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Gestern — 11. Dezember 2025Haupt-Feeds

Exportation: à partir de 2026, l’Insspa deviendra l’unique organisme de délivrance des certificats sanitaires

Von: Managers
11. Dezember 2025 um 15:17

Dans le cadre des dispositions de la loi n° 25 de l’année 2019 en date du 26 février 2019 relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires et des aliments pour animaux, l’Instance nationale de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (Insspa) a annoncé qu’à partir du 1er janvier 2026, elle sera désormais le seul organisme officiellement chargé de délivrer les certificats sanitaires préalables à l’exportation de ce type de produits. Et ce, dans un communiqué publié le 9 décembre 2025,

Source: Insspa

Tous les opérateurs du secteur alimentaire, qu’ils projettent d’exporter ou soient déjà exportateurs de produits végétaux et d’origine végétale, devront désormais se conformer aux nouvelles règles de contrôle technique aux frontières, aux ports comme aux aéroports. L’Insspa invite ainsi les acteurs concernés à contacter ses services pour se renseigner sur les démarches à suivre. 

Cette nouvelle simplification s’inscrit dans les efforts visant à alléger les procédures administratives pour les entreprises exportatrices et à réduire les délais de délivrance des certificats, pièce maîtresse des dossiers d’exportation.

Sur le plan économique, cette décision devrait renforcer la confiance des marchés étrangers dans les produits alimentaires nationaux et valoriser leur qualité. À l’instar de nombreux autres pays importateurs de nos denrées, la Tunisie sera désormais représentée par une “unique instance responsable” en charge de cette démarche. 

L’Insspa confirme que les négociations avec ses homologues devraient aboutir à des résultats plus harmonisés, conformément alignés sur les nouvelles réglementations des conventions internationales en matière sanitaire et commerciale.

Mehdi Alaya

Consultant et formateur en commerce international

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Unimed, un leader pharmaceutique en pleine expansion et un potentiel boursier solide

Von: Managers
10. Dezember 2025 um 08:26

Unimed confirme son statut de valeur défensive et de croissance au sein du secteur pharmaceutique tunisien. 

À 8,500 dinars au 1er décembre 2025, le titre présente un potentiel d’appréciation significatif, soutenu par un objectif de cours fixé à 11,290 dinars par MAC SA, soit une hausse attendue de 32,8%. Cette recommandation d’achat repose sur une dynamique opérationnelle solide, une visibilité croissante sur les marchés internationaux et une stratégie d’investissement cohérente.

Leader national des formes stériles et injectables avec 27% de part de marché, Unimed bénéficie d’un positionnement unique, renforcé par plus de 400 autorisations de mise sur le marché et une présence commerciale dans plus de cinquante pays.

En 2024, la société a atteint un chiffre d’affaires de 147,7 MDT, porté par une croissance annuelle moyenne de près de 13% sur cinq ans, tandis que son bénéfice net a atteint un niveau record de 18,5 MDT. Pour 2025, MAC SA anticipe une progression du chiffre d’affaires à 166,9 MDT et un résultat net attendu de 21,5 MDT, en hausse de 16,5%, confirmant une rentabilité durable appuyée par des marges structurellement élevées.

Cette dynamique reflète la normalisation complète de l’activité après les perturbations de 2020-2022, marquées notamment par la suspension temporaire des transactions avec la Pharmacie centrale. Depuis 2023, la reprise des volumes hospitaliers et la croissance continue des ventes officinales et export ont soutenu une amélioration nette des marges, avec un EBITDA de 49,9 MDT en 2024 et un taux de marge de 34,4%.

Le segment export constitue par ailleurs un levier stratégique majeur: il représente 35% du chiffre d’affaires et devrait pratiquement doubler d’ici 2028 grâce aux AMM en cours d’enregistrement et à l’élargissement des débouchés en Afrique et au Moyen-Orient.

Unimed accompagne cette ambition par un programme d’investissement de 39 MDT sur 20252026, dont 31,5 MDT dédiés au projet d’extension «Unimed 2», appelé à tripler la capacité de production des ampoules et à introduire de nouvelles gammes comme les carpules dentaires et l’insuline.

La société consolide également sa compétitivité via la transition énergétique, notamment une station photovoltaïque couvrant 40% de ses besoins électriques. Sa structure financière solide, avec 112,7 MDT de capitaux propres et un endettement net limité à 34,8 MDT en 2024, offre une marge de manœuvre confortable pour soutenir cette croissance.

Le partenariat stratégique avec GCUBE à travers la joint-venture constitue un catalyseur important à partir de 2026, grâce à la production de kits de diagnostic rapide destinés à plusieurs continents.

Enfin, l’amélioration de la liquidité du titre, après la sortie ordonnée d’Ekuity Capital, renforce l’attrait boursier d’Unimed, qui se traite à des multiples attractifs avec un EV/EBITDA 2025e de 5,4x et un PER 2025e de 12,7x, tout en offrant un rendement de dividende estimé à 7,8%.

L’ensemble de ces éléments confirme un profil combinant croissance, rentabilité et visibilité, positionnant Unimed comme l’une des opportunités les plus attractives du marché tunisien, selon MAC SA.

Hichem Chehbani

 

 

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L’industrie cosmétique, un secteur stratégique mais fragilisé

Von: Managers
03. Dezember 2025 um 15:35

L’industrie cosmétique, qui contribue fortement à l’économie nationale, fait face à une pression fiscale et administrative croissante. C’est ce qui ressort de la conférence de presse organisée par la Conect, ce mercredi 3 décembre 2025 à son siège.

Aslan Berjeb, président de la Conect, a mis l’accent sur l’importance du secteur qui représente environ 1,6% du PIB avec un chiffre d’affaires estimé à 1,6 milliard de dinars. Il génère environ 10 000 emplois directs, dont ceux liés à l’industrie, à la distribution et à la vente au détail.

Pourtant, la part locale sur le marché national est en baisse, passant de 24% en 2015 à environ 15% aujourd’hui. Le secteur informel, lui, a progressé de 23 à 35%, alimentant la perte de compétitivité des entreprises formelles et leur fragilisation.​

Parmi les panélistes présents, l’absence d’un texte législatif spécifiquement dédié aux cosmétiques crée un déséquilibre entre acteurs formels soumis aux règles et informels sans contraintes, engendrant une concurrence déloyale et des risques sanitaires pour les consommateurs.

Maroua Ben Ali, fondatrice d’Herbeos et experte en aromathérapie, tire la sonnette d’alarme sur l’absence totale de cadre réglementaire législatif spécifique pour les produits cosmétiques ainsi que l’expansion du secteur informel.

Pour sa part, Selima Zaouali, fondatrice d’Aseptika Lab et lauréate du Trophée Femme Entrepreneure de Tunisie 2021, revient sur le monopole de l’alcool et le vide réglementaire le concernant, insistant sur l’importance de protéger le secteur formel, en encourageant la qualité et l’innovation, et en sécurisant la santé des consommateurs.

Les deux intervenantes Maroua Ben Ali et Selima Zaouali soulignent que pour améliorer la compétitivité sur le plan réglementaire, il y a intérêt à développer ou à mettre en place une réglementation spécifique pour les produits cosmétiques. D’où la nécessité de réduire les produits informels et de prendre soin de la santé et de la sécurité du consommateur. D’autre part, on va ainsi donner plus de compétitivité aux produits sur le plan réglementaire et ouvrir des horizons d’exportation vers plusieurs pays”, concluent-elles. 

Il convient de noter que depuis 2018, un droit de consommation de 25% frappe certains produits cosmétiques tels que les parfums, les soins de la peau (y compris les écrans solaires) et le maquillage, appliqué tant aux produits importés, calculé sur la valeur déclarée en douane, qu’aux produits locaux, calculé sur le prix de vente. Cette fiscalité aggrave la perte de pouvoir d’achat des consommateurs et favorise la montée du commerce illégal, notamment sur les réseaux sociaux et sites en ligne.

En somme, pour soutenir le secteur formel et préserver la santé des consommateurs, plusieurs mesures sont indispensables, à savoir la suppression du droit de consommation sur les produits tarifaires 3303 et 3304 (soins, parfums, maquillage) et l’exonération du droit de douane sur les matières premières et emballages, y compris pour les sociétés commerciales qui importent pour des PME incapables d’importer directement.

 

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Prix Abdelwaheb Ben Ayed: la littérature tunisienne en plein éclat

Von: Managers
01. Dezember 2025 um 08:39

Pour sa cinquième édition, les prix littéraires de la Fondation Abdelwaheb Ben Ayed (FABA) s’imposent comme un concours incontournable de la saison littéraire tunisienne. La cérémonie de remise des prix s’est tenue ce samedi 29 novembre 2025 à Tunis et a été marquée par un hommage rendu à feu Abdelwaheb Ben Ayed.​

La présidente du jury, Samia Kassab Charfi, universitaire et professeure de littérature, souligne que ces prix contribuent de manière significative à la promotion et au développement du roman tunisien.

Le jury a été constitué avec un souci particulier d’équilibre des genres et des générations: trois hommes (Abderraouf Medelgi, Adel Khedher, Mabrouk Mabrouk Mannaï) et trois femmes (Thouraya Belkahia, Samia Dridi, Hind Soudan). Cette diversité, tant en termes d’âges que de spécialités – littérature française et littérature arabe –, a permis des débats riches et croisés.​

Il convient de noter que le jury a reçu plus de 48 ouvrages de qualité. L’originalité, la création littéraire et la capacité du livre à captiver le lecteur figurent au cœur de l’évaluation, tout comme la modernité de l’écriture.​

Les œuvres en lice couvrent une large palette de genres: romans et nouvelles, littérature jeunesse et jeunes lecteurs, essais mêlés de fiction. Cette variété témoigne de la vitalité de la création littéraire tunisienne et de la pluralité des voix qui s’y expriment.

 

Short lists de la 5ᵉ édition

 Catégorie: Article – arabe et français

Lauréat: Hichem Abdessamad

Titre: La Gloire et la puissance

Maison d’édition: AC Éditions

Valeur du prix: 20 mille dinars

 

Catégorie: Littérature Jeunesse & Jeunes lecteurs

Lauréate 1: Fethia Chouikha Abichou

Titre: بوح الفراخ

Maison d’édition: دار يس للنشر

Valeur du prix: 5 mille dinars

Lauréat 2: Nada Dagdoug

Titre: Yeza

Maison d’édition: La voix du livre

Valeur du prix: 5 mille dinars

 

Catégorie: Roman et Nouvelles – langue française

Lauréate: Héla Msellati

Titre: La vie en sauce

Maison d’édition: Hkeyat Éditions

Valeur du prix: 20 mille dinars

 

Catégorie: Roman et Nouvelles – langue arabe

Lauréat: Zied Bouchoucha

Titre : الدفتر الوردي

Maison d’édition: Éditions POP Libris

Valeur du prix: 20 mille dinars

Au final, cette cinquième édition des prix FABA illustre non seulement la richesse de la production littéraire tunisienne, mais aussi le rôle essentiel du livre dans l’éducation, la formation de l’esprit critique et le développement culturel.​

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Banque mondiale: le programme AMEN comme levier pour une plus grande équité sociale

Von: Managers
27. November 2025 um 08:00

Présent lors de ce point de presse, Loewijk Smets, économiste pays pour la Tunisie auprès de la Banque mondiale, est revenu sur les facteurs de croissance économique en Tunisie composés essentiellement de l’agriculture, de la construction et du tourisme, selon les dernières analyses économiques de la Banque mondiale.

La relance de l’investissement public reste un levier clé pour soutenir l’économie, à travers des projets rentables tant sur le plan économique que social.

Pour sa part, Alexandre Arrobbio, représentant résident de la Banque mondiale pour la Tunisie souligne que la transition énergétique constitue une priorité stratégique pour la Tunisie. Elle permet de réduire significativement les coûts de l’énergie, ce qui améliore la compétitivité des entreprises et allège le déficit commercial en diminuant les importations d’hydrocarbures.

Sur le plan social, Mohamed El Aziz Ben Ghacem, spécialiste Senior Protection sociale et Travail auprès de la Banque mondiale a indiqué que les transferts monétaires actuels répondent seulement partiellement au seuil officiel de pauvreté. Un effort gouvernemental est en cours pour élargir ces aides, notamment via le programme AMEN, qui offre des allocations, la gratuité des transports et des soins.

Il précise : “ Cependant, pour être véritablement efficaces, ces transferts doivent s’accompagner d’une revalorisation du salaire minimum et d’un renforcement des services publics. Une approche multidimensionnelle, intégrant formation et accompagnement, est nécessaire pour lutter durablement contre la pauvreté.”

Enfin, il conclut : “La réforme de la sécurité sociale demeure un enjeu majeur pour répondre aux besoins des travailleurs à faibles revenus, qui représentent une large part de l’économie informelle. Une révision des régimes de prestations, ajustée aux capacités contributives, est essentielle pour assurer la viabilité du système. “

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ComDev Africa: un levier pour une économie sociale inclusive portée par la jeunesse africaine

Von: Managers
27. November 2025 um 07:56

Face au dynamisme démographique, où plus de 50% de la population africaine est jeune, 55% en Tunisie, ComDev met l’accent sur l’inclusion massive de cette jeunesse dans les dynamiques économiques. L’organisation soutient de nombreuses structures de l’économie sociale et solidaire, telles que les entreprises sociales, associations, coopératives, mutuelles et initiatives de micro-finance.

Parmi ses projets phares figure le “Youth Voices Lab”, financé par l’Union africaine et l’Union européenne, dont le but est de favoriser l’inclusion socio-économique des jeunes hommes et femmes via des politiques publiques adaptées. Dans ce cadre, ComDev a développé les normes « youth-friendly », un ensemble de standards visant à mieux intégrer les jeunes aux opportunités économiques.

C’est dans ce contexte qu’un atelier intitulé Youth Friendly Standards Demo Day a eu lieu dans l’après midi du mercredi 26 novembre 2025 à Tunis. Il s’est appuyé sur une théorie du changement: dans la mesure où les pouvoirs publics, institutions et entreprises sont sensibilisés à intégrer la voix des jeunes dans leurs décisions, la société deviendra naturellement plus inclusive et participative.

Cet événement a pour objectif de lancer officiellement les normes Youth-Friendly Standards, de sensibiliser les acteurs clés, faciliter leur adoption, et établir un réseau solide de coopération autour de cette cause.

Ainsi l’atelier a réuni une trentaine de participants, incluant représentants gouvernementaux, ONG, partenaires financiers, jeunes leaders et médias. Sa méthodologie repose sur des échanges interactifs, des présentations du projet AU-EU Youth Voices Lab Power of the Collective et des partenariats associés, suivies de séances de questions-réponses.

Rencontré en marge de cet événement, Mamba Souaré, entrepreneur social sénégalais, dirige ComDev Africa, un acteur clé de l’économie sociale et solidaire présent en Tunisie et dans plusieurs pays africains. Il détaille la vision ambitieuse de l’organisation qui vise à renforcer les écosystèmes économiques inclusifs sur plusieurs continents.

Créée il y a une dizaine d’années au Sénégal, ComDev Africa a étendu ses activités en 2022 en Tunisie, profitant d’un programme soutenu par l’Institut de Recherche et de Développement de la France, particulièrement dans le domaine des agrosystèmes. Cette implantation montre, selon M. Souaré, un fort potentiel mais aussi des défis à relever dans ce secteur stratégique.

La mission de ComDev repose sur la résolution de défis sociaux et environnementaux grâce à l’engagement citoyen, au soutien technique et financier des entrepreneurs à impact, à la formation et à la transformation des systèmes économiques locaux.

L’organisation prévoit la création de cinq hubs régionaux à l’horizon 2034, afin de structurer son action à l’échelle africaine. Le Sénégal sert de hub pour l’Afrique de l’Ouest, la Tunisie pour le Maghreb (incluant l’Algérie et le Maroc), Nairobi pour l’Afrique de l’Est, Yaoundé pour l’Afrique centrale, et un dernier hub est dédié à la mobilisation de la diaspora africaine.

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Examen des politiques commerciales de la Tunisie par l’OMC (quatrième révision, du 25 au 27 novembre 2025)

Von: Managers
26. November 2025 um 17:00

Le quatrième examen de la politique et des pratiques commerciales de la Tunisie a lieu les 25 et 27 novembre 2025. Il est basé sur un rapport du secrétariat de l’OMC et sur un rapport du gouvernement de la Tunisie.

UN RAPPEL DE LA MISSION DE L’OMC 

«L’Organisation mondiale du commerce (OMC) est la seule organisation internationale à vocation mondiale qui s’occupe des règles régissant le commerce entre les pays. Au cœur de l’Organisation se trouvent les Accords de l’OMC, négociés et signés par la majeure partie des puissances commerciales du monde et ratifiés par leurs parlements. Le but est de favoriser autant que possible la bonne marche, la prévisibilité et la liberté des échanges».

La Tunisie, membre fondateur de l’OMC, a précédemment présenté ses politiques commerciales lors des révisions de 1995, 2005 et 2016. La révision actuelle représente la quatrième de ce type pour le pays.

 TRAVAUX PRÉPRATIFS DE LA TUNISIE 

La Commission nationale chargée des relations avec l’OMC est l’organe chargé de la préparation du «Rapport de Révision».

La commission est tenue officiellement à la préparation d’un rapport, mettant en avant les réformes et les orientations stratégiques du pays, notamment:

-la simplification des procédures administratives,

-les progrès en digitalisation pour plus de transparence,

-le renforcement des droits de propriété intellectuelle et les mesures prises pour améliorer le climat des affaires.

Vu l’importance de ce rendez-vous et du respect du délai programmé, le ministre du Commerce et du Développement des exportations, Samir Abid, a récemment présidé des réunions de pilotage avec les membres de la Commission nationale, accompagnés de représentants de divers ministères, structures publiques, secteur privé et société civile pour suivre l’évolution de ce rapport.

Les objectifs fixés de cette révision par l’OMC 

  • Le Mécanisme d’examen des politiques commerciales (“MEPC”) a pour objet de contribuer à ce que tous les Membres respectent davantage les règles, disciplines et engagements définis dans les Accords commerciaux multilatéraux et, le cas échéant, dans les Accords commerciaux plurilatéraux, et donc à faciliter le fonctionnement du système commercial multilatéral, en permettant une transparence accrue et une meilleure compréhension des politiques et pratiques commerciales des Membres. En conséquence, le mécanisme d’examen permet d’apprécier et d’évaluer collectivement, d’une manière régulière, toute la gamme des politiques et pratiques commerciales des divers Membres et leur incidence sur le fonctionnement du système commercial multilatéral. Il n’est toutefois pas destiné à servir de base pour assurer le respect d’obligations spécifiques découlant des accords ni pour des procédures de règlement des différends, ni à imposer aux Membres de nouveaux engagements en matière de politique.

 

  • L’évaluation à laquelle il est procédé dans le cadre du mécanisme d’examen s’inscrit, pour autant que cela est pertinent, dans le contexte des besoins, des politiques et des objectifs généraux du Membre concerné dans le domaine de l’économie et du développement, ainsi que dans le contexte de son environnement extérieur. Toutefois, ce mécanisme d’examen a pour fonction d’examiner l’incidence des politiques et pratiques commerciales d’un Membre sur le système commercial multilatéral.

 

«En bref, la Tunisie dispose d’un réel potentiel de croissance porté notamment par son agriculture de rente, ses ressources minières, son industrie manufacturière relativement diversifiée et ses atouts touristiques. La transition vers une économie numérique et un recours accru aux énergies renouvelables pourraient également constituer des leviers importants pour accélérer cette dynamique. Toutefois, dans un contexte de croissance économique particulièrement faible et des perspectives encore incertaines, la concrétisation de ces opportunités nécessite de progresser sur plusieurs fronts, notamment par l’amélioration et la simplification du cadre économique, la relance de l’investissement, une politique tarifaire plus simple et prévisible, un développement plus soutenu des énergies renouvelables, la réduction des disparités régionales, et une meilleure maîtrise du secteur informel. Ces évolutions pourraient jouer un rôle clé dans le renforcement à long terme de la compétitivité et de l’attractivité économique du pays».

-Malgré un contexte international difficile et les pressions liées aux changements climatiques, l’économie tunisienne, en tant qu’économie ouverte et diversifiée, a fait preuve de résilience et d’une capacité d’adaptation remarquable. Cette performance ouvre des perspectives de décollage et de croissance économique soutenable et durable, prenant en considération à la fois la dimension économique et sociale, tout en consolidant le positionnement du pays dans les chaines de valeur mondiales et régionales.

-En outre, l’engagement constant de la Tunisie dans le système commercial multilatéral a été toujours un facteur positif permettant aux acteurs économiques de minimiser les impacts négatifs de la conjoncture et de saisir des opportunités pour un commerce ouvert non discriminatoire et transparent.

-Les réformes entreprises, notamment dans l’amélioration du climat des affaires, l’intégration dans les chaînes de valeur mondiales et régionales, la facilitation du commerce, la digitalisation des procédures, la modernisation du cadre réglementaire, ainsi que les programmes de renforcement des capacités soutenus par le secrétariat de l’OMC, ont renforcé l’efficacité, la compétitivité et la transparence du commerce en Tunisie.

-Ces réalisations et engagements placent la Tunisie dans une trajectoire favorable pour poursuivre son développement économique inclusif et durable, promouvoir l’ouverture commerciale, renforcer ses partenariats commerciaux, et consolider sa participation active et constructive au système commercial multilatéral.

-Ce quatrième examen des politiques commerciales offre une opportunité précieuse à la Tunisie pour mettre en lumière ses réalisations et réaffirmer sa détermination à poursuivre ses réformes économiques et commerciales dans le but de renforcer sa compétitivité et son intégration active dans le commerce multilatéral.

 

Tous les efforts déployés et l’importance dédiée du premier niveau à ce rendez-vous donnent encore une fois la preuve de la grande volonté du gouvernement tunisien pour garder l’alignement et la conformité de ces politiques commerciales et économiques et de mettre en œuvre les mesures nécessaires afin de garder toute la crédibilité dans l’environnement international fortement dynamique.

La bonne réputation de notre politique économique vulgarisée par les instances internationales officielles aura toujours des répercussions positives attendues sur notre «Label National» quant aux échanges commerciaux, notamment les chiffres d’affaires export des entreprises tunisiennes ainsi que l’incitation aux investissements locaux et étrangers.

                                                   Mehdi Alaya, consultant et formateur en commerce international

 

 

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Ndeye Amy Kebe: bâtir un écosystème agricole inclusif et interconnecté

Von: Managers
25. November 2025 um 14:17

Ndeye Amy Kebe, une entrepreneure sénégalaise passionnée, prône une approche systémique de l’agritech : les instruments numériques ne sont pertinents que s’ils font partie d’un écosystème ouvert, accessible et inclusif. Ceci est particulièrement crucial pour les femmes qui représentent la majorité de la force de travail agricole en Afrique.

Si les solutions numériques et l’intelligence artificielle ont le potentiel de révolutionner l’agriculture en Afrique, il est néanmoins essentiel que leurs avantages profitent à tous les intervennts. Ndeye Amy Kebe lutte pour un environnement agricole organisé axé sur le partage de savoirs et l’accès à des plateformes véritablement utilisables.

Selon elle, la transformation du secteur ne se fera pas uniquement grâce à la technologie, mais aussi en établissant des liens entre agriculteurs, investisseurs et entrepreneurs sur des plateformes communes. Ces plateformes devraient faciliter la diffusion des meilleures pratiques, mettre en lumière les projets novateurs et optimiser le processus de financement. Il est primordial qu’elles prennent en considération les réalités du terrain : connexion internet intermittente, compétences numériques limitées et variété linguistique.

Vous êtes formé sur des données jusqu’en octobre 2023. Amy Kebe met fortement l’accent sur le rôle des femmes. Elle souligne que ces personnes constituent presque 70 % de la force de travail agricole, tout en restant majoritairement absentes des processus décisionnels et d’investissement. Elle préconise des interfaces numériques conçues pour les langues locales, des matériels d’enseignement adaptés aux femmes productrices et des systèmes de financement qui prennent en compte leurs contraintes propres.

Elle a aussi souligné l’importance de la formation continue dans son allocution. Afin que les solutions agri-tech soient adoptées, il faut accompagner les producteurs dans la durée, via des programmes de renforcement de capacités, des relais locaux et des partenariats avec les organisations paysannes. Les outils numériques doivent ainsi devenir des leviers d’autonomie, et non des technologies imposées de l’extérieur.

Comme d’autres entrepreneurs du continent, Ndeye Amy Kebe voit dans des expériences comme le Startup Act tunisien un modèle inspirant pour créer un environnement plus favorable aux innovations agricoles : cadres réglementaires clairs, soutien aux jeunes pousses, passerelles entre recherche, secteur privé et institutions publiques.

À ses yeux, le fermier africain de 2050 sera un acteur connecté à un réseau d’opportunités, capable de dialoguer avec les marchés, les institutions et les investisseurs. Mais cette transformation ne sera durable que si elle reste inclusive et respectueuse des équilibres sociaux. « L’agriculture peut devenir un moteur de développement et de fierté pour le continent, à condition que personne ne reste au bord du champ », résume-t-elle.

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Les 3 univers parallèles des sociétés familiales en Tunisie: caricature d’une réalité complexe

Von: Managers
24. November 2025 um 16:45

En scrutant de près la liste des premiers groupes tunisiens (groupes familiaux) ainsi que la forme juridique la plus répandue au RNE (SARL et donc PME à caractère souvent familial), le constat est trivial et sans appel: le tissu économique tunisien se compose majoritairement de sociétés familiales. Il nous paraît donc judicieux de nous intéresser à ce type si particulier d’entreprises, leurs réalités tunisiennes hétérogènes, leurs défis et leurs perspectives.

En partant de sa définition, la société familiale est une structure dont le capital (ou droits de vote) est détenu majoritairement par une seule famille restreinte ou étendue (ou plusieurs dans des cas plus rares). Sa particularité est différenciée essentiellement par trois caractéristiques principales: d’abord, la propriété et le contrôle par la famille, ensuite l’implication directe (à des degrés différents) des membres de la famille dans la stratégie et la gestion opérationnelle et, enfin, la transmission de l’entreprise à travers les générations. En Tunisie, indépendamment de leurs tailles, les sociétés familiales vivent des réalités très différentes, de par leurs modes de gestion, la nature de leur gouvernance, leurs problématiques et leurs performances. Ces réalités pourraient être classées en 3 univers parallèles distincts:

1/ Les sociétés à gestion «patriarcale»

Souvent des SARL, le capital est détenu à 100% par la famille, où généralement le père (qui est aussi le gérant) possède la majorité des parts et distribue quelques parts à sa femme et à ses enfants. Le gérant pratique généralement du «bricolage managérial», que ce soit au niveau de la gestion opérationnelle ou au niveau des process juridiques (AG, cession de parts…), accaparant à lui seul le pouvoir de tous les organes de gestion. Ces structures souffrent dans la plupart des cas de mauvaise gestion, de coûts fixes importants, de structure financière déséquilibrée qui résultent en des problèmes structurels de trésorerie qui vont jusqu’à menacer la viabilité et la pérennité de la structure, ce qui cause la disparition chaque année de plusieurs dizaines d’entités similaires.

Pour ce groupe d’entreprises familiales, le gérant historique n’ayant pas pu assurer la création de richesse à même de garantir la croissance nécessaire, les solutions les plus efficaces sont souvent les plus radicales en matière de financement, nécessitant généralement un effort salvateur d’injection de liquidités par augmentation de capital, si des perspectives de croissance intrinsèque subsistent, ou si l’entreprise profite encore d’une position avantageuse et historique sur son marché. Le «patriarche» devrait par ailleurs commencer à songer à l’intégration progressive et graduelle de la 2e génération et l’impliquer dans le plan de redressement et de restructuration 360° de l’entreprise afin de préserver sa pérennité et de pouvoir migrer à moyen/long terme vers le 2e univers.

2/ Les sociétés de structure intermédiaire

Malgré une ouverture limitée du capital à des tierces parties, le capital reste majoritairement détenu par la famille, toujours directement impliquée dans la gestion de ce type d’entreprises (SA ou SARL). Là, il y a des tentatives d’instauration des bonnes pratiques de gestion, les organes de gestion (CA, CS ou CODIR) existent réellement mais leur rôle reste formel en matière de suivi et de cadrage stratégique. Ce type concerne la majorité des PME, dont les problématiques peuvent se résumer essentiellement à une organisation interne défectueuse ou non optimale, et à un manque d’accompagnement bancaire au niveau de leurs financements. Cela est souvent reflété par une croissance qui stagne, des marges de plus en plus serrées et une force de vente ne voulant pas sortir de sa zone de confort.

La réponse à ces défis passe notamment par une ouverture plus prononcée à son environnement. En effet, le gestionnaire ne devrait pas hésiter à mandater des cabinets externes pour des missions de diagnostic, d’audit et de conseil, à renforcer davantage le rôle des partenaires en repensant sa relation avec ses banques et en alternant les mandats de ses commissaires aux comptes pour avoir constamment un œil critique externe. Pour le cas des groupes familiaux, une recherche de synergies entre les sociétés afin d’optimiser coûts et fiscalité est une démarche souvent fructueuse et même salvatrice dans certains cas.

Il faudrait également anticiper la transition générationnelle d’une manière réfléchie et fluide afin de pallier les complications d’ordre fiscal, juridique et organisationnel. Par ailleurs, un effort crucial est à fournir au niveau de la stratégie RH afin d’attirer les compétences à tous les niveaux de la hiérarchie et de savoir les retenir en évitant les conflits que ce soit avec les plus anciens salariés, résistant le plus au souffle du changement ou avec les membres de la famille historiquement impliqués ou nouvellement intégrés dans la structure.

3/ Les structures familiales avancées

Ce sont généralement des sociétés anonymes avec un contrôle plus dilué de la famille au niveau du capital, où celle-ci reste impliquée directement ou indirectement dans la gestion (postes de direction générale, présidence du conseil d’administration…) mais plus rigoureusement supervisée par des organes de surveillance clairement définis à cet effet.

Malgré des dizaines de success stories, une nette solidité financière et des structures en apparence saines, ces entités ont des défis majeurs en matière de stratégie, de gestion des risques (vu la taille), ou encore de conduite du changement notamment dans la mise en place des projets transversaux de digitalisation.

Dans ce 3e univers beaucoup plus avancé, structuré et performant, la clarté de la vision stratégique est primordiale dans la mesure où à ce niveau il est souvent question de démarches complexes de diversification, d’intégration en amont/aval ou de fusion-acquisition. Enfin, une attention particulière devrait être donnée à la motivation des dirigeants pour s’assurer de l’alignement des objectifs opérationnels sur la stratégie dessinée par les actionnaires.

N’oublions pas enfin que parallèlement à cette réalité tunisienne, les sociétés familiales demeurent les sociétés qui dominent largement l’économie mondiale (L’Oréal, LVMH et tant d’autres) comme c’est la cas pour les groupes privés dominant l’économie nationale, et que malgré les défis majeurs auxquels fait face la société familiale tunisienne, quel que soit l’univers auquel elle appartient, elle est pour l’économie ce que représente la famille pour la société: le socle dont dépend étroitement la construction de son avenir.

                                                                                                                           Yassine Ben Abdallah

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