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Heute — 03. Dezember 2025Haupt-Feeds

L’industrie cosmétique made in Tunisia, un secteur vital piégé par un labyrinthe administratif

03. Dezember 2025 um 16:18

L’industrie cosmétique, qui représente un chiffre d’affaires de 1,6 milliard de dinars et 10 000 emplois directs, fait face à une pression fiscale et administrative accrue, comme souligné lors de la conférence de presse de la Conect dans la journée du 3 décembre 2025.

La part des produits locaux sur le marché national a chuté de 24% en 2015 à 15% aujourd’hui, tandis que le secteur informel a grimpé de 23 à 35%, créant une concurrence déloyale et des risques sanitaires pour les consommateurs.​

Les intervenants, dont Marouane Ben Haj Ali (bureau exécutif du groupement des industriels de la cosmétique), Maroua Ben Ali (Herbeos) et Selima Zaouali (Aseptika Lab), déplorent l’absence d’un cadre réglementaire spécifique aux cosmétiques, contrairement à la loi générale n°117 de 1992. Ce vide favorise l’informel, freine les exportations et expose les industriels formels à un handicap compétitif face à des pays européens ou Dubaï, où les droits de douane sur matières premières et emballages sont à 0 ou 5% contre 30-43% pour le cas de la Tunisie.

Parmi les mesures urgentes proposées figurent la suppression du droit de consommation de 25% (depuis 2018) sur les codes tarifaires 3303 et 3304 (parfums, soins, maquillage, écrans solaires), l’exonération des droits de douane sur intrants, et la fin du monopole sur l’alcool affectant parfums et cosmétiques.

Ces experts insistent pour requalifier les cosmétiques en produits essentiels (notamment solaires, déjà assimilés à des dispositifs médicaux), afin de booster la compétitivité, limiter l’informel et sécuriser la santé publique. Un tel cadre ouvrirait des horizons d’export et préserverait les emplois formels.

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Aslan Berjeb: Le secteur cosmétique génère plus de 1,6 milliard de dinars

03. Dezember 2025 um 14:50

L ‘industrie cosmétique constitue un pilier économique, comptant plus de 600 entreprises et contribuant à 1,6 milliard de dinars au PIB du pays. Pourtant, ce secteur fait face à des obstacles réglementaires stricts et à une pression fiscale accrue, comme en 2018 avec les droits de consommation qui ont fait chuter sa part de marché local de 25% à moins de 15%.

Lors d’une conférence de presse organisée mercredi 3 décembre 2025 à Tunis, la Conect dresse l’état des lieux. Le thème de ladite conférence est : “Les fabricants de cosmétiques en Tunisie : obstacles réglementaires et pression fiscale croissante”.

À cette occasion, Aslan Berjeb, président de la Conect, revient sur l’importance de ce secteur qui, rappelons-le, a le statut d’industriel par excellence. Comme tout secteur industriel, il souligne l’importance d’échanger avec les autorités de tutelle afin de trouver des résultats concrets.

Interrogé par leconomistemaghrebin.com sur la vision du secteur, il a répondu qu’il s’agit d’un secteur au potentiel énorme. Et de rappeler également que ce secteur contribue à hauteur de plus de 1,6 milliard de dinars à l’économie nationale. Il compte plus de 600 entreprises, des grandes et des PME…

Dans ce contexte, il précise : « C’est un secteur qui représentait, je le dis avec beaucoup d’amertume, 25% de notre consommation locale dans le domaine de la cosmétique et des produits cosmétiques. Mais cette part est tombée à un peu moins de 15% aujourd’hui. Ce qui s’explique par une année charnière, 2018, lors de laquelle des droits de consommation ont été instaurés, ayant changé complètement la donne au détriment de ce secteur ».

Cette situation ne fait que renforcer le secteur informel, qui ne paie pas de charges (taxes, impôts), regrette-t-il. Certes, cela protège le pouvoir d’achat du consommateur, mais met aussi en danger la sécurité et la qualité des produits.

Pour retrouver la compétitivité, il propose une vision partagée. Selon lui, non seulement les produits deviendraient plus compétitifs, et les entreprises plus solides, sur les marchés local et international, mais le consommateur bénéficierait également de produits plus attractifs, ce qui éviterait la réflexion selon laquelle le produit tunisien est presque aussi cher que le produit étranger.

Il souligne la nécessité d’un alignement des pratiques fiscales, douanières, etc., sur les standards internationaux pour soutenir une industrie locale déjà très compétitive en termes de qualité.

Concernant l’ouverture à l’alcool et aux produits essentiels, Aslan Berjeb explique qu’il s’agit d’autoriser l’importation de la matière première qu’est l’alcool, indispensable pour garantir une stabilité de qualité. Ce produit n’est pas un luxe, mais un élément d’usage quotidien pour les Tunisiens, nécessaire pour le corps, les cheveux, ainsi que pour la partie cosmétique.

Enfin, il estime nécessaire l’existence d’une réglementation claire : « Les principaux défis de ce secteur résident dans la mise en place d’une couverture réglementaire, notamment en termes de cahiers des charges, afin d’organiser ce secteur et de maintenir ses acteurs clés ».

Aslan Berjeb

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