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L’OMM met en garde : les émissions de gaz à effet de serre ont atteint un nouveau sommet en 2024

16. Oktober 2025 um 16:25

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a publié, mercredi 15 octobre, un rapport. Il montre que les niveaux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère ont atteint un nouveau sommet en 2024, exacerbant la hausse à long terme des températures mondiales.

Le taux d’augmentation du CO2 a triplé depuis les années 1960, passant d’une augmentation annuelle moyenne de 0,8 ppm à 2,4 ppm au cours de la décennie 2011-2020. De 2023 à 2024, la concentration moyenne mondiale de CO2 a grimpé de 3,5 ppm. Soit la plus forte augmentation depuis le début des mesures modernes en 1957, indique le rapport de l’OMM.

Environ la moitié des émissions annuelles totales de dioxyde de carbone restent dans l’atmosphère, le reste étant absorbé par les écosystèmes terrestres et les océans. Cependant, ce stockage n’est pas permanent. Avec la hausse des températures mondiales, les océans absorbent moins de dioxyde de carbone en raison de sa solubilité réduite à des températures plus élevées. Parallèlement, les puits de carbone terrestres subissent divers impacts, notamment le risque de sécheresses plus longues.

En outre, lors des années El Niño, les niveaux de CO2 ont tendance à augmenter. Car l’efficacité des puits de carbone terrestres est réduite par la dessiccation et les incendies de forêt. Comme en témoignent la sécheresse inhabituelle et les incendies en Amazonie et en Afrique australe en 2024.

Par ailleurs, le Bulletin des gaz à effet de serre de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) indique que les émissions continues de dioxyde de carbone dues aux activités humaines et la recrudescence des incendies de forêt, combinées à la réduction des puits de carbone tels que les écosystèmes terrestres et les océans, ont contribué à des niveaux de dioxyde de carbone constamment élevés. Ce qui pourrait entraîner un cercle vicieux.

Dans le même temps, comme le dioxyde de carbone a une longue durée de vie dans l’atmosphère, ses émissions affectent non seulement le climat mondial aujourd’hui, mais leur impact se poursuivra pendant des centaines d’années.

Les autres émissions de gaz à effet de serre n’entrainent pas à l’optimisme

Les concentrations de méthane et d’oxyde nitreux, les deuxième et troisième gaz à effet de serre les plus importants associés aux activités humaines, ont également atteint des niveaux records.

Ainsi, le méthane est responsable d’environ 16 % de l’impact des gaz à effet de serre persistants sur le réchauffement climatique, avec une durée de vie d’environ neuf ans. La concentration moyenne mondiale de méthane en 2024 était de 1 942 parties par milliard (ppb). Soit une augmentation de 166 % par rapport aux niveaux préindustriels (avant 1750).

Quant à l’oxyde nitreux, il est le troisième gaz à effet de serre le plus important et provient à la fois de sources naturelles et d’activités humaines telles que la combustion de biomasse, l’utilisation d’engrais et divers processus industriels.

La concentration moyenne mondiale a atteint 338,0 ppb en 2024. Soit une augmentation de 25 % par rapport aux niveaux préindustriels.

Appel à une surveillance accrue

La secrétaire générale adjointe de l’OMM, Ko Barrett, avertit que la chaleur emprisonnée par le dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre accélère le réchauffement climatique et provoque des phénomènes météorologiques plus extrêmes. La réduction des émissions est donc importante non seulement pour le climat mondial, mais aussi pour la sécurité économique et le bien-être des populations.

« Une surveillance continue et renforcée des gaz à effet de serre est essentielle pour soutenir ces actions », déclare pour sa part Oksana Tarasova, coordinatrice du bulletin sur les gaz à effet de serre. « Compte tenu des inquiétudes concernant la diminution de l’efficacité des puits de carbone terrestres et océaniques, l’augmentation de la quantité de dioxyde de carbone piégée dans l’atmosphère et l’accélération du réchauffement climatique, une surveillance continue et renforcée des gaz à effet de serre est essentielle pour comprendre ces étapes du cycle. »

Le bulletin annuel sur les gaz à effet de serre de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), son rapport scientifique phare, en est à sa 21e édition. Ce dernier bulletin fournit des informations scientifiques de référence pour la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Belém, au Brésil, en novembre, et qui sera axée sur l’intensification de l’action climatique.

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Tunisie : Djerba opte pour le biométhane comme moteur d’une économie durable

27. August 2025 um 12:50

Djerba s’apprête à accueillir une unité pilote de valorisation des déchets organiques. Porté par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), en partenariat avec l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie (ANME) et l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGED), ce projet bénéficie d’un financement du Japon et du Fonds italien pour le climat. L’ambition est claire : transformer les biodéchets issus de l’activité hôtelière en énergie renouvelable, dans une logique d’économie circulaire.

Le projet en chiffres et en étapes

Le lancement officiel a eu lieu en avril 2025, suivi par un accord de mise en œuvre signé fin mai. L’usine de biométhane est présentée comme un démonstrateur destiné à prouver la viabilité technique, économique et environnementale de la méthanisation des déchets organiques. Des sources médiatiques évoquent une capacité annuelle de 6 000 tonnes, mais ce chiffre n’apparaît pas encore dans les documents officiels et nécessite confirmation.

Pourquoi Djerba ?

Le choix de l’île n’est pas anodin. Destination touristique majeure inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, elle concentre une production importante de déchets organiques liés à l’hôtellerie et à la restauration. Ce gisement offre un terrain propice pour tester la méthanisation à l’échelle locale. Le projet veut faire de Djerba une vitrine écologique et économique, démontrant qu’une gestion innovante des déchets peut aussi créer des emplois et renforcer la résilience environnementale.

Une dynamique nationale en marche

L’usine de Djerba ne s’inscrit pas dans un vide. En février 2025, Sousse a déjà mis en service la première unité pilote de production d’électricité à partir de biométhane issu de sa décharge d’Oued Laya. Ce projet, soutenu par l’ANGED et des partenaires internationaux, prouve que la valorisation énergétique des déchets n’est plus un simple concept en Tunisie.

À Sfax, un projet à plus grande échelle est en cours de préparation. Il prévoit de traiter environ 50 000 tonnes de déchets par an, pour produire près de 1,9 million de mètres cubes de gaz synthétique, principalement destiné à alimenter une flotte de taxis.

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Retombées attendues

Les bénéfices escomptés vont au-delà de la simple production d’énergie. Le projet devrait réduire les volumes de déchets mis en décharge, limiter les émissions de gaz à effet de serre, favoriser la création d’emplois verts et stimuler une filière locale de collecte et de maintenance.

Pour la Tunisie, l’enjeu est également stratégique : diversifier son mix énergétique, réduire sa dépendance aux combustibles fossiles et avancer vers les objectifs de transition énergétique.

Les défis à relever

Certaines questions restent ouvertes. La capacité réelle de l’unité de Djerba doit être confirmée. La réussite du projet dépendra aussi de la mise en place d’une logistique de collecte adaptée, en particulier auprès des hôtels et restaurants, et d’un cadre contractuel clair avec la Société tunisienne d’électricité et de gaz pour l’achat ou l’injection de l’énergie produite. Enfin, l’extension de ce modèle à d’autres régions exigera des financements stables, une gouvernance claire et des incitations adaptées.

Vers une stratégie nationale de valorisation

Avec Djerba, Sousse et Sfax, la Tunisie pose les jalons d’une stratégie nationale de valorisation énergétique des déchets. Ces initiatives complémentaires traduisent une volonté politique et institutionnelle de passer d’une gestion classique des déchets à une approche circulaire et durable. Si elles aboutissent, elles pourraient positionner le pays comme un acteur pionnier de l’économie circulaire en Afrique du Nord.

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