Le mégaprojet “Costa-Coralis”, destiné à transformer le visage de la ville de Tabarka et de l’ensemble de la région du Nord-Ouest tunisien, reste à ce jour en suspens, malgré les espoirs qu’il suscite auprès des habitants de quatre gouvernorats concernés.
Des démarches sont actuellement en cours pour mobiliser les investisseurs et partenaires afin de relancer ce projet ambitieux, apprend l’agence TAP auprès de responsables régionaux à Jendouba.
Selon Saadallah Khalfaoui, représentant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) à Jendouba, “le projet, une fois lancé, devrait entraîner une hausse de 5 % du PIB régional (dont +2,1 % dès la première phase), et générer une dynamique multisectorielle, au-delà du tourisme, touchant l’agriculture, l’industrie locale et les services”.
Khalfaoui estime également que le projet pourrait créer plus de 12 000 emplois directs et indirects, contribuant ainsi à la réduction du chômage, de l’exode rural et de l’émigration économique.
Les premiers contacts avec des investisseurs et institutions financières ont confirmé l’intérêt suscité par “Costa-Coralis”. La Caisse des dépôts et consignations (CDC) a donné son accord de principe pour acquérir 20 % du capital de la société porteuse. Plusieurs partenaires nationaux et internationaux ont, quant à eux, signé des lettres d’intention couvrant divers volets : aménagement, hôtellerie, santé, mobilité durable et services annexes.
Faouzi Redissi, premier responsable de la société “Haifa for Development and Investment” (Haifa HDI), en charge du projet, a affirmé que les partenaires restent intéressés par la réalisation du projet, qui devrait s’étendre sur une superficie de 140 hectares, avec un investissement estimé à 2 milliards de dinars. Le projet ambitionne de devenir un pôle intégré à la fois touristique, culturel et économique.
Initialement conçu en 2016 par un collectif d’investisseurs locaux et régionaux, le projet a été officiellement porté par la société Haifa HDI dès 2019.
Redissi a toutefois rappelé que si le projet n’est pas lancé dans un délai de cinq ans (trois ans, plus deux années de prolongation), l’État pourrait récupérer les 140 hectares alloués, conformément à la législation en vigueur.
“Nous avons relancé les investisseurs pour obtenir une confirmation de leur engagement. Leur réponse est attendue prochainement”, a-t-il confié à l’agence TAP.