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Un sommet en Alaska, pour quoi faire ?

11. August 2025 um 10:32

Russes et Américains se sont mis d’accord pour la tenue d’un sommet sur la guerre d’Ukraine le 15 août prochain aux Etats-Unis, plus précisément en Alaska. Le sommet et l’endroit choisis pour le tenir en ont étonné plus d’un.

Le sommet ne va pas avoir lieu au cœur du territoire américain, mais sur une portion lointaine qui faisait partie de la Russie jusqu’en 1867, année où le tsar Alexandre II vendit ce bout de territoire, plusieurs milliers de kilomètres loin de Moscou, pour la modique somme de 7,200 millions de dollars. Donc, en se déplaçant pour le sommet, Poutine ne sera qu’à 85 kilomètres loin de son pays, soit la largeur du détroit de Béring qui sépare le territoire russe des Etats-Unis.

La tenue d’un tel sommet a-t-elle un sens ? C’est la question que se posent la plupart des observateurs. Tout d’abord, il faut préciser qu’un sommet qui mérite son nom est un processus qui prend des semaines, voire des mois de préparation entre les deux délégations concernées, composées des ministres des Affaires étrangères et des experts de chaque partie. Ceux-ci discutent en profondeur les aspects politiques et techniques, arrondissent les angles des différends avant de rédiger une version finale de l’accord. C’est seulement à ce stade que les deux chefs d’Etat se réunissent en sommet non pas pour discuter, mais pour apposer leurs signatures.

Or, le sommet de l’Alaska est l’un des plus bizarres de l’Histoire proche ou lointaine. Il a été décidé juste quelques jours après que Trump eut donné à Poutine « un ultimatum de 50 jours pour arrêter la guerre », avant qu’il ne change aussitôt d’avis, affirmant « 50 jours, c’est beaucoup, je lui donne 10 ou 12 jours » !

Quelques jours après, oubliant son « ultimatum raccourci », Trump envoie son représentant Witkoff à Moscou pour rencontrer Poutine. Après cette rencontre, le monde apprend que Trump et Poutine se rencontreront bientôt. Après deux jours d’incertitude sur le lieu de la rencontre, on apprend que le sommet aura lieu le vendredi 15 août en Alaska.

On imagine l’état de choc des élites gouvernantes européennes lorsqu’elles ont appris la nouvelle. Un choc d’autant plus dur que Trump a accepté la condition de Poutine d’exclure de la rencontre le président ukrainien Zelensky.

La plus forte déception est ressentie en Grande-Bretagne, ennemie historique de la Russie. Une déception et une mise en garde exprimées dans un éditorial du quotidien londonien le Daily Telegraph du 9 août en ces termes : « M. Trump ne doit pas prendre le risque de tomber dans le piège des compromis pour une paix décidée à la hâte. Poutine pourrait penser que la guerre d’usure joue en sa faveur. La ligne qui ne doit pas être franchie est que les Etats-Unis acceptent de conclure un accord qui serait favorable pour Poutine et intolérable pour Zelensky. Le prix de cette guerre est terrible, mais une paix injuste serait pire que sa continuation ».

On ne peut pas être plus clair. La Grande-Bretagne, depuis la désastreuse intervention en avril 2022 de son Premier ministre d’alors, Boris Johnson, pour faire échouer l’accord d’Istanbul jusqu’à aujourd’hui, reste la principale force hostile à toute tentative visant à mettre fin au conflit; malgré les terrifiantes pertes humaines subies par l’Ukraine.

L’entourage de Trump n’est pas moins hostile que les Britanniques à tout arrêt de la guerre tant que la Russie est avantagée sur le terrain. On peut légitimement se demander si le président américain a les mains libres pour conclure un accord avec Poutine qui serait inacceptable non seulement pour les Ukrainiens et les Européens, mais aussi pour les néoconservateurs influents dans son entourage, dans le parti républicain et au sein du Congrès. Ceci d’une part.

D’autre part, il est hautement improbable que Poutine fasse la moindre concession ou accepte un cessez-le feu qui ne répondrait pas aux conditions de la Russie qui a la haute main sur le terrain. D’où la question qui se pose avec insistance : un sommet en Alaska, pour quoi faire ?

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« Presque minuit » à l’horloge de l’apocalypse !

04. August 2025 um 11:55

Depuis le 20 janvier 2025, date de son entrée à la Maison Blanche pour un second mandat, Donald Trump n’arrête pas de surprendre le monde et, en premier lieu, ceux qui ont voté pour lui.

Sa base électorale se rappelle avec consternation ses discours de campagne pour sa réélection dans lesquels il s’en prenait à ses prédécesseurs qui, vociférait-il, ont « engagé le pays dans des guerres sans fin ». Elle se rappelle aussi ses promesses de « mettre fin à toutes les guerres », à commencer par celle d’Ukraine qui sera arrêtée « en 24 heures ».

Aujourd’hui, sept mois et demi après, Donald Trump démontre que non seulement il n’est guère différent de ses prédécesseurs qu’il haranguait pendant sa campagne, mais qu’il est le président qui a rapproché le plus le monde de la Troisième Guerre mondiale, c’est-à-dire de la destruction de la planète et très probablement de la vie sur Terre.

Plusieurs commentateurs et observateurs des derniers développements dangereux des guerres d’Ukraine et du Moyen-Orient alertent l’opinion mondiale qu’il est « presque minuit » à l’horloge de l’apocalypse, c’est-à-dire que nous sommes au bord de la guerre nucléaire.

La brusque aggravation de la tension a commencé par des « tweets », le moyen préféré de Donald Trump de gouverner son pays et de communiquer avec le monde. Dans un premier tweet, il donne à Poutine « 50 jours pour arrêter la guerre en Ukraine… ». Peu de temps après, un autre tweet : « 50 jours c’est beaucoup, je donne à Poutine entre 10 et 12 jours pour arrêter la guerre », suivi des menaces habituelles de sanctions.

A ce second tweet, l’ancien président russe, Dmitry Medvedev, a répondu par le biais des réseaux sociaux : « Trump joue avec la Russie au jeu des ultimatums. 50 jours ou 10 jours… Il doit avoir en tête deux choses : 1- Nous ne sommes pas Israël, ni même l’Iran ; 2- Chaque nouvel ultimatum est une menace et un nouveau pas vers la guerre, non pas entre la Russie et l’Ukraine, mais avec son propre pays ».

Et c’est cette banale réponse de Medvedev qui a été considérée par Trump comme « une réelle menace » vis-à-vis de laquelle il a cru devoir réagir par l’envoi de deux sous-marins nucléaires à proximité de la Russie ! Pas seulement cela, mais Trump a aussi envoyé des missiles nucléaires en Grande-Bretagne pour y être stockés plus près de la Russie…

Comment expliquer le virage de 180° entre Trump – le candidat homme-de-paix – et Trump – le président va-t-en-guerre ? C’est que cet homme notoirement incompétent en politique et dont les modestes fonctions cognitives ne lui permettent pas de saisir toute la complexité des forces stratégiques en mouvement sur la planète, s’est trouvé sous l’influence de deux puissants courants bellicistes : celui des faucons anti russes, anti chinois et anti-iraniens qui pullulent dans son entourage et au Congrès, et celui des élites gouvernantes d’Europe pathologiquement anti russes.

Celles-ci ont tout fait pour éloigner de Trump toute idée de paix en Ukraine, y compris de lui promettre ce qu’elles ne peuvent pas se permettre. En effet, il y a quelques jours, Ursula von der Leyen a fait le voyage en Ecosse pour rencontrer Trump dans son domaine de golf. Elle a non seulement accepté toutes hausses de tarifs imposées aux exportations européennes aux Etats-Unis, mais elle a apposé sa signature sur l’engagement de l’Europe à acheter pour 750 milliards de dollars de produits énergétiques américains en trois ans et d’investir au cours de la même période 600 milliards de dollars dans l’économie américaine…

Mme von der Leyen sait pertinemment que l’état des finances européennes et le niveau élevé d’endettement des pays de l’UE ne permettent pas de débourser de telles sommes en faveur de l’économie américaine. Mais elle y consent quand même au nom du demi-milliard d’Européens dans le désir pathétique de maintenir le président américain dans les rangs des bellicistes anti russes.

Le plus étrange, c’est le calme avec lequel les populations européennes acceptent de tels développements si contraires à leur développement, à leur bien-être et à leur sécurité.

Autres temps, autres mœurs : dans les années 1980 du siècle dernier, des millions de Britanniques ont défilé dans les rues de Londres, Manchester et Liverpool pour protester contre la décision de Ronald Reagan d’entreposer en Grande-Bretagne des Pershing et de missiles Cruise. Aujourd’hui, étonnamment, le dépôt de missiles nucléaires américains en Grande-Bretagne à « presque minuit » à l’horloge de l’apocalypse passe inaperçu…

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