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La guerre contre l’Iran, trop ruineuse pour l’économie israélienne ?

21. Juni 2025 um 10:29

Les analystes s’accordent à ce sujet : l’État hébreu peut supporter une guerre de très courte durée. Mais, fait observer l’ancienne gouverneure de la Banque d’Israël, « qu’elle dure une semaine, c’est une chose, qu’elle dure deux semaines ou un mois, c’est une tout autre histoire ». En d’autres termes, le temps joue inéluctablement contre Israël.

 

Ne dit-on pas que l’argent est le nerf de la guerre ? L’État hébreu – habitué à mener les Blitzkrieg, des guerres éclairs contre ses voisins arabes, à l’instar de sa promenade militaire contre l’armée égyptienne qui n’aura duré que 6 jours en 1967 – s’enlise aujourd’hui dans une guerre aérienne extrêmement coûteuse contre le régime iranien. Lequel, après les coups reçus les premiers jours, s’est montré d’une étonnante résilience en portant à son tour des coups mortels à l’agresseur au cœur même de Tel-Aviv et Haïfa.

De quoi poser un problème au gouvernement Netanyahou, contraint de débourser des centaines de millions de dollars par jour. Or, on sait comment commencer une guerre, y mettre fin est une autre paire de manches.

12 milliards US en un mois

Ainsi, selon une étude menée par l’Institut Aaron de politique économique de l’université Reichman située à Herzliya en Israël, une guerre avec l’Iran qui durerait un mois coûterait au gouvernement israélien environ 12 milliards de dollars. Le coût le plus important concerne les intercepteurs de missiles iraniens, qui peuvent représenter plusieurs dizaines, voire centaines de millions de dollars par jour ; sachant que Téhéran aurait tiré en une semaine plus de 1 000 projectiles sur le territoire israélien, dont 450 missiles balistiques.

En conséquence, le coût de la défense d’Israël se chiffre en plusieurs centaines de millions d’euros par jour, notamment en raison du prix unitaire des missiles intercepteurs utilisés par Tsahal.

À titre d’exemple, précise ladite étude, l’interception d’un missile à l’aide du système David’s Sling coûte environ 700 000 dollars. Ce chiffre grimpe à 3 ou 4 millions de dollars lorsqu’il s’agit d’interceptions réalisées avec les systèmes Arrow 2 ou Arrow 3.

En revanche, des missiles et drones lancés par l’Iran sont produits à des coûts dérisoires, de l’ordre de quelques milliers ou dizaines de milliers de dollars. Or, selon un rapport du Times of Israel, le coût de l’interception d’un seul missile dépasse souvent des dizaines de fois le prix du missile lancé.

Coûts exorbitants

La même source précise également que les dépenses ne se limitent pas à la défense aérienne : elles comprennent des coûts liés à l’aviation militaire.

Ainsi, le maintien en vol de dizaines d’avions de combat, comme les F-35, ou le ravitaillement des avions et des munitions l’exploitation d’avions de chasse peut atteindre 10 000 dollars par heure, sans compter les munitions, telles que les bombes guidées de précision JDAM et MK84. Ces dépenses portent la facture de la défense aérienne à des niveaux records, jamais atteints lors des précédentes grandes guerres contre le Hezbollah ou la bande de Gaza.

Dégâts matériels énormes

D’autre part, en addition du coût de sa défense, Israël devra également dépenser autour de 350 millions d’euros pour réparer les dégâts matériels causés par les frappes iraniennes. Des centaines de bâtiments et d’immeubles résidentiels ont été détruits dans la capitale Tel-Aviv et plus de 5 000 personnes ont été évacuées de leur domicile ; la reconstruction d’une seule tour d’habitation coûterait des dizaines de millions de dollars.

Attention au vent qui tourne

Pourtant, en dépit du bilan morbide qui ne cesse de s’alourdir, on décompte déjà plus de 24 morts et 380 blessés, le soutien de la population à la guerre est quasi unanime. Selon un sondage de l’Université hébraïque de Jérusalem, près de 70% des citoyens israéliens soutiennent les attaques et 54% des Israéliens disent avoir confiance en leur Premier ministre ; une aubaine pour Benjamin Netanyahou, fortement critiqué pour l’enlisement de la guerre à Gaza et pour sa gestion des otages.

Mais à peine 10 jours après l’attaque massive contre l’Iran, le vent semble avoir tourné. Face aux coûts économiques exorbitants de la guerre, la pression intérieure monte en Israël pour mettre fin à la confrontation : « L’opinion peut varier selon les résultats et la durée de la guerre ; or tout peut changer et des Israéliens pourront se retourner contre Netanyahou et lui demander des comptes », prévient un sociologue israélien.

Ce risque majeur n’empêche pas le Premier ministre israélien de maintenir que la guerre ne s’arrêtera pas avant d’avoir atteint ses objectifs militaires, en l’occurrence la neutralisation des capacités nucléaires et de missiles de l’Iran, et pourquoi pas au passage la chute du régime des mollahs ? De l’art de prendre ses désirs pour des réalités…

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Les bases américaines à la merci des missiles iraniens?

19. Juni 2025 um 11:43

Les craintes grandissantes d’un embrasement régional prennent de l’ampleur, depuis que l’Iran préparerait des missiles pour d’éventuelles frappes de représailles contre des bases américaines, rapporte le New York Times.

Donald Trump est-il sur le point d’engager son pays dans la guerre entre Israël et l’Iran? A l’écoute de sa base électorale très partagée sur le sujet entre pro-israéliens va-t’en en guerre et républicains isolationnistes, le 47e président des Etats-Unis- qui fonctionne comme d’habitude à l’instinct- hésite, tergiverse et maintient l’ambiguïté sur une intervention militaire américaine en Iran. D’autant plus que lors de ses deux élections, l’anti-interventionnisme et la critique des guerres de Biden étaient le cheval de bataille de sa campagne.

D’ailleurs, au Pentagone, les avis sont également partagés. Elbridge Colby, sous-secrétaire à la Défense chargé de la politique, le troisième poste du Pentagone, affirme depuis longtemps que chaque ressource militaire consacrée aux guerres du Moyen-Orient est une ressource détournée du Pacifique et de l’endiguement de la Chine.

C’est à se demander si le locataire de la Maison Blanche a une perception claire de la complexité de ce conflit qui risque à tout moment d’embraser l’ensemble de la région ? Suit-il une stratégie rationnelle ? Il est-permis d’en douter.

Rappelons à cet égard qu’une éventuelle intervention des Américains sera décisive dans la guerre aérienne entre Israël et l’Iran. En effet, les Etats-Unis sont le seul pays à disposer de la terrifiante GBU-57, la bombe anti-bunker pénétrante de 13 tonnes transportée par le B-2 « Spirit », le bombardier furtif et conçue pour détruire des cibles fortement protégées, enterrées en profondeur, comme des bunkers souterrains ou des installations nucléaires renforcées; à l’instar du site nucléaire iranien de Fordo, destiné à l’enrichissement d’uranium.

Langue de cowboy

Ainsi, le lendemain de son départ précipité du G7 lundi soir, un jour avant la fin du sommet au Canada, pour « se concentrer sur la situation au Moyen-Orien », Trump a écrit sur le réseau social Truth qu’il « n’était pas intéressé par un « cessez-le-feu », mais par une « véritable fin » de la guerre et du programme nucléaire iranien.

Le milliardaire durcit le ton en appelant Téhéran, mardi 17 juin à une « capitulation sans conditions ». Pas moins que cela.

« Les Etats-Unis savent exactement où se cache le soi-disant “guide suprême” iranien, l’ayatollah Khamenei, mais ne comptent pas l’éliminer du moins pour le moment », a-t-il ajouté dans un langage de cowboy en désignant le chef spirituel de millions de chiites.

Il reprend ainsi la rhétorique du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Celui-ci affirmait la veille dans interview accordée à la chaîne de télévision américaine ABC news, que la mort du guide suprême iranien « mettrait fin au conflit ».

Du tac au tac

Réponse cinglante du « soi-disant » guide suprême qui avertit mercredi 18 juin à la télévision d’État iranienne, que si Washington venait à intervenir militairement, il y aurait des « dommages irréparables ».

Et d’ajouter sarcastique dans un message sur les réseaux sociaux : « Les personnes intelligentes qui connaissant l’Iran, cette nation et son histoire, ne parleront jamais avec ce langage menaçant car la nation iranienne ne peut être défaite ». Le clin d’œil adressé au président américain, réputé pour son inculture et sa méconnaissance totale de l’histoire, est éloquent.

Les atouts de Téhéran

Des paroles en l’air? Non seulement ce discours altier enlève tout espoir que la République islamique puisse demander la paix; bien au contraire, le guide suprême défie Trump à son tour en menaçant de représailles si les États-Unis se joignaient aux attaques israéliennes.

En effet selon un rapport publié mardi 17 juin par le New York Times citant de hauts responsables américains au fait des informations des services de renseignement américains, l’Iran avait déjà préparé des missiles et d’autres équipements militaires pour d’éventuelles frappes de représailles sur des bases américaines au Moyen-Orient et celles installées en Irak en priorité si les États-Unis se joignaient aux attaques israéliennes contre le pays.

Pis, « en cas d’attaque, l’Iran pourrait commencer à miner le détroit d’Ormuz, une tactique visant à immobiliser les navires de guerre américains dans le golfe Persique ; ce qui paralyserait près de 30 % des stocks mondiaux de pétrole » », assure le média new-yorkais. Tout en soulignant les craintes croissantes de voir un conflit déjà instable dégénérer en guerre ouverte entre les États-Unis et l’Iran

En réponse, ajoute le journal, les États-Unis ont envoyé une trentaine d’avions ravitailleurs en Europe, destinés à assister les chasseurs protégeant les bases américaines ou à étendre la portée des bombardiers en cas de frappe contre les installations nucléaires iraniennes. Plus de 40 000 soldats américains sont déployés dans la région, mis en alerte maximale dans leurs bases des Émirats arabes unis, de Jordanie et d’Arabie saoudite.

Au final, l’Iran lancerait-il le cas échéant ses missiles contres les bases américaines, une opération que certains qualifieraient de suicidaire pour le régime des mollahs?

« Il faut se méfier d’un animal blessé »… M.Trump a tout intérêt à méditer ce proverbe.

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Guerre Iran-Israël : l’ayatollah Ali Khamenei n’est plus intouchable

17. Juni 2025 um 10:05

De toute évidence, Benyamin Nétanyahou n’entend pas limiter ses objectifs aux seules installations nucléaires iraniennes, mais cherche également à changer le régime des mollahs. Ira-t-il jusqu’à éliminer l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême iranien? Non seulement il l’assume, mais le crie sur tous les toits.

Trois hommes sont au cœur d’un conflit qui risque de dégénérer à tout moment en un affrontement régional, voire planétaire. Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien qui a déclenché les hostilités contre l’Iran et qui veut pousser les États-Unis à entrer en guerre. Donald Trump, le locataire de la Maison Blanche- qui semble subir les événements plus que les initier- soutient l’Etat hébreu en catimini mais hésite encore à s’engager ouvertement dans un conflit aux conséquences incalculables. Enfin, l’ayatollah Ali Khamenei, 86 ans, guide suprême iranien, qui sait désormais que depuis l’assassinat par Israël, en septembre 2024, de son plus proche allié au Moyen-Orient, le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah, aucune immunité ne le protège : il n’est plus intouchable.

D’autant plus qu’au moins une vingtaine de hauts cadres militaires-parmi lesquels des proches, comme le chef des Gardiens de la Révolution, le général Hossein Salami, le général Mohammad Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes et deuxième plus haut commandant après le Guide suprême, ou encore le général Gholamali Rashid, commandant adjoint des forces armées, ont déjà été éliminés par l’État hébreu.

Véto américain

D’ailleurs, les Israéliens qui ne cachent pas leur intention de changer le régime des mollahs, auraient informé l’administration américaine de l’élaboration d’un plan pour éliminer le guide suprême iranien. Le président américain Donald Trump aurait imposé son véto, de peur que l’opération militaire israélienne visant à décapiter le programme nucléaire iranien dégénère en un conflit encore plus vaste; et estimant que le meurtre de Khamenei aurait aggravé les tensions et déstabilisé encore plus le Moyen-Orient.

Le 47ème président des Etats-Unis qui a promis de ramener la paix sur Terre et viserait le prix Nobel, a d’ailleurs estimé que « l’Iran et Israël devraient conclure un accord, et le concluront », et que celui-ci pourrait intervenir « bientôt ».

Quand les frappes israéliennes et les représailles iraniennes prendront-elles fin? Alors qu’il quittait la Maison Blanche dimanche 15 juin pour le sommet des dirigeants du G7, Trump s’est montré plus flou : « J’espère qu’un accord sera trouvé et nous verrons bien ce qui se passera, mais parfois, il faudra se battre », a-t-il ajouté.

Cela étant, le président américain qui a une haute idée de son auguste personne a déclaré avoir « une solide expérience » en matière de désescalade des conflits et qu’il obtiendrait la cessation des hostilités entre Israël et l’Iran « tout comme j’ai obtenu la cessation de l’Inde et du Pakistan après le récent affrontement transfrontalier entre les deux pays », a-t-il avancé non sans fanfaronnade.

Khamenei, le « Hitler moderne »

Or, lundi soir, au quatrième jour de l’attaque massive lancée par son pays contre l’Iran, Benyamin Netanyahou est revenu à la charge en assurant, dans une interview accordée à la chaîne de télévision américaine ABC news ne pas exclure de cibler le guide suprême iranien Ali Khamenei en personne , assurant que l’éliminer « mettrait fin au conflit » entre Israël et la République islamique.

Interrogé sur l’opposition du président américain Donald Trump à un plan israélien visant à éliminer le guide suprême iranien, il a répondu que « cela ne mènera pas à une escalade du conflit, cela mettra fin au conflit ».

« Nous visons trois objectifs principaux : l’élimination du programme nucléaire, l’élimination de la capacité de production de missiles balistiques, l’élimination de l’axe du terrorisme. Et bien entendu, nous ferons ce qu’il faut pour atteindre ces objectifs et nous sommes bien coordonnés avec les Etats-Unis ».

Enfin, assimilant Ali Khamenei à un « Hitler moderne », le bourreau de Gaza a présenté le conflit comme « une bataille de la civilisation contre la barbarie ».

Enfin, s’adressant directement aux Américains, le Premier ministre israélien a souligné que ces derniers « devraient être profondément préoccupés par les efforts déployés par Téhéran pour se doter d’une arme nucléaire et par sa capacité de plus en plus musclée en matière de missiles balistiques ».

« Ils veulent continuer ces fausses négociations dans lesquelles ils mentent, trichent et mènent les États-Unis en bateau », a-t-il averti « Et, vous savez, nous avons des informations très fiables à ce sujet ».

« Nous ne combattons pas seulement notre ennemi. Nous combattons votre ennemi. Pour l’amour de Dieu, ils scandent ‘Mort à Israël, mort à l’Amérique’. Nous ne faisons que nous mettre en travers de leur chemin. Et cela pourrait bientôt atteindre l’Amérique ». Et de conclure, en soi-disant prophète biblique « Aujourd’hui, c’est Tel Aviv, demain, ce sera New York ». Amen.

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