La Fondation Arts & Culture by UIB renouvelle son soutien aux festivals d’El Jem et Dougga pour une décennie culturelle
La Fondation Arts & Culture by UIB a récemment tenu une conférence de presse pour annoncer le renouvellement de son partenariat triennal avec le Festival International de Musique Symphonique d’El Jem et le Festival International de Dougga. Ces deux événements, organisés dans des sites historiques classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, bénéficient désormais d’un soutien renforcé, fruit d’une collaboration de longue date entre la Fondation et les organisateurs des festivals.
Ouassel Bahri, secrétaire général de la Fondation, a ouvert la séance en rappelant la mission fondatrice de l’institution : Faire de la culture un bien commun et un levier de cohésion sociale.
En effet, depuis sa création en 2016, la Fondation n’a cessé de s’impliquer dans le développement culturel tunisien, non seulement par un soutien financier, mais également en accompagnant les artistes, les institutions et les jeunes talents qui animent la scène artistique du pays. “Notre mécénat ne se limite pas à un simple don. Il incarne un engagement sincère envers le patrimoine tunisien et ses acteurs”, a-t-il affirmé.
Pour sa part, Sarah Ben Safia, secrétaire générale adjointe, a mis en lumière la particularité des deux festivals, “deux fleurons culturels qui se déroulent dans des lieux emblématiques, symboles vivants de notre histoire, classés au patrimoine mondial de l’UNESCO”. Elle a souligné la dimension émotionnelle et créative de ces rendez-vous, qui attirent un public fidèle tant sur le plan national qu’international. “La Fondation Arts & Culture by UIB agit en véritable mécène principal, créant un pont entre ces festivals pour valoriser leur rayonnement”, a-t-elle ajouté.
Des festivals à la croisée des chemins entre tradition, innovation et ancrage local
Les représentants des deux festivals ont profité de cette occasion pour partager leurs défis, ambitions et projets. Mokhtar Belaatek, directeur du Festival de Dougga, a évoqué les solutions innovantes développées pour pallier la rareté des infrastructures hôtelières dans la région. En partenariat avec la Coopération suisse, un système de logement chez l’habitant, rémunéré, a été mis en place, et pourrait être étendu avec le soutien du ministère du Tourisme. Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus large de dynamiser la région, avec l’organisation de spectacles de rue gratuits et des visites culturelles intégrant la population locale à la vie du festival. “Nous avons également formé une cinquantaine de jeunes à l’événementiel et à la gestion de projets, renforçant ainsi le tissu local et intergénérationnel”, a-t-il précisé.
À El Jem, Mabrouk Ayouni, directeur du Festival International de Musique Symphonique, a exprimé sa gratitude envers la Fondation pour son soutien continu. Il a cependant alerté sur la fragilité du financement public, indispensable mais insuffisant. “La pérennité et le développement du festival nécessitent une synergie accrue entre secteurs public et privé”, a-t-il insisté. Le budget prévisionnel, situé entre 500 000 et 600 000 dinars, demeure limité face aux ambitions artistiques du festival. Afin de concilier excellence et contraintes, le directeur a choisi d’orienter la programmation vers des formations orchestrales plus réduites sans sacrifier la qualité.
Les chiffres traduisent bien l’équilibre délicat entre financement public et privé : le Festival de Dougga bénéficie à 60 % de fonds publics contre 40 % de financements privés, tandis qu’El Jem repose sur un autofinancement de 50 % via la billetterie, complété par 30 % de fonds publics et 20 % de fonds privés. Ces chiffres témoignent de l’importance d’un mécénat structurant, tel que celui porté par la Fondation Arts & Culture by UIB.
Un hommage aux bâtisseurs de la culture et un appel à la mobilisation
La conférence a aussi été l’occasion de rendre hommage aux figures emblématiques ayant façonné ces festivals et, plus largement, la culture tunisienne. Une mention particulière a été faite à feu Mohamed Ennaceur, ancien président de la République et fondateur du festival d’El Jem en 1986, dont la vision a transformé l’amphithéâtre romain en un écrin symphonique reconnu mondialement. Kamel Neji, président de la Fondation Arts & Culture by UIB, a également été salué pour sa vision éclairée et son engagement constant en faveur de la culture.
Ouassel Bahri a résumé la philosophie de la Fondation : “Créer des synergies entre Dougga et El Jem, c’est offrir à la Tunisie une vitrine culturelle à la hauteur de son histoire et de son potentiel artistique”. Ce double mécénat traduit une ambition claire : inscrire durablement ces festivals au cœur de la scène culturelle tunisienne, en soutenant un secteur clé pour l’identité et le rayonnement du pays.
Enfin, les organisateurs ont lancé un appel à la mobilisation collective. “La culture est un investissement et non une dépense”, a rappelé Mabrouk Ayouni. Il a insisté sur la nécessité d’élargir le cercle des mécènes et des partenaires pour permettre à ces manifestations d’atteindre leur plein potentiel. Mokhtar Belaatek a quant à lui souligné l’importance d’un soutien institutionnel solide, tout en valorisant l’impact positif du mécénat privé, moteur de confiance et de réussite.
La Fondation Arts & Culture by UIB, au-delà des chiffres et des partenariats, incarne ainsi une vision globale et ambitieuse : faire de la culture un pilier du développement social, économique et identitaire de la Tunisie, en accompagnant les talents et en donnant vie à des événements porteurs d’émotion, de créativité et d’excellence.