Kaïs Saïed : «Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là !»
«L’accélération inattendue et sans précédent des événements dans le monde d’aujourd’hui ne doit pas nous faire oublier le droit légitime du peuple palestinien à établir son État indépendant sur l’ensemble du territoire de la Palestine avec pour capitale Al-Qods Al-Charif».
C’est ce qu’a déclaré le président de la république Kaïs Saïed en recevant, vendredi 3 janvier 2024, au Palais de Carthage, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, comme pour signifier que les bouleversements géostratégiques auxquels nous assistons depuis quelque temps dans le monde, avec l’imposition de la domination israélo-américaine sur le Moyen-Orient et l’affaiblissement du front de résistance à Israël et à ses alliés occidentaux, après la chute du Hamas à Gaza, du Hezbollah au Liban et du régime de Bachar Al-Assad en Syrie, ne sauraient changer d’un iota la position de principe de la Tunisie en ce qui concerne le droit du peuple palestinien à un Etat indépendant sur son territoire historique.
D’ailleurs, Saïed ne rate aucune occasion pour réitérer avec force sa position, qui tranche de plus en plus avec celle de nombreux Etats arabes ayant déjà noué des relations diplomatiques avec Israël ou qui sont en train de le faire.
Pour inconfortable qu’elle puisse paraître, dans un monde arabo-musulman en pleine débandade, cette position de Saïed a le mérite d’une intransigeante clarté, et qui, surtout, ne transige pas sur les principes. Il ferait d’ailleurs sien ce célèbre vers de Victor Hugo, que citait souvent Habib Bourguiba: «Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là !»
Selon un communiqué de la présidence de la république, le chef de l’Etat a tenu à préciser que «la diplomatie tunisienne s’appuie sur des constantes solides et bien ancrées», tout en appelant à ce qu’elle soit «plus rayonnante» dans le monde aux niveaux bilatéral et multilatéral, mais aussi et surtout au niveau économique.
Parmi lesdites «constantes» de la diplomatie tunisienne, le président Saïd a cité le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats.
Sur un autre plan, Saïed a réitéré son appel à offrir l’encadrement approprié aux Tunisiens à l’étranger et à leur fournir des services de qualité à distance afin qu’ils ne soient pas contraints à se déplacer aux sièges des ambassades et des consulats.
I. B.
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