Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Fitch améliore la note de la Tunisie, qui reste vulnérable aux chocs extérieurs

17. September 2024 um 07:59

Fitch Ratings a relevé la note de défaut émetteur (IDR) à long terme en devises de la Tunisie de CCC- à CCC+. C’est une amélioration dont on peut se féliciter, mais la situation des finances publiques reste difficile et la notation souveraine de notre pays n’en fait pas encore une destination privilégiée pour l’investissement. Donc, gardons le cap et ne nous enflammons pas !  

Tout en notant sur son site, lundi 16 septembre 2024, que «le relèvement de la note reflète la confiance accrue dans la capacité du gouvernement à répondre à ses importants besoins de financement budgétaire, grâce à la position extérieure plus forte de la Tunisie qui lui permet de maintenir ses réserves internationales à un niveau suffisant pour faire face aux paiements extérieurs courants et aux obligations de la dette», l’agence de notation américaine s’est empressée de préciser que «Cette situation est contrebalancée par des besoins de financement toujours élevés, un accès limité au financement extérieur, l’incertitude quant à la capacité et à la volonté du secteur bancaire d’assumer d’importants volumes de dette intérieure et un budget qui reste vulnérable aux chocs extérieurs».

Fitch Ratings a souligné que la capacité de la Tunisie à faire face aux obligations de la dette extérieure en 2024-2025 s’est améliorée, avec un déficit du compte courant plus faible, renforçant les réserves internationales au-delà des attentes précédentes. «Nous prévoyons que les réserves resteront supérieures à trois mois de paiements extérieurs courants jusqu’en 2026. Cela devrait permettre à la Tunisie de continuer à assurer le service de ses obligations au titre de la dette extérieure, soutenue par des flux continus de financement extérieur, malgré l’absence d’un programme de financement avec le FMI» (Fonds monétaire international).

Fitch a encore indiqué que le soutien extérieur «limité et persistant», combiné à la baisse des amortissements extérieurs, devrait permettre à la Tunisie d’équilibrer son financement extérieur net d’ici 2026.

L’agence de notation pense aussi que le secteur bancaire national pourrait aider à répondre aux besoins de financement de l’État, car la croissance des dépôts et la faible demande de crédit soutiennent la liquidité du secteur, et s’attend à ce que les banques publiques assument une plus grande part de la charge financière en raison de la prudence de certaines banques privées.

Toujours selon Fitch, la réduction de la masse salariale, des dépenses d’investissement et des subventions devrait permettre de ramener le déficit budgétaire à 6,4% du PIB en 2024, 5,3% en 2025 et 4,7% en 2026, contre 7,1% en 2023.

«Nous ne prévoyons pas de réforme du système de subventions, en raison de l’opposition politique à l’augmentation des prix réglementés des produits alimentaires et énergétiques. Toutefois, la baisse des prix internationaux devrait réduire les coûts des subventions de 1,7% du PIB d’ici à 2026, selon notre scénario de base pour les prix des produits de base. Nous prévoyons également que la masse salariale diminuera à 12,9% du PIB d’ici 2026, contre 14,3% en 2023, en raison d’augmentations salariales inférieures à l’inflation».

Fitch estime, en outre, que la dette publique se situera à 83,4% en 2024, 82,2% en 2025 et 80,8% en 2026 (contre 83,9% en 2023), soulignant que la trajectoire de la dette est très sensible à la dépréciation de la monnaie et aux chocs budgétaires, dans un contexte de forte vulnérabilité à la volatilité des prix internationaux des matières premières.

Une gestion et une réglementation rigoureuses du marché des changes et des réserves internationales solides ont permis de maintenir le taux de change stable en 2022-2024 . Cette stabilité devrait se poursuivre, mais des risques pourraient résulter de la diminution du financement extérieur et du financement monétaire du déficit.

L’article Fitch améliore la note de la Tunisie, qui reste vulnérable aux chocs extérieurs est apparu en premier sur Kapitalis.

La Tunisie saurait-elle maîtriser son déficit budgétaire en 2025 ?  

11. September 2024 um 08:59

Le Budget de l’Etat de l’année 2025 accorde une importance cruciale à la maîtrise du déficit budgétaire (estimé à 7,7% du PIB en 2023 et pour la troisième année consécutive) et à l’évitement des dérapages financiers, afin d’assurer la durabilité des finances publiques et réduire le recours à l’endettement, sachant que l’encours de la dette publique a atteint 127,2 milliards dinars et 80,2% du PIB en 2023, contre 25,640 milliards de dinars et 39% du PIB en 2010.

Selon le «Rapport des hypothèses et des grandes orientations du budget de l’Etat de l’année 2025», publié sur le site du ministère des Finances, l’objectif pour la période 2025-2027 est de créer l’espace budgétaire nécessaire à l’investissement dans des secteurs vitaux tels que la santé, l’éducation, le transport, et de mobiliser des allocations plus importantes pour développer les infrastructures et attirer davantage d’investissements internationaux.

L’accent sera également mis sur l’appui des catégories vulnérables en travaillant à garantir la stabilité des prix des matières de base et à augmenter les transferts sociaux dans l’objectif de préserver et de consolider le rôle social de l’Etat.

La période 2025-2027 est également cruciale en termes de mise en place des réformes nécessaires qui permettraient d’instaurer, à moyen terme, un modèle de développement intégré et durable, qui serait capable de faire face aux crises et de créer des emplois.

Pour ce faire, les principales priorités retenues pour la période à venir, consistent à rétablir le rythme de production dans les industries extractives, poursuivre le soutien de l’investissement privé et la réalisation de la stratégie nationale pour l’amélioration du climat des affaires et l’accélération de la réalisation des projets publics et privés conformément aux orientations économiques et sociales retenues à l’échelle nationale et celle régionale.

La priorité sera également donnée à l’adoption de politiques financières efficaces basées sur le renforcement des ressources de l’Etat, la rationalisation des dépenses, la lutte contre l’évasion fiscale et l’amélioration de la gouvernance du secteur public.

L’autonomisation économique des catégories vulnérables, l’encouragement de l’initiative privée, le développement de l’économie sociale et solidaire, le soutien du secteur agricole face à la sécheresse, le renforcement des capacités d’adaptation aux changements climatiques et l’accélération de la transition énergétique figurent, également, sur la liste des priorités fixées pour la période 2025-2027.

Priorités, objectifs, orientations, hypothèses, projections… On attendra donc de voir comment toutes ces bonnes intentions seront transformés en programmes chiffrés pour pouvoir juger de leur cohérence avec les réalités actuelles du pays et notamment ses capacités financières réelles, au moment où la croissance stagne dangereusement, où l’inflation se maintient à des niveaux historiquement élevés, où le pouvoir d’achat pique nu nez et où l’endettement extérieur atteint des cimes jusque-là inégalés.

I. B. (avec Tap).

L’article La Tunisie saurait-elle maîtriser son déficit budgétaire en 2025 ?   est apparu en premier sur Kapitalis.

❌
❌