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Heute — 11. Mai 2025Haupt-Feeds

Forte dépression atmosphérique en approche : Pluies et risques d’inondations en Tunisie et Algérie

11. Mai 2025 um 10:12

Une dépression atmosphérique marquée, attendue entre le 14 mai et les jours suivants, affectera principalement le nord-est de l’Algérie et le nord-ouest de la Tunisie. Cette perturbation météorologique pourrait entraîner de fortes précipitations, notamment sur les côtes est de l’Algérie et le nord de la Tunisie, avec des quantités pouvant dépasser les 150 à 200 mm entre mercredi et la fin de semaine. C’est ce qu’a annoncé l’Observatoire tunisien de la météo et du climat, dans une note publiée sur sa page officielle.

Selon la même source, en Algérie, les régions côtières, entre Alger et Annaba, particulièrement les zones de Jijel et Mila, devraient connaître des pluies abondantes. Des risques de crues et d’inondations locales sont à prévoir en raison de l’intensité des précipitations.

Quant aux prévisions pour la Tunisie, elles restent fluctuantes, bien que des quantités significatives de pluie soient attendues, notamment dans le nord-ouest du pays. Les gouvernorats de Jendouba, Béja et Bizerte, ainsi que les régions abritant des barrages, seront particulièrement concernés par des pluies intenses, dépassant les 100 mm entre mercredi et samedi. Les régions centrales du pays connaîtront des précipitations modérées à faibles, tandis que le sud reste incertain.

“Des discussions ont circulé sur une éventuelle tempête méditerranéenne de type “Medicane”, mais ces informations sont actuellement inexactes. Bien qu’un phénomène de dépression atmosphérique intense soit attendu, sa trajectoire pourrait se concentrer à l’est de l’Algérie et au centre de la Méditerranée, entre la Tunisie et l’Italie. Les prévisions sont sujettes à des mises à jour et des ajustements”, a encore précisé la même source.

Et d’ajouter : Avant l’arrivée de cette dépression, des pluies sont attendues au nord de la Tunisie dimanche et lundi, ainsi qu’au centre du pays lundi. 

Gestern — 10. Mai 2025Haupt-Feeds

«Bolt n’est pas disponible ici»: le message qui signe la fin de Bolt en Tunisie

10. Mai 2025 um 20:31

L’application de transport Bolt a officiellement cessé ses activités en Tunisie le vendredi 9 mai 2025, confirmant ainsi la fin d’une présence déjà fragilisée depuis plusieurs semaines. Ce retrait marque un tournant dans le bras de fer entre la plateforme estonienne et les autorités tunisiennes.=

En effet, depuis vendredi, les utilisateurs tunisiens qui tentent d’ouvrir l’application reçoivent le message suivant : « Bolt n’est pas encore disponible ici ». Ce message, affiché systématiquement, met fin à toute tentative d’accès aux services de la plateforme. Nos propres tests ont permis de constater la désactivation effective de l’application sur le territoire tunisien.

Pour rappel, la crise entre Bolt et l’État tunisien remonte à mars 2025. Le 24 mars, les autorités annoncent la suspension des activités de plusieurs applications de transport, dont Bolt, en raison de soupçons de blanchiment d’argent, de fraude fiscale et d’exercice illégal. Des investigations révèlent que certaines plateformes opéraient sans autorisation légale, avec des structures juridiques opaques et des transferts suspects de fonds vers l’étranger.

Dans ce contexte, Bolt est radiée du registre national des entreprises, ses locaux sont fermés, et près de 12 millions de dinars sont saisis. Malgré cette décision, l’application a continué de fonctionner sur le territoire pendant plusieurs semaines, alimentant la confusion autour de son statut légal.

Bolt avait publiquement rejeté les accusations, affirmant être en conformité avec la législation tunisienne et dénonçant une procédure menée sans possibilité de se défendre devant la justice. La plateforme avait exprimé son intention de contester la décision des autorités et de maintenir ses services dans le pays.

A cet effet, le message affiché depuis le 9 mai confirme que Bolt a finalement cessé toute activité en Tunisie. L’entreprise n’a pas encore communiqué officiellement sur les raisons exactes de cette coupure soudaine, mais celle-ci intervient dans un contexte de pression réglementaire croissante.

Ce départ soulève une fois de plus la question du statut juridique des plateformes de VTC en Tunisie, où l’absence de cadre clair continue de freiner le développement du secteur.

Jusqu’à 2 000 dinars pour réussir le bac : les cours particuliers hors de contrôle en Tunisie

10. Mai 2025 um 15:21

À quelques semaines des examens nationaux, les cours particuliers connaissent une envolée sans précédent. Pour les familles tunisiennes, déjà éprouvées par une crise économique persistante, le coût de ces cours devient tout simplement insoutenable, pouvant atteindre jusqu’à 1 000 dinars par élève, voire plus en période de révision intensive.
Alors que les épreuves du baccalauréat, du brevet de l’enseignement de base et du concours d’entrée aux collèges pilotes approchent, les familles n’ont d’autre choix que de recourir à ces cours de soutien devenus quasi obligatoires. La complexité des programmes, les effectifs surchargés en classe et l’insuffisance du suivi pédagogique poussent de nombreux parents à multiplier les heures de soutien scolaire privé.

Un coût qui dépasse désormais les capacités des familles

Selon Lotfi Riahi, président de l’Organisation tunisienne pour informer le consommateur (Otic), les dépenses pour les cours particuliers atteignent des niveaux alarmants. “Pour les élèves de terminale, les frais peuvent osciller entre 1 000 et 2 000 dinars pendant la période de révision. C’est une somme colossale pour la majorité des foyers tunisiens”, a-t-il souligné, dans une déclaration accordée ce samedi 10 mai 2025 à Jawhara Fm.
Ces tarifs s’expliquent par une forte demande, mais aussi par l’absence de régulation. Des cours sont souvent dispensés dans des locaux privés, en dehors de tout contrôle, parfois même par des enseignants exerçant parallèlement dans le public – une situation contraire à la législation en vigueur.
De nombreux parents dénoncent, pour leur part, ce système parallèle qui “épuise moralement et financièrement”, avec des matières devenues “inabordables sans soutien extérieur”. Certains confient devoir renoncer à d’autres dépenses essentielles pour assurer la réussite scolaire de leurs enfants.

Un système à bout de souffle

Les critiques pointent du doigt un système éducatif de plus en plus inégalitaire, où la réussite dépend désormais de la capacité à payer. Pour de nombreux observateurs, il est urgent de lancer une réforme profonde de l’éducation nationale, afin de garantir l’égalité des chances et de restaurer la confiance dans l’enseignement public.
L’appel est également lancé pour une application stricte de l’interdiction des cours particuliers hors cadre légal, et la création de structures de soutien scolaire publiques et encadrées, accessibles à toutes les familles.

Les cours particuliers : Un mal nécessaire dans le système éducatif tunisien…

10. Mai 2025 um 13:59

Le président de l’Association tunisienne des parents et des élèves, Ridha Zahrouni, a affirmé que le système éducatif tunisien actuel n’offre pas de garanties de réussite scolaire sans le recours aux cours particuliers. 

Lors de son passage ce samedi 10 mai 2025 sur les ondes de Diwan FM, Zahrouni a souligné que la pression imposée par les examens successifs et les lourdes exigences du programme scolaire pèsent sur les élèves, leurs parents et les enseignants.

Selon Zahrouni, la multiplication des examens et l’intensification de la charge de travail imposée aux élèves entraînent un stress considérable. “Les élèves tunisiens vivent sous une pression constante qui nuit à leur bien-être psychologique et physique. Cette surcharge de travail, combinée aux examens répétitifs, ne fait qu’aggraver leur situation”, a-t-il déclaré, tout en ajoutant que cette pression constante devient un fardeau non seulement pour les étudiants, mais aussi pour leurs parents, qui doivent gérer cette tension tout en s’engageant financièrement dans l’éducation de leurs enfants.

Les cours particuliers : une nécessité…

Ridha Zahrouni a ensuite abordé la question des cours particuliers, affirmant qu’ils sont devenus une composante incontournable du système éducatif tunisien. Bien que les autorités éducatives aient tenté de réguler cette pratique, elles n’ont pas suffisamment pris en compte les causes profondes qui poussent les élèves à y recourir. “Les cours particuliers sont désormais une nécessité pour beaucoup d’élèves… En l’absence d’un système plus adapté, il est difficile d’imaginer une réussite scolaire sans cette aide supplémentaire”, a expliqué Zahrouni.

L’Association tunisienne des parents et des élèves a, en effet, constaté que la qualité de l’enseignement dispensé en classe n’est souvent pas suffisante pour permettre à chaque élève de réussir. “Je défie quiconque de dire que le système éducatif, tel qu’il fonctionne aujourd’hui, peut garantir la réussite des élèves sans recourir aux cours particuliers”, a affirmé le président de l’Association, soulignant la dépendance croissante aux cours particuliers pour combler les lacunes du système scolaire.

Un système éducatif épuisant pour tous les acteurs

Selon le président de l’Association, le système éducatif actuel est devenu une source d’épuisement pour toutes les parties concernées. “Les élèves, les parents et même les enseignants sont soumis à une pression matérielle et psychologique constante. Les enseignants, face à un programme chargé et des classes surchargées, peinent à offrir une attention individualisée à chaque élève, ce qui pousse de nombreux parents à se tourner vers les cours particuliers”, a précisé Zahrouni.

Cette situation crée un cercle vicieux : les élèves sont poussés à suivre des cours supplémentaires pour compenser les faiblesses du système éducatif, tandis que les parents sont obligés d’investir financièrement dans ces cours pour assurer la réussite de leurs enfants. Une telle dynamique soulève des questions sur l’équité du système, notamment pour les familles qui n’ont pas les moyens de financer ces cours.

Face à cette situation, l’Association tunisienne des parents et des élèves appelle à une réforme en profondeur du système éducatif tunisien. “Il est impératif de repenser l’approche pédagogique et de réformer le système pour le rendre plus adapté aux besoins des élèves et plus réaliste pour les parents et les enseignants’, a conclu Ridha Zahrouni.

L’Association plaide ainsi pour une révision des méthodes d’évaluation, une meilleure gestion du temps scolaire et une attention accrue aux besoins individuels des élèves. Pour Zahrouni, une réforme efficace permettrait non seulement de réduire la pression sur les élèves, mais aussi de diminuer la dépendance aux cours particuliers, tout en garantissant une éducation de qualité pour tous.

Tunisie : 177 hôtels fermés en raison de difficultés saisonnières et structurelles

10. Mai 2025 um 11:29

Le Directeur général de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), Mohamed Mehdi Haloui, a révélé ce samedi que 177 hôtels sont actuellement fermés en Tunisie, soit environ 60 000 lits sur un total de 230 000 lits disponibles. Cette fermeture concerne environ 21% de la capacité hôtelière totale du pays.

Dans une interview accordée au journal Chourouk, Haloui a expliqué que les raisons de cette fermeture sont multiples. Il a précisé que 20 000 lits sont le résultat de fermetures saisonnières, liées aux fluctuations naturelles du secteur touristique. En revanche, les autres fermetures sont dues à des difficultés structurelles qui affectent de nombreux établissements, notamment en raison de problèmes de gestion, d’entretien, et parfois d’insuffisance d’infrastructures dans certaines régions.

Le DG de l’ONTT a en outre souligné que les autorités compétentes sont conscientes de la situation et qu’elles travaillent activement pour résoudre ces problèmes. Des solutions de relance sont en cours d’élaboration, en particulier pour les zones touristiques majeures telles que Djerba, Hammamet, et Tunis, qui ont connu des impacts importants sur leur activité touristique. Le gouvernement, en collaboration avec les acteurs du secteur, prévoit des mesures visant à relancer ces établissements fermés, en offrant notamment des incitations fiscales et en soutenant la modernisation de l’infrastructure touristique.

Selon Halaoui, l’Office national du tourisme continue à suivre de près l’évolution de la situation, tout en mettant l’accent sur le renforcement de la qualité des services dans les hôtels encore en activité, afin de maintenir l’attractivité de la destination Tunisie à l’international.

Les hôtels fermés se trouvent dans des zones touristiques clés, telles que Hammamet, Djerba, Monastir et Tozeur, et leur réouverture dépendra de la résolution des défis structurels auxquels ces établissements sont confrontés. Cette situation met en lumière les fragilités du secteur touristique tunisien et la nécessité de diversifier les offres tout en répondant aux standards de qualité internationaux.

Certes, l’impact de ces fermetures d’hôtels est préoccupant pour l’industrie du tourisme en Tunisie, un secteur vital pour l’économie du pays, représentant une part importante du PIB et générant des milliers d’emplois directs et indirects. La réouverture des hôtels, notamment ceux dans les régions stratégiques comme Djerba et Hammamet, est perçue comme un facteur clé pour relancer le tourisme tunisien, attirer les investisseurs étrangers et garantir la compétitivité de la destination face à ses rivales régionales.

Mais des efforts de modernisation de l’infrastructure et de soutien aux hôteliers en difficulté sont essentiels pour que la Tunisie puisse maintenir sa position en tant que destination touristique de choix en Méditerranée.

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QR code, devises, e-paiement : les nouveautés de la douane tunisienne cet été

08. Mai 2025 um 16:49

À l’approche de la haute saison estivale, période durant laquelle des centaines de milliers de Tunisiens résidant à l’étranger rentrent au pays, la Douane tunisienne annonce une série de mesures inédites visant à moderniser et fluidifier les procédures d’entrée sur le territoire national. À partir du 1er juin 2025, certaines démarches administratives deviendront obligatoirement numériques, marquant un tournant important dans la digitalisation des services douaniers.

L’annonce a été faite ce jeudi 8 mai par le colonel-major Chokri Jabri, porte-parole officiel de la Douane, lors de son passage ce matin sur Mosaïque Fm. Selon ses déclarations, tous les voyageurs tunisiens résidant à l’étranger devront désormais effectuer, avant leur arrivée, deux procédures essentielles en ligne : la demande de l’autorisation de circulation ainsi que la déclaration de leurs effets personnels. Ces démarches, qui étaient jusqu’alors facultatives, deviennent désormais impératives.

Pour ce faire, les voyageurs auront accès à deux plateformes officielles : le site web de la Douane tunisienne (www.douane.gov.tn) et l’application mobile Smart Traveler, développée spécifiquement pour accompagner cette transition numérique. Une fois les formulaires remplis, un QR code est généré automatiquement. Ce code, à présenter à l’arrivée, permettra un traitement accéléré au point de contrôle, à condition bien sûr que les informations relatives au véhicule, au passeport et au conducteur ne subissent aucune modification.

Cette modernisation s’inscrit dans une stratégie globale de transformation digitale de l’administration douanière tunisienne, qui cherche à offrir aux usagers des services plus efficaces, plus transparents et surtout plus rapides. Chokri Jabri a affirmé que ces réformes s’accompagnent d’instructions claires émanant des plus hautes autorités de l’État pour garantir un retour au pays dans les meilleures conditions possibles. Il a ajouté qu’avec ces nouvelles mesures, le temps d’attente sur les navires, à l’arrivée, ne devrait pas excéder cinq minutes, du moins pour les véhicules qui ne transportent ni marchandises interdites ni biens soumis à autorisation spéciale d’importation.

En parallèle, la Douane introduira de nouvelles fonctionnalités numériques pour les Tunisiens de l’étranger dès cet été. Parmi elles, la possibilité de déclarer des devises en ligne et de régler certains frais douaniers par paiement électronique, que ce soit via carte bancaire tunisienne ou internationale. Ces innovations devraient considérablement alléger les procédures et offrir une expérience d’arrivée plus fluide et moderne.

“La Douane tunisienne affirme ainsi son engagement envers une administration efficace, connectée et orientée vers le citoyen. Le projet vise, à terme, la suppression complète des formalités papier, pour une dématérialisation totale des procédures douanières liées au retour des expatriés”, a encore précisé Chokri Jabri.

Loi de finances 2026 : vers une exonération douanière pour la STAM et les sociétés de catering du port de Radès ?

08. Mai 2025 um 11:36

Le président de la Commission de la planification stratégique et du développement à l’Assemblée des représentants du peuple, Saber Jelassi, a annoncé qu’une proposition d’article sera soumise dans le cadre du projet de loi de finances 2026 afin d’exonérer la Société Tunisienne d’Acconage et de Manutention (STAM) ainsi que les sociétés de catering opérant au port de Radès des droits de douane sur les équipements importés.

Lors de son intervention sur les ondes de la radio Express FM, Jelassi a précisé que cette mesure vise à remplacer les équipements vétustes, à améliorer la productivité et à réduire les délais de traitement portuaire.

Cette annonce intervient suite à une visite parlementaire au port de Radès effectuée le lundi précédent, destinée à dresser un état des lieux des infrastructures et du fonctionnement logistique du site. Radès, qui traite 25 % du trafic portuaire national, constitue un maillon stratégique du commerce extérieur tunisien.

La délégation a notamment inspecté le système d’information et de contrôle, les silos à grains, les aires de stockage des conteneurs et les installations du quai pétrolier. Des retards ont été constatés dans la gestion des conteneurs, certains restant jusqu’à 21 jours dans l’enceinte portuaire, un délai jugé excessif par les députés.

Sur un autre plan, Saber Jelassi a souligné la nécessité d’activer un système de gestion à distance pour les conteneurs en souffrance depuis 2009.

Il a, en outre, annoncé que la Commission envisage de proposer l’installation d’un laboratoire d’analyse au sein du port, relevant du ministère de la Santé, pour tester les produits de consommation à l’importation. Une proposition de loi sera également soumise afin de réduire les délais d’élimination des denrées avariées, qui peuvent actuellement rester entre trois et quatre mois au port avant d’être détruites.

Fiscalité des Tunisiens à l’étranger : Ce que dit la législation tunisienne

07. Mai 2025 um 12:52

Les Tunisiens résidant à l’étranger sont confrontés à des obligations fiscales particulières. Alors que certains pays n’ont pas d’accords de double imposition avec la Tunisie, ces citoyens peuvent se retrouver dans l’obligation de payer des impôts dans les deux pays sur leurs revenus. La question des droits et devoirs fiscaux des expatriés tunisiens fait ainsi l’objet d’une clarification par les autorités fiscales tunisiennes, alors que de nouvelles échéances de déclaration approchent.

Face à ce constat, le député Taher Ben Mansour a adressé une question écrite à la ministre des Finances concernant la demande du ministère des Finances à certains Tunisiens résidant à l’étranger de s’acquitter d’impôts sur leurs revenus, notamment les salaires et les recettes provenant de leurs activités. Dans sa lettre, le député indique que le ministère des Finances justifie cette demande par l’absence d’accords de double imposition avec certains pays. Le ministère a également exigé que les Tunisiens vivant dans des pays sans accords fiscaux bilatéraux prouvent qu’ils ont payé leurs impôts dans ces pays.

À cet égard, le conseiller fiscal Mohamed Salah Ayari a précisé, ce mercredi 7 mai, que l’article 36 du Code de l’impôt sur le revenu et sur les sociétés stipule que les Tunisiens résidant à l’étranger, ayant déposé des déclarations fiscales dans un pays étranger et disposant des documents justificatifs nécessaires, ne peuvent pas être contraints de payer des impôts en Tunisie sur leurs revenus étrangers.

Intervenant sur les ondes d’Express Fm, Ayari a rappelé que la Tunisie a signé 58 accords de double imposition avec différents pays. Il a illustré cela en expliquant qu’un Tunisien résidant en France est soumis à la fiscalité française. Toutefois, si cette personne réalise des revenus ou des bénéfices en France, ou perçoit des revenus de capitaux mobiliers, elle peut bénéficier d’une réduction d’impôt à la source, conformément à l’accord bilatéral, tout en restant soumise à la fiscalité tunisienne sur les montants restants.

En revanche, dans les cas où aucun accord de double imposition n’existe, comme c’est le cas avec le Japon, le Tunisien résidant dans ce pays est tenu de payer des impôts conformément à la législation fiscale japonaise et tunisienne, ce qui entraîne une double imposition.

Concernant les biens immobiliers, Ayari a précisé que ces derniers ne sont pas concernés par les accords de double imposition. Ainsi, un Tunisien résidant à l’étranger et possédant un bien immobilier en Tunisie est tenu de régler les frais d’enregistrement en cas de vente de ce bien. Si le bien génère une plus-value immobilière, celle-ci sera également soumise à l’impôt en Tunisie.

Déclarations fiscales et échéances importantes

En ce qui concerne les échéances fiscales, Ayari a rappelé que la direction générale des Impôts a fixé au 15 mai 2025 comme dernier délai pour la soumission de la déclaration mensuelle pour les personnes physiques. Les personnes morales inscrites au système de déclaration et de paiement à distance des impôts doivent soumettre leur déclaration avant le 20 mai 2025.

Le 26 mai 2025 est la dernière date pour la soumission de la déclaration annuelle de l’impôt sur le revenu pour les industriels, prestataires de services et travailleurs non commerciaux, y compris les personnes soumises au régime forfaitaire. Le 28 mai 2025 est la date limite pour les personnes morales non soumises à la déclaration et au paiement à distance.

Ayari a aussi précisé que, bien que certaines personnes bénéficient d’une exonération fiscale, elles restent légalement tenues de soumettre leur déclaration annuelle sous peine d’une amende de 1 % sur les montants non déclarés.

En ce qui concerne les dividendes, le conseiller a souligné que ces derniers doivent être déclarés, sous peine d’une amende de 1 % sur les dividendes non déclarés.

Ainsi, la législation tunisienne sur la fiscalité des expatriés, bien qu’ayant signé 58 accords de double imposition, crée des disparités, notamment pour ceux résidant dans des pays sans tels accords, entraînant une double imposition. De plus, bien que la Tunisie prenne des mesures pour éviter la double imposition sur les revenus générés à l’étranger, la situation reste complexe en ce qui concerne les revenus immobiliers, qui échappent aux accords de double imposition. Cette distinction pourrait créer une incohérence dans la législation, mettant à mal l’attrait du marché immobilier tunisien pour les expatriés.

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