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Heute — 13. August 2025La Presse de Tunisie

Kaïs Saïed à Sejnane : valorisation de la poterie locale à l’occasion de la Journée nationale de la femme

Von: La Presse
13. August 2025 um 20:45

Le président de la République, Kaïs Saïed, a effectué mercredi 13 août 2025 une visite surprise à la délégation de Sejnane, dans le gouvernorat de Bizerte.
Accompagné du gouverneur de Bizerte, Salem Ben Yaakoub, il a rencontré l’artisane Sabiha Ayyari, spécialiste de la poterie et l’une des figures les plus reconnues dans ce domaine en Tunisie et à l’international, dans son espace d’exposition à Mrifek.
Au cours de sa visite, qui coïncide avec la célébration de la Journée nationale de la femme en Tunisie, le président a inspecté l’ensemble des stands installés le long de la route régionale 51 pour promouvoir la poterie de Sejnane, un savoir-faire inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO et véritable spécificité locale.
Le chef de l’État a en outre rencontré les habitants de la délégation, jeunes et moins jeunes, en présence du député Sami Toujani. Il a écouté leurs préoccupations et revendications, principalement centrées sur les questions sociales et le développement local.
Kaïs Saïed a réaffirmé son engagement à poursuivre les efforts de construction et de développement de base, soulignant la nécessité de rompre avec l’ancien modèle de développement et de promouvoir toutes les régions du pays sans exception.

Tempête de sable à Kébili et Tozeur : visibilité quasi nulle sur plusieurs routes

Von: La Presse
13. August 2025 um 19:42

 

 

En fin d’après-midi ce mercredi, une violente tempête de sable a touché plusieurs régions du gouvernorat de Kébili, réduisant fortement la visibilité sur de nombreux axes routiers.

Les vents, accompagnés de tourbillons de sable denses, ont également affecté plusieurs délégations du gouvernorat de Tozeur, compliquant la circulation et nécessitant une vigilance accrue des automobilistes.

Orages et pluies localement abondantes attendus ce soir

Von: La Presse
13. August 2025 um 19:33

 

Des cellules orageuses locales accompagnées de pluies parfois abondantes toucheront, ce mercredi, les régions de ouest, du centre et du sud, avant de concerner localement et progressivement certaines zones du sud-est en fin de journée et en début de soirée.

Elles laisseront ensuite place à un ciel peu nuageux sur l’ensemble du pays, selon la dernière mise à jour de l’Institut national de la météorologie.

Les vents, de secteur nord sur le nord et de secteur est sur le centre et le sud, seront généralement faibles à modérés, mais se renforceront temporairement lors des passages orageux, avec des rafales pouvant dépasser 70 km/h.

La mer sera calme à peu agitée.

Les températures minimales seront comprises entre 22 et 27 °C dans le nord, les régions montagneuses et côtières, et entre 28 et 33 °C dans le reste du pays.

Kaïs Saïed célèbre la Fête nationale de la femme aux côtés des artisanes de Sejnane

Von: La Presse
13. August 2025 um 19:29

 

À l’occasion de la Fête nationale de la femme, le président de la République, Kaïs Saïed, s’est rendu ce mercredi 13 août 2025 à Sejnane, dans le gouvernorat de Bizerte, ville réputée pour son artisanat ancestral de la poterie modelée à la main.

Lors de cette visite, le chef de l’État a rencontré plusieurs artisanes spécialisées dans la céramique traditionnelle, un savoir-faire inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Ces échanges ont été l’occasion de mettre en valeur le rôle des femmes dans la préservation des traditions et leur contribution à l’économie locale.

Kaïs Saïed a également profité de sa présence pour s’entretenir avec des habitants de la région et écouter leurs préoccupations, notamment en matière de développement local et de conditions de vie.

Cette visite s’inscrit dans le cadre des célébrations du 13 août, date marquant la promulgation, en 1956, du Code du statut personnel, considéré comme une avancée majeure pour les droits des femmes en Tunisie.

CA – Faouzi Benzarti a réussi sa première : Le coaching et le contexte

13. August 2025 um 19:20

Depuis deux ou trois saisons, les puristes sont quasi-unanimes : Faouzi Benzarti a changé et sa méthode a évolué.

Ce coach volcanique, adepte d’un pressing de zone permanent, semble davantage nuancé dans son approche, à la recherche d’un équilibre.

La Presse  Le Club Africain a donc idéalement entamé sa saison en validant pour son entrée en lice face au promu marsois, un Onze coriace qui n’a plié que sur une reprise croisée payante de Sadok Mahmoud. Maintenant, indépendamment de la manière utilisée et des moyens mis pour forcer la décision, pour une équipe en rodage, récolter trois points pour son premier match augure forcément de lendemains meilleurs, en attendant le match de l’Etoile.

 Faouzi Benzarti a, certes, du pain sur la planche mais le temps presse. Le premier choc de la saison intervient dans quatre jours et il va falloir clairement afficher son identité sur le terrain et apporter des gages. Jadis, alors qu’il se démarquait par son penchant pour un rajeunissement de l’équipe avec fantaisie, Faouzi Benzarti a, semble-t-il, opté pour le moment en faveur d’un certain conservatisme, s’en remettant surtout aux cadres comme noté en marge du match face aux banlieusards du nord.

En amont d’ailleurs, à titre d’exemple, pour un groupe qui ne peut se permettre de lâcher un axial prometteur, en l’occurrence le jeune Makrem Sghaïer, compter seulement sur Ben Abda, Yassine Bouabid, Taoufik Cherifi et accessoirement Ali Youssef ( probablement  partant à Lens), semble être un pari risqué, quoique les joueurs cités peuvent aussi faire l’affaire. Autre précédent jusque-là a trait à la composition du dernier Onze rentrant.

Là, si les choix défensifs sont indiscutables, au cœur du jeu, Sadok Mahmoud aurait dû débuter le match alors que Zemzemi ou Ghaïth Sghaïer en aurait fait les frais. Idem pour le jeune Yahia Mtiri, qui, à défaut d’être titulaire, pourrait bénéficier de davantage de temps de jeu. 

La réalité du terrain

En lançant le jeune Sadok Mahmoud au bon moment, Faouzi Benzarti a vu juste et l’audace a été payante. Cela dit, coach à poigne, le plus titré des techniciens tunisiens ne joue pas seulement sa partition sur le banc les jours de match. C’est un vrai timonier qui rassemble et sait galvaniser les siens.

Et même si le CA avait été tenu en échec, ce match ne pouvait ouvrir la porte aux critiques. Pourquoi ? Parce qu’en ouverture de saison, les équipes sont généralement proches de leurs valeurs-plancher avec cette tendance  à tourner en rond avec le ballon. En clair, Faouzi Benzarti n’est ni dans l’improvisation ni encore dans la prise de risque inutile, du moins pour l’instant.

On l’a ainsi vu lancer le pivot Charfeddine Aoun et Tene Willis Didof pour sécuriser le score au moment où le CA menait face aux gars du Saf Saf, histoire de ne pas compromettre les chances de succès. Alors, le nouveau Faouzi Benzarti, version 2025, est-il plutôt rassurant car sans risque mais peut-être sans apport substantiel ?

Ou plutôt, un coach résolu, un tacticien confirmé qui sait surtout influencer durablement la manière dont le ballon rond est pratiqué sur nos pelouses? Le grand format de samedi prochain nous apportera forcément des éléments de réponse à toutes ces questions.

Le CAB prépare son match devant le CSS : 6027 billets en vente !

13. August 2025 um 19:10

On prévoit maintes mesures pour réussir l’organisation de ce premier match joué à Bizerte.

La Presse — On a tout prévu pour le match de ce samedi qui opposera les Cabistes au CSS au Stade 15-Octobre à Bizerte. En effet, la commission d’organisation, présidée par le gouverneur de la région, a décidé de mettre, à la disposition du public «jaune et noir», 6027 billets dans les différents points de vente. Des stadiers à l’intérieur et en dehors du stade veilleront à la sécurité de tous et feront en sorte que la rencontre se déroule dans de bonnes conditions.

Et chose nouvelle, on verra un espace aménagé pour des familles désireuses d’assister au match. Quant aux jeunes de moins de 18 ans, ils devront impérativement être accompagnés d’un parent. De bonnes initiatives!

Hidoussi a multiplié les séances physiques!

L’entraîneur cabiste, soucieux de doter l’équipe d’une condition physique irréprochable, a fait de la forêt du Nadhor le lieu idéal pour les exercices physiques. Il n’a pas manqué, dès lundi dernier, d’y emmener son groupe. Si certains joueurs sont au point sur ce plan- là, d’autres ont besoin de telles séances  pour se mettre à jour, car l’endurance exige un rythme soutenu.

Deux Africains sont dans le viseur!

Les responsables bizertins n’arrêtent pas de chercher un pivot et un attaquant de métier pour donner plus de consistance à l’équipe. On a appris récemment, par le biais d’une source  proche du club, que deux joueurs africains sont dans le collimateur du CAB. Leurs  noms n’ont pas été dévoilés afin que l’opération de recrutement ne capote pas dans les derniers mètres…

Les nouveaux maillots sont là!

L’équipe cabiste endossera, cette saison sportive, deux maillots aussi beaux l’un que l’autre !

Le jaune est la couleur dominante dans l’un alors que le second est de couleur blanche mais traversé obliquement par le jaune. Ils sont en vente au magasin CABStore à l’avenue Taïeb Mehiri.

L’ESZ brille pour son premier match : Ça commence bien !

13. August 2025 um 19:00

Bon démarrage de la saison pour Anis Boujelbène et ses joueurs avec un très beau succès loin des bases.

La Presse — On s’était demandé avant le match contre le CSS si l’entraîneur Anis Boujelbène avait les moyens,  avec un effectif qui a fait peau neuve, de rééditer son bon parcours à la tête des Sang et Or de Zarzis. Eh bien,  la réponse n’a pas tardé. Premier match, première victoire.  Sur ce même adversaire auquel il en avait fait voir de toutes les couleurs au Stade Taieb Mhiri lors du match aller du 27 octobre 2024 de la saison écoulée.  Pour cette saison, Anis Boujelbène a fait mieux.  Il est rentré de Sfax avec trois points en or. 

Anis Boujelbène n’a pas trop philosophé ni cherché à innover son plan d’approche des matches à l’extérieur.

Une défense à trois avec un rideau axial de qualité devant le gardien Seifeddine Charfi composé de Firas Ghouma , Lassâad Rjili et Pape Diallo. Les Sfaxiens ont éprouvé les pires difficultés pour percer cette muraille en béton. Sur les côtés,  Jassem Belkilani et Ghassen Mahersi ont fait barrage aux attaques du CSS par les couloirs.

Devant cette arrière-garde compacte, Anis Boujelbène a mis un premier rideau défensif avec Kouni Khalfa , Ousmane Coumbassa et Moatez Chouchane comme plaque tournante. Le milieu de terrain sfaxien a été neutralisé dans sa zone, le coup a été ainsi bien joué par Anis Boujelbène et la partie essentielle de son plan de jeu a bien fonctionné.

Noemen Rahmani, artisan du beau succès  

La deuxième  partie de la stratégie de jeu de Boujelbène était de chercher les failles dans le compartiment défensif du CSS quand il était en déséquilibre et de ne les pas rater. Avant, il avait,  après le départ de Achraf Jabri pour l’EST,  Youssef Snana comme fer de lance des attaques en contre et finisseur de premier ordre.

Pour ce match, il a trouvé la bonne solution de rechange : Noemen Rahmani. Un vrai poison pour la défense sfaxienne et qui, sur deux erreurs du gardien Mohamed Hédi Gâaloul et de son axe central, a marqué deux buts décisifs et concrétisé l’intelligence tactique de l’entraîneur Anis Boujelbène dont le réalisme a prévalu.  Par ce succès de la première journée, l’ESZ a bien commencé sa saison. Et Anis Boujelbène peut rêver déjà, en toute quiétude, d’une nouvelle saison exceptionnelle.  

« Tunis tout court » les 3, 4 et 5 octobre à la Maison de la culture Ibn-Rachiq à Tunis : Le grand retour

13. August 2025 um 18:40

Créé en 2005, le festival est né de la volonté de rendre ce format plus visible et accessible, conscient de son rôle central dans l’innovation cinématographique et dans l’émergence de nouveaux talents.

Le retour d’une manifestation consacrée au court-métrage tunisien professionnel, absente de la scène culturelle depuis six ans.

La Presse — L’Association tunisienne pour la promotion de la critique cinématographique (Atpcc), représentant tunisien de la Fédération Internationale de la Presse Cinématographique (Fipresci), en partenariat avec le Centre national du cinéma et de l’image (Cnci) la Maison de la Culture Ibn-Rachiq, fête le 20e anniversaire du festival «Tunis Tout Court» (Festival national du court-métrage) les 3, 4 et 5 octobre à la Maison de la culture Ibn-Rachiq à Tunis.

A cette occasion, l’Atpcc lance un appel à candidatures. Les inscriptions doivent être effectuées via le formulaire en ligne (https://forms.gle/Rh1pA8HxtxnNH6Py8) avant le 25 août 2025 à minuit.

Cette 13e édition marque le grand retour d’une manifestation consacrée au court-métrage tunisien professionnel, absente de la scène culturelle depuis six ans. Créé en 2005, «Tunis Tout Court» est né de la volonté de rendre ce format plus visible et accessible, conscient de son rôle central dans l’innovation cinématographique et dans l’émergence de nouveaux talents.

A l’époque, le court-métrage occupait une place croissante dans la production tunisienne, tant sur le plan quantitatif qu’artistique. L’accès facilité aux outils de tournage et de montage avait encouragé nombre de cinéastes — pas uniquement des jeunes — à se lancer sans attendre des subventions ministérielles incertaines. Mais la réalité de la distribution et de l’exploitation en Tunisie limitait fortement la visibilité de ces œuvres, souvent ignorées par les chaînes de télévision et absentes des circuits classiques.

Dans ce contexte, «Tunis Tout Court» a vu le jour pour offrir un espace critique et un regard professionnel sur ces créations, contribuant à leur reconnaissance et à celle de leurs auteurs. Depuis sa première édition, la manifestation a accompagné la maturation de la production tunisienne de courts-métrages, comme en témoignent la diversité des films présentés et la notoriété acquise au fil des ans.

Malheureusement, d’autres rendez-vous dédiés à ce format ont disparu, tels que «Les Journées Internationales du Court-Métrage de Tunis (créées en 1996 par la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs – Ftca), qui partageaient la même vocation mais avec une ouverture internationale, ou encore «Ksayer w yhayer» (2015-2019) qui était dans une dynamique de diffusion régulière du court-métrage en Tunisie.

Heureusement, quelques initiatives régionales résistent, comme le Festival du court-métrage du Kef, organisé par l’Association des Arts pour le Cinéma et le Théâtre du Kef, aujourd’hui à sa 7e édition.  Ces expériences ont prouvé qu’il est possible de créer des rendez-vous cinématographiques dédiés à ce format, tout en mettant en lumière la fragilité du réseau de diffusion.

Afin que le court-métrage tunisien s’ancre durablement dans les écrans locaux, il reste à bâtir un circuit de diffusion structuré et rentable, associant salles de cinéma, télévision nationale et plateformes numériques.

Pour le moment, réjouissons-nous du retour du festival «Tunis tout court» prévu les 3, 4 et 5 octobre à la Maison de la culture Ibn-Rachiq à Tunis.

On nous écrit – Hommage posthume à Yasser Jeradi : L’art comme preuve d’amour

Von: La Presse
13. August 2025 um 18:30

Par Emira DÉBBÈCHE 

Venir témoigner des traits forts du riche parcours de l’artiste complet et profondément humain, Yasser Jeradi est un devoir de mémoire.

Comment résumer une vie aussi dense en si peu de mots ? Et comment se résoudre à utiliser l’imparfait pour parler de Yasser Jeradi ? Il était un grand. Un Homme libre, une âme pure et joyeuse qui semait l’amour partout où il passait. Un être profondément humain dans ses gestes, ses mots, sa présence. Il ne laissait jamais indifférent. 

C’était un passionné, un rêveur lucide qui a su vivre de son art dans un pays où cela reste un défi. Passionné de sciences, d’arts plastiques, de musique, de nature, de sport, de cuisine, de lecture… Il rêvait grand, mais gardait les pieds sur terre, réalisant ses projets avec ténacité. Profondément sociable, il faisait vivre ses spectacles aux quatre coins de la Tunisie ainsi qu’à l’étranger. Pourtant, il chérissait aussi les moments de solitude qu’il protégeait avec soin.

Son lien avec la nature était intime et sincère. Les plantes, les vagues, le vent, les oiseaux étaient ses amis. Il disait que les arbres l’embrassaient pendant ses moments de repos lors de son tour de la Tunisie à vélo où il a rendu hommage à Christopher le personnage principal du film « Into the wild » en écrivant son nom sur un bus abandonné à Chott el-jérid au sud du pays. Ce voyage à vélo entrepris après les longues périodes de confinement liées au Covid, fut à la fois une traversée intérieure et une expérience humaine intense.

Artiste dans l’âme, diplômé en sculpture de l’Institut supérieur des Beaux-Arts de Tunis, Yasser Jeradi a embrassé une démarche contemporaine, pop, nourrie par l’identité arabe. Il s’est exprimé à travers la peinture, la sculpture, la vidéo et l’installation. En arts plastiques, il s’est illustré par de nombreuses expositions personnelles et collectives en Tunisie comme à l’international. Il a participé à plusieurs éditions de l’exposition annuelle de l’Union des artistes plasticiens tunisiens, le Printemps des arts plastiques de La Marsa, au club culturel Tahar Haddad, entre autres.

 

En 2003, il s’est tourné vers la calligraphie arabe. Il a appris le Khatt Al-Maghribi propre au Maghreb avant d’inventer ce qu’il appelait la Pop’calligraphie — une calligraphie populaire. Ce fut le cœur de son projet de résidence artistique à Berne,en Suisse, aboutissant à une exposition et à un livre encore inédit, dans lequel il a calligraphié les poèmes d’Al-Mutanabi sur des pages de magazines locaux, donnant naissance à un style unique.

Sa rencontre avec la guitare eut lieu dans la cour de l’Institut supérieur des Beaux-Arts de Tunis. Il a appris à jouer des morceaux de musique classique et a repris des chansons à texte dans les langues arabe, française, anglaise et espagnole. Puis, il composa des chansons en arabe et en dialecte gabésien chantant la liberté, la patrie, l’amour, mariant rythmes occidentaux et identité locale, construisant ainsi une signature musicale singulière.

Ses chansons retracent le parcours de sa vie amoureuse et engagée. En 2017, il crée un spectacle « Anè w Emira » « Moi et Emira » rebaptisé plus tard« Yasser Mhabba » « Yasser Amour » dans lequel il met en scène sa grande histoire d’amour — de l’amour humain jusqu’à l’amour divin et universel.

Ce spectacle fut présenté plus de cent fois à travers toute la Tunisie où il allait à la rencontre de Tunisiens n’ayant pas accès à la culture. Son ambition : toucher au moins une personne par représentation  et semer en elle le goût d’aimer.Grand lecteur, profondément imprégné de culture soufie, sa rencontre avec Ibn Arabi a marqué un tournant spirituel.

Il trouvait dans les écrits du maître soufi un écho à son amour infini du divin « le Créateur » qu’il percevait dans toutes les créatures. L’une de ses citations préférées, qui résumait sa philosophie de vie, était : « L’Amour est ma foi et ma religion » Yasser Jeradi était un artiste engagé. Sa personnalité s’est forgée à travers ses études, ses lectures, ses voyages, mais aussi par son militantisme.

Il était actif au sein de plusieurs associations telles que La ligue des droits de l’Homme, l’Association de lutte contre la torture, l’Association tunisienne des femmes démocrates, la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs la Fédération tunisienne des ciné-clubs, Amnesty International, … Il répondait toujours présent, avec sa guitare et ses chansons engagées, dans les marches, les actions et les événements, sous Ben Ali comme après la révolution.

La cause palestinienne occupait une place centrale dans son œuvre tant plastique que musicale. Il réalisa plusieurs installations autour des poèmes de Mahmoud Darwich et composa trois chansons sur ce thème cher à son cœur, « Sket, silence » « Nachid al hajar, le chant des pierres », « Ahna akid rajiine, on va sûrement revenir ».

Il est parti le 12 août 2024, à l’âge de cinquante-quatre ans, vers un monde meilleur, laissant derrière lui un patrimoine artistique et musical d’une richesse remarquable.Mais plus encore, il laisse dans le cœur de toutes celles et ceux qui l’ont croisé une trace flamboyante de beauté, d’amour et d’espoir.

E. D.

De la Tunisie à la Suisse : Une passion devenue ambassade culturelle

13. August 2025 um 18:20

À Zurich, en plein cœur de la Suisse, il suffit de suivre le pas lent et assuré d’un dromadaire pour se retrouver transporté au cœur du Sahara tunisien. Ce voyage inattendu, on le doit à Kamel Ben Salem, originaire de Douz, qui a transformé sa passion pour les traditions sahariennes en un festival unique en Europe.

Entre folklore, artisanat et gastronomie, son Festival international suisse du dromadaire est bien plus qu’une fête : c’est un pont culturel entre la Tunisie et le monde, porté par l’énergie et la créativité de la diaspora.

La Presse — À des milliers de kilomètres des dunes ocrées du Sud tunisien, le désert a trouvé un nouveau décor : les paysages enneigés de Zurich. Kamel Ben Salem, enfant de Douz, a grandi au contact des traditions bédouines, bercé par le rythme des fêtes populaires et le pas souple des dromadaires. Plus jeune, il travaillait dans des centres d’animation touristique, partageant avec les visiteurs l’hospitalité et la richesse culturelle de sa région.

Lorsque la vie l’a conduit en Suisse, il n’a pas laissé derrière lui ses racines. Bien au contraire : il a décidé de faire voyager son patrimoine avec lui. Son idée ? Importer un troupeau de dromadaires, les élever dans une ferme à Zurich et inviter les habitants à découvrir, le temps d’une balade, la magie du désert.

De fil en aiguille, cette expérience insolite a donné naissance à un événement culturel d’envergure : le Festival international suisse du dromadaire, qui en est déjà à sa 14e édition. Pendant plusieurs jours, Zurich se transforme en oasis : danses folkloriques, reconstitution de mariage traditionnel, défilés en habits colorés, dégustations de plats typiques et de lait de chamelle, sans oublier un salon de l’artisanat. Chaque année, le festival attire des participants venus d’horizons variés : le Qatar, l’Arabie saoudite, et cette année, la Libye.

Mais au-delà des spectacles et des saveurs, l’initiative porte un message, celui d’une diaspora tunisienne qui reste profondément attachée à son pays et qui choisit de le promouvoir, non pas à travers des discours, mais par des expériences authentiques et vivantes. Résultat : de nombreux visiteurs suisses ont déjà franchi la Méditerranée pour séjourner plusieurs jours dans le désert tunisien, découvrant ses paysages, ses traditions et son hospitalité.

Par son engagement et sa créativité, Kamel Ben Salem incarne ce que la diaspora tunisienne a de meilleur : la capacité à bâtir des ponts entre cultures, à raconter une histoire commune et à offrir au monde une image vivante et chaleureuse d’une fière Tunisie.

kairouan : Les charlatans ont la peau dure

13. August 2025 um 18:10

La Presse — Le fait de consulter les arrafas, les diseuses de bonne aventure, et les charlatans ne se limite plus aux couches sociales défavorisées et aux analphabètes, mais concerne de plus en plus d’intellectuels, de politiciens, d’hommes d’affaires et d’universitaires, désireux de chasser le mauvais œil, d’avoir des enfants, de trouver l’âme sœur, ou de prédire l’avenir.

En général, il s’agit de personnes dépressives et angoissées qui ont recours aux charlatans pour essayer de guérir de leur phobie ou de leur schizophrénie.

Témoignages

Dans un quartier populaire de la ville de Kairouan se trouve le domicile de L.M., une arrafa âgée de 54 ans et qui a la réputation de chasser les jnoun, les forces invisibles et les esprits maléfiques…

Nous avons recueilli les témoignages de certaines de ses fidèles clientes. Souad B. 40 ans, venue consulter pour essayer de briser le cœur de son époux infidèle, nous confie : «Comme j’ai entendu dire que cette arrafa à la possibilité d’apporter un soutien psychologique à tous ceux qui souffrent, je suis venue la voir en espérant que mon mari cessera de dépenser son argent pour des femmes frivoles.

Et voilà, elle m’a conseillée de mettre un caméléon séché sous son lit et m’a donné des herbes et des épices à mettre dans les plats que je lui prépare…».

Quant à Habiba S., 50 ans, elle confie que sa belle-sœur, qui la déteste, a mis dans un trou caché situé à l’intérieur de sa maison la tête séchée d’un oiseau ainsi que des plantes dans le but de lui causer des problèmes conjugaux : «Alors, je suis venue voir cette arrafa pour qu’elle neutralise l’effet de ces tours de magie…».

Hadda M., 35 ans, encore célibataires, nous révèle qu’elle a déjà consulté un arraf pour trouver l’âme sœur sans aucun résultat : «D’ailleurs, j’ai dépensé beaucoup d’argent à cause de ce charlatan qui commence la consultation par un langage codé incompréhensible puis par caresser des parties intimes de mon corps pour faire sortir le djinn amoureux de moi. Ensuite, il me donnait des talismans que je devais mettre sous mon oreiller, mais en vain…».

Un célèbre guérisseur à El Ala 

Dans la délégation d’El Ala  et plus précisément dans le village montagneux de Nagaz Messiouta, se trouve un célèbre guérisseur qui exerce depuis des décennies et qui a beaucoup de succès auprès de la population locale mais aussi d’autres citoyens qui viennent de tous les coins du pays pour consulter et soigner qui une hernie discale, qui un nerf sciatique.

La piste bordée de cactus était plutôt difficile et il nous a fallu emprunter une charrette tirée par un cheval pour arriver au domicile du guérisseur où une dizaine de patients  attendaient leur tour.

Portant une jebba et assis  sur une  natte, le guérisseur, A.N., commence par enduire la jambe du malade avec une huile essentielle en récitant des versets du Coran. Ensuite, il met sur les endroits douloureux des cataplasmes de feuilles de  bourrache. 

A la fin de la consultation, il donne au patient des feuilles de bourrache à utiliser chez soi. Pour sa rémunération, il n’y pas de prix fixe et chacun est libre de donner ce qu’il veut.

Ilhem Z, 38 ans, une cliente de ce célèbre guérisseur, cadre dans une entreprise privée, justifie son choix pour ces pratiques ancestrales  qui ont parfois des résultats positifs: «Tous les citoyens considèrent qu’il  est primordial de bénéficier de bonnes prestations médicales afin de conserver et  de rétablir la santé… Or, ces objectifs ne sont pas encore atteints dans toutes les délégations du gouvernorat de Kairouan où on continue de souffrir du manque d’équipements, de médicaments et de  spécialistes dans les institutions hospitalières.

Donc, on continue de mourir dans l’impuissance la plus totale. C’est pourquoi on fait de plus en plus appel à l’automédication et à la médecine traditionnelle ou à des guérisseurs…»

Vie associative

13. August 2025 um 18:00

« Focus Gabès » parie sur « l’image en mouvement »

Bientôt la fin de la saison des festivals dont le cinéma constitue l’un des volets constants, surtout là où les moyens financiers n’autorisent pas les folies dépensières en cachets faramineux et en devises. Et une fois les rideaux tombés, que reste-t-il au public pour le restant de l’année ? Des souvenirs, certes, plus ou moins beaux, plus ou moins marquants. Mais surtout une soif de culture et de loisirs que les maigres événements organisés ici ou là ne parviendront jamais à assouvir. Et là apparaît la spécificité de l’apport d’associations telles que Focus Gabès.

Cette association agit dans le domaine de la cinématographie à travers lequel elle entend « contribuer au paysage culturel en offrant aux habitants des opportunités uniques de découvrir et de participer à des événements cinématographiques enrichissants. » 

Cette ambition, elle œuvre à la matérialiser par le biais de plusieurs projets et programmes dont le lancement a été la fondation de Gabès Cinéma Fen, un « festival annuel, dédié à l’image en mouvement, propose une programmation diversifiée, allant du cinéma traditionnel à l’art vidéo et à la réalité virtuelle, une occasion pour les habitants de Gabès de renouer avec les salles obscures, de découvrir les œuvres filmiques qui y sont programmées et de participer à des débats constructifs décryptant les mécanismes de leur création.» 

Faire du cinéma un facteur de développement personnel, local et régional et même au-delà

Ce faisant, l’association reste dans le cadre des objectifs classiques de tout festival cinématographique, en somme. Mais Focus Gabès aspire à plus : faire du cinéma un facteur de développement personnel, local et régional et même au-delà, dans la mesure du possible.

« A travers l’organisation d’ateliers et résidences artistiques programmés par le festival durant l’année, [on] entend contribuer à une plus grande professionnalisation des jeunes de la région et par la même à une amélioration de leur employabilité dans les métiers de la création (recherche, écriture), dans ceux de la technique (production, post-production) et/ou dans le management de festivals. 

« A cette fin, Focus Gabès anime depuis 2024 divers ateliers et résidences artistiques, en sus des événements grand public qui ponctuent son agenda annuel. Ces derniers comprennent projections et expositions dans le cadre de programmes estampillés « Boubina », « Cinéma Tdour », « Tacir’Lab » ou « Focus archives » qui s’est distingué en février dernier par l’exposition « Gabès 1918 » dédiée à la ville de Gabès des débuts du siècle dernier. 

Conformément à sa vocation, Focus Gabès a participé à l’animation de la ville de Gabès durant cette embellie estivale pour les activités culturelles avec des projections et des expositions. Mais, parallèlement, elle a préparé la « rentrée » avec la programmation de diverses activités. En particulier par l’organisation, du 5 au 10 septembre prochain, dans le cadre du programme « Tacir », d’une résidence artistique consacrée à l’écriture des scénarii. Cette « résidence » est réservée aux jeunes du gouvernorat porteurs d’idées de films.  

Bon vent à Focus Gabès, si féconde et si généreuse.

Pourquoi : La fête de la femme

13. August 2025 um 17:50

Aujourd’hui, mercredi 13 août, c’est la fête de la femme tunisienne qui, contrairement aux autres femmes du monde, bénéficie de deux fêtes annuelles. Tant mieux pour elle car elle le mérite puisqu’elle a acquis tous ses droits de haute lutte. Il n’y a qu’à voir autour de soi pour se rendre compte qu’elle est présente dans tous les domaines et cela avec mérite. Alors, bonne continuation et bonne fête !

Interview de l’universitaire Mouna Ktata : « Le caractère de façade de la RSE attire bien souvent le feu des critiques »

13. August 2025 um 17:40

Auteure d’un ouvrage consacré à la Responsabilité sociale des entreprises, publié aux éditions « Santillana » et préfacé par le professeur Mustapha Mekki, Mouna Ktata, docteure en droit et maître-assistante en droit privé, partage avec La Presse sa vision de la RSE.

Elle explique notamment pourquoi la loi de 2018, jugée peu contraignante, doit désormais évoluer.

La Presse — La  Tunisie dispose d’une loi RSE et pourtant peu d’entreprises s’y engagent et encore moins font du reporting ESG, comment expliquez-vous cela ? 

L’aspect non obligatoire de l’adhésion au processus RSE a fait que les entreprises polluantes n’y adhèrent pas. Autour de la RSE il y a eu toujours quelques questions clés, notamment  comment garantir l’efficacité de la RSE, par la prédominance de la loi ou des minimums légaux.

Il est important de rappeler le cadre de la RSE. Cette dernière suggère une voie médiane de co-régulation, laquelle repose sur une hybridation d’outils de régulation hétéronomes relevant du droit dur et d’outils d’autorégulation relevant d’un droit dit souple, produits par les acteurs eux-mêmes. 

D’après la norme ISO 26000, la RSE est la responsabilité de celle-ci par rapport à l’impact de ses décisions et activités sur la société et l’environnement. Elle doit se traduire par un comportement éthique et transparent. Cette RSE doit contribuer au développement durable.

La loi RSE est parue au journal officiel sous le numéro 35-2018 du 11 juin 2018 et comporte six articles. En vertu de son article premier, cette loi n°2018-35 vise à consacrer la conciliation des entreprises avec leur environnement social à travers la participation au processus du développement durable et la bonne gouvernance.

Elle souligne que la RSE a été établie en se basant sur la charte des Nations unies, la Déclaration universelle des droits de l’homme, la charte de l’Organisation internationale du travail (OIT) et la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement. 

Dans cet article également, la loi dévoile son objectif qui est de permettre la réconciliation entre les institutions et leur environnement naturel et social en suivant les principes de développement durable et de bonne gouvernance.

L’élaboration du texte de la loi fut marquée par des controverses vives et persistantes qui ont alimenté des doutes quant à la véritable ambition qu’il porte. En effet la loi ne crée pas une obligation de reporting qui aurait pu mettre en place un dialogue concret avec les parties prenantes.

On n’a pas prévu dans la loi une obligation d’allouer une somme à des projets de développement régional ou de protection environnementale. Le choix était clair, on voulait mettre en avant « une culture RSE » qui doit se concrétiser en douceur par l’intégration volontaire de valeurs au sein de l’entreprise.

Par ailleurs, certaines entreprises limitent leur adhésion à la RSE vu les coûts immédiats élevés : investissement pour réduire l’empreinte carbone, revoir la chaîne d’approvisionnement et, vu le retour sur investissement incertain, la réputation et l’attractivité ne sont pas mesurées à court terme.

J’ai vu récemment une entreprise publique très polluante faire la promotion d’une politique ESG qui s’apparentait plus à un du greenwashing, comment peut-on éviter l’instrumentalisation de la RSE ?

Le caractère cosmétique de la RSE concentre bien souvent le feu des critiques. Comment crédibiliser les démarches d’audit en l’« absence » de sanction ? Cela suscite la crainte et touche à la sincérité de l’entreprise.

Pendant longtemps, le droit s’est tenu à l’écart de la RSE. Or, à la réflexion, le constat est double : la RSE est une responsabilité devenue incontournable, étant donné les enjeux et les nouveaux défis auxquels sont confrontées les entreprises aujourd’hui. Néanmoins, elle peut rester lettre morte, un effet de mode ou, pire, elle peut se révéler dangereuse, dès lors qu’elle n’est pas encadrée par le droit.

Plusieurs techniques existent au niveau du Droit et qui permettent de lutter contre l’instrumentalisation de la RSE

D’abord, la technique contractuelle : elle permet d’imposer à l’entreprise de respecter des obligations sociales et environnementales qui ne sont pas reconnues par le droit local. Le contrat devient un vecteur de vigilance qui permet de passer dans une sphère plus contraignante. De façon générale, les entreprises peuvent inclure des clauses dites « RSE » dans leur contrat pour atténuer leurs impacts environnementaux et sociaux dans leur chaîne d’approvisionnement. 

La théorie de l’apparence peut permettre une juridicisation des codes de bonne conduite. L’apparence crée un droit au profit. La large diffusion des codes et les engagements des signataires à les respecter peut faire croire au public largement conçu que ces documents contiennent de véritables obligations juridiques.

On peut citer aussi la publicité mensongère sanctionnée par la loi n°98-38, relative aux techniques de vente et de publicité commerciale. Elle définit la publicité mensongère comme la publicité qui contient des indications fausses ou de nature à induire en erreur, il s’agit en outre d’une publicité véhiculée à partir d’un support publicitaire ayant pour objet un produit. Il s’agit d’un délit sanctionné par le législateur.

En RSE, les engagements volontaires pris par l’entreprise (charte éthique, objectifs environnementaux) créent des attentes légitimes chez les parties prenantes. Se contredire peut nuire et affecter ces attentes légitimes.

On ne doit pas aussi ignorer le poids de la sanction économique : Une entreprise qui ne respecte pas ses engagements RSE peut être boycottée par les consommateurs ce qui aboutit à une perte de marchés.

Quelles sont vos recommandations pour une entreprise qui souhaiterait mettre en place une politique ESG ?

Il faut opter pour une RSE réellement stratégique, qui vise à intégrer les préoccupations sociales et environnementales au même niveau que l’objectif économique poursuivi par toute entreprise. On cherche par là un dépassement de la vision philanthropique vers des actions structurées.

Il ne s’agit plus de simples actions philanthropiques mais d’une stratégie pensée de l’entreprise qui implique pour exister de penser les multiples interactions et synergies entre les aspects marketing, comptables, financier et les problèmes d’ordre sociétaux. Il est également essentiel de penser à l’implication des parties prenantes et le dialogue avec les parties prenantes qui se traduit par la notion de management participatif.

Il faut savoir que le management participatif implique, sur le plan social, de parvenir à apaiser les relations salariales, en consacrant une meilleure reconnaissance des salariés comme acteurs de l’entreprise. 

L’investissement socialement responsable dessine un autre aspect de la RSE qui peut fortement impacter les entreprises. L’investissement responsable consiste à sélectionner les acteurs en fonction de critères, non pas strictement financiers, mais également extra-financiers.

Cela consiste à orienter les investissements vers les entreprises qui adoptent des pratiques responsables en matière environnementale, sociale et de gouvernance. Cela renvoie notamment aux critères ESG qui permettent d’évaluer la prise en compte par l’entreprise des questions liées à la gestion des déchets, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la prévention des risques environnementaux, le respect du droit des employés, la chaîne de sous-traitance (supply chain) et le dialogue social. 

Il est également important de veiller à instaurer au sein de l’entreprise, une politique relative aux droits de l’homme, et un code de bonne conduite vis-à-vis des parties prenantes. 

Par ailleurs, une labellisation de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et la Certification permettrait d’inciter plus d’entreprises à adhérer à un tel processus.

Bilan des échanges commerciaux après sept mois de 2025 : Un déficit qui s’accentue malgré des progressions sectorielles

13. August 2025 um 17:30

Durant les sept premiers mois de l’année 2025, la Tunisie a enregistré des échanges commerciaux à hauteur de 36.973,4 millions de dinars (MD) à l’exportation et 48.877,9 MD à l’importation. Si les exportations restent quasi stables par rapport à la même période de 2024, les importations progressent fortement, creusant ainsi le déficit commercial et abaissant le taux de couverture.

Un constat marqué par des dynamiques divergentes selon les secteurs et les partenaires géographiques.

La Presse — Les résultats des échanges commerciaux de la Tunisie avec l’extérieur aux prix courants durant les sept premiers mois de l’année 2025 montrent que les exportations ont atteint le niveau de 36.973,4 MD contre 37.034,9 MD durant les sept premiers mois de l’année 2024. Quant aux importations, elles ont atteint le niveau de 48.877,9 MD contre 46.666,7 MD durant la même période de l’année 2024.

Suite à cette évolution au niveau des exportations (-0,2 %) et des importations (+4,7 %), le déficit commercial s’établit à un niveau de -11.904,5 MD contre -9.631,8 MD durant les sept premiers mois de l’année 2024. Le taux de couverture a atteint un niveau de 75,6 % contre 79,4 % durant la même période en 2024.

Évolutions sectorielles

Selon les secteurs, les exportations ont enregistré une hausse dans le secteur mines, phosphates et dérivés de +8,6 % et le secteur des industries mécanique et électrique de +6,5 %. Par ailleurs, les exportations ont enregistré une baisse dans le secteur de l’énergie de -34,8 % sous l’effet de la diminution de nos ventes des produits raffinés (381,3 MD contre 1.143,1 MD), ainsi que dans le secteur des industries agroalimentaires de -17,5 % à la suite de la baisse de la valeur de nos ventes en huiles d’olives (2.506,1 MD contre 3.636,2 MD) et au secteur textile, habillement et cuir (-0,2 %).

Selon le groupement des produits, les importations ont enregistré une augmentation au niveau des importations des biens d’équipement de +18,6 % et des matières premières et demi-produits de +6,6 %, de même, les importations des biens de consommation sont en hausse de +12,1 %. En revanche, les importations des produits énergétiques ont enregistré une baisse de -14,9 % et les produits alimentaires de -5,1 %.

Cartographie des échanges

Les exportations tunisiennes vers l’Union européenne durant les sept premiers mois de l’année 2025, qui représentent 70,6 % du total des exportations, ont atteint la valeur de 26.120,1 MD contre 25.914,6 MD durant les sept premiers mois de l’année 2024. Les exportations sont en hausse avec l’Allemagne (+15,4 %), la France (+7,5 %) et les Pays-Bas (+11,8 %). En revanche, elles ont baissé avec l’Italie (-9,4 %) et l’Espagne (-30,4 %).

Vers les pays arabes, les exportations ont augmenté avec la Libye (+12,5 %), le Maroc (+38,5 %), l’Algérie (+20,8 %) et l’Égypte (+48,9 %). En ce qui concerne les importations avec l’Union européenne (44,2% du total des importations), elles ont atteint 21.591,4 MD contre 20 .639,5 MD durant les sept premiers mois de l’année 2024. Les importations ont augmenté avec la France (+12,7 %) et l’Allemagne (+10,3 %). En revanche, elles ont baissé avec l’Italie (-0,7 %), la Grèce (-29,7 %) et la Belgique (-7,6 %).

Hors Union européenne, les importations ont augmenté avec la Chine (+37,2 %) et la Turquie (+14,9 %). En revanche, elles ont enregistré une diminution avec la Russie (-21,9 %) et l’Inde (-9,2 %). Le solde de la balance commerciale est déficitaire de -11.904,5 MD. Ce déficit provient principalement de l’énergie (-6.037,2 MD), des matières premières et demi-produits (-3.800,4 MD), des biens d’équipement de (-1.959,6 MD) et des biens de consommation (-930,7 MD). En revanche, le groupe alimentation a enregistré un excédent de +823,4 MD.

Inclusion des détenteurs de doctorat : Rien ne vaut la dignité par le travail

13. August 2025 um 17:20

Alors que certains ont opté pour les plages dorées ou polluées de la Méditerranée et passent leurs journées à publier des communiqués de dénigrement et de mensonges éhontés, en Tunisie, les Tunisiens, conduits par leur Président, ont choisi de s’attaquer à la résolution des crises héritées de la décennie noire.

Et le Chef de l’Etat de promettre que le chômage des titulaires de doctorat a trop duré et que très prochainement, ils goûteront au sentiment de dignité par le travail.

La Presse — Quand les détenteurs de doctorat décident d’observer un sit-in illimité devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, bien que le Président de la République ait évoqué lors de sa dernière rencontre avec la Cheffe du gouvernement, Mme Sarra Zaâfrani Zenzri, la possibilité de promulguer prochainement un décret-loi ordonnant le recrutement des diplômés du supérieur dont le chômage a trop duré, on peut dire qu’il existe quelque chose qui ne tourne pas rond au sein du ministère.

Et on est aussi en droit de s’interroger pourquoi ce même ministère reste muet depuis janvier dernier sur les modalités à mettre en œuvre pour concrétiser la promesse faite par le Chef de l’Etat concernant l’inclusion de 5.000 titulaires de doctorat dans les institutions relevant du ministère de l’Enseignement supérieur, bien avant le démarrage de la nouvelle année universitaire 2025-2026, en attendant l’inclusion aussi de leurs confrères dans les années à venir.

On se demande aussi ce que le gouvernement a entrepris, depuis janvier dernier, dans le but d’amener les autres ministères disposant d’unités de recherche scientifiques à assumer leur part de responsabilité en matière de concrétisation de la promesse présidentielle.

Hier, lundi 11 août, la coordination des docteurs au chômage a décidé d’investir le portail du ministère de l’Enseignement supérieur et de s’y installer jusqu’à ce que la Présidence de la République intervienne. La coordinatrice du mouvement a ainsi déclaré qu’au cas où leur mouvement ne serait pas entouré de l’intérêt qu’il mérite, les titulaires de doctorat déclencheront une grève de la faim, sans toutefois préciser combien elle durera.

Ce mouvement intervient et a décidé de se faire entendre quatre jours après l’audience accordée par le Président Kaïs Saïed à Mme Zaâfrani, Cheffe du gouvernement. Audience au cours de laquelle le Chef de l’Etat a levé toutes les équivoques à propos des événements survenus à la place Mohamed-Ali et a dissipé tous les doutes à propos des dysfonctionnements constatés dans certaines entreprises publiques pour ce qui est de l’application des dispositions de la loi sur la suppression de la sous-traitance.

Et ceux qui parlent des vacances parlementaires devant se prolonger jusqu’aux premiers jours d’octobre 2025 — ce qui rendra impossible le  recrutement de nouveaux enseignants universitaires — oublient qu’il existe un mécanisme permettant au Chef de l’Etat de contourner les congés des députés et de promulguer des décrets-lois permettant de prendre les décisions que des milliers de jeune Tunisiens attendent avec impatience et avec la conviction que le Président exaucera leurs vœux comme il l’a fait pour des centaines de milliers de Tunisiens et de Tunisiennes qui croupissaient depuis des décennies sous la domination des marchands de la main-d’œuvre et aussi de jeunes cadres fraîchement sortis des universités employés pour des miettes aussi bien au sein des entreprises publiques que privées.

Aujourd’hui et au moment des vacances au cours desquelles on a pris l’habitude d’ajourner l’examen des dossiers de développement, en premier lieu ceux dits prioritaires, en invoquant les congés des décideurs, il est un motif de fierté de relever que l’action gouvernementale se poursuit, sous le suivi quotidien du Président de la République, qui donne l’exemple à chaque fois qu’il s’adresse au peuple, car pour lui tous les dossiers se valent et qu’il ne peut y avoir de répit ou de relâchement de la part des responsables pour n’importe quel motif.

Et ceux qui préfèrent les plages de Djerba ou de Hammamet aux dépens des visites inopinées dans les marchés municipaux de Siliana, du Krib ou de Sidi Ali Ben Aoun n’ont qu’à faire leurs valises et céder la place aux patriotes qui préfèrent estiver sous la canicule pour mériter de la confiance de leurs concitoyens.

Ordre, Discipline ET dévouement sans limites : Le Génie militaire au service du pays

13. August 2025 um 17:10

Pour le Génie militaire tunisien, chaque chantier est bien plus qu’un projet. C’est une contribution concrète au service de l’intérêt national, un acte d’amour et d’abnégation envers la Nation.

La Presse — Il s’impose aujourd’hui comme un moteur de développement national et de préservation du patrimoine. Sous la direction du Président Kaïs Saïed, ses interventions se multiplient, mettant en lumière une expertise hors pair. Autant de projets réalisés, qui sont les véritables témoins de la discipline et du sens du devoir.

Chaque intervention des forces armées traduit cet esprit de rigueur et de dévouement. Qu’il s’agisse de restaurer des monuments emblématiques ou de moderniser des infrastructures publiques, nos militaires mettent leur savoir-faire au service de la collectivité, avec une efficacité et un professionnalisme salués par tous.

Parmi les nombreuses réalisations du Génie militaire, la restauration de la mosquée de La Kasbah, haut lieu de culte et d’histoire. Le 6 juillet 2024, le Président de la République, accompagné du mufti, Hichem Ben Mahmoud, a accompli les prières d’Al-Fajr et d’Al-Subh dans cette mosquée, fraîchement réhabilitée par le Génie militaire sur ses instructions.

La levée de l’étendard blanc au sommet du minaret, rituel ancestral annonçant l’heure de la prière à travers la Médina, a symbolisé la renaissance de ce lieu de culte fermé depuis 2011. Fidèles à leur mission, les militaires ont restauré l’édifice en préservant son architecture médiévale, témoin de l’histoire religieuse tunisienne.

La même exigence s’est manifestée lors de la réhabilitation de la maison de la culture Ibn-Khaldoun, rouverte officiellement le 25 avril 2025 après des travaux en profondeur. Le Chef de l’État avait rejeté toute restauration superficielle, insistant sur la nécessité de redonner à ce lieu culturel majeur sa vocation initiale. Là encore, la discipline et la rigueur des équipes militaires ont permis de transformer cette vision en réalité.

Le 21 octobre 2024, c’est la piscine du Belvédère, joyau architectural des années 1930, qui a retrouvé son éclat. Sur instructions du Chef de l’État, elle a été restaurée dans le respect de son style historique originel pour un coût de 18 millions de dinars. À quelques pas de la piscine, la place Pasteur a connu, elle aussi, une transformation totale.

En novembre 2024, À Bir Ali Ben Khalifa (Sfax), un hôpital de campagne a vu le jour pour améliorer l’accès aux soins.

Dans la capitale, le réaménagement de la place Mongi Bali, réalisé cette année par le Génie militaire avec le soutien de la BIAT, illustre indubitablement l’attention portée à la valorisation des espaces publics. Fontaines, mobilier urbain, statue restaurée : chaque détail a été pensé dans un esprit de fidélité au patrimoine des années 1960.

Soulignons au passage qu’en dehors des grandes villes, les militaires poursuivent leur mission de développement. À Rjim Maâtoug (Kébili), ils ont façonné une véritable oasis en plein désert, avec terres agricoles, logements et infrastructures. 

Pour terminer, à Kairouan, les bassins des Aghlabides sont en cours de transformation en parc écologique et historique; leur livraison est prévue en 2026.

Ces réalisations témoignent d’un engagement ferme et constant : servir notre chère patrie avec honneur, préserver son héritage et construire son avenir.

La fuite en avant

13. August 2025 um 17:00

Cela fait des décennies que le bourreau de Gaza cherche à chasser les Palestiniens de leur terre par tous les moyens et à faire taire toutes les voix. Ces derniers jours, il a estimé que le moment est venu pour «finir le boulot », une expression qu’il emprunte à son protecteur, le président Trump.

Celui-ci, en homme d’affaires sans état d’âme, a imaginé et proposé de changer le visage de Gaza et de la transformer en «Riviera ». Son protégé a exécuté la première partie du plan : les bombardements intensifs, l’expulsion des habitants, l’occupation des territoires et… le nettoyage ethnique. S’ensuivit une étape plus dure celle d’empêcher les organisations humanitaires de tous bords d’acheminer les vivres, les médicaments et l’eau, « la famine généralisée » comme l’a appelée l’ONU. 

Après 22 mois d’occupation, le boucher de Gaza est confronté à une pression dans son pays et de l’étranger pour mettre fin à son offensive où plus de 2 millions de Palestiniens sont menacés de mort lente, par l’affamement, ou rapide, par balles, bombes ou missiles. Mais que reste-t-il de terre vivable à Gaza ? A partir d’images satellites, Bloomberg avançait que 72 % des habitations étaient rasées ou endommagées dans le Nord du territoire, dont une bonne part dans la ville de Gaza, qui comptait alors 51 000 immeubles détruits.

Des décombres, des routes impraticables, des immeubles affaissés, des hôpitaux détruits. Un paysage lunaire. Les frappes sur Gaza-City n’ont jamais cessé. Pas plus tard que vendredi dernier (8 août) au matin, Tsahal a pilonné la ville non loin d’un centre de soins. Il reste des hommes civils, des femmes et des enfants.

 Suite aux récentes décisions de la France, de la Grande-Bretagne et du Canada (rejoints, il y a quelques jours, par l’Australie et la Nouvelle-Zélande) de reconnaître l’Etat palestinien en septembre prochain, le bourreau réagit et passe à l’étape suivante: l’expansion de son opération à Gaza-ville et au camp de Mawassi. Ce projet épouvantable a provoqué un tsunami d’indignations et d’inquiétudes sur la scène internationale.

« Un désastre annoncé d’une gravité sans précédent… »,  déclare le président Macron. L’Allemagne, l’alliée historique, connue pour sa fidélité à l’Etat sioniste a réagi en annonçant la suspension de la livraison d’armes à l’Etat voyou. Bref, tous les pays condamnent ce nouveau projet, tous, sauf les Etats-Unis. C’était prévu et logique de la part du protecteur de Netanyahu. 

Depuis le début de l’occupation de Gaza, la presse internationale n’a pas été autorisée à travailler librement dans l’enclave assiégée, elle travaille en s’appuyant sur des journalistes et correspondants locaux, qui ont payé un lourd tribut au conflit : près de 200 ont été tués en 20 mois par Tsahal, dont au moins 45 dans l’exercice de leur profession, selon Reporters sans frontières (RSF). L’équipe de la chaîne Al Jazira est la seule restée sur place, couvrant au quotidien les bombardements et autres exactions. 

L’expansion de l’occupation  ne devrait donc pas être vue ni documentée, l’armée occupante a ciblé les journalistes d’Al Jazira, six d’entre eux sont morts dont Anas al-Sharif, l’un des visages les plus connus sur place. Silence, le bourreau étouffe «  la voix de Gaza ».  

Ce soir au festival international de Hammamet : Nabiha, la voix qui nous ressemble

13. August 2025 um 16:05

Une grande dame de la chanson tunisienne célèbre la femme, la scène… et l’âme.

La Presse — Ce soir, la scène de Hammamet portera une voix que l’on connaît par cœur. Une voix qui berce, réveille, emporte. Nabiha Karaouli revient là où tout a du sens : la scène, les racines et le public. Et pour clore en beauté cette édition du Festival international de Hammamet, elle chante les femmes, toutes les femmes, leur liberté, leur histoire. Le 13 août. Une date comme un hymne.

Née à Gafsa, dans le Sud profond, Nabiha Karaouli n’a jamais oublié d’où elle vient. Dans son chant, il y a la poussière rouge des mines, les silences longs des femmes fortes, la parole déterminée et forte. Formée au chant oriental, au lyrique et au théâtre, elle a très tôt su que sa voix ne serait jamais neutre.

Elle serait une voix habitée, engagée, aimante. De Cheikh Imam à Anouar Brahem, en passant par les scènes mythiques de l’Olympia, Zénith, Opéra du Caire, Montréal ou Timgad, Nabiha a porté haut les couleurs d’une Tunisie musicale, cultivée et multiple.

Elle n’a jamais cédé à la facilité. Chez elle, chaque note raconte quelque chose. Avec elle, la chanson tunisienne prend des airs de fado oriental. Elle chante la passion, la révolte, le manque, la fierté. Toujours entre deux rives : celle de la tradition qu’elle honore avec dignité, et celle de la modernité qu’elle habite avec finesse.

Son répertoire est une traversée : de l’ombre à la lumière, du cri au murmure, du moi au nous. Ce soir, à 22h00, elle sera là. Face au public de Hammamet. Pour dire nous. Pour chanter les femmes. Celles d’hier, d’aujourd’hui, de demain. Les femmes debout, libres, vivantes. Comme elle.

Pour la clôture du Festival international de Hammamet, à l’occasion de la « Fête de la Femme en Tunisie », elle vient partager un univers intense, habité par l’amour des mots, des sons, de la scène… et de la Tunisie.

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