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Heute — 04. Juli 2025La Presse de Tunisie

14 milliards de dinars investis en 30 ans : bilan du Programme de mise à niveau industrielle en Tunisie

Von: admin
04. Juli 2025 um 21:53

Depuis le lancement du Programme de mise à niveau industrielle (PMN) en 1995, environ 14 milliards de dinars ont été investis dans plus de 5 000 projets, a annoncé vendredi la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub.
S’exprimant lors de la conférence « 30 ans de mise à niveau : Cap vers l’industrie de demain », organisée à Tunis par le ministère de l’Industrie, la ministre a rappelé qu’en 1995, l’industrie tunisienne ne comptait que 2 000 entreprises industrielles, avec une valeur totale des exportations industrielles inférieure à 4 milliards de dinars et une contribution au PIB ne dépassant pas 15 %.
Aujourd’hui, après trente ans de travail continu, le secteur industriel est devenu un pilier central de l’économie nationale. Il regroupe désormais plus de 5 000 entreprises industrielles, dont 1 700 entièrement exportatrices, avec une contribution au PIB dépassant 20 %. Les exportations industrielles ont atteint 50 milliards de dinars en 2024, avec un taux de croissance annuel supérieur à 7 % au cours des deux dernières décennies. Par ailleurs, l’emploi industriel a plus que doublé, passant d’environ 200 000 emplois en 1995 à plus de 550 000 emplois directs en 2024.
La ministre a souligné que le PMN constitue l’un des piliers majeurs de la transformation du système productif tunisien. Les secteurs de la mécanique, de l’électricité, du textile et de l’habillement ont représenté plus de 60 % du total des investissements, avec l’émergence de zones industrielles dans toutes les régions du pays, qui ont attiré plus de 40 % du financement total.
Selon les données présentées, la répartition géographique des investissements révèle une disparité persistante, avec une forte concentration sur le littoral : 63 % des investissements sont concentrés dans six gouvernorats, avec en tête Ben Arous (16 %), suivi de Nabeul (13 %), Monastir (12 %), puis Sfax et Sousse (11 % chacun).
La ministre a également indiqué que ce programme a conduit à des progrès significatifs dans l’environnement des affaires, grâce notamment à une infrastructure de qualité, à la délivrance de certificats de conformité à plus de 800 entreprises, au soutien à l’intégration dans les chaînes de valeur mondiales, ainsi qu’à l’accompagnement des entreprises vers la spécialisation et l’exportation.
Elle a appelé les organismes en charge du PMN à élaborer une nouvelle vision, en intégrant la numérisation, les énergies renouvelables et l’économie circulaire, pour mieux positionner l’industrie tunisienne à l’échelle mondiale.
De son côté, le président de l’Utica, Samir Majoul, a souligné que le PMN a été plus qu’un programme : une dynamique de confiance entre l’État et le tissu industriel, ainsi qu’un exemple réussi de dialogue public-privé. Il a insisté sur l’urgence de restaurer cette confiance et ce dialogue.
Évoquant les défis actuels auxquels font face les entreprises tunisiennes — hausse des coûts, pressions concurrentielles, barrières tarifaires, difficultés logistiques, lourdeurs réglementaires —, Majoul a insisté sur la nécessité de réformes audacieuses pour préparer les entreprises aux transitions numérique, énergétique et environnementale.
Il a plaidé pour une nouvelle version du PMN axée sur l’industrie 4.0, la digitalisation, l’économie verte, bleue et circulaire, ainsi que l’intégration des jeunes et des startups.

Rapport BAD : où en est la Tunisie sur la fourniture des services publics ?

Von: admin
04. Juli 2025 um 21:49

La Tunisie se classe au 8e rang des pays les plus performants en Afrique selon l’indice de fourniture des services publics (PSDI), avec un score de 53,68, révèle un rapport récent de la Banque africaine de développement (BAD).
Dans la région de l’Afrique du Nord, la Tunisie, l’Égypte et le Maroc figurent parmi les trois pays ayant obtenu des scores PSDI supérieurs à la moyenne régionale, qui s’établit à 50,55.
L’indice PSDI évalue la performance des services publics à travers cinq dimensions clés : l’énergie et l’électricité, la souveraineté alimentaire, l’inclusion socioéconomique, l’intégration régionale et l’industrialisation.
Parmi ces dimensions, la Tunisie obtient ses meilleurs résultats dans l’inclusion socioéconomique (68,96), suivie par la souveraineté alimentaire (55,34), l’intégration régionale (52,35), l’industrialisation (52,35), et enfin l’énergie et l’électricité (38,32). Le rapport souligne que les ménages tunisiens jugent la qualité des services reçus modérée dans l’ensemble de ces domaines.
La Tunisie a quasiment atteint l’accès universel à l’électricité, avec un taux de 99,9 % au niveau national en 2021. Toutefois, le secteur fait face à plusieurs défis majeurs : forte dépendance au gaz naturel importé, faible diversification du mix énergétique, viabilité financière limitée de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), manque d’attractivité pour les investissements privés et faible efficacité industrielle.
Le rapport précise que la performance globale reste insuffisante au regard du potentiel du pays, freinée par la faiblesse des investissements, une productivité limitée, une non-compétitivité, une faible valeur ajoutée dans l’agriculture et un accès restrictif au financement.
L’agriculture tunisienne est aussi très dépendante de la pluviométrie, exposée aux risques climatiques, aux pénuries d’eau et souffre d’un manque d’attractivité auprès des jeunes, souligne la BAD.
Concernant l’industrialisation, la Tunisie se positionne comme l’un des pays les plus industrialisés du continent africain. Le pays bénéficie d’un climat d’affaires relativement favorable, soutenu par le rôle clé des zones et parcs industriels dans son développement économique.
Par ailleurs, la Tunisie fait face à une grave pénurie d’eau, aggravée par le changement climatique. Le secteur de l’eau et de l’assainissement, structuré pour répondre aux besoins urbains et ruraux, est supervisé par plusieurs agences et ministères publics. Le secteur privé intervient via des concessions et partenariats avec le secteur public, tandis que les sociétés de services publics assurent le raccordement des foyers aux réseaux d’eau et d’assainissement, conclut le rapport.

Quand les algorithmes cannibalisent le trafic des médias

Von: S. M.
04. Juli 2025 um 21:43

Google fait face à une transformation majeure dans le domaine de la recherche en ligne. Cette évolution technologique bouleverse profondément l’écosystème médiatique ainsi que les habitudes des utilisateurs.
Une étude de Similarweb, intitulée The Impact of Generative AI: Publishers, analyse ces mutations sur le marché américain. Elle met en évidence une évolution des comportements numériques vers une recherche d’information plus intuitive et conversationnelle, au détriment des sites traditionnels. Les données révèlent une croissance rapide de ChatGPT depuis 2023, avec une hausse de 52 % du trafic sur le web, et de 116 % sur mobile en un an. Le lancement de ChatGPT Search, en décembre 2024, a accentué cette dynamique.
Entre janvier 2024 et mai 2025, les requêtes liées à l’actualité sur ChatGPT ont bondi de 212 %, tandis que Google a enregistré une baisse de 5 %. Ce décalage reflète un changement dans les préférences des utilisateurs, qui se tournent de plus en plus vers les assistants d’IA pour s’informer. L’analyse des requêtes américaines sur ChatGPT sur la même période montre un fort intérêt pour les thématiques boursières (33 %), financières (21 %) et sportives (17 %). Certains sujets affichent une croissance spectaculaire, comme la politique (+650 % sur un an, +150 % depuis début 2025), mais aussi l’inflation, l’économie, le climat ou encore les marchés.
Cette tendance marque un passage d’une consommation d’information réactive, centrée sur l’actualité immédiate, à une utilisation plus ciblée et intentionnelle des IA génératives.
ChatGPT devient également une source significative de trafic pour les sites d’information, générant plus de 25 millions de redirections entre janvier et mai 2025, contre moins d’un million un an plus tôt. Des médias comme Reuters, le New York Post ou Business Insider en bénéficient. En revanche, le trafic organique en provenance de Google diminue, notamment depuis l’introduction des Aperçus IA en mai 2024. Parallèlement, la part des recherches sans clic (où l’utilisateur obtient sa réponse sans visiter de site) est passée de 56 % à 69 %.
Google a d’ailleurs conseillé aux éditeurs de se concentrer moins sur les clics, et davantage sur la valeur intrinsèque de leur contenu. Une orientation stratégique qui pourrait accentuer la baisse de trafic vers les médias traditionnels.

Société Générale 2026 : fin du télétravail, retour du costume-cravate et… des pointeuses ?

Von: S. M.
04. Juli 2025 um 21:39

La direction de la Société Générale a confirmé ce vendredi la rupture unilatérale de l’accord de janvier 2021 sur le télétravail, limitant désormais ce dispositif à un jour par semaine au maximum. Cette décision, annoncée par le directeur général Slawomir Krupa dans un mail du 19 juin, a provoqué l’indignation des syndicats, qui ont immédiatement quitté la réunion organisée avec la banque.  
Les organisations syndicales CFDT, CFTC et CGT ont dénoncé dans un communiqué commun le refus de la direction de négocier le fond de cette mesure, se limitant à des discussions sur son application. Elles réclament au contraire le respect intégral de l’accord existant, qui prévoit une évaluation préalable des éventuels dysfonctionnements avant toute modification. Selon elles, 70 % des salariés bénéficiaient jusqu’ici d’au moins deux jours de télétravail par semaine, un chiffre atteignant même 30 % pour les collaborateurs du réseau Société Générale en France (SGRF).  
En réponse, les syndicats ont appelé à intensifier la mobilisation, après une grève le 27 juin et une opération « Tous sur site » le 3 juillet. Une nouvelle réunion intersyndicale est prévue pour déterminer les actions futures. Toutefois, en l’absence de recours juridique immédiat, la banque pourrait imposer cette nouvelle règle dans un délai de 15 mois.  

Interrogée par L’Agefi, la Société Générale a confirmé la fin de l’accord sans fournir d’explications supplémentaires. Dans une communication interne, elle a toutefois assuré que cette politique ne serait pas appliquée avant septembre 2026, indépendamment des négociations en cours.

249e anniversaire de l’indépendance américaine : l’ambassade des États-Unis réaffirme son engagement envers la Tunisie

Von: La Presse
04. Juli 2025 um 21:30

À l’occasion de la célébration du 249e anniversaire de l’indépendance des États-Unis, l’ambassade américaine en Tunisie a réaffirmé son engagement ferme à renforcer les relations “vitales” avec la Tunisie.
Dans une vidéo diffusée ce vendredi, l’ambassade a également mis en avant les 227 ans d’amitié entre les deux pays, une relation fondée sur des valeurs communes, le respect mutuel et une coopération en constante évolution.
La cérémonie, qui célèbre traditionnellement l’indépendance des États-Unis chaque 4 juillet, s’est tenue le 17 juin dernier en présence du ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, et du ministre des Technologies de la communication, Sofiene Hemissi.
À cette occasion, le chef de la diplomatie tunisienne a souligné que cet événement constitue une opportunité pour réaffirmer l’attachement commun aux principes de liberté, de justice et de coexistence pacifique.

La Presse

L’huile d’olive tunisienne rafle 64 médailles au concours scandinave 2025

Von: La Presse
04. Juli 2025 um 20:13

La Tunisie a remporté la première place à la quatrième édition du Scandinavian International Olive Oil Competition (SIOOC), organisée en ligne du 27 au 29 juin 2025, par le groupe suédois GIOOC (Global International Olive Oil Competition), devançant ainsi la Turquie, la Grèce et l’Italie.
Au total, la Tunisie a décroché 64 médailles, dont 45 médailles d’or et 4 d’argent dans la catégorie « qualité », ainsi que 15 médailles d’or dans la catégorie « santé ».
Il s’agit de la dernière compétition internationale de l’année 2025 dans le circuit mondial des concours spécialisés en huile d’olive, selon un communiqué publié vendredi par le groupe organisateur.
Près de 100 échantillons, issus de 80 entreprises représentant 14 pays, ont été évalués lors de cette édition. Les pays participants étaient : la Tunisie, l’Algérie, la Libye, le Maroc, l’Arabie saoudite, la Jordanie, Oman, la Turquie, la Grèce, l’Italie, le Portugal, l’Espagne et la Croatie.
Le jury était composé de huit experts tunisiens et grecs, reconnus pour leur savoir-faire en matière de dégustation et d’évaluation des huiles d’olive vierge extra.
Ces résultats confirment, selon la même source, le positionnement de l’huile d’olive tunisienne sur la scène internationale, grâce à l’expertise historique des producteurs tunisiens et à leur engagement en faveur des standards de qualité les plus exigeants.
Le groupe suédois GIOOC organise chaque année quatre grandes compétitions internationales dédiées à l’huile d’olive vierge extra :
• Olive Oil Global Awards à Abou Dhabi,
• European International Olive Oil Competition (EIOOC) en Suisse,
• Scandinavian International Olive Oil Competition (SIOOC) à Stockholm,
• et United States International Olive Oil Competition (USIOOC) à Miami.

Fin de collaboration entre le MC Alger et Khaled Ben Yahia après une saison victorieuse

Von: La Presse
04. Juli 2025 um 19:41

Le MC Alger, sacré champion d’Algérie de Ligue 1 pour la saison 2024-2025, a annoncé ce vendredi la fin de sa collaboration avec l’entraîneur tunisien Khaled Ben Yahia, dont le contrat est arrivé à échéance.
« Bien que le passage ait été de courte durée, il a été marqué par deux titres remportés : la Supercoupe d’Algérie et le championnat national », a précisé le club dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
Âgé de 65 ans, Ben Yahia avait pris les rênes de l’équipe première en décembre dernier, en remplacement du Français Patrice Beaumelle, dont le contrat avait été résilié à l’amiable. Il s’agissait de sa deuxième expérience à la tête du “Doyen”, après un premier passage lors de la saison 2021-2022.
« La direction adresse ses remerciements à l’entraîneur Ben Yahia ainsi qu’à son staff technique, composé de l’adjoint Othmane Nedjar et du préparateur physique Sabri Bouazizi, pour le travail accompli et leur attitude exemplaire et professionnelle tout au long de leur mission à la tête de l’équipe vert et rouge », conclut le communiqué.
Pour rappel, le MCA a bouclé la saison en tête du classement avec 58 points, devançant la JS Kabylie (56 points) et le CR Belouizdad (55 points).

Décès de Chawki Gaddes, ancien président de l’INPDP

Von: La Presse
04. Juli 2025 um 19:20

Chawki Gaddes, professeur de droit public et ancien président de l’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP), est décédé ce vendredi à l’âge de 65 ans, après une longue maladie.

Universitaire durant plus de trois décennies à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, il s’est spécialisé dans les questions liées aux droits fondamentaux et à la régulation des données personnelles. Il a également présidé l’Association francophone des autorités de protection des données personnelles (AFAPDP) et participé aux travaux constitutionnels engagés après 2011.
La prière funéraire et l’inhumation auront lieu samedi 5 juillet, au cimetière de Soliman, après la prière d’Al-Asr. Le cortège funèbre partira à 14h00 de son domicile situé à la résidence Séville, Riadh El Andalous.
Paix à son âme.

USM – Benzarti s’en va : Il est ainsi et il le restera !

04. Juli 2025 um 19:10

Contre toute attente, Faouzi Benzarti déserte Monastir. Il ne changera jamais !

La Presse — Pour ceux qui le connaissent de près, ce n’est pas une surprise. Faouzi Benzarti a décidé de quitter son club de toujours , l’USM. Pour ceux qui ne le connaissent pas assez, c’est inattendu. Mais c’est toujours lui qui s’est habitué à faire cela, et les clubs le savent bien et sont avertis. Il suffit d’un petit rien pour qu’il change d’avis.

Les contrats pour lui viennent en second lieu. Quand il ne se sent plus bien, quand il anticipe de mauvais résultats et un effectif pas brillant, quand il a une meilleure offre d’un autre club, il n’hésite pas à partir. Cela fait plus de 30 ans qu’il mène ces va-et-vient entre les clubs. Les anecdotes sont nombreuses à ce sujet.

De sa fugue du CSS pour le CA en 1996, à son évasion célèbre de l’EST en 2007 en passant par ses intermèdes au CA, l’EST ou l’ESS sans oublier la navette au WAC et au Raja, tout cela confirme que c’est un entraîneur atypique, spécial qui n’aime que le court terme. Il faut remonter, loin vers ses débuts pour trouver  qu’il a enchaîné deux saisons de suite dans un même club (par exemple ses deux  saisons à l’EST de 1993 à 1995).

Et pourtant, combien de titres gagnés avec les clubs tunisiens. C’est le genre d’entraîneurs qui n’aime pas bâtir un projet, mais qui aime foncer en lançant des jeunes doués et en comptant, depuis quelques années, sur les éléments de métier et sur des plans de jeu moins offensifs que lors des années 90 et 2000. L’entraîneur tunisien le plus titré, mais le plus «précaire » aussi.

Même en sélection, c’était un fiasco avec des passages brefs liés à l’urgence et pas concluants comme celui de la saison dernière (quelques mois et un départ lamentable). A Monastir, les supporters n’ont pas digéré cela, même si Benzarti bénéficie une certaine considération. Ils ne comprennent pas pourquoi il a agi ainsi.

Du côté de l’entourage de l’entraîneur, il n’a pas été content des recrutements faits et imposés par les dirigeants. Convaincant ou pas, Benzarti n’est plus entraîneur d’une USM qui a pris les galons dans notre championnat. Va-t-il rebondir quelque part ? Va-t-il attendre le premier licenciement d’entraîneur chez un cador ?

Ou tout simplement, va-t-il rebondir en Libye ou peut-être au Maroc avec le WAC qui essaye de se relancer après le fiasco du mondial ? En tout cas, Benzarti est toujours fidèle à sa réputation. Il n’aime pas être fidèle à un club et à un engagement moral. Quelque part, c’est la devise de ce football d’aujourd’hui basé sur les intérêts économiques avant tout. 

Un homme arrache les yeux de sa femme pour trouver des “trésors” dans la maison familiale

04. Juli 2025 um 19:07

Encore une femme, enième victime de son conjoint. Cette fois-ci, ce n’est pas un féminicide qui a eu lieu mais un acte tout autant cruel et abominable qui a brisé la vie d’une jeune femme mariée âgée de 29 ans, sacrifiée sur l’autel de la forme la plus abjecte de l’ignorance. A l’origine de son histoire: un voyant charlatan qui a réussi à convaincre son mari que dans la maison familiale sont dissimulés des trésors et que pour réussir à les dénicher et les extraire, il fallait arracher un des yeux de sa femme! Voulant à tout prix arriver à ses fins, ce dernier a commencé à agresser violemment sa femme, qui, terrifiée, a pris la fuite et s’est réfugiée auprès de ses proches. Obsédé par les propos du charlatan et désirant trouver coûte que coûte les prétendus “trésors” cachés dans la maison, ce dernier va tenter à tout prix de convaincre sa conjointe de rentrer à la maison pour pouvoir mettre à exécution son plan diabolique. Loin de se douter des vils desseins de son mari, la victime retourne à la maison familiale sans se douter du sort funeste qui l’attend. Pis: alors que la plupart des proches de l’entourage de son mari viennent passer la soirée à la maison, ils ne pourront pas empêcher le terrible drame d’arriver. Tard dans la soirée, ce dernier commence à porter à sa conjointe de violents coups sur tout le corps et s’empare ensuite d’une fourchette pour lui arracher les deux yeux. Ce dernier est finalement arrêté par la police et la victime, qui a perdu la vue, a été transportée dans un état critique à l’hôpital de Sahloul de Sousse. Il ya lieu de rappeler qu’un projet de loi, prévoyant des sanctions pouvant aller jusqu’à une peine de prison de deux ans ainsi que la suspension de l’activité et la fermeture du local du charlatan incriminé a été déposé le mois dernier à l’ARP, afin de criminaliser les pratiques occultes liées à l’exorcisme et la sorcellerie. Ne serait-il pas temps d’accélérer son adoption afin de mettre derrière les verrous ces charlatans qui mettent en danger la santé de dizaines, voire de centaines de personnes superstitieuses et vulnérables qui croient tout ce que leur racontent ces escrocs sans scrupules?

L’ASM poursuit sa préparation d’intersaison : On avance à pas sûrs…

04. Juli 2025 um 19:00

A La Marsa, on s’active à tous les niveaux pour préparer la nouvelle saison. D’un côté, les renforts arrivent. De l’autre, les préparatifs administratifs sont mis en place pour assurer le passage de témoin, le 21 juillet.

La Presse — Cette semaine, on met les bouchées doubles du côté de l’ASM. Sur le plan administratif, le processus pour la tenue de l’assemblée générale ordinaire et des élections a été enclenché. Les candidats désireux se présenter aux élections ont jusqu’au 10 de ce mois pour déposer leurs dossiers, même si on va vers une liste de consensus conduite par l’ancien trésorier, Moez Gharbi, déjà aux affaires étant donné que c’est lui qui s’occupe de la préparation d’intersaison. 

A noter que l’assemblée générale ordinaire se tiendra le lundi 21 juillet à partir de 18h00 au complexe de tennis. Après approbation des rapports moral et financier, on procédera à l’élection d’un comité directeur pour le mandat 2025-2027. Les supporters désireux d’assister à l’assemblée et participer au vote doivent se munir de leurs cartes d’adhérents, disponibles au siège du club pour la modique somme de 20 dinars. 

Renforts : la leçon retenue 

Il y a deux ans, le bureau directeur, obnubilé par une victoire en amical devant le CA (3-1), pensait pouvoir se contenter d’un effectif composé essentiellement des joueurs qui avaient assuré l’accession pour se maintenir parmi l’élite. Après une saison des plus difficiles, l’ASM s’est vu de nouveau relégué en Ligue 2. 

Ceci dit, la leçon des mauvais choix, faits il y a deux ans, a été retenue. L’équipe s’est déjà renforcée avec des joueurs ayant l’expérience de la Ligue 1. Parmi eux, on note le recrutement de Sami Hlel qui a paraphé un bail de deux ans. Un renfort de taille quand on sait que, pour briller et progresser, il faut commencer par avoir un gardien de but chevronné. Sami Hlel sera secondé par Béchir Habbassi qui revient au club après un passage de trois ans à l’USBG.

Et même s’il n’était pas au premier rang à Ben Guerdane, Habbassi a eu une expérience en Ligue 1, c’est ce dont a besoin l’ASM la saison prochaine.

Par ailleurs, un autre joueur qui connaît les rouages de la Ligue 1 est enregistré. En effet, l’ASM a engagé pour deux ans le défenseur central de 31 ans, Yosri Arfaoui, en provenance de l’ESM. 

Pour deux ans également, l’ASM a fait signer le milieu offensif Anouar Jouini et l’attaquant Ahmed Hadhri. Jouini, 27 ans, a précédemment porté les couleurs de l’AS Sebikha, Kalaâ Sport et de EGS Gafsa. Quant à Hadhri, 30 ans, il a déjà évolué au sein de l’Etoile Sportive de Oueslatia, de l’AS Rejiche et de l’US Tataouine.

Un sport de plus en plus mercantile : Qu’en sera-t-il demain ?

04. Juli 2025 um 18:50

La Presse — On dit « Ce n’est pas d’où l’on vient qui compte… mais jusqu’où l’on choisit d’aller ».

Bien entendu, il ne s’agit nullement d’être conservateur, fataliste, ou oiseau de mauvais augure. Mais le fait de parcourir les annonces qui évoquent ces sommes astronomiques que l’on agite devant les dirigeants, les joueurs, les clubs,  les organisateurs de grands événements sportifs, ne manque pas de choquer.

Qu’adviendra-t-il du sport demain?

Cette activité censée être un moyen de resserrer les liens entre les individus d’un même pays, ou de contribuer de manière spontanée à la découverte de l’autre, est-elle devenue un motif de discorde? 

Ces sommes inimaginables que demandent des joueurs auxquels on prête le pouvoir de lire l’avenir, ces organisateurs qui font miroiter des dotations invraisemblables qui proviennent de ces compétitions qu’on s’arrache, donnent l’impression que le jour où ceux qui ne possèdent pas assez d’argent pour bâtir ces arènes luxueuses, climatisées, bénéficiant de tout le confort que l’on peut imaginer, ne seront plus que des nations sportives secondaires.

Elles doivent, faute de pouvoir entrer en compétition pour espérer consacrer ce qu’il faut pour espérer organiser, se contenter d’un vulgaire rôle de suiveur, de participant.

Cette succession de compétitions

Les joueurs sont payés maintenant à  la minute. Les clubs suivent et ne sauraient refuser cette manne qu’on leur agite, pour les convaincre d’être présents. Pendant ce temps, l’extraordinaire machine de précision qu’est l’être humain suit, essaie de suivre.

L’argent est le meilleur des moyens pour convaincre. Ceux qui se plaignaient, et qui essayaient par tous les moyens d’éviter de libérer leurs joueurs pour qu’ils soient à la disposition de leurs équipes nationales, oublient qu’ils évoquaient la nécessité de reposer leurs effectifs.

Avec cette succession de compétitions à fort enjeu, il y a des équipes qui ne se sont pas reposées depuis la saison passée. Le Real Madrid est en voie de battre son record du nombre de matchs joués en une saison, établi en  2001-2002 qui est de 66  rencontres. L’entraîneur de la Juventus, Tudor,  a avoué que dix  de ses joueurs ont demandé à être changés. Ils étaient harassés de fatigue.

Et personne ne réagit.Sauf l’association des joueurs professionnels de France qui a compris que les blessures finiront par se déclarer avec ce rythme infernal et cette insouciance dont font preuve les plus grandes équipes du monde.

Un constat qu’émettent ceux qui veillent sur la santé de ces joueurs et qui savent pertinemment que l’issue risque d’être fatale.

Que faire dès lors ? Allons-nous voir la Fifa et les fédérations nationales autoriser les clubs à engager plus de joueurs professionnels ? Cela se traduira  forcément par augmenter les budgets, alors que  bien des clubs peinent à suivre.

Le football est-il sur la bonne voie? C’est certes un spectacle et il s’agit de présenter ce qu’on a de meilleur, mais il risque de perdre ce qui en a fait un sport… populaire.

Para-athlétisme – 1er Grand Prix féminin : Raoua Tlili réussit son entrée

04. Juli 2025 um 18:40

Dominant l’épreuve du lancer du disque, Raoua Tlili a réussi son entrée en lice au 1er Grand Prix féminin de para-athlétisme, s’adjugeant au passage une médaille d’or.   

La Presse — La sélection nationale de para-athlétisme participe depuis hier au premier Grand Prix féminin de World Para Athletics, qui se tient jusqu’à demain dans la ville d’Olomouc, en République Tchèque.

La Tunisie est représentée par ses meilleures athlètes, en l’occurrence les championnes paralympiques 2024, Raoua Tlili (disque F41), et Maroua Brahmi (club F31/F32/F51 et Shot put F32), ainsi que Raja Jebali (shot put F40), Fathia Amaimia (disque F41), Yosra Ben Jemaa (javelot F33, F34) et Sonia Mansour (100 m et 400 m T37/T38).

L’entrée en lice de nos représentantes a été réussie, grâce notamment à la performance de Raoua Tlili qui a dominé l’épreuve du lancer du disque (F41), battant par là-même un record personnel de la saison avec un lancer de 34,59 mètres.

De l’argent pour Fathia Amaimia

Outre la médaille d’or obtenue par Raoua Tlili, la première journée de la participation tunisienne au Grand Prix de World Para Athletics a été ponctuée de la médaille d’argent décrochée par Fathia Amaimia au lancer du disque également avec un jet à 26,62 mètres.

Pour rappel, cette compétition est la dernière de la série des Grands Prix de cette année et est exclusivement réservée aux femmes. Il s’agit d’une initiative de World Para Athletics qui vise à promouvoir le handisport féminin. 

US Monastir : Montassar Louhichi succède à Faouzi Benzarti

Von: La Presse
04. Juli 2025 um 18:36

Le comité directeur de l’Union Sportive Monastirienne a annoncé, ce vendredi, la nomination de l’entraîneur Montassar Louhichi à la tête de l’équipe première de football. Il succède ainsi à Faouzi Benzarti, qui s’est retiré avant-hier de la barre technique du club de la capitale du Ribat.
Pour rappel, le comité directeur avait annoncé, mercredi, la résiliation à l’amiable du contrat liant le club à Faouzi Benzarti, doyen des entraîneurs tunisiens.
La Presse

Festival international de Hammamet 2025 : Entre promesse artistique et tentation du grand public

04. Juli 2025 um 18:30

Derrière une riche programmation, une série d’interrogations se dessine. Sur ce que signifie aujourd’hui faire un festival. Sur ce qu’on attend de l’art. Et sur les lignes de fracture entre culture populaire et exigences esthétiques. Le Festival de Hammamet, comme exemple, faisant part des rares à résister encore au commercial pur et dur.

La Presse — Sous le slogan «Continious Vibe», la 59e édition du Festival international de Hammamet s’annonce comme un moment fort de l’été culturel tunisien. Avec 36 spectacles sur 33 soirées, des artistes de 14 pays, une alliance de musique, théâtre et danse contemporaine, le programme revendique une certaine vision du monde : plurielle, audacieuse et ouverte. 

Mais derrière cette richesse, une série d’interrogations se dessine. Sur ce que signifie aujourd’hui faire un festival. Sur ce qu’on attend de l’art. Et sur les lignes de fracture entre culture populaire et exigences esthétiques. Le Festival de Hammamet, comme exemple, faisant part des rares à résister encore au commercial pur et dur. Le premier élan est indéniablement celui de la diversité.

Le festival embrasse un espace culturel transméditerranéen : de la Tunisie à la Syrie, de l’Algérie à la Colombie, de la Jordanie à l’Espagne. Ce choix n’est pas anodin. Il place Hammamet comme un carrefour artistique, dans un monde où les récits dominants cherchent trop souvent à cloisonner les imaginaires.

Des artistes comme Yuri Buenaventura (Colombie), Las Migas (Espagne), Hind Ennaira( Maroc), Alsarah & The Nubatones (Soudan), ou Bassekou Kouyaté (Mali) témoignent de cette volonté de tisser des ponts, de faire dialoguer les mémoires sonores du Sud. La présence de projets hybrides comme «Koum Tara», «Osool» ou «Sinouj Odyssey» participe de cette même logique : celle de la fusion, de l’entre-deux artistique.

Las Migas (Espagne) hammamet

Ce qui reste intéressant dans le choix du festival de Hammamet, c’est que cette diversité est elle-même une locomotive avec une réelle place  donnée à ces propositions sur la scène médiatique et symbolique du festival sans risque qu’elles ne soient marginalisées face aux grandes influences du mainstream. Cela reste le label du festival et le garant de sa qualité.

Ce laboratoire scénique résistant est-il toujours vivant ? Heureusement, le festival maintient sa réputation de scène de création vivante et engagée. Le théâtre et les arts de la scène, souvent laissés pour compte dans les festivals d’été, trouvent toujours une place essentielle.

De «Ragouj» — spectacle d’ouverture— à «Ad Vitam» de Leïla Toubel, en passant par «Mère des pays», «Arboune», ou «La Dame de Kerkoine», le théâtre tunisien, dans sa pluralité, affirme sa présence bien que manquant terriblement les expériences internationales que le public appréciait auparavant. Ce choix est fondamental.

Il rappelle que l’art n’est pas uniquement un divertissement, mais aussi un lieu de mémoire, d’interrogation et de réparation. La danse contemporaine, également bien représentée, engage un corps politique : celui qui se souvient, qui résiste, qui rêve.

Mais là aussi : ce public souvent acquis à ces formes exigeantes est-il toujours au rendez-vous? Comment renouveler l’audience sans tomber dans la pédagogie ou l’élitisme ? Le festival peut-il continuer à jouer ce rôle d’incubateur artistique sans sacrifier la visibilité nécessaire à sa survie économique ? La tentation du mainstream serait-elle un équilibre ou un renoncement ? Ce qui attire l’attention depuis quelques années déjà, c’est la place accordée aux stars mainstream. 

Des noms connus, appréciés, attendus. Leur présence assure des soirées pleines, un écho médiatique immédiat, un effet «buzz» sans appel. Mais ce choix pose une question de fond : que veut dire “festival” aujourd’hui? Est-ce simplement une scène de diffusion, ou un espace de construction artistique? Est-ce un miroir de ce que les gens écoutent déjà… ou un outil pour leur faire découvrir ce qu’ils n’attendaient pas? Il ne s’agit pas de mépriser les goûts populaires — ce serait une forme de snobisme culturel.

Mais de réfléchir à la part de risque qu’un festival doit accepter. Sans risque, sans incertitude, sans proposition audacieuse, peut-on encore parler d’art ? Ce questionnement dépasse le simple cadre de Hammamet. Il s’inscrit dans une réflexion plus large sur la place de la culture en temps de crises : crise écologique, crise des valeurs, crise de l’imaginaire collectif.

Bassekou Kouyaté (Mali) hammamet

Dans un monde saturé d’images et de spectacles, comment redonner au geste artistique sa force transformatrice ? Comment faire d’un festival un moment de communion, certes, mais aussi de trouble, de doute, de révélation ?

Le Festival international de Hammamet 2025 est, sans aucun doute, un espace de rencontres précieuses et d’énergies fécondes. 

Il montre que la Tunisie continue de penser la culture comme un acte politique, social, esthétique. Mais face aux derives,  il lui faudra préserver ce qui fait sa singularité : l’audace, la curiosité, l’exigence. Offrir un « vibe continu » ne suffit pas : encore faut-il lui offrir les outils pour qu’il résonne avec les fractures du monde et les espoirs des artistes. 

Huile d’olive : les exportations en hausse de 45 % au premier semestre 2025

Von: La Presse
04. Juli 2025 um 18:29

Le volume des exportations d’huile d’olive a atteint 183 000 tonnes au cours du premier semestre 2025, contre 126 000 tonnes durant la même période de l’année précédente, enregistrant ainsi une hausse de 45 %.
Ces chiffres ont été présentés lors d’une réunion consacrée à l’évaluation de la saison d’exportation de l’huile d’olive, tenue vendredi matin sous la présidence du ministre du Commerce et du Développement des exportations, Samir Abid.
En présence des parties prenantes, notamment des représentants du secteur privé, le ministre a souligné l’importance d’améliorer la qualité de l’huile d’olive tunisienne et de renforcer sa compétitivité, afin de préserver les marchés d’exportation traditionnels et de conquérir de nouveaux débouchés, en particulier en Asie et en Afrique.
Il a également mis l’accent sur la nécessité de tirer parti des opportunités encore inexploitées et de surmonter les difficultés existantes à l’approche de la prochaine saison, à travers des propositions concrètes et un suivi rigoureux.
Dans ce contexte, Samir Abid a appelé à tirer les enseignements de la campagne actuelle pour mieux se préparer à la saison suivante. Il a indiqué que la prochaine session du Conseil supérieur de l’exportation sera l’occasion d’aborder en profondeur les enjeux de cette filière stratégique, essentielle pour la relance de l’économie nationale.
Les participants ont, pour leur part, insisté sur l’importance d’une meilleure coordination entre tous les intervenants du secteur, et sur la levée des obstacles administratifs et logistiques.
Ils ont plaidé en faveur d’un accompagnement accru pour l’ensemble des acteurs de la filière — agriculteurs, huileries et exportateurs — et appelé à des solutions concrètes pour garantir les financements nécessaires à chaque étape de la campagne, de la production à la commercialisation.
Enfin, ils ont jugé crucial de simplifier les procédures de contrôle technique et les formalités douanières afin d’accélérer le rythme des exportations d’huile d’olive tunisienne.

« Fakarouni » de Asma Ben Aissa à la galerie Selma Feriani : Quand la mémoire s’inscrit dans le fil

04. Juli 2025 um 18:20

Les images des mains tricoteuses de sa maman qui l’ont accompagnée, une photographie familière et affective, sont derrière son intérêt pour le fil et le travail artisanal. Un fil conducteur qui la suivra en grandissant, la menant, au fil du temps, vers d’autres fils provenant de différents types de tissus (toiles de jute, lin, velours, satin…) ou de cordes, qu’elle choisira comme l’on choisit, précieusement, ses couleurs et ses pinceaux, en fonction de leur texture, consistance et nuances de couleurs.

La Presse — La galerie Selma Ben Feriani abrite du 9 juillet au 30 août une exposition personnelle de Asma Ben Aissa, intitulée «Fakarouni». L’artiste célèbre l’intimité du geste et la charge affective profondément enracinée dans des savoir-faire artisanaux, où chaque point devient un acte de mémoire et de résistance.

Dans son nouveau travail du textile, Asma s’inspire des ballades iconiques d’Oum Kalthoum. Ses œuvres tissent ensemble mémoire, chant et transmission de l’héritage. Par la broderie et le fil, elle donne une forme tangible aux récits oraux, aux savoirs intergénérationnels et aux émotions collectives. 

Ce travail, qui est à la croisée de l’artisanat et de l’expérimentation plastique, a émergé à la faveur de rencontres entre l’artiste et des artisanes tunisiennes — les Maalma, détentrices d’un savoir ancestral souvent relégué à l’invisible. Au fil de ces échanges, les mains s’activaient, les fils se nouaient et les souvenirs refaisaient surface, portés parfois par les voix d’Oum Kalthoum en arrière-plan.

«Cette chanson m’accompagne depuis les années 70 », confie l’une d’elles. De ces mots partagés, de ces silences habités, Asma Ben Aïssa tisse une œuvre à la fois intime et suspendue, où la mémoire s’inscrit dans le fil et le geste devient récit. Née en 1992 à Bizerte, Asma Ben Aissa vit et travaille à Tunis.

Artiste émergente mais déjà confirmée, elle a exposé, à différentes occasions  : en groupe, entre autres, à la galerie de la Bibliothèque nationale de Tunis, à Yosr Ben Ammar Gallery à Gammarth, à Elbirou à Sousse, à la galerie «Violon Bleu» à Sidi Bou Saïd, mais aussi en solo. Elle a pris part à des résidences à Marrakech, Londres, et Riyad. 

Sa pratique artistique s’articule autour du paysage — non seulement en tant que sujet visuel ou géographique, mais comme construction esthétique et émotionnelle. Son travail interroge les notions d’habitat, de transmission, ainsi que l’architecture des espaces intérieurs et extérieurs.

Elle explore les transformations sociales et le patrimoine local, à la croisée des environnements bâtis et de l’expérience vécue. Les images des mains tricoteuses de sa maman qui l’ont accompagnée, une photographie familière et affective, sont derrière son intérêt pour le fil et le travail artisanal.

Un fil conducteur qui la suivra en grandissant, la menant, au fil du temps, vers d’autres fils provenant de différents types de tissus (toiles de jute, lin, velours, satin…) ou de cordes, qu’elle choisira comme l’on choisit, précieusement, ses couleurs et ses pinceaux, en fonction de leur texture, consistance et nuances de couleurs.

Elle les manipulera, telle une laborieuse araignée, pour les plier, les étirer, les filer, les inciser (pour y ouvrir des fenêtres sur le monde), y retenir la lumière, les teinter parfois pour apporter sa propre chromatie, les coller, etc…

Elle dit aborder le textile avec un intérêt accordé au mouvement qui va de l’intérieur vers l’extérieur, à ces ouvertures dans le temps pour aller d’un temps subjectif vers des temps autres, pluriels, et au paysage et à sa représentation : un paysage nuancé et multiple où le langage plastique est en perpétuel mouvement.

Des plis, des fibres et des interstices de la matière tissée sans ou avec support, se révèlent à nous, comme dans une chambre noire sous l’effet d’un révélateur, ses tableaux-tissus aux jeux de nuances, de reliefs et de lumières. Asma Ben Aissa fait sien le temps, le met à son service, se soumettant des fois à ses exigences pour sculpter sa matière et le dompte des fois encore, le filant pour ne pas le laisser filer…

Un travail à découvrir!

« La Nuit des Chefs » avec l’Orchestre Symphonique Tunisien : Une belle tournée estivale

04. Juli 2025 um 18:10

Conçu et dirigé sous le signe de la diversité artistique, le concert sera interprété sous la baguette de plusieurs chefs invités, venus de pays proches ou lointains. Rendez-vous à Hammamet, El Jem et Carthage. 

Avec « La Nuit des Chefs », l’Orchestre symphonique tunisien sera en tournée estivale dans trois des festivals les plus prestigieux du pays à commencer par le Festival International de Hammamet (FIH), le 12 juillet 2025, enchaînant le 20 juillet au Festival International de Musique Symphonique «Les Nocturnes d’El Jem» et le 1er août 2025 au Festival International de Carthage (FIC).

Conçu et dirigé sous le signe de la diversité artistique, le concert sera interprété sous la baguette de plusieurs chefs invités, venus de pays proches ou lointains. Sélectionnés pour l’excellence de leur parcours et la singularité de leur direction, ces chefs partagent tous une même passion pour la musique, ce langage universel propre à l’humanité. Chacun d’eux apportera sa propre lecture, sa touche personnelle, sa sensibilité et son énergie à une œuvre ou à un mouvement.

La présence de plusieurs chefs dans une même soirée constitue une invitation à redécouvrir l’orchestre comme un organisme capable de se transformer sous l’impulsion de mains différentes.

Bien plus qu’une simple performance, ce concert se veut un véritable dialogue entre chefs, musiciens et spectateurs, dans une célébration de la richesse et de la diversité de l’interprétation musicale, sublimée par la participation des chœurs du Théâtre de l’Opéra de Tunis.

Surveillance des plages : Redoubler de vigilance

04. Juli 2025 um 18:00

Les appels à éviter les plages par cette chaleur caniculaire, qui touche même l’Europe, sonnent comme un avertissement aux baigneurs, afin de redoubler de vigilance, et aux sauveteurs pour renforcer leurs rangs.

La Presse — La qualité de la surveillance des plages par les sauveteurs en Tunisie est une préoccupation majeure et un sujet de débat récurrent, notamment en raison du nombre élevé de noyades chaque saison estivale. Parmi les points faibles de la surveillance, il y a le manque de sauveteurs qualifiés.

De nombreuses plages, y compris des zones touristiques importantes, souffrent d’un manque criant de maîtres-nageurs sauveteurs. Ainsi, cette saison ne fait pas l’exception. Au mardi 1er juillet 2025, sur les 2.335 sauveteurs nécessaires pour assurer la surveillance des plages, seuls 734 ont été effectivement déployés, ce qui représente un maigre pourcentage de 31%.

A Zarzis et Djerba, le taux baisse encore jusqu’à 9%. Même si le métier de sauveteur est un «métier à part entière», le recrutement saisonnier et la précarité des postes contribuent à ce déficit, car les jeunes formés ne restent pas toujours, quand ils ne font pas montre d’un désintérêt…

L’insuffisance d’infrastructures, l’inadéquation des postes de secours et le manque de matériel d’intervention rapide et efficace sont souvent signalés sur de nombreuses plages et zones de baignade.

Points saillants et défaillants

Les zones non surveillées sont sujettes aux risques de noyades et baignades, tout autant que celles très fréquentées et surveillées. Un grand nombre de plages, en particulier celles moins fréquentées ou plus isolées, ne bénéficient d’aucune surveillance, ce qui augmente considérablement les risques.

Il ne s’agit même pas d’évoquer les 28 plages interdites à la baignade en raison de la pollution des eaux, que chaque citoyen tunisien ou même étranger est censé connaître en bonne et due forme, pour ne pas la fréquenter ni de loin, ni de près. Car le non-respect des consignes de sécurité par certains baigneurs est une réalité.

Malgré les avertissements et la signalisation via des drapeaux colorés principalement blanc, vert et rouge, de nombreux baigneurs ne respectent pas les consignes de sécurité, s’aventurant dans des zones dangereuses, bravant les conditions météorologiques défavorables comme les vents forts, vagues élevées, ou ne surveillant pas leurs enfants.

L’utilisation du téléphone portable par les adultes est souvent citée comme une cause d’inattention et source de distraction malvenue. Mais il y a aussi des facteurs environnementaux. Les changements dans les courants marins et les conditions météorologiques imprévues comme les vagues soudaines, les courants d’arrachement peuvent rendre la baignade risquée, même pour des nageurs expérimentés.

Alors que les cas de noyades se sont multipliés ces derniers jours, l’un d’entre eux, qui a vu la disparition d’une fillette de 3 ans dénommée Mariem, avait suscité une vive émotion auprès de la population tunisienne. L’enfant aurait été emportée vendredi 28 juin 2025 par les courants marins alors qu’elle se trouvait sur une bouée en mer, avant que son corps sans vie ne soit retrouvé sur les côtes de Korba.

La Protection civile a également renouvelé son appel à la vigilance et au respect des consignes de sécurité, en particulier lors de la baignade des enfants. On a contacté la Protection civile, par l’intermédiaire du chargé de communication, M. Moez Triaa, qui n’a pas donné assez de détails sur ce qui a été déjà divulgué.

Pour une vigilance accrue

Les autorités, notamment le ministère de la Santé et la Protection civile, lancent régulièrement des appels à la vigilance et publient des listes de plages interdites à la baignade en raison de la qualité de l’eau ou des risques. Des campagnes de sensibilisation sont également mises en place.

La Protection civile insiste sur l’importance de respecter le drapeau rouge et les recommandations de sécurité. Il y a des recommandations pour améliorer la situation, comme la formation et le recrutement de sauveteurs. Il est crucial d’investir dans la formation et le recrutement de maîtres-nageurs sauveteurs qualifiés, en envisageant des postes à plein temps et en assurant leur maintien en condition et leur recyclage.

L’amélioration des infrastructures est nécessaire, en équipant toutes les plages fréquentées de postes de secours adéquats et de matériel de sauvetage. Renforcer les campagnes de sensibilisation auprès du public, en mettant l’accent sur les dangers de la baignade dans des zones non surveillées, le respect des consignes de sécurité et la surveillance des enfants est primordial.

Un programme national d’apprentissage de la natation a même été évoqué par les différentes parties prenantes. Certains experts suggèrent de réfléchir à un programme national d’apprentissage de la natation dans les écoles, étant donné que de nombreux jeunes ne savent pas nager. Une collaboration multisectorielle et la coordination des efforts sont nécessaires, pour aborder ce problème de santé publique.

Les statistiques de noyades en Tunisie restent préoccupantes. Au début de l’été 2025, la Protection civile a enregistré un nombre inquiétant de décès par noyade en quelques semaines, dont une majorité d’enfants. En 2023, plus de 200 cas de noyade ont été recensés. 

Ces tragédies touchent un large périmètre côtier. Bien que des efforts soient faits, la surveillance des plages en Tunisie est souvent jugée insuffisante face aux risques de noyade, nécessitant des mesures structurelles et un changement de comportement de la part des baigneurs pour améliorer la sécurité.

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