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Gestern — 04. Juni 2025La Presse de Tunisie

Augmentation de la prime de service pour les jeunes médecins

Von: La Presse
04. Juni 2025 um 22:39

Le gouvernement tunisien a annoncé, mercredi, une revalorisation de la prime de service national pour les jeunes médecins affectés au ministère de la Santé et aux structures qui en relèvent.

Un arrêté conjoint du ministre de la Défense nationale, de la ministre des Finances et du ministre de la Santé publique fixe désormais cette prime mensuelle à 2 000 dinars, contre un montant nettement inférieur auparavant.

L’État prendra également en charge le paiement des cotisations sociales liées à cette mission.

Cette mesure a été accueillie positivement par l’Organisation des jeunes médecins, qui y voit une première réponse du ministère de tutelle à certaines revendications légitimes des internes et résidents en médecine.

Cependant, l’organisation pointe la persistance de points de tension, en particulier : les gardes non rémunérées, ou rémunérées à des tarifs symboliques (entre 1 et 3 dinars de l’heure) et les salaires mensuels jugés insuffisants, qui demeurent sans réévaluation ni solution concrète.

Face à cette situation, l’organisation confirme le maintien de sa mobilisation. Elle annonce : une grève générale de cinq jours dans les établissements de santé à partir du 12 juin 2025 et la suspension des stages à compter du 1er juillet 2025, si aucune avancée sérieuse n’est enregistrée d’ici là.

Elle met en garde contre un aggravement de la crise du secteur public de santé, et alerte sur le risque croissant d’exode des jeunes médecins vers l’étranger.

Nafti à Copenhague : ouverture prochaine d’une ambassade danoise à Tunis

Von: La Presse
04. Juni 2025 um 22:32

En visite officielle au Danemark, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, a rencontré ce mercredi son homologue danois, Lars Løkke Rasmussen, à Copenhague.

Lors de cet entretien, les deux responsables ont souligné la solidité des relations bilatérales et exprimé leur volonté commune de renforcer la coopération dans plusieurs domaines. Ils ont convenu de la création d’une commission de coopération bilatérale axée sur les volets économiques.

Cette instance aura pour mission d’explorer des opportunités dans des secteurs clés où le Danemark dispose d’un savoir-faire reconnu : énergies renouvelables, agriculture durable, santé et industrie pharmaceutique.

Nafti a salué l’évolution constante des relations tuniso-danoises, en mettant en avant la décision du Danemark d’ouvrir une ambassade à Tunis dès le mois d’août, un geste qu’il a qualifié de « signal fort de confiance dans le rôle régional de la Tunisie ».

Le ministre a également rappelé que le Danemark assurera la présidence tournante de l’Union européenne au second semestre 2025, et a mis en avant la convergence de vues sur plusieurs dossiers régionaux et internationaux.

Il a fermement réitéré la position de la Tunisie en faveur des droits du peuple palestinien, dénonçant les violations perpétrées par les forces d’occupation israéliennes, qu’il a qualifiées de « génocide », et réaffirmant l’appui à la création d’un État palestinien indépendant avec Al-Qods pour capitale.

De son côté, le ministre danois a salué la qualité des relations établies depuis 1959, basées sur le respect mutuel, et a souligné que la Tunisie constitue un partenaire stratégique pour le Danemark en Afrique et dans le monde arabe.

Il a exprimé la volonté de son pays d’intensifier la coopération dans les domaines de l’éducation, de la formation professionnelle et de la transition énergétique.

Mohamed Ali Nafti a également rencontré le président du Parlement danois, Søren Gade Jensen. L’entretien a porté sur les opportunités de développement bilatéral et les défis régionaux. Le ministre tunisien a présenté les grandes lignes de la politique tunisienne en matière de démocratie, bonne gouvernance, justice sociale et relance économique sous l’égide du président Kaïs Saïed.

Il a aussi appelé le Parlement danois, ainsi que les institutions européennes, à soutenir la Tunisie dans ses efforts, notamment en matière de restitution des avoirs détournés à l’étranger.

Nafti a rappelé l’importance de la coopération régionale, évoquant l’initiative tuniso-égypto-algérienne pour la stabilisation de la Libye, et a réaffirmé l’engagement de la Tunisie à faire de la Méditerranée un espace de paix.

Le président du Parlement danois a salué les relations historiques avec la Tunisie et exprimé le souhait de renforcer la coopération parlementaire, y compris avec le Parlement européen.

Décès de l’écrivain et romancier Hassouna Mosbahi 

Von: La Presse
04. Juni 2025 um 22:28

La scène littéraire et culturelle tunisienne et arabe est en deuil. L’écrivain et romancier tunisien Hassouna Mosbahi est décédé ce mercredi à l’âge de 75 ans, après une riche carrière qui a marqué profondément la littérature arabe contemporaine, notamment dans les genres du roman, du récit de voyage et de la nouvelle.

Né en 1950 à El Alâa dans le gouvernorat de Kairouan, Mosbahi a effectué sa scolarité dans sa région natale avant de poursuivre ses études secondaires et supérieures à Tunis. Diplômé de l’École normale supérieure, il débute sa carrière comme professeur de français, avant d’être révoqué pour des raisons politiques au milieu des années 1970. Il s’oriente alors vers le journalisme et la littérature, collaborant avec plusieurs publications arabes basées à l’étranger, telles que Al-Doustour, Al-Watan Al-Arabi, Koul Al-Arab et Asharq Al-Awsat.

Entre 1985 et 2004, il réside à Munich, en Allemagne, où il exerce comme secrétaire de rédaction de la revue « Fikr wa Fan », dédiée au dialogue culturel entre le monde arabe et l’Europe. Il écrit également dans plusieurs grands journaux et revues allemands, proposant des analyses sur la culture arabe et des portraits de figures emblématiques telles que Taha Hussein, Naguib Mahfouz, Tayeb Salih ou Adonis.

Auteur au style singulier, Mosbahi a laissé une œuvre littéraire diversifiée, mêlant romans, nouvelles, récits de voyage et traductions. Parmi ses œuvres les plus connues figurent :

Hallouwesset Tarchich (1995)

Les Autres (1998)

Adieu Rosalie (2001)

Nawarat Defla (2004)

Une histoire tunisienne (2008)

L’Orphelin du siècle (2012)

Il a aussi publié des recueils de nouvelles notables, comme L’Histoire de la folie de ma cousine Hania (1985) ou La Tortue, qui a été sélectionnée pour la shortlist du Prix Caine de littérature africaine.

Lauréat de plusieurs distinctions, il a notamment reçu :

Le Prix du ministère tunisien des affaires culturelles pour la nouvelle (1986)

Le Prix Toucan de la ville de Munich pour Hallouwesset Tarchich

Le Prix Mohamed Zafzaf du roman arabe (2016), en hommage à l’ensemble de son œuvre.

Paix à son âme.

Gaza : un veto des États-Unis empêche l’adoption d’un cessez-le-feu à l’ONU

Von: La Presse
04. Juni 2025 um 22:14

Le Conseil de sécurité de l’ONU a échoué, mercredi, à adopter un projet de résolution appelant à un cessez-le-feu « immédiat », « inconditionnel » et « permanent » dans la bande de Gaza, en raison d’un veto opposé par les États-Unis.

Le texte, qui qualifie la situation humanitaire à Gaza de « catastrophique », a recueilli 14 voix pour et 1 contre, celle des États-Unis, seul membre à voter contre, bloquant ainsi l’adoption de la résolution.

Le projet de résolution exige notamment la levée immédiate et inconditionnelle de toutes les restrictions à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, ainsi que sa distribution sécurisée, sans entrave et à grande échelle, y compris par les agences des Nations unies et les partenaires humanitaires. Il appelle également au rétablissement des services essentiels, dans le respect du droit international humanitaire et des principes d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance.

Le texte réitère par ailleurs l’exigence du Conseil de sécurité pour la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages détenus à Gaza.

La résolution a été proposée par les dix membres élus du Conseil de sécurité (E10) : l’Algérie, le Danemark, la Grèce, le Guyana, le Pakistan, le Panama, la Corée du Sud, la Sierra Leone, la Slovénie et la Somalie.

Selon un bilan provisoire publié mercredi par les autorités sanitaires palestiniennes, l’offensive israélienne sur la bande de Gaza a fait 54.607 morts et 125.341 blessés depuis le début du conflit.

Jusqu’à 40°C pour l’Aïd : l’INM met en garde contre une vague de chaleur

Von: La Presse
04. Juni 2025 um 22:09

L’Institut National de la Météorologie (INM) a publié ce mercredi un bulletin spécial à l’occasion de l’Aïd al-Adha, annonçant des températures relativement élevées au cours des prochains jours.
Les températures maximales seront comprises entre 27 et 32°C dans les régions côtières et sur les hauteurs, et entre 33 et 38°C dans le reste du pays. Elles pourraient atteindre jusqu’à 40°C dans le sud-ouest.
Prévisions détaillées :
Jeudi 5 juin 2025 :
Le ciel sera partiellement nuageux. Des cellules orageuses locales, accompagnées de pluies, pourraient apparaître l’après-midi sur les régions du nord-ouest et du centre-ouest.
Le vent soufflera du secteur Est, faible à modéré, mais se renforcera progressivement l’après-midi dans le sud.
Vendredi 6 juin 2025 :
Le temps sera généralement dégagé, avec quelques passages nuageux au sud.
Les températures seront en hausse, avec des maximales variant entre 29 et 34°C sur les régions côtières de l’Est et les hauteurs, et entre 35 et 41°C ailleurs, sous l’effet de coups de sirocco.
Le vent soufflera du secteur Sud au nord, et du secteur Est au centre et au sud, relativement fort au sud, et modéré ailleurs.
Samedi 7 juin 2025 :
Le ciel sera passagèrement nuageux le matin, avec une densification des nuages l’après-midi sur le nord-ouest et le centre-ouest.
Les températures connaîtront une légère hausse, accompagnée de sirocco.
Le vent soufflera du secteur Sud sur le nord et le centre, et du secteur Est sur le sud, avec une intensité faible à modérée.
Dimanche 8 juin 2025 :
Le ciel sera peu nuageux sur la majorité des régions, sauf sur les hauteurs du centre-ouest où les nuages seront plus denses l’après-midi.
Les températures seront en légère baisse sur les régions côtières, et stables ailleurs.
Le vent soufflera du secteur Est, faible à modéré.

Mohamed Ali Nafti inaugure le Forum économique tuniso-danois à Copenhague

Von: La Presse
04. Juni 2025 um 22:04

Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, a inauguré ce mercredi, au siège de la Chambre de commerce danoise à Copenhague (Danemark), le Forum économique tuniso-danois, en présence d’une délégation d’hommes d’affaires tunisiens représentant la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), ainsi que d’une délégation d’hommes d’affaires danois.
En visite au Royaume du Danemark, Nafti a souligné que l’organisation de ce forum reflète la volonté des acteurs économiques tunisiens et danois d’explorer de nouvelles opportunités de partenariat dans des domaines clés, tels que les énergies propres et les technologies innovantes.
« Il s’agit de tirer profit des importantes potentialités disponibles dans les deux pays, de renforcer la coopération économique et de doubler les échanges commerciaux au cours des trois prochaines années », a-t-il déclaré, selon un communiqué publié par le ministère.
Le ministre a mis en avant trois secteurs prioritaires pour bâtir un partenariat stratégique : l’industrie pharmaceutique, les technologies de production agricole et les services numériques.
Il a également souligné que « la Tunisie constitue un passage naturel dont le Danemark peut tirer profit pour accéder aux marchés africains, renforçant ainsi son positionnement en tant que hub régional du commerce et de l’investissement ».
Mohamed Ali Nafti a appelé les hommes d’affaires des deux pays à saisir l’opportunité offerte par ce forum pour établir des partenariats solides, tout en réaffirmant l’engagement du gouvernement tunisien à faciliter les échanges commerciaux et à instaurer un climat favorable à l’investissement.
Le forum comprend notamment l’organisation de rencontres bilatérales (B2B) entre les acteurs économiques tunisiens et danois, visant à renforcer la coopération et à développer des projets dans divers secteurs.
Le suivi de la mise en œuvre des projets discutés se fera lors de la prochaine édition du « Forum des affaires entre la Tunisie et les pays nordiques », prévue en octobre prochain à Tunis.
La visite du ministre au Danemark s’inscrit dans le cadre d’une tournée dans les pays scandinaves. À cette occasion, il a également rencontré des membres de la communauté tunisienne résidant au Danemark.

Aïd al-Idha : la municipalité de Tunis interdit les sacrifices dans les immeubles

Von: La Presse
04. Juni 2025 um 21:55

La municipalité de Tunis a rappelé que l’abattage rituel, quel que soit le type de sacrifice, est strictement interdit à l’intérieur des appartements ou sur les toits des immeubles, conformément aux réglementations en vigueur.
Dans un communiqué publié mercredi, la municipalité a souligné qu’à l’occasion de l’Aïd al-Idha, il est nécessaire d’aménager des espaces appropriés pour permettre aux habitants des immeubles d’accomplir le rituel du sacrifice dans les meilleures conditions.
À cet effet, la municipalité a indiqué avoir réservé plusieurs sites pour l’abattage des moutons, à savoir : le marché central, le marché de la Cité El Khadhra, le marché de la Cité Ibn Khaldoun et le marché Sidi Sridek à El Hafsia.
Par ailleurs, la municipalité de Tunis a invité les citoyens à contacter un vétérinaire en cas de besoin, afin de vérifier l’état de santé de l’animal et d’obtenir les conseils nécessaires.

Sanctions après la finale : huis clos pour l’EST, amendes pour les deux clubs

Von: La Presse
04. Juni 2025 um 21:51

La Commission de discipline et de fair-play relevant de la Fédération Tunisienne de Football a décidé, mercredi, d’infliger à l’Espérance Sportive de Tunis un match à huis clos ainsi qu’une amende de 10.000 dinars, en raison de jets de projectiles sur le terrain (troisième récidive), survenus lors de la finale de la Coupe de Tunisie disputée dimanche dernier à Radès.
De son côté, le Stade Tunisien a écopé d’un blâme et d’une amende de 7.500 dinars pour des jets de projectiles (deuxième récidive), enregistrés lors du même match, remporté par l’Espérance Sportive de Tunis sur le score de 1-0.

Les Tunisiens et les musées : le désamour ?

Von: S. M.
04. Juni 2025 um 21:45

Les musées et les sites archéologiques peinent parfois à séduire les Tunisiens aujourd’hui. Manque d’intérêt de leur part ou nécessité d’une stratégie pour ces lieux afin de leur redonner leurs titres de noblesse et en faire un fer de lance du tourisme culturel dans un contexte économique critique ?
Lors de son passage sur les ondes d’Express FM, Rabiaa Bel Feguira, directrice générale de l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (AMVPPC), a exposé les véritables enjeux de ces fleurons du tourisme culturel. Chiffres et données à retenir.
Faut-il rappeler que la Tunisie dispose d’un patrimoine archéologique et culturel exceptionnel, témoin de plusieurs millénaires d’histoire ? Faut-il encore souligner que ce pays incarne parfaitement un brassage culturel et civilisationnel ? Pourtant, ce trésor national requiert une approche novatrice pour relever les défis contemporains.
La question de la préservation des sites et monuments historiques constitue une préoccupation centrale. Les conditions climatiques particulières de la Tunisie, avec des étés de plus en plus chauds, exigent des mesures adaptées. Le Musée national du Bardo, joyau du patrimoine muséal tunisien, fait ainsi l’objet d’un important programme de rénovation. Ce projet comprend notamment l’installation d’un système de climatisation performant dans toutes les salles d’exposition, afin d’assurer des conditions de conservation optimales pour les collections et un confort satisfaisant pour les visiteurs. La rénovation du parking et des vitres est également prévue.
L’intégration des technologies numériques apparaît comme une priorité absolue. Un système de billetterie électronique unifié sera progressivement déployé sur l’ensemble des sites culturels majeurs. Ce système sera opérationnel début 2026. Parallèlement, des applications mobiles innovantes permettront aux visiteurs d’accéder à des contenus enrichis grâce à la réalité augmentée et à des parcours de visite personnalisés. Ces outils, disponibles en plusieurs langues, visent à transformer l’expérience des touristes comme celle des Tunisiens.
Par ailleurs, face à une fréquentation encore trop faible des musées par la population locale, des mesures incitatives ont été mises en place. Le maintien de la gratuité pour les scolaires, grâce à des conventions avec le ministère de l’Éducation, s’inscrit dans cette démarche. L’intervenante a également abordé la question tarifaire. La politique des prix évoluera avec une augmentation modérée pour les visiteurs étrangers, passant à 10 euros (30 dinars) en 2026, puis 15 euros (45 dinars) en 2027, tandis que les Tunisiens bénéficieront toujours de tarifs préférentiels, entre 2 et 8 dinars.
L’intervenante a expliqué que la fréquentation atteint péniblement le million de visiteurs annuels, dont 74 % sont des touristes et 13 % des étudiants et élèves.
Sur un autre plan, un projet a été lancé pour transformer l’ancienne cathédrale en espace muséal. Ce projet pilote intégrera des dispositifs technologiques de pointe tout en préservant l’authenticité des lieux. La sécurité des collections et des visiteurs fait également l’objet d’un plan d’action spécifique. Le renforcement des systèmes de surveillance par l’installation de caméras et d’un éclairage haute définition sur l’ensemble des sites majeurs devrait être achevé d’ici 2026. L’usage de drones est à l’étude pour renforcer la sécurité.
Évoquant les raisons pour lesquelles les Tunisiens ne visitent pas les musées, la directrice a rappelé que les pratiques culturelles, comme la visite au musée ou la lecture, ne figurent pas dans les budgets des familles tunisiennes, en raison du pouvoir d’achat limité.
L’intervenante a indiqué que l’agence avait besoin de 270 agents dans les musées et sites archéologiques. Elle a annoncé que l’agence organiserait un Hackathon pour la conception d’un uniforme destiné aux agents d’accueil des musées.

L’équipe de Tunisie remporte une nette victoire devant le Burkina Faso : C’était convaincant !

04. Juni 2025 um 19:10

Face à un adversaire technique et coriace qui lui a d’ailleurs donné du fil à retordre, notre team national a fait preuve d’abnégation et d’intelligence dans le jeu. Nos internationaux n’ont peut-être pas livré leur meilleure copie, mais ils ont rassuré.

La Presse — S’il y a une chose à reconnaître au staff technique national, c’est d’avoir bien meublé la fenêtre Fifa du mois de juin en faisant un très bon casting en termes de sparring-partners : Burkina Faso, Maroc et Zambie qui a remplacé la Guinée.

Avant-hier soir, l’équipe de Tunisie a croisé le fer avec son premier sparring-partner, le Burkina Faso, une sélection qui a toujours donné du fil à retordre à notre équipe nationale. La rencontre d’avant-hier n’a pas dérogé à la règle avec une première mi-temps qui fut difficile à négocier pour nos joueurs.  

Hormis le but refusé de Cherni pour hors-jeu, on n’a pas vu grand-chose. Quelques tentatives sans véritable danger pour Hervé Koffi et sa défense. 

Khadhraoui en rodage !

Titularisé, Hamza Khadhraoui, l’un des joueurs les plus attendus, a livré une prestation plutôt moyenne par rapport à son rendement habituel au Club Africain. Il était clair que Khadhraoui, un peu plus lent que d’habitude dans la transition, était en phase de rodage en sélection. Ce qui est bien, c’est que durant les 55 minutes qu’il a jouées, il s’est donné à fond. Il a juste besoin de temps de jeu pour que les automatismes se huilent.   

Par ailleurs, son remplaçant, Anis Ben Slimane, a rendu la transition plus rapide, ce qui a permis à notre attaque de prendre de la vitesse sur la défense burkinabè. C’est d’ailleurs lui qui, par son centrage, a provoqué l’ouverture du score par Edmond Tapsoba qui a trompé son propre gardien. 

Les anciens débloquent la situation

À vrai dire, les joueurs entrés en cours de jeu, et qui ne sont pas à leur première convocation en équipe nationale, ont apporté les solutions pour déverrouiller la solide défense adverse. Outre Ben Slimane, Ben Ouanes, passeur, et Mastouri, buteur, ont permis à l’équipe de Tunisie de surmonter ses difficultés et de remporter une belle victoire.

De quoi rendre heureux le sélectionneur national : « Cette victoire face au Burkina Faso nous permet d’aborder la suite avec sérénité. Elle marque aussi la fin d’une série noire contre un adversaire technique et physique », s’est félicité Sami Trabelsi avant de poursuivre : « Nous progressons dans la maîtrise de la balle, malgré l’intégration de sept nouveaux joueurs qui ont montré de belles dispositions.

Cela renforce, d’ailleurs, la compétitivité au sein du groupe. Les joueurs convoqués ont fait preuve d’une grande discipline. J’ai déjà en tête mon onze idéal, mais nous devons anticiper tous les scénarios, notamment les blessures ».

Au-delà de ce rassemblement du mois de juin, le sélectionneur national a révélé les objectifs escomptés pour la fin de l’année : « Des défis majeurs attendent la Tunisie : nous visons le titre à la Coupe arabe au Qatar, tout en préparant la CAN 2025 au Maroc. Avant cela, les éliminatoires du Mondial ». 

A noter que l’équipe de Tunisie s’est envolée hier pour le Maroc où elle affrontera ce vendredi le pays hôte au stade de Fès à partir de 20h30 et mardi prochain la Zambie à Casablanca (20h00). 

Vers un retour sur la liste grise du GAFI ? Ridha Chkoundali alerte sur les risques

04. Juni 2025 um 19:05

Alors que la Tunisie vient d’accueillir une mission conjointe du Groupe d’Action Financière (GAFI) et de l’organisation régionale MENAFATF, les inquiétudes montent autour d’un éventuel retour du pays sur la liste grise, voire noire, des juridictions à haut risque en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.

Des dispositifs en place, mais une efficacité à renforcer

L’économiste Ridha Chkoundali, professeur d’économie et observateur averti des politiques financières tunisiennes, tire la sonnette d’alarme. Il déplore avant tout l’absence totale de communication officielle sur cette visite. “Nous n’avons eu droit qu’à des fuites… Celles-ci laissent entendre que certaines législations tunisiennes, ainsi que nos mécanismes de surveillance financière, n’ont pas convaincu les experts du GAFI”, a-t-il affirmé, lors de son passage ce mercredi 4 juin sur Express Fm.
Selon lui, les signaux d’alerte sont clairs : si rien n’est fait, la Tunisie pourrait être réinscrite sur la liste grise dès 2026, voire sur la liste noire, un scénario qui aurait des conséquences lourdes pour le système financier national.
Ridha Chkoundali insiste cependant sur les efforts entrepris par la Tunisie ces dernières années. Il cite notamment la création récente d’une structure spécialisée au sein du Conseil du marché financier, dédiée à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, ainsi que le rôle actif de la Banque centrale dans ce domaine. “Nous avons des dispositifs solides et une volonté claire de conformité. Je ne pense pas que nos mécanismes soient inadaptés. Mais il faut reconnaître que des signaux inquiétants persistent”, a-t-il estimé.

Argent liquide, marché parallèle…

Parmi ces signaux, l’économiste pointe la recrudescence des transactions en espèces dans l’économie tunisienne, et en particulier sur le marché parallèle, où les devises circulent abondamment en dehors des circuits réglementés. “Le retour de l’économie informelle, la nouvelle législation sur les chèques et l’absence de plafonnement réel sur les paiements en liquide créent un terreau fertile pour les suspicions”, prévient-il.
Il dénonce par ailleurs ce qu’il considère comme un recul législatif. Le nouveau texte sur les chèques, selon lui, revient sur des acquis importants, notamment l’interdiction des paiements en espèces supérieurs à 5000 dinars instaurée pour favoriser la traçabilité. “On essaie de faire plaisir à certaines catégories économiques en assouplissant les règles, mais cela fragilise la crédibilité du pays face aux organismes internationaux”, a-t-il expliqué.
Face à cette situation, Ridha Chkoundali propose une solution controversée, mais, selon lui, nécessaire : une amnistie fiscale ciblée. Elle viserait à intégrer dans le circuit formel les importantes sommes d’argent circulant en espèces, notamment en devises, sur le marché noir. “Il y aura forcément des doutes sur l’origine des fonds et cela pourrait mener à une inscription temporaire sur la liste grise. Mais une fois ces montants réinjectés légalement dans les banques, les bénéfices pour l’économie tunisienne seraient indéniables”, a-t-il expliqué.
Sur le plan économique plus global, Chkoundali se montre sceptique quant à la possibilité d’atteindre les objectifs de croissance fixés par le gouvernement pour 2025. “L’objectif annoncé de 3,2 % me semble irréaliste dans les conditions actuelles. Si nous atteignons ne serait-ce que la moitié, ce serait déjà un bon résulta”, a-t-il affirmé. Il attribue cette situation à ce qu’il appelle “des lois improvisées, sans vision à long terme”, qui découragent les investisseurs et compliquent l’environnement des affaires.
Face à cette situation, il appelle à une action rapide et coordonnée de la part des autorités tunisiennes, et en particulier de la Banque centrale. “Il est impératif que la BCT communique officiellement sur les raisons de la visite du GAFI et sur le plan d’action que le pays entend suivre. Le silence est notre pire ennemi dans ce contexte”, a-t-il martelé.
Pour lui, la clé réside dans la création d’un climat des affaires stable, transparent et attractif, tant sur le plan fiscal qu’administratif. “C’est le comportement de l’investisseur local qui conditionne la venue des investisseurs étrangers. Il faut d’abord rassurer les Tunisiens avant d’espérer séduire les partenaires internationaux”, a-t-il encore précisé.
Pour mémoire, la Tunisie avait été inscrite sur la liste noire du GAFI en février 2017, puis sur la liste grise en octobre 2018. Un plan d’action ambitieux, adopté en 2018, avait permis une sortie officielle en octobre 2019. Mais cette dynamique semble aujourd’hui menacée par une série de reculs réglementaires et un retour en force de l’informel, dans un contexte économique et politique tendu.

Une victoire rassurante : A chacun ce qu’il voulait

04. Juni 2025 um 19:00

Ce test contre le Burkina Faso a été si concluant.

La Presse — A l’annonce du programme des matches amicaux de juin, nous avons soutenu que c’était du sérieux.

Ces tests amicaux concoctés par la FTF étaient à suivre de près, avant les échéances capitales, à commencer par les éliminatoires du Mondial 2026 jusqu’à la Coupe arabe au Qatar et la CAN au Maroc.

Le Burkina Faso, le Maroc et la Zambie, ce sont des équipes qui comptent. On aurait pu choisir d’autres adversaires déjà en vacances, et nous aurions eu une pluie de buts, un public en folie et des commentaires des plus dithyrambiques.

Mais le staff de cette sélection serait resté sur sa faim.

En fin de compte, à quoi sert un match amical, un tournoi de préparation ?  Ni plus ni moins, le principal objectif est bien de  réussir les dernières retouches, après avoir donné à chaque joueur sa chance. C’est-à dire le temps de jeu qu’il lui faut pour s’exprimer et non pas une occasion d’enrichir son CV, en améliorant le nombre d’apparitions en équipe nationale.

Sortie positive

C’est ce qui a été fait. Au moment où l’on a senti un regain de moyens du Burkina Faso, qui s’est montré d’ailleurs toujours menaçant, Sami Trabelsi a opéré des changements, en injectant des tauliers, qui viennent de terminer leurs compétitions et qu’il fallait faire souffler, mais dont il connaissait le métier. Et le public d’être content. Il a eu deux buts, une victoire et une certaine idée des possibilités de son équipe.

Tout en sachant que d’autres éléments,  une fois libérés des engagements  incontournables de leurs clubs, viendront en renfort.

Ainsi donc, cette première sortie a été positive. Bien entendu, le Maroc qui a sonné le rappel de toutes ses vedettes n’est pas n’importe quel adversaire, mais à chaque jour suffit sa peine.

Mercato : Louey Ben Farhat rempile à Karlsruher

04. Juni 2025 um 18:50

Ben Farhat, international U20 de Karlsruher, a prolongé avec le club allemand qui évolue en Bundesliga 2.

La Presse — A 18 ans d’âge, l’attaquant tunisien, qui peut aussi glisser au milieu, a confirmé tout le bien que les puristes pensaient  de lui. Cependant, si la durée du nouveau bail n’a pas été divulguée, il s’agirait d’une prolongation sur le long terme assortie d’une revalorisation salariale. Pisté par une belle brochette de clubs en début d’année, Ben Farhat a finalement convaincu son entraîneur Christian Eichner qui a validé sa prolongation.

Ibrahima Keita vers l’EST ? 

Libre de droit après son départ de Mazembe, Ibrahima Keita, latéral droit de 23 ans, serait dans le viseur de l’EST. Coté 150.000 euros sur le marché, l’international mauritanien pourrait rejoindre le champion en titre tunisien dès l’ouverture du mercato estival. Toujours volet «sang et or», rappelons que le doyen des clubs tunisiens ciblerait aussi le milieu offensif algérien Yassine Benzia, 30 ans, et libre de droit après une expérience en Azerbaïdjan.

Quid de Firas Chaouat ?

Buteur à 17 reprises cette saison en Ligue 1, Firas Chaouat serait proche des Egyptiens de Ceramica Cleopatra. Le cas échéant, pour l’attaquant tunisien, ce serait un retour en Egyptian Premier League, là où il a évolué sous la bannière d’Al Ismaily.

Fakhreddine Ben Youssef  dans le viseur

L’attaquant Fakhreddine Ben Youssef, 33 ans, ne manque pas de prétendants et serait sous les radars de trois cadors de la Ligue 1 tunisienne. Ainsi, le CSS, l’ESS et l’USM ont manifesté leur intérêt après la résiliation du contrat du joueur avec Al Masry SC.

Clap de fin entre Glèlè et l’UST

Irénée Glèlè, axial béninois de 25 ans, ne devrait pas poursuivre avec l’US Tataouine. Transfuge de l’USM Khenchela d’Algérie, Irénée Glèlè a pris de la consistance sous les couleurs de l’UST et serait en possession de deux offres émanant de clubs continentaux. 

Josef Taieb passe pro au Floridsdorfer  

Josef Taieb, axial tunisien de 19 ans, a signé un contrat professionnel avec les Autrichiens de Floridsdorfer AC. Un engagement de trois ans lui a ainsi été proposé, soit jusqu’en été 2028.

Le projet 5/5 : Un grand écran pour le court

04. Juni 2025 um 18:40

En proposant une sélection de cinq courts-métrages, de fiction et documentaires, à la diffusion sur une période prolongée dans plusieurs cinémas classiques à La Marsa, Bizerte et Tunis, “5/5” teste l’appétence du public tunisien pour un format souvent plus audacieux et resserré, qui interroge autant les formes que les sujets. 

La Presse — Le court-métrage tunisien, souvent relégué aux festivals, tente aujourd’hui de retrouver une visibilité durable dans les salles de cinéma locales. Le projet “5/5”, lancé en mai dernier, constitue une initiative ambitieuse pour bousculer les circuits traditionnels de diffusion et offrir au format court une place plus visible et plus accessible au grand public.

Historiquement, les salles de cinéma tunisiennes ont quasiment cessé d’intégrer les courts-métrages dans leur programmation régulière. Le système du pré-programme, où un court métrage précède un long, a disparu. Cette situation crée un véritable défi : bien qu’il y ait des écrans pour les courts-métrages en Tunisie  sous forme de séances spéciales, de festivals ou une programmation à la cinémathèque et aux cinéclubs, ils restent insuffisants pour assurer une diffusion stable et commerciale. Le format est alors condamné à rester confiné à une bulle festivalière, avec une visibilité proprement cinéphile très limitée en dehors de ce circuit, sans une véritable rencontre avec le large public. 

Diagnostic et propositions

Le projet “5/5” proposé la semaine dernière, par son instigateur Habib Trabelsi, entrepreneur culturel, se veut une réponse à ce vide. En proposant une sélection de cinq courts-métrages, de fiction et documentaires, à la diffusion sur une période prolongée dans plusieurs cinémas classiques à La Marsa, Bizerte et Tunis, “5/5” teste l’appétence du public tunisien pour un format souvent plus audacieux et resserré, qui interroge autant les formes que les sujets. Ce projet constitue une première tentative structurée et commerciale de diffusion du court-métrage, avec des séances payantes dans des cinémas reconnus.

Avant “5/5”, des initiatives, comme “Ksayer w Yhayar” dans ses deux versions, avaient déjà amorcé cette dynamique de diffusion régulière du court-métrage en Tunisie. Ces projets ont montré qu’il est possible d’installer des rendez-vous cinématographiques dédiés à ce format, mais ils soulignent aussi la fragilité du réseau de diffusion actuel.

Pour que le court-métrage tunisien trouve enfin une place pérenne sur les écrans locaux, il manque encore un réseau de diffusion structuré, régulier et rentable. Ce réseau pourrait s’appuyer non seulement sur les salles de cinéma, mais aussi sur une intégration plus systématique à la télévision nationale, ainsi que sur le développement de plateformes numériques.

“5/5” et “Ksayer w Yhayar” démontrent qu’il y a un potentiel et un intérêt pour le court-métrage, à condition que les acteurs culturels, les exploitants et les institutions s’engagent collectivement pour soutenir ce format et l’inscrire durablement dans le paysage audiovisuel tunisien.

Ce que 5/5 propose…

La sélection de “5/5” reflète la richesse et la diversité des regards portés sur la Tunisie contemporaine. Le film “Frida” de Mohamed Bouhjar aborde un sujet social fort à travers le portrait d’une institutrice qui se heurte aux résistances conservatrices lorsqu’elle tente d’introduire la mixité en classe. Ce drame intime met en lumière les tensions entre tradition et modernité dans une société en mutation. Dans “Nhar El Keratin” de Sami Tlili, un salon de coiffure pour hommes devient un microcosme où s’expriment des rapports de genre, des codes sociaux et des silences lourds de sens. L’irruption d’une femme dans cet espace masculin bouleverse ces équilibres, offrant un regard subtil sur les dynamiques sociales tunisiennes.

“Le Monde est petit” de Bilel Bali propose une satire sociale rythmée et urbaine, croisant les trajectoires de personnages obsédés par l’argent, où l’humour noir souligne les absurdités de la société de consommation. Le documentaire “El Casino”, réalisé par Wala Eddine Tlili et Rouaa Tlili, fait revivre la mémoire d’un lieu mythique, le Casino d’Hammam-Lif, qui fut autrefois un haut lieu de culture avant de sombrer dans l’oubli. Ce film sensible mêle nostalgie et réflexion sur le passage du temps.

Enfin, “Ça roule” de Jamil Najjar suit une famille en route vers Zarzis pour les vacances. Avec humour et tendresse, ce court-métrage fait dialoguer paysages tunisiens et émotions humaines, esquissant une chronique douce-amère du quotidien.

Cette programmation met ainsi en lumière la pluralité des voix et des styles du court-métrage tunisien, confirmant son rôle essentiel dans la représentation d’une société vivante et complexe. 

A la galerie Aïn : Bady Chouchène explore le quotidien

04. Juni 2025 um 18:30

Vingt-six  toiles de format moyen représentent ce que l’œil de l’artiste a pu capter et qui ont marqué sa mémoire. 

La Presse — C’est devenu un rituel. Chaque année, à la même période, la galerie Aïn propose à ses visiteurs de découvrir les nouvelles créations artistiques du peintre Bady Chouchène. L’exposition intitulée «Regards au quotidien» qui a démarré le 21 mai est visible jusqu’au 10 juin 2025. 26 toiles de format moyen représentent ce que l’œil de l’artiste a pu capter et qui ont marqué sa mémoire. 

L’exposition est une plongée dans l’univers festif du peintre qui ne cesse de rendre hommage à sa ville natale Chebba, à travers des représentations mi-figuratives, mi-abstraites. Cette démarche entre  deux tend à mettre en valeur le mouvement du trait et le chatoiement des couleurs dans des compositions qui illustrent le patrimoine des médinas de Tunisie. 

Kairouan a ses tapis, Sfax et ses matinées animées, Chebba et son marché, des portraits ou des paysages urbains tout est prétexte pour explorer toutes les vertus de la peinture qu’elle soit acrylique ou huile. En quête perpétuelle de beauté et d’identité, l’ex-céramiste, diplômé des beaux-arts de Tunis, essaie à chaque nouvelle exposition d’affiner son style et d’évoluer vers l’abstrait créant ainsi une atmosphère où les couleurs fusionnent entre elles en laissant des traces indélébiles.

Les œuvres racontent le temps qui passe souvent dans les rues au gré des balades du peintre qui capte les attitudes et les mouvements des gens essayant par la suite non pas de les reproduire mais de les recréer selon sa vision et sa sensibilité. Chemin faisant, il essaie d’affiner son style et d’orienter les regards vers un quotidien truffé d’anecdotes : joueurs de cartes, brouette bleue, thé et bavardage et autres cafés et ruelles animées.

Bady Chouchène écrit l’histoire de la Tunisie à sa manière. Dans ce voyage pictural où la forme et le fond se croisent pour narrer l’histoire de personnages anonymes qui font des petits métiers ou des retraités jouant aux cartes dans un café, se révèle le rythme d’une vie où le temps est figé. L’artiste rend compte à travers l’espace de la toile des possibilités infinies que les couleurs peuvent divulguer laissant transparaitre une lumière du jour qui se voile parfois dans les ombres explorant de la sorte la matière et l’espace. Ces valeurs, qui se juxtaposent, s’imbriquent et se rencontrent, créent une belle harmonie où se dégagent dans les compositions des émotions et des sensations qui traduisent notre perception de l’œuvre de cet artiste en accord avec son temps.

Fin de la septième campagne des fouilles archéologiques de «Thuburbo Majus» : « Les résultats ont dépassé les attentes »

04. Juni 2025 um 18:20

Ce projet a pris fin après «quatre années de fouilles et quatre mois de terrain, suivis de recherches dans les laboratoires, en Tunisie et en Italie, réalisés par les chercheurs et techniciens de l’INP, avec la participation de plus de cinquante étudiants des universités de La Manouba, de Tunis et de Carthage et de l’Université de Bologne en Italie.

L’Institut national du patrimoine (INP) a annoncé, dimanche, la fin de la septième campagne des fouilles archéologiques tuniso-italiennes consacrées au site de Thuburbo Majus, près de la ville d’El Fahs, au gouvernorat de Zaghouan.

La mission archéologique sur le site archéologique Thuburbo Majus  s’inscrit dans le cadre du projet de recherche tuniso-italien “Thuburbo Majus et sa région dans l’Antiquité”. Cette campagne archéologique a été menée par l’INP, en partenariat avec l’Université de La Manouba (Tunisie) et l’Université de Bologne (Italie). « Les résultats de cette 7e campagne archéologique ont dépassé les attentes », peut-on lire dans le communiqué publié par l’INP dimanche dernier.

Ce projet a pris fin après «quatre années de fouilles et quatre mois de terrain, suivis de recherches dans les laboratoires, en Tunisie et en Italie, réalisés par les chercheurs et techniciens de l’INP, avec la participation de plus de cinquante étudiants des universités de La Manouba, de Tunis et de Carthage et de l’Université de Bologne en Italie».

L’Institut a indiqué que les travaux de fouille ont été axés sur la préservation et la valorisation du patrimoine. «Ces travaux ont débuté sur ‘‘la Palestre des Petronii’’ où un dossier préliminaire et indispensable pour entamer le projet de restauration a pu être constitué», souligne la même source.

‘‘La Palestre des Petronii’’ est l’un des nombreux monuments du site de Thuburbo Majus qui comprend notamment des portes, un forum, un capitole, des temples, des thermes, des maisons et un amphitéâtre.

«Les fouilles menées, par les archéologues tunisiens et italiens sur la présence de verdure dans la ville antique, ont permis de découvrir un système de gestion de l’eau dans l’une des résidences les plus importantes et jusqu’ici les moins étudiées, celle de Thuburbo Maius, la Maison de Nicentius ».

Selon le site de l’INP, la maison de Nicentius est située à l’angle est du forum et doit son nom à la mosaïque du seuil de la baie médiane de l’oecus, qui portait la signature de Nicentius. C’est une maison à péristyle qui entoure un viridarium. Les chambres disposées tout autour, dont la pièce d’apparat, sont tapissées de mosaïques.

«L’exploration du périmètre urbain a permis aux archéologues de constituer, pour la première fois, une documentation archéologique, photographique et topographique de ces vestiges extra-muros», indique le communiqué.

L’Institut national du patrimoine a annoncé que « les trois thèmes de recherche, à savoir la verdure urbaine, la gestion de l’eau et les vestiges extra-muros, seront au centre de la prochaine campagne archéologique qui se déroulera du 19 octobre au 16 novembre 2025».

Thuburbo Majus, appelé aussi Henchir Kasbat, est un site archéologique situé au nord de la Tunisie, à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Tunis, près de l’actuelle ville d’El Fahs.

L’essor de la cité antique est lié à la fertilité de son territoire, localisée dans une riche région céréalière de la vallée de catada (aujourd’hui Oued Miliane) et à l’importance de sa situation géographique qui en faisait un important lieu de passage. Identifiée au milieu du XIXe siècle, c’est une ville de superficie totale de 120 ha environ, qui englobe un noyau urbain d’environ 40 ha, dont 7 ha seulement ont été fouillés.

La ville de Thuburbo Maius possédait à l’origine quatre portes monumentales, dont trois seulement ont été identifiées sur le terrain : la première est au nord (l’appellation donnée par les archéologues est « la porte de Carthage »), la deuxième est à l’est et la dernière qu’on appelle Porte de Dougga se localise au sud-ouest. Ces portes, dont deux seulement ont conservé leurs structures en élévation, sont construites en pierre de taille de calcaire jaunâtre.

Point Doc 2025 : Un engagement collectif pour la planète

04. Juni 2025 um 18:10

En réunissant des cinéastes, des experts et des institutions, cette édition vise à stimuler une réflexion profonde sur les interdépendances entre l’environnement et nos sociétés, tout en valorisant les récits qui nous rappellent l’urgence d’agir pour un avenir commun et durable.   

La cinquième édition de la rencontre annuelle des professionnels du documentaire «Point Doc» aura lieu du 19 au 21 juin courant à la Cité de la culture Chedly Klibi à Tunis. Organisé par Doc House-Tunisie, Point Doc 2025 revient avec une édition engagée, placée sous le signe du dialogue entre cinéma documentaire et écologie. Avec une affiche qui incarne la diversité des regards, l’esprit critique et l’ouverture au monde, autant de valeurs qui nourrissent la richesse du documentaire, ce nouveau rendez-vous, informe Doc House, sera un appel à l’engagement collectif pour la préservation de notre planète à travers un focus sur le documentaire. 

En réunissant des cinéastes, des experts et des institutions, cette édition vise à stimuler une réflexion profonde sur les interdépendances entre l’environnement et nos sociétés, tout en valorisant les récits qui nous rappellent l’urgence d’agir pour un avenir commun et durable. «Point Doc» est une rencontre annuelle qui aspire à renforcer l’écosystème de la fabrication de films documentaires en Tunisie et au Maghreb. 

Il s’agit de trois journées pendant lesquelles, professionnels, festivals, chaînes de TV, mécènes, organisations et institutions de film tunisien(ne)s, régional(e)s et international(e)s se rencontrent dans le but de mettre sous la loupe les problématiques urgentes et importantes liées au documentaire dans un contexte mondial en perpétuel changement. Fondée en 2018, l’association Doc House-Tunisie œuvre à promouvoir la production, la distribution et le réseautage professionnel liés au documentaire en Tunisie et en Afrique du Nord.

Hajj 2025 : Mouvement vers Mina et Arafat

04. Juni 2025 um 18:00

Les départs des pèlerins tunisiens vers l’Arabie saoudite ont commencé le 18 mai 2025 et se sont  poursuivis jusqu’au 1er juin. Les 86 vols programmés ont transporté cette année 10.982, tirés au sort parmi les  200.000 candidats. Leur retour en Tunisie est prévu à partir du 11 juin 2025.

La Presse — Le hajj de cette année 1446, a été soigneusement préparé, en prenant en considération les problèmes vécus l’an passé. C’est ainsi que l’on a enregistré 60 décès (sur un total de 1.300 à l’échelle mondiale).

Le Hajj est l’un des cinq piliers de l’islam. Ce  pèlerinage annuel à La Mecque abritera ainsi l’un des plus grands rassemblements religieux qui soient. Tout musulman qui en a les moyens, est tenu de l’accomplir au moins une fois dans sa vie.

Le ministère des Affaires religieuses a commencé par répercuter les recommandations des organisateurs saoudiens, qui ont prévenu de graves sanctions ceux qui tenteraient d’accomplir le hajj sans autorisation.

Il a insisté sur l’importance de respecter les recommandations sanitaires et de sécurité. «Chaque pèlerin doit faire preuve de vigilance et adopter une attitude responsable pour assurer non seulement sa sécurité, mais aussi celle des autres».

Le hajj de l’année dernière a été marqué par une chaleur extrême. Les autorités saoudiennes prévoient une chaleur aussi intense soit, plus de 50 degrés pour cette année.

Elles ont agi pour limiter les risques en multipliant des passages couverts (tarik el mouchet) de 50.000 m2, planté 10.000 arbres et mis en place 400 points d’eau fraîche, ainsi que des milliers de brumisateurs tout le long des points névralgiques.

Sans oublier les «allées spéciales» tracées à base de matériaux recyclés qui absorbent moins de chaleur.

L’utilisation de drones permet de surveiller toute cette «population» qui agit, se déplace, se nourrit, dort, prie, se serre sur un territoire tracé minutieusement, conformément aux rites immuables, qui datent depuis 1.446 ans.

Le plus à craindre, ce sont les bousculades qui ont fait des milliers de victimes (2.300 morts en 2015).

Les Saoudiens ont tout fait pour doubler sinon tripler, voire quadrupler les accès et séparé les chemins aller du retour, pour éviter les rencontres de front, qui ont occasionné ces incidents. Des moyens et une infrastructure gigantesques ont été déployés.

Un grand nombre de projets ont été réalisés dont des routes et de larges chemins d’accès, la construction d’hôtels, de gîtes et d’immeubles de luxe.

Les transports ont été considérablement améliorés en prévision du hajj et…  de la Coupe du monde de football, que le royaume visait depuis un bon bout de temps.

C’est ainsi qu’en 2018, une ligne de train à grande vitesse, reliant Médine à La Mecque, en moins de deux heures, a été mise en place, ce qui a considérablement allégé la circulation sur cet axe primordial, qui vivait de gros problèmes.

On estime que 1,5 million de fidèles, venant du monde entier, sont déjà sur place. Il faudrait ajouter, les pèlerins locaux qui accomplissent cette année  le Hajj. Le total avoisinera les deux millions.

Ces deux millions de personnes bougeront à partir d’aujourd’hui. Elles se déplaceront vers Mina, y passeront la nuit ou une partie de la nuit, et  rejoindront Arafat jeudi.

Le hajj est cette étape cruciale qu’est Arafat. «Sans Arafat, il n’y a pas de hajj». C’est la raison pour laquelle, bien des personnes qui ont essayé par le passé d’accomplir le pèlerinage sans avoir été prises en charge ont tout raté.

Ceux qui viennent dans le cadre des délégations officielles ont accès à des infrastructures adaptées, comme des tentes climatisées et tout un ensemble de services de transport et d’hébergement, garantissant leur sécurité et l’accomplissement des rites dans les meilleures conditions.

Hajj mabrouk à tous ceux qui, dans quarante-huit heures, auront exaucé l’un des plus chers vœux de tout musulman.

Kairouan – Aïd El Idha : Des traditions bien ancrées

04. Juni 2025 um 17:50

L’Aïd El Kébir, cette fête enracinée est bien ancrée dans nos traditions.

La Presse — Dans toutes les délégations du gouvernorat de Kairouan, il revêt une grande importance pour sa dimension religieuse, sociale et civilisationnelle. Et à l’approche de cette fête, on s’occupe de l’étamage des ustensiles en cuivre, de l’achat des condiments et du grand ménage à domicile. En outre, beaucoup de familles procèdent à l’acquisition du mouton bien avant le jour de l’Aïd et on préfère la race barbarine à grande queue dont la viande est savoureuse, sachant que la région est réputée pour la production ovine très importante.

Notons dans ce contexte qu’il a été décidé d’aménager un vaste espace couvert pour la vente contrôlée de moutons de sacrifice, et ce, afin de garantir l’équilibre entre l’offre et la demande et lutter contre le monopole et la spéculation. En outre, le prix de vente a été fixé à 21.900 le kilogramme, sachant que 110 mille têtes ovines sont disponibles.

Par ailleurs, on observe depuis deux semaines dans tous les villages et dans les quartiers populaires des moutons en laisse et on entend un concert de bêlements, pour certaines familles, le mouton est placé dans le garage s’il y en a, le jardin, et parfois même sur la terrasse ou le balcon.

Dans les pâturages, les éleveurs veillent sur leurs troupeaux et tout autour d’eux les éventuels acheteurs. Et l’on assiste ainsi à des scènes de marchandage. Néanmoins, on constate, à l’approche de chaque fête de l’Aïd à la recrudescence du vol de bétail. D’après les témoignages de beaucoup d’éleveurs, les voleurs utilisent souvent des véhicules loués dont les sièges arrière sont démontés afin de ne pas attirer l’attention. En outre, les tâches sont réparties entre ceux qui effectuent le vol, ceux qui s’occupent de la surveillance des lieux et du transport et ceux qui s’occupent de la liquidation des viandes du bétail auprès des boucheries clandestines et des restaurants.

Les petits métiers de l’Aïd

N’oublions pas les petits métiers qui, à cette occasion, ressuscitent et prennent vie et corps. Tel celui des aiguiseurs qui, tous les ans, à l’approche de l’Aïd El Kébir, reprennent du service. Outre, les boutiques situées en plein cœur de la médina, d’autres rémouleurs s’installent à tous les coins de rue, proposent leurs services à des citoyens tout occupés à préparer la fête du sacrifice et à faire sortir les haches, les couteaux et les machettes qui ont besoin d’un coup de neuf. 

Ainsi, à longueur de journée, on a l’occasion de voir ces artisans s’affairer, aiguisant des lames rouillées pour qu’elles redviennent coupantes et reluisantes.

Et le jour de l’Aïd, d’autres personnes se reconvertissent en bouchers professionnels pour égorger les moutons et les découper.

Par ailleurs, rares sont les personnes qui achètent des moutons égorgés chez le boucher, car la plupart des gens préfèrent immoler la bête en famille où l’on essaie de créer une ambiance festive et goûter aux recettes traditionnelles dont le melthouth à la tête de mouton, le couscous aux osbènes, le borghol, la herghma, la mloukhia ou la klaya.

Et comme toutes les boulangeries restent fermées pendant plusieurs jours, on prépare la qualité de farine dont on aura besoin pour préparer à domicile la tabouna, le pain au blé dur et la siniya.

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