Les départs des pèlerins tunisiens vers l’Arabie saoudite ont commencé le 18 mai 2025 et se sont poursuivis jusqu’au 1er juin. Les 86 vols programmés ont transporté cette année 10.982, tirés au sort parmi les 200.000 candidats. Leur retour en Tunisie est prévu à partir du 11 juin 2025.
La Presse — Le hajj de cette année 1446, a été soigneusement préparé, en prenant en considération les problèmes vécus l’an passé. C’est ainsi que l’on a enregistré 60 décès (sur un total de 1.300 à l’échelle mondiale).
Le Hajj est l’un des cinq piliers de l’islam. Ce pèlerinage annuel à La Mecque abritera ainsi l’un des plus grands rassemblements religieux qui soient. Tout musulman qui en a les moyens, est tenu de l’accomplir au moins une fois dans sa vie.
Le ministère des Affaires religieuses a commencé par répercuter les recommandations des organisateurs saoudiens, qui ont prévenu de graves sanctions ceux qui tenteraient d’accomplir le hajj sans autorisation.
Il a insisté sur l’importance de respecter les recommandations sanitaires et de sécurité. «Chaque pèlerin doit faire preuve de vigilance et adopter une attitude responsable pour assurer non seulement sa sécurité, mais aussi celle des autres».
Le hajj de l’année dernière a été marqué par une chaleur extrême. Les autorités saoudiennes prévoient une chaleur aussi intense soit, plus de 50 degrés pour cette année.
Elles ont agi pour limiter les risques en multipliant des passages couverts (tarik el mouchet) de 50.000 m2, planté 10.000 arbres et mis en place 400 points d’eau fraîche, ainsi que des milliers de brumisateurs tout le long des points névralgiques.
Sans oublier les «allées spéciales» tracées à base de matériaux recyclés qui absorbent moins de chaleur.
L’utilisation de drones permet de surveiller toute cette «population» qui agit, se déplace, se nourrit, dort, prie, se serre sur un territoire tracé minutieusement, conformément aux rites immuables, qui datent depuis 1.446 ans.
Le plus à craindre, ce sont les bousculades qui ont fait des milliers de victimes (2.300 morts en 2015).
Les Saoudiens ont tout fait pour doubler sinon tripler, voire quadrupler les accès et séparé les chemins aller du retour, pour éviter les rencontres de front, qui ont occasionné ces incidents. Des moyens et une infrastructure gigantesques ont été déployés.
Un grand nombre de projets ont été réalisés dont des routes et de larges chemins d’accès, la construction d’hôtels, de gîtes et d’immeubles de luxe.
Les transports ont été considérablement améliorés en prévision du hajj et… de la Coupe du monde de football, que le royaume visait depuis un bon bout de temps.
C’est ainsi qu’en 2018, une ligne de train à grande vitesse, reliant Médine à La Mecque, en moins de deux heures, a été mise en place, ce qui a considérablement allégé la circulation sur cet axe primordial, qui vivait de gros problèmes.
On estime que 1,5 million de fidèles, venant du monde entier, sont déjà sur place. Il faudrait ajouter, les pèlerins locaux qui accomplissent cette année le Hajj. Le total avoisinera les deux millions.
Ces deux millions de personnes bougeront à partir d’aujourd’hui. Elles se déplaceront vers Mina, y passeront la nuit ou une partie de la nuit, et rejoindront Arafat jeudi.
Le hajj est cette étape cruciale qu’est Arafat. «Sans Arafat, il n’y a pas de hajj». C’est la raison pour laquelle, bien des personnes qui ont essayé par le passé d’accomplir le pèlerinage sans avoir été prises en charge ont tout raté.
Ceux qui viennent dans le cadre des délégations officielles ont accès à des infrastructures adaptées, comme des tentes climatisées et tout un ensemble de services de transport et d’hébergement, garantissant leur sécurité et l’accomplissement des rites dans les meilleures conditions.
Hajj mabrouk à tous ceux qui, dans quarante-huit heures, auront exaucé l’un des plus chers vœux de tout musulman.