Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Gestern — 06. Juli 2025La Presse de Tunisie

Forte hausse des entrées de touristes algériens via les postes frontaliers de Jendouba en juin

Von: La Presse
06. Juli 2025 um 21:43

Les postes frontaliers terrestres de Melloula (Tabarka), Babouch (Aïn Draham) et Djilil (Ghardimaou), situés dans le gouvernorat de Jendouba, ont enregistré une forte augmentation du nombre de visiteurs algériens durant le mois de juin 2025, avec plus de 95 000 entrées recensées. Il s’agit d’une hausse de plus de 17 % par rapport à la même période de l’année précédente, a indiqué dimanche Issa Marouani, commissaire régional du tourisme à Tabarka/Aïn Draham, dans une déclaration à l’Agence TAP.
Le poste frontalier de Melloula arrive en tête, avec près de 64 000 entrées en juin, soit 4 000 de plus qu’en juin 2024. Il est suivi par celui de Babouch, qui a accueilli environ 22 700 visiteurs contre 15 700 à la même période l’an dernier, enregistrant ainsi une progression de plus de 44 %.
Le poste de Djilil a également connu une évolution remarquable, avec 8 944 entrées en juin 2025 contre 5 232 en juin 2024, soit une hausse de plus de 70 %, représentant le taux de croissance le plus élevé depuis cinq ans pour ce poste.
Sur l’ensemble du premier semestre 2025 (du 1er janvier au 30 juin), les trois postes frontaliers de Jendouba ont accueilli environ 461 000 touristes algériens, contre 428 000 sur la même période de 2024, soit une progression globale de 7,64 %.
Le poste de Melloula a accueilli à lui seul près de 285 000 touristes algériens, conservant ainsi sa position dominante malgré une baisse de plus de 16 000 visiteurs par rapport au premier semestre 2024. En revanche, les postes de Babouch et de Djilil ont enregistré des hausses notables : environ 120 811 touristes algériens sont passés par Babouch (+24 %), et 55 055 par Djilil (+85,7 %) par rapport à la même période de l’année précédente.
Issa Marouani a souligné que la région s’attend à une intensification de l’afflux touristique algérien durant les mois de juillet et août, en pleine haute saison. Cette dynamique devrait contribuer à relancer l’activité économique locale, notamment dans les secteurs de l’artisanat et du transport touristique.
Il a également précisé que l’aéroport international de Tabarka/Aïn Draham a récemment accueilli deux vols en provenance de Pologne transportant environ 385 touristes, ainsi qu’un vol spécial de retour de pèlerins comprenant 257 passagers, marquant une tentative de relance des opérations de cet aéroport après plusieurs années d’inactivité.

La coalition “Soumoud” lance une initiative pour un nouveau pacte politique en Tunisie

Von: La Presse
06. Juli 2025 um 21:30

La coalition “Soumoud” poursuit ses concertations avec les partis politiques et les organisations de la société civile en vue d’élaborer un nouveau “pacte politique”. Ce dernier a pour objectifs d’améliorer les textes législatifs en vigueur et de renforcer l’efficacité des mécanismes de gouvernance, afin de garantir les droits et les libertés tout en apaisant le climat général dans le pays, a souligné Houssem Hammami, coordinateur général de la coalition.
Dans une déclaration dimanche à l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), Hammami a précisé que la coalition a tenu samedi une rencontre qu’il a qualifiée de “fructueuse” avec des représentants du Parti Al Joumhouri.
Cette réunion a abouti à des accords importants, qui ont encouragé la coalition à poursuivre cette initiative, destinée aux partis politiques, personnalités nationales et organisations de la société civile. L’annonce officielle du pacte politique est prévue pour la fin de l’année en cours au plus tard, a-t-il ajouté.
Dans le même contexte, Hammami a affirmé que l’initiative ne vise pas à former un front politique ou électoral, mais plutôt à établir un consensus sur des règles de vie commune et des lois garantissant un équilibre entre les pouvoirs, le pluralisme politique, ainsi que le respect des droits et libertés. Le but est de conjuguer efficacité, stabilité et poursuite du processus démocratique à travers ce “pacte politique”.
Selon Hammami, la coalition “Soumoud” avait déjà tenu des rencontres avec des représentants du Parti destourien libre, du Parti républicain, du mouvement “Haq”, ainsi qu’avec des personnalités publiques telles que Youssef Seddik, Adnène Belhadj Amor et Mouldi Gassoumi.
D’autres réunions sont prévues dans les prochains jours afin d’élargir le consensus autour des textes fondamentaux de cette initiative.
Par ailleurs, Houssem Hammami a indiqué que la coalition, membre du Réseau tunisien pour les droits et les libertés, participe à l’organisation d’une manifestation nationale le 25 juillet prochain, à l’occasion de la Fête de la République. Cette mobilisation vise à mettre en lumière des revendications urgentes, notamment la garantie de procès équitables pour les personnes poursuivies dans des affaires à caractère politique ou liées aux libertés publiques, ainsi qu’à appeler à un retour au processus démocratique.

Texas : au moins 67 morts dans des inondations dévastatrices

Von: La Presse
06. Juli 2025 um 21:21

Au moins 67 personnes ont trouvé la mort dans les inondations qui ont frappé le centre de l’État américain du Texas (sud), ont indiqué dimanche les autorités locales.
Le bilan des victimes dans le comté de Kerr s’est alourdi à 59 décès, dont 21 enfants, a précisé le shérif Larry Leitha lors d’une conférence de presse.
Quatre autres décès ont été signalés dans le comté de Travis, trois dans le comté de Burnet et un dans le comté de Kendall.
Les opérations de recherche se poursuivent pour retrouver 11 enfants et un adulte portés disparus suite aux inondations survenues vendredi matin à la suite de pluies torrentielles dans la région, ont précisé les autorités dans un communiqué.
Ces personnes se trouvaient au camp Mystic, dans le comté de Kerr, situé au bord d’une rivière.
« Nous poursuivrons nos recherches jusqu’à ce que tout le monde soit retrouvé », a assuré le shérif Leitha.
Certaines zones du centre du Texas ont enregistré, en quelques heures vendredi matin, l’équivalent d’un mois de précipitations, provoquant des inondations soudaines dévastatrices.

Port d’Enfidha : l’État tunisien met les bouchées doubles pour ce projet

Von: La Presse
06. Juli 2025 um 21:09

Le ministère des Transports a annoncé que des mesures sont actuellement en cours afin de proposer l’inscription du projet du port en eaux profondes de Enfidha parmi les projets publics à caractère stratégique, dans le but d’accélérer sa réalisation.
Dans une réponse officielle à une question écrite du député Abdellahim Bousma, publiée sur le site du Parlement, le ministère a précisé que cette procédure s’inscrit dans le cadre du décret n°497 du 24 octobre 2024, régissant les modalités et procédures des grands projets publics.
Le ministère a détaillé les principales étapes du projet, indiquant que le 14 avril 2025, le dossier présenté par la société gestionnaire du port d’Enfidha a été soumis à la commission technique du ministère des Transports. Par la suite, en mai 2025, le dossier a été transmis à la Haute Commission des Grands Projets, présidée par le gouvernement.
La réalisation du projet avance également sur le plan foncier, avec des progrès significatifs concernant la régularisation des terrains du complexe portuaire, incluant la zone portuaire et la zone logistique. La régularisation foncière constitue une étape clé du projet.
Un arrêté d’expropriation, daté du 3 mai 2023, a été publié, et les certificats de propriété transférant la propriété des terrains privés au domaine public maritime ont été réceptionnés le 21 juin 2024. Le 4 décembre 2024, la valeur d’achat des terrains logistiques a été évaluée en collaboration avec le ministère des Domaines de l’État et des Affaires foncières. Le dossier d’expropriation a été soumis à la commission d’enquête et de conciliation de Sousse le 3 mars 2025.
Les recherches foncières relatives aux biens de l’État dans les zones portuaires et logistiques ont été menées entre avril et mai 2025, tandis que la prise de possession des terrains concernés a été effectuée le 8 mai 2025.
Le ministère des Transports a annoncé que le calendrier prévisionnel prévoit une durée de cinq ans pour la réalisation complète du projet à partir du lancement des travaux.
Ce projet stratégique permettra à la Tunisie de tirer pleinement parti de sa position géographique en Méditerranée et de renforcer son économie nationale. Le ministère a souligné que “la spécificité de ce projet nécessite des décisions précises garantissant sa réalisation dans le respect de la souveraineté nationale et des principes de bonne gouvernance”.

Italie : les intempéries font une victime près de Milan

Von: La Presse
06. Juli 2025 um 20:24

Une femme a trouvé la mort dimanche dans la région de Milan, dans le nord de l’Italie, lorsqu’un arbre lui est tombé dessus au cours de violentes intempéries qui ont frappé toute la zone, ont indiqué les pompiers.
Ces derniers sont intervenus tout au long de l’après-midi pour faire face aux dégâts causés par la pluie et les vents violents.
À Robechetto con Induno, la victime, qui se promenait avec un couple d’amis, a été tuée sur le coup par la chute soudaine d’un arbre. Ses deux accompagnateurs ont été légèrement blessés, selon les médias italiens.
À Milan, capitale de la Lombardie, de fortes pluies accompagnées de grêle se sont abattues en fin d’après-midi, mobilisant les pompiers à de nombreuses reprises. Tous les parcs de la ville sont restés fermés dimanche par mesure de précaution.
Plusieurs régions du nord de l’Italie ont été placées en alerte « orange », juste en dessous du niveau maximal, l’alerte « rouge », en raison de précipitations intenses. Samedi, les conditions météorologiques ont contraint l’aéroport de Bergame à dérouter treize vols prévus.
Cette vague de violentes intempéries survient après une semaine de chaleur extrême, durant laquelle de nombreuses villes italiennes avaient déjà été placées en alerte rouge, un niveau qui signale un danger même pour les personnes en bonne santé.

TUI Fly suspend les vols secs vers la Tunisie : retour compliqué pour les Tunisiens de Belgique

Von: La Presse
06. Juli 2025 um 20:21

Le Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie (CVDTunisie) a appelé à reconsidérer la décision de la compagnie aérienne TUI Fly de suspendre la vente en ligne de ses vols secs à destination de la Tunisie depuis la Belgique. Selon l’ONG, cette mesure aurait été prise “à la demande des autorités tunisiennes” et viserait à empêcher la combinaison d’offres à forfait (vol + hôtel) avec des vols seuls.
Le CVDTunisie, qui dispose du statut consultatif spécial auprès de l’ECOSOC (Conseil économique et social des Nations Unies), a exhorté les autorités tunisiennes, dans un communiqué, à “reconsidérer sans délai cette mesure restrictive et à rétablir l’accès aux vols secs”, une offre particulièrement prisée par les Tunisiens résidant en Belgique, afin de leur permettre de rentrer dans leur pays avec dignité.
L’association a également attiré l’attention sur les conséquences négatives de cette décision, affirmant qu’elle “risque de compromettre le retour des Tunisiens de Belgique et de porter un grave préjudice à la Tunisie, tant sur le plan économique qu’humain”.
Le CVDTunisie a enfin dénoncé l’absence d’une action diplomatique forte en faveur des droits et des intérêts de la diaspora, qu’il qualifie de “pilier vital pour l’économie et la société tunisiennes”.

Le ministère des Finances s’oppose à la liquidation de l’Office des terres domaniales

Von: La Presse
06. Juli 2025 um 20:18

Des représentants du ministère des Finances ont appelé à ne pas liquider l’Office des terres domaniales (OTD), mais à le préserver en mettant en place un programme de restructuration.

Ce programme s’appuierait sur la création de directions régionales ou de districts, dotés de larges prérogatives décisionnelles, afin d’assurer une gestion plus souple et des interventions plus efficaces. C’est ce qu’ils ont précisé lors d’une séance d’audition organisée vendredi par la Commission de l’agriculture, de la sécurité alimentaire et de la pêche à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

Les représentants du ministère réagissaient à un projet de loi proposé par plusieurs députés, portant sur la réorganisation de la gestion des terres domaniales agricoles. Selon un communiqué de l’ARP, ils ont mis en garde contre les répercussions négatives qu’un tel projet pourrait avoir sur le secteur.

En effet, la liquidation de l’OTD et sa substitution par cinq nouveaux organismes entraîneraient un impact financier significatif sur le budget de l’État, ainsi que sur d’autres entreprises publiques telles que la Banque nationale agricole (BNA). Ils ont également évoqué les difficultés liées à la liquidation, à la création de nouvelles structures et à la lourdeur des procédures.

L’article 9 du projet de loi, présenté par 74 députés, prévoit la dissolution de l’OTD, son remplacement par des offices agricoles régionaux, ainsi que la liquidation de ses biens au profit du Trésor public. Il propose également que l’État prenne en charge les dettes de l’Office dans le cadre d’un programme de liquidation piloté par des services spécialisés.

L’OTD figure parmi les dix entreprises publiques enregistrant un déficit d’exploitation, avec une perte de 31,5 millions de dinars en 2021 et un résultat net déficitaire de 46,4 millions de dinars la même année, selon l’exposé des motifs du projet de loi en cours d’examen.

L’endettement de l’Office s’est aggravé au fil des années, passant de 200 millions de dinars en 2017 à 328 millions de dinars en 2022, soit une hausse de près de 65 %, alors que ses investissements ont oscillé entre 7,4 millions de dinars en 2011 et 14,9 millions en 2020, avec un taux de réalisation n’ayant pas dépassé les 29 %.

Par ailleurs, certains députés ont estimé que l’Office souffre avant tout de problèmes de gouvernance et de corruption. Ils ont appelé à une stratégie globale de restructuration garantissant sa pérennité.

Ces élus ont également souligné la nécessité de traiter le surendettement des entreprises publiques stratégiques du secteur agricole, telles que la Société mutuelle des semences sélectionnées, afin de les préserver et de les renforcer.

Ils ont recommandé de soutenir ces entreprises agricoles pour qu’elles puissent jouer pleinement leur rôle, permettant ainsi à la Tunisie d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, de mieux maîtriser les prix des produits agricoles et de renforcer sa souveraineté alimentaire.

L’OTD, entreprise publique créée en 1961, a pour mission la gestion et la mise en valeur des terres domaniales à vocation agricole.

Sofiene Hemissi dément toute attaque informatique contre la Poste

Von: La Presse
06. Juli 2025 um 20:07

Le ministre des Technologies de la communication, Sofiene Hemissi, a démenti, dimanche dans une déclaration à l’agence TAP, les informations ayant récemment circulé au sujet de cyberattaques visant la Poste tunisienne.
Il a affirmé que la Poste tunisienne assure normalement ses services, sans aucune perturbation, précisant que les informations relayées sont infondées et fausses.
Des rumeurs concernant une exposition de la Poste tunisienne à des cyberattaques ont récemment circulé sur les réseaux sociaux.

Horaires réduits, problèmes amplifiés : plaidoyer contre la séance unique

Von: S. M.
06. Juli 2025 um 19:56

Le système de la séance unique en Tunisie, en vigueur depuis 1921, n’a jamais fait l’objet d’une évaluation approfondie et nuit gravement à la qualité des services publics, alerte un spécialiste en gouvernance.
Dans un entretien accordé à Ultra Tunis, Charfeddine Yaakoubi, expert en gouvernance et lutte contre la corruption, dénonce l’absence de toute étude sur ce mode d’organisation malgré son « impact direct sur la dégradation des services publics ».

Un système archaïque qui aggrave les dysfonctionnements
Yaakoubi souligne que la réduction du temps administratif affecte particulièrement les secteurs en contact direct avec les citoyens. « Alors que la demande augmente, notamment avec le retour des Tunisiens résidant à l’étranger, nous réduisons les heures d’ouverture au lieu de les intensifier. Résultat : des files d’attente interminables, des retards et une qualité de service médiocre », explique-t-il.
L’expert pointe également du doigt le retard numérique des services publics : « Sur plus de 3 000 démarches administratives, seulement 120 sont disponibles en ligne. Cette lacune structurelle oblige les usagers à se déplacer physiquement, ce qui accroît la pression sur les guichets. »
Bien que ce système ait été instauré il y a plus d’un siècle, « aucune étude n’a mesuré ses effets sur l’économie ou le développement », regrette-t-il. Certains secteurs pourraient effectivement bénéficier d’horaires réduits, mais d’autres, comme la santé ou les services d’urgence, nécessitent une présence continue.
Le spécialiste plaide pour une révision approfondie du système, en prônant davantage de flexibilité horaire selon les spécificités sectorielles. Il insiste également sur la nécessité de mettre en place des indicateurs de performance pour évaluer l’efficacité des administrations.

Jusqu’à 10 000 dinars d’amende pour les infractions sur les plages, selon un projet de loi

Von: La Presse
06. Juli 2025 um 19:53

Face à la recrudescence récente des noyades et accidents sur les plages non surveillées, un groupe de 26 députés a soumis un projet de loi visant à renforcer la protection des estivants et la sécurité des baignades sur les plages et espaces aquatiques. Ce projet, présenté par la députée Asma Derouiche lors de son passage ce dimanche 6 juillet 2025 sur les ondes de Mosaique FM, comprend 14 articles.

La députée a souligné le manque d’équipements et de moyens de sauvetage sur les plages non touristiques, ainsi que la multiplication des comportements dangereux, notamment la baignade dans les oueds et les lagunes. Le texte propose de délimiter clairement les zones de baignade, de rendre obligatoire la présence d’équipes de secours sur les plages, d’encadrer strictement les conditions de surveillance, et d’équiper les plages des dispositifs nécessaires.

Par ailleurs, le projet réglemente l’utilisation des espaces aquatiques, précise les responsabilités légales des acteurs concernés et prévoit des sanctions financières pouvant aller jusqu’à 10 000 dinars en cas de non-respect des règles.

Ce texte législatif vise à combler un vide juridique et à garantir la sécurité des citoyens pendant la saison estivale, tout en renforçant la prévention des accidents liés à la baignade.

Perspectives Clubistes : Le CA n’avance plus sur un fil

06. Juli 2025 um 19:20

Au fil des saisons, le changement, c’est tout le temps au CA, même si actuellement, l’objectif est noble, celui de repartir sur de nouvelles bases, avec une équipe plus soudée et un projet sportif mieux défini.

La Presse — En dépit du fait que plusieurs facteurs expliquent le changement réclamé par les fans, en raison des mauvais résultats sur fond de tensions internes, au niveau purement technique, est-il avantageux de profondément renouveler le « parc de joueurs ». Sans aller dire que le CA veut tout remettre à plat, quelques joueurs qui pèsent ou qui comptent, arrivés en fin d’engagement, seront libérés, alors qu’en retour maintenant, il s’agira de les remplacer par des éléments de même carrure, sinon de plus gros calibre.

Dans cet ordre d’idées cependant, si pour le cas du gardien Moez Hassan, l’axial Rami Bedoui et le milieu Mohamed Amine Laâjimi, la fin de la relation contractuelle tomberait à pic pour différentes raisons, la séparation pour fin de bail avec les attaquants Adem Garreb, Bassem Srarfi, Hamdi Laâbidi et Youssef Snana, cédé aux Qataris d’Al Shamal SC, aux côtés du départ du pivot Ahmed Khalil, semble sujet à débat, quoique la fin justifie les moyens en football.

Et si le CA doit rompre avec trois enfants du club, Khélil, Garreb et Laâbidi, c’est en raison des résultats insuffisants de l’exercice écoulé, un constat d’échec qui a donc conduit à des réflexions sur la nécessité de changements. 

Aujourd’hui donc, il ne fait aucun doute que le club souhaite repartir sur un nouveau cycle avec des joueurs ayant plus de caractère et de leadership. Et en attendant que d’autres renforts débarquent, déjà, le gardien Mouhib Chamakh et le latéral droit Houssem Hassan Ramadhan ont pris le chemin du Parc A.

Prochainement, avant le départ pour Aïn Draham pour un stage bloqué qui débutera le 8 juillet, des postes seront pourvus, mais aussi des cadres seront conservés, à l’instar de Ghaïth Sghaier qui aurait été confirmé par coach Mohamed Sahli alors que l’on croyait le joueur en transit… Pour revenir maintenant aux cibles clubistes du moment, si rien ne filtre concernant les continentaux pistés, selon certaines sources, l’Usémiste Aymen Harzi, produit de la JSK et passé par les rangs du CSS, serait sous les radars clubistes.

A 30 ans, l’attaquant hybride des Bleus est encore redevable d’un an de contrat au club du Ribat, mais comme on dit, tout va vite en football… Aussi, Rami Kaib, arrière gauche des Suédois d’Elfsborg, serait pisté par le CA qui aurait même formulé une offre.

La proposition faite à l’international tunisien de 28 ans, deux fois capé avec le Team Tunisie, tournerait autour d’un contrat de deux ans avec 130.000 dollars de dotation la première saison et 150.000 dollars lors de l’exercice suivant avec une revalorisation si le CA valide sa présence sur la scène africaine.

Enfin, outre l’arrière gauche Houssem Ben Ali, 29 ans et ex-sociétaire de l’ESS et auparavant du CSS,  le milieu Moataz Zaddem, en passe de résilier son engagement avec Modern Sport, serait en contact avec le CA et se trouverait en passe de négocier son passage au Parc A, alors que, dans le même temps, l’ancien joueur de l’ESS, de l’EST, Valimiera et Al Masry  serait aussi dans les petits papiers des recruteurs étoilés en vue d’un retour à Sousse. 

Retrouver un ancrage solide

Après le passage de témoin et l’intronisation d’un nouveau bureau directeur avec à sa tête Dr Mohsen Trabelsi et Mehdi Miled pour président de section football, le CA semble évoluer dans le bon sens et semble en passe d’opérer des changements significatifs, mais pas un remplacement complet de l’équipe.

Et selon certains prémices, ces changements viseraient à améliorer l’état d’esprit, l’union du groupe et à atteindre à terme les objectifs sportifs tracés. Vaste programme mais visées forcément louables. Cependant, en football, on dit souvent que le passé éclaire le présent, le passé proche pour le cas du CA, car il s’agit de ne pas reproduire les même erreurs.

Explications : la saison passée, le mercato clubiste n’a pas été « réalisé avec des bouts de ficelle », loin de là, et les joueurs enrôlés étaient même réputés, à l’instar d’Ait Malek, Semakula, Kinzumbi, Srarfi, Ben Abda, Khadhraoui… Sauf que si le public s’est enflammé en amont, il n’a finalement pas été conquis, résultat oblige. Bref, actuellement, même s’il y a de très bonnes raisons d’espérer un redressement aussi payant que spectaculaire, c’est encore le court-termisme sportif qui prime, même si avec coach Mohamed Sahli, l’on s’apprête à découvrir plusieurs jeunes qui seront lancés dans le grand bain des séniors. Se renforcer mais aussi construire sur la durée.

S’il veut re-goûter à la gloire, un jour, le CA a aussi besoin de retrouver un ancrage solide et se recentrer donc en partie sur les jeunes à impliquer davantage dans le groupe et dans le jeu. Se renforcer, certes, mais retrouver son authenticité aussi en revenant à ses racines, la promotion des jeunes du cru. Le CA a tout à y gagner, car titré ou pas, après coup, quand le réservoir de talent est plein, nul besoin de s’inquiéter pour l’avenir avec la présence de pépites qui compensent toujours les pertes attribuées à l’absence de consécration. 

L’ASM, actif sur le marché des transferts : A la pelle !

06. Juli 2025 um 19:10

Les Marsois se sont montrés très actifs sur le marché des transferts, recrutant tous azimuts. Des renforts qui ont pour objectif de disposer d’un effectif capable de maintenir la cadence en Ligue 1.

La Presse — Le secrétariat général de l’Avenir Sportif de La Marsa a vécu la semaine dernière au rythme des signatures des contrats des nouveaux joueurs venus renforcer l’effectif. Par ailleurs, il ne se passe pas un jour sans qu’un joueur n’appose sa signature ou qu’on annonce la signature imminente d’un nouveau venu. 

La meilleure pioche des Marsois a été incontestablement le gardien de but international, Sami Hlel, secondé par Béchir Habbassi, qui revient au club après un passage de trois ans à l’USBG.

L’ASM a engagé, également, le défenseur central de 31 ans, Yosri Arfaoui, en provenance de l’ESM. On note aussi l’arrivée du milieu offensif Anouar Jouini, âgé de 27 ans, et qui a précédemment porté les couleurs de l’AS Sebikha, de Kalâa Sport et d’EGS Gafsa. 

Le club banlieusard a aussi recruté l’attaquant Ahmed Hadhri, 30 ans, et qui a porté par le passé les couleurs de l’Etoile Sportive de Oueslatia, de l’AS Rejiche et de l’US Tataouine. Il débarque en provenance de la JS Omrane.

Des contrats d’une durée de deux ans

Tous les contrats signés sont d’une durée de deux ans, ce qui correspond au mandat du prochain bureau directeur qui sera élu le 21 juillet. En ce sens et pour les deux saisons à venir, l’arrière gauche Oussema Jebali, 23 ans, a débarqué en provenance d’EGSG. L’attaquant Houcine Mansour, 30 ans, dépose ses valises à la Marsa en provenance de l’AS Gabès. 

Enfin, Amanallah Ben Hamida, le milieu de terrain de 23 ans, renforce les rangs marsois, lui qui a porté la saison dernière les couleurs stadistes. A noter que le Stade Tunisien conteste le transfert de Ben Hamida à l’ASM. 

Célébration des 50 ans de la disparition d’Oum Kalthoum : « La Voix des femmes » de Zeid Hamdan

06. Juli 2025 um 19:00

L’artiste a imaginé ce concert monumental autour de la langue arabe, comme un trait d’union musical entre passé et présent, fédérant des voix de femmes et d’hommes d’horizons musicaux éclectiques.

La Presse — Oum Kalthoum, surnommée : la « Quatrième Pyramide » ou « l’Astre de l’Orient », objet d’emphase et de dévotion, celle dont le vibrato déflagratoire procurait des «eargasm» à son audience et mettait à genoux les rois et les présidents, continue de chanter dans les échoppes du Caire, les taxis et le cœur de tout le monde arabe.

Elle continue de fasciner encore et ne cesse d’inspirer en agrémentant les répértoires des chanteurs arabes et même occidentaux. Ses chansons sont chantées à tous les registres, reprises en cover ou en mixtapes animant festivals et autres concerts.

Cette année marque le 50e anniversaire de la disparition de la diva qui nous a quittés le 3 février 1975 à 76 ans. Ses funérailles ont été un véritable événement national en Egypte. «Un demi-siècle s’est écoulé depuis que des millions de personnes lui ont dit adieu, mais au cours de ces cinq décennies, aucun chanteur, homme ou femme, n’a imaginé pouvoir s’approcher de sa place ou de son statut», écrit Al Araby Al Jadid le 3 février dernier.

Nombreuses sont les initiatives qui rendent hommage à l’icône éternelle Oum Kalthoum, à travers des expositions, des éditions spéciales ou encore des concerts. C’est dans cette dynamique que s’inscrit le projet musical «La Voix des femmes» du Libanais Zeid Hamdan : un concert monumental dévoilé en France, le 17 avril dernier au Printemps de Bourges, et programmé le 14 juillet prochain dans le cadre de la 79e édition du Festival d’Avignon.

Figure marquante de la pop arabe, Zeid Hamdan est un musicien et producteur libanais, connu comme le « Pape de l’underground du Moyen-Orient ». En Tunisie, il compte plusieurs ami.e.s de la scène musicale et s’est produit à différentes occasions. La dernière en date étant l’édition de 2024 du festival international de Hammamet, où il était en compagnie de la chanteuse syrienne Lynn Adib (Duo « Bedouin Burger »).

Zeid Hamdan a imaginé ce concert monumental autour de la langue arabe, comme un trait d’union musical entre passé et présent, fédérant des voix de femmes et d’hommes d’horizons musicaux éclectiques, toutes et tous situés à la croisée du monde arabe et occidental.

Parmi elles : la chanteuse française Camélia Jordana, qui revient à l’arabe avec le morceau Win Rak, l’Égyptienne Maryam Saleh, figure de la scène alternative, Natacha Atlas qui fusionne jazz et musiques orientales, ou encore Souad Massi, artiste franco-algérienne aux accents folk. Le concert accueille aussi le musicien, écrivain et comédien égyptien Abdullah Miniawy, et deux rappeurs : Danyl, Franco-Algérien nourri de raï, et Rounhaa, remarqué avec Möbius en 2022.

Revisiter l’œuvre d’Oum Kalthoum, connue pour sa complainte «Enta Omri» («Tu es ma vie»), n’est pas chose facile. Cela relève même du défi, car outre son puissant vibrato, la chanteuse donnait des concerts aux allures de récitals, où une chanson pouvait durer une heure.

«C’est une femme qui répète la mélodie avec groove comme les chanteurs de blues, dans un gimmick (courte formule rythmique ou mélodique, Ndlr) et puis ils l’accrochent et ils le hurlent avec tout leur cœur», a déclaré à l’AFP Hamdan.

Pour s’approprier cet héritage, il dit avoir passé des heures à s’imprégner de ses chansons, à en décortiquer les structures : «Les mélodies sont absolument géniales. C’est là où je vois l’immensité du talent, une fois retirée cette épluchure orchestrale classique arabe avec laquelle les gens ont du mal peut-être», a-t-il souligné.

Afin de mener à bien son ambitieux projet et d’éviter toute trahison de l’œuvre, le producteur libanais s’est entouré d’un spécialiste compatriote: le joueur d’oud Oussama Abdel Fattah, grand connaisseur d’Oum Kalthoum qui participe à la création aux côtés d’un ensemble acoustique (oud, percussions, violon, qanoun). 

A l’annonce de sa création, il a fait la promesse de «ne pas tartiner de musique contemporaine» et que cela va se construire avec les chansons d’Oum Kalthoum auxquelles il a ajouté «ce petit twist contemporain».

Chroniques de la Byrsa : Décentraliser l’initiative

06. Juli 2025 um 18:50

A la fin du siècle dernier, on aurait dit « lieux de mémoire ». C’était à la mode, pour évoquer des endroits où se seraient produits des événements significatifs et cela pouvait tout aussi bien désigner des espaces ouverts ou des locaux qui auraient été le théâtre d’un fait marquant, d’une présence évocatrice. « Ici eut lieu tel épisode de l’histoire » ou encore : « Ici a vécu telle figure célèbre ».

Cela valorisait l’endroit pour l’inscrire sur la trajectoire d’un parcours remarquable ou le dotait d’un statut singulier ; accessoirement (quoi que…) cela lui donnait une plus-value bienvenue en cas de transaction commerciale.

Le pourquoi de cette tirade ? Tout simplement la poursuite d’une réflexion entamée dimanche dernier à propos du chapelet de localités qui ponctue le littoral nord de la capitale dans le prolongement des cités au passé prestigieux, telles La Goulette, Carthage, Sidi Bou Saïd et La Marsa. La plupart d’entre elles sont dotées d’une identité que la majorité de leurs occupants actuels ignorent et dont la reconnaissance, pourtant, les doterait d’une certaine noblesse tout en en enrichissant la notoriété et l’attractivité. 

On ne prendra évidemment pas pour exemple les « cités » surgies comme par enchantement ces trois ou quatre dernières décennies et dont la mémoire est pour ainsi dire encore vierge, ayant dû s’implanter sur des terres nues et ne s’étant pas encore dotées d’« anciens » qui pourraient constituer l’ébauche d’une conscience collective.  

Par contre, des endroits comme Douar Chatt, abusivement rebaptisé Byrsa, et, bien plus encore, Le Kram, La Maalga, par exemple, eux, sont dotés d’identité, de mémoire. Et il y a lieu d’exploiter ce fonds pour en faire si ce n’est un produit touristique et culturel à part entière, du moins un circuit destiné aux résidents et à leurs visiteurs pour valoriser et le passé et ses survivances matérielles qui redonnent leurs lettres de noblesse à des cadres de vie aujourd’hui noyés dans la médiocrité urbaine et architecturale de décideurs incultes.

Une telle réhabilitation ne saurait être le seul fait des bonnes volontés (à supposer qu’elles existent et qu’elles soient entreprenantes). Elle requiert également l’engagement actif et désintéressé de spécialistes pour donner corps à cette approche. Le centralisme forcené qui a veillé aux destinées de notre pays dans tous les domaines a lourdement handicapé l’épanouissement d’initiatives généreuses pour favoriser l’essor de l’entreprise citoyenne, solidaire et désintéressée. 

Dès son lancement, début des années 60 du siècle dernier, le secteur du tourisme a été placé entre les mains de l’Office national du tourisme tunisien (Ontt). La moindre décision relative à ce secteur n’importe où sur le territoire de la République a toujours été prise à l’avenue Mohamed-V, à Tunis. Comment se passent les choses chez la concurrence qui a si bien réussi ailleurs ? Il n’y a pas UN office du tourisme mais DES offices régionaux et locaux qui gèrent le secteur en fonction des réalités du terrain et des opportunités en parfaite symbiose avec les acteurs locaux.

Quand nous réveillerons-nous enfin ?

Secteur des cuirs et chaussures : Entre héritage et survie

06. Juli 2025 um 18:40

Même en disposant d’un savoir-faire artisanal et industriel et en incarnant l’image de l’excellence, le secteur du cuir et de la chaussure en Tunisie reste aujourd’hui fragilisé par de grandes difficultés qui menacent son avenir. Avec plus de 30.000 emplois directs, plus de 2 milliards de dinars d’exportations annuelles et un tissu d’entreprises autrefois florissant, le secteur lutte pour préserver sa place face à des défis majeurs.

La Presse —«Depuis 2011, nous avons perdu plus de la moitié de nos ateliers et le nombre d’artisans a chuté de façon dramatique », a déclaré, en mars dernier, Wajdi Dhouib, artisan et membre de la Chambre nationale des artisans du cuir et de la chaussure (Cnacc), lors d’une intervention sur les ondes d’une radio privée. « Aujourd’hui, il reste moins de 200 entreprises actives, contre plus de 500 auparavant. C’est un désastre pour l’économie locale et pour nos familles», s’est-il inquiété.

Concurrence déloyale accablante

Parmi les défis, la pire des difficultés reste incontestablement la concurrence déloyale exercée par des produits importés, souvent de qualité inférieure, mais vendus à des prix bien plus bas. À ce propos, Raouia Ben Smaïl, tout juste diplômée en design, affirme: « La friperie, la contrefaçon et la contrebande ont envahi le marché tunisien, mettant à rude épreuve les fabricants locaux».

De son côté, A. Knani, gérant d’une unité de fabrication de chaussures à la médina de Tunis, témoigne : «On voit arriver chaque jour des chaussures d’occasion importées, souvent usées, qui détruisent à la fois notre marché et notre santé. Nous ne pouvons pas rivaliser sur les prix, surtout quand ces produits échappent à toute régulation ou taxation».

Ce phénomène affecte ainsi le marché intérieur, où la consommation de produits tunisiens stagne, voire régresse. Les consommateurs tunisiens sont donc tiraillés entre leur désir de soutenir la production nationale et la tentation de se tourner vers des alternatives moins coûteuses.

À ce sujet, Imed Selmi, client régulier d’un atelier artisanal dans la vieille-ville de Tunis, résume cette ambivalence : «J’achète tunisien parce que je connais la qualité du cuir et la finesse du travail, mais je regrette que les modèles soient parfois un peu dépassés et qu’ils manquent de variété. Il faudrait innover pour séduire davantage de clients, surtout les jeunes».

Une main-d’œuvre en déclin et un déficit de formation

Par ailleurs, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée est un autre obstacle majeur. La filière peine à attirer les jeunes, qui préfèrent s’orienter vers d’autres secteurs ou émigrer à l’étranger. Une formatrice du Centre Sectoriel de Formation Technique et Artisanale en Chaussure (Csftac) déplore : «Les jeunes ne veulent plus faire ce métier, ils le jugent trop dur et peu valorisant».

Ce centre, qui propose des formations en stylisme, modélisme, technique du cuir et maintenance des équipements, tente néanmoins de répondre aux besoins en compétences. Cependant, selon plusieurs acteurs, ces efforts restent insuffisants face à l’ampleur du problème. Le secteur souffre d’un manque de coordination avec les politiques publiques et d’un déficit d’incitations financières.

Face à ces défis, certains professionnels misent sur la montée en gamme, l’innovation et la promotion du «Made in Tunisia». Une directrice marketing d’une entreprise exportatrice affirme : «Il faut créer des labels tunisiens, garantir la qualité et valoriser notre savoir-faire dans l’export».

Elle souligne également l’importance de s’ouvrir à de nouveaux marchés, notamment en Afrique et au Moyen-Orient, au-delà des traditionnels partenaires européens comme l’Italie, la France ou l’Allemagne. Cette diversification pourrait réduire la dépendance vis-à-vis d’un marché européen parfois instable.

Par ailleurs, des pistes d’innovation technique émergent, notamment dans le développement de bio-cuirs à partir de matières locales comme l’alfa, ainsi que dans la démarche d’écoconception pour répondre aux attentes environnementales mondiales. Ahmed, ingénieur R&D dans un laboratoire de la région, précise : «Nous explorons des cuirs végétaux et des procédés moins polluants, c’est un levier pour conquérir des segments Premium».

Renforcer la coordination entre l’administration et les professionnels 

Dans ce contexte, le Centre national du cuir et de la chaussure (Cncc), sous la tutelle du ministère de l’Industrie, joue un rôle important en matière de formation, de recherche et d’assistance technique. Néanmoins, pour de nombreux acteurs, les moyens restent limités face à l’ampleur des enjeux.

«Il faut une vraie stratégie nationale avec un soutien fort, notamment en facilitant l’accès au financement pour les PME et en renforçant le contrôle des importations », réclame Wajdi Dhouib.

En mai dernier, lors d’une réunion tenue au siège du ministère du Commerce, le ministre Samir Abid et la Fédération nationale du cuir et de la chaussure ont discuté de la constitution de sous-commissions chargées d’examiner la situation du secteur et de piloter les réformes nécessaires.

Abid a insisté sur la nécessité de renforcer la coordination entre l’administration et les professionnels pour unifier les efforts et améliorer les résultats. Il a souligné que « le secteur du cuir et de la chaussure est un moteur de croissance économique et un levier important pour le développement des exportations». Cette rencontre visait à élaborer une vision constructive en tenant compte des priorités, des moyens disponibles et des évolutions du marché.

Des consommateurs attachés mais exigeants

Malgré les difficultés, une clientèle fidèle et attachée au produit tunisien subsiste. La qualité du cuir, la robustesse des chaussures et l’authenticité du travail artisanal sont des atouts majeurs pour que les consommateurs tunisiens continuent à apprécier la production locale. Samira, une cliente régulière d’un atelier familial dans les souks de la Médina, affirme : «Acheter tunisien, c’est aussi soutenir nos artisans et notre patrimoine». Toutefois, beaucoup soulignent le besoin d’adaptation aux tendances internationales, de renouvellement des modèles et d’une communication plus dynamique.

Le secteur du cuir et de la chaussure en Tunisie est à un tournant. La menace de disparition plane, mais des solutions existent. La modernisation des outils de production, l’innovation produit, la formation adaptée, le renforcement de la réglementation, et la valorisation du «Made in Tunisia» pourraient redonner un souffle à cette filière historique.

Comme le résume Wajdi Dhouib, «nous avons le savoir-faire, le marché et le potentiel humain. Il faut juste que les autorités prennent la mesure du problème et que les professionnels s’unissent pour sauver ce qui fait partie de notre identité».

La ligne d’or : La génération « Alpha » débarque bientôt sur le marché du travail

06. Juli 2025 um 18:30

La Presse — A partir de 2030, la génération Alpha, ces jeunes nés après 2010, arriveront sur le marché du travail et risquent de le bouleverser durablement. Ultra-connectée, exigeante et lucide, cette génération va bientôt imposer aux entreprises et à leurs managers une transformation profonde des pratiques managériales, des outils et de la culture d’entreprise.

Selon les recherches sociologiques, la génération « Alpha », première à avoir grandi dans un univers totalement digitalisé, est avant tout à la recherche d’un environnement de travail flexible, collaboratif et hautement technologique et surtout où l’innovation est la norme. Inutile de dire que les rapports managériaux verticaux ne seront plus les bienvenus pour ces futurs collaborateurs.

En fait, pour eux, la flexibilité, les horaires aménagés, le télétravail ne seront même plus des avantages dans une entreprise dans le coup, mais véritablement quelque chose de fondamental. Leur priorité c’est le bien-être et le juste milieu entre la vie personnelle et la vie professionnelle. Nés avec une tablette entre les mains, 49 % d’entre eux possèdent leur propre tablette avant 10 ans et cumulent très tôt une année entière de temps d’écran.

Il va sans dire que cela affecte de manière assez significative leur rapport à l’information. Par ailleurs, cette génération est également une génération « zapping », qui bien que capable de s’adapter rapidement et de jongler entre plusieurs sujets, peut sembler non réceptifs pour les managers plus anciens. 

Quant au rapport à l’autorité, l’horizontalité sera la norme (même plus un avantage par rapport à d’autres boîtes). Cette génération a été élevée dans une culture de participation et d’accès démocratisé à l’information, elle ne tolère aucunement une autorité arbitraire. Dans ce dispositif, le manager traditionnel se transforme plutôt en un leader facilitateur, coach, très à l’écoute de son équipe.

En fait, ce qui est également paradoxal dans cette génération selon certaines études, c’est que les « Alphas » aiment bien être consultés, que les décisions se prennent de manière collégiale et non verticale, mais en même temps, ils sont attachés à une autonomie importante dans leur travail au quotidien.

Un défi pour les managers qui devront trouver un équilibre qui permet de préserver les intérêts de tous, particulièrement les intérêts de l’entreprise qui ne doivent pas être cette quête de satisfaire les collaborateurs. « Elle a grandi dans un environnement marqué par une explosion technologique, accompagnée de l’essor de l’intelligence artificielle.

Cette génération, dont les attentes pour un avenir durable sont élevées, pourrait bien exiger des entreprises une transformation en profondeur. […] Cette génération rejoindra une entreprise en fonction des valeurs qu’elle renvoie, des valeurs authentiques, loin du simple greenwashing. Les jeunes voudront des traductions concrètes d’engagement éthique, de transparence et de responsabilité sociale», explique encore Magali Coindeau, directrice générale du cabinet Statera, dans un article du journal français Le Figaro, consacré à la génération « Alpha ». 

Afrique News

06. Juli 2025 um 18:20

BMD
Vision ambitieuse de réforme

La Presse —Les dirigeants des banques multilatérales de développement (BMD) se sont réunis, récemment à Paris, en présence des responsables de la Banque de développement du Conseil de l’Europe (CEB), qui préside actuellement le Groupe des dirigeants des BMD. La réunion a été consacrée à la poursuite de leurs efforts communs pour répondre aux priorités de développement.

Dans un contexte d’incertitude mondiale croissante, les dirigeants ont réaffirmé leur engagement à travailler de manière coordonnée afin d’accroître l’impact et la portée de leurs actions, conformément à leur note d’orientation et aux recommandations de la feuille de route du G20 pour des banques multilatérales de développement meilleures, de plus grande envergure et plus efficaces.

Cette feuille de route présente une vision ambitieuse de la réforme des BMD afin de mieux relever les défis régionaux et mondiaux, soutenir la création d’emplois et aider les pays à réaliser leurs aspirations en matière de développement.

Les dirigeants ont salué les efforts déployés afin d’améliorer la collaboration des BMD avec leurs clients grâce à une efficacité opérationnelle et une coordination renforcée. En 2025, cinq accords de confiance mutuelle ont déjà été signés, contribuant à rationaliser la préparation et la mise en œuvre de projets cofinancés par les institutions.

La mobilisation des capitaux privés demeure une priorité à l’échelle du système, le dernier rapport conjoint des BMD reflétant une tendance positive dans les volumes mobilisés. Afin de poursuivre sur cette lancée, les dirigeants ont réaffirmé leur engagement à développer des solutions de prêt en monnaie locale et de change. Ils ont également réaffirmé l’importance d’une évaluation adéquate des risques pour les investissements du secteur privé dans les marchés émergents et les économies en développement. 

Les efforts de réforme supplémentaires déployés par les BMD depuis mi-2024 ont augmenté la marge de prêt additionnelle pour les projets de développement dans tous les pays d’opération, y compris ceux à revenu élevé de plus de 250 milliards de dollars américains au cours de la prochaine décennie.

Les dirigeants ont également convenu de poursuivre les initiatives prometteuses déjà en cours. Celles-ci comprennent la mission 300, qui vise à raccorder 300 millions de personnes en Afrique à l’électricité d’ici à 2030 grâce à une collaboration entre le public et le privé, le réseau électrique de l’Asean, qui vise à renforcer la sécurité énergétique, la résilience et la décarbonation pour les 670 millions d’habitants de la région en connectant ses systèmes électriques et la transformation numérique de l’éducation.

En outre, les BMD envisagent des actions conjointes pour intensifier les investissements dans les infrastructures sociales, telles que la santé, l’éducation, le logement, l’eau et l’assainissement. Conscients du rôle central de l’eau dans le développement humain, les BMD ont pris l’engagement d’accroître considérablement leur soutien collectif à la sécurité de l’eau dans le monde d’ici à 2030, et elles lanceront le premier « Rapport annuel conjoint sur le financement de la sécurité de l’eau des BMD ». 

AES 2025
Repenser l’Afrique de demain

La 3e édition de l’Africa Economic Symposium, organisée par le Policy Center for the New South, se tiendra les 14 et 15 juillet 2025 à Rabat. Placé sous le thème « Des choix audacieux face aux mutations mondiales », ce rendez-vous de haut niveau mobilisera économistes, décideurs et universitaires pour repenser les politiques de développement du continent à l’aune d’un ordre économique global en recomposition. Face à un environnement mondial marqué par l’incertitude, l’inflation persistante et les tensions géopolitiques, l’Afrique est appelée à faire des choix audacieux pour bâtir des économies plus résilientes. 

Par ailleurs, le symposium entend dépasser les diagnostics pour proposer des trajectoires concrètes d’action économique, à la croisée des enjeux budgétaires, monétaires, technologiques et commerciaux.L’édition 2025 s’articulera autour de deux grands axes. Le premier, intitulé «Défis de la politique macroéconomique », explorera les arbitrages délicats auxquels font face les Etats africains entre stabilité des prix, attractivité monétaire et soutenabilité budgétaire. 

Le second axe, «Stimuler la transformation économique de l’Afrique», se veut plus prospectif. Il abordera les leviers d’intégration régionale (notamment la Zone de libre-échange continentale africaine–Zlecaf), le rôle des corridors logistiques, les opportunités des monnaies numériques de banques centrales (Cbdc), ou encore les modalités de financement endogène du développement hors des sentiers classiques de l’aide internationale.

L’AES réunira une sélection d’intervenants de premier plan, mêlant expertises internationales et africaines. Parmi les principaux intervenants attendus figurent Andrew Dabalen, économiste en chef pour la région Afrique au sein du Groupe de la Banque mondiale, Nardos Bekele-Thomas, directrice générale de l’Auda-Nepad, ou encore Melaku Desta, coordinateur du Centre africain de politique commerciale à la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies.

À l’heure où les économies africaines cherchent à conjuguer stabilisation macroéconomique et transformation structurelle, l’Africa Economic Symposium 2025 s’impose comme un moment-clef pour repenser les priorités, mutualiser les expériences, et tracer des chemins d’avenir à la hauteur des défis. 

Tribune – Pour une fiscalité cohérente avec les politiques publiques environnementales

06. Juli 2025 um 18:10

Depuis quelques années, les lois de finances tunisiennes s’enrichissent régulièrement de dispositions favorables à l’environnement et au développement durable. Incitations fiscales à l’investissement vert, exonérations douanières pour les équipements écologiques, financements pour la transition énergétique… Tout semble indiquer un engagement ferme de l’Etat en faveur d’une croissance plus responsable.

La Tunisie ne manque ni de déclarations d’intention ni de références juridiques. Sa Constitution consacre explicitement la protection de l’environnement et les engagements internationaux du pays — notamment ceux relatifs aux Objectifs de Développement Durable (ODD) — témoignent d’une volonté politique affirmée.

Mais derrière ces engagements formels, les contradictions demeurent nombreuses. En pratique, les incitations fiscales et financières sont souvent accordées sans condition liée à la performance environnementale des bénéficiaires. Ainsi, une entreprise peut bénéficier d’un régime fiscal avantageux tout en continuant à polluer, dégrader les ressources naturelles ou enfreindre la législation environnementale — sans qu’aucune sanction ne soit appliquée.

Cette dissociation entre avantages fiscaux et comportement écologique affaiblit non seulement la cohérence des politiques publiques, mais aussi la crédibilité de l’engagement environnemental de l’Etat. En d’autres termes, la fiscalité, censée encourager les comportements vertueux, devient parfois complice de la pollution.

Le fait de faire bénéficier des entreprises polluantes d’avantages fiscaux et financiers, sans évaluer leur impact écologique, constitue également un cas manifeste de mauvaise gouvernance des finances publiques, comme on le constate dans certains secteurs à fort impact environnemental, tels que les industries extractives, le textile ou l’agroalimentaire.

Les fonds publics — qu’ils prennent la forme d’exonérations, de subventions ou d’aides — sont censés servir l’intérêt général. Or, lorsqu’ils soutiennent indirectement des activités nuisibles à l’environnement, ils produisent un effet pervers : l’Etat finance, par ses propres instruments budgétaires, les causes mêmes de la dégradation écologique qu’il prétend combattre.

Cette incohérence nuit à la cohésion de l’action publique, fragilise l’équité entre les entreprises et réduit l’efficacité de la dépense publique. Elle sape ainsi les fondements mêmes de la justice fiscale et environnementale.

Une contradiction avec la Constitution

Plus encore, ce soutien indirect aux activités polluantes entre en contradiction flagrante avec la Constitution tunisienne. L’article 47 dispose clairement que « L’Etat garantit le droit à un environnement sain et équilibré et contribue à la protection du milieu. Il incombe à l’Etat de fournir les moyens nécessaires à l’élimination de la pollution de l’environnement».

Comment, dès lors, justifier l’octroi d’avantages fiscaux à des entreprises dont les activités participent activement à la pollution ? L’incohérence n’est plus seulement politique ou économique — elle devient inconstitutionnelle.

Que faire ?

Il est donc urgent d’agir concrètement. Le respect de l’environnement devrait devenir une condition obligatoire au maintien des avantages fiscaux, tout comme les infractions environnementales devraient entraîner automatiquement la déchéance de ces avantages.

Cela implique une réforme de la législation fiscale afin d’y intégrer des clauses de conditionnalité environnementale, mais aussi une meilleure coordination entre l’administration fiscale, les instances de contrôle environnemental et les autorités judiciaires. Un mécanisme de contrôle croisé permettrait notamment de détecter les entreprises en infraction, de suspendre ou retirer les avantages fiscaux concernés et d’exiger le reversement des montants indûment perçus, assortis des pénalités de retard prévues par la loi.

Pour une fiscalité verte, juste et constitutionnelle

Nous ne pouvons plus nous permettre de subventionner la pollution, même de manière indirecte. Si l’Etat souhaite réellement tenir ses engagements climatiques, respecter sa propre Constitution et préserver l’environnement pour les générations futures, il doit mettre fin à cette incohérence entre les politiques publiques, environnementale d’une part et fiscale d’autre part. L’heure est venue de conditionner les avantages fiscaux au respect de l’environnement et de sanctionner les atteintes graves à la nature avec la même rigueur que les abus fiscaux.

 

N.B. : L’opinion émise dans cette tribune n’engage que son auteur. Elle est l’expression d’un point de vue personnel.

Canicule en approche : alerte météo sur tout le pays

Von: La Presse
06. Juli 2025 um 18:02

Une alerte météorologique a été émise pour la journée du lundi 7 juillet, en raison d’une vague de chaleur exceptionnelle touchant l’ensemble du territoire tunisien. Dans une note publiée sur sa page officielle Facebook, Mehrez Ghannouchi, ingénieur météorologue, a indiqué que selon les prévisions du modèle européen ECMWF, les températures devraient dépasser les normales saisonnières, atteignant jusqu’à 42°C dans plusieurs régions du centre et du sud du pays, notamment à Gafsa, Sidi Bouzid, Kébili, Tozeur et Kasserine.
Le pic de chaleur est attendu entre midi et 16h. Même les villes côtières comme Tunis, Sfax ou Sousse ne seront pas épargnées, avec des maximales comprises entre 36 et 38°C.
Trois principaux facteurs expliquent cet épisode caniculaire. Il s’agit tout d’abord de l’extension de l’anticyclone saharien, apportant une masse d’air chaud et sec en provenance du désert, la faiblesse des vents marins, qui limite l’effet rafraîchissant sur les zones côtières et le réchauffement de la Méditerranée, dont la température estivale est en hausse de +2,5°C par rapport à la moyenne, accentuant le déséquilibre thermique entre la mer et les terres.
Ghannouchi a ajouté que les autorités appellent à la vigilance et recommandent d’éviter toute exposition prolongée au soleil entre 12h et 17h, de s’hydrater abondamment, de ne pas laisser d’enfants ou d’animaux dans des véhicules fermés, et de prêter une attention particulière aux personnes vulnérables.
Le ministère de l’Agriculture conseille également aux agriculteurs de modifier les horaires d’irrigation, de protéger les animaux de la chaleur et de leur fournir suffisamment d’eau et d’ombre.

❌
❌