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Heute — 25. Juli 2025La Presse de Tunisie

L’Etoile victorieuse en amical face à Al Masry Port Saïd: Un succès bon à prendre

25. Juli 2025 um 19:55

L’équipe rentrante choisie par l’entraîneur Dridi a eu fière allure, malgré le manque d’automatismes sur le terrain. Les Etoilés ont répondu avec application, en attendant de fluidifier les transmissions, notamment à l’entrejeu.

La Presse — L’Etoile a effectué une large revue d’effectif au cours de son premier match amical d’intersaison disputé au stade olympique de Sousse, devant 5.000 supporters, comme l’a stipulé le quota prévu. Ainsi, on a pu voir la première formation alignée par le head coach Lassâad Dridi. Il a mis Raed Gazzeh dans les bois qui, après un bon quart d’heure,a commis une erreur d’appréciation sur le but égalisateur 1-1 à la 14e en sortant hasardeusement de sa surface de réparation. Cinq minutes auparavant, Mohamed Kanté, l’attaquant guinéen placé aux avant-postes après le départ de Chaouat, n’a pas manqué l’offrande du portier égyptien Chehata pour ouvrir le score. Un match très animé en occasions de but de part et d’autre, mais aussi en ratages et maladresses, au vu du manque de fraîcheur physique des joueurs. En effet, par deux fois, Raki Aouani a manqué le but qui aurait pu donner de nouveau l’avantage aux Etoilés. Derrière, la charnière centrale Hnid et Bouzaabia ( joueur prometteur promu de la réserve) a assuré globalement. Ghedamsi a été placé à droite de la défense alors que le nouveau transfuge malien Omar Bah était latéral gauche. Au milieu du terrain, on a retrouvé les inamovibles de la saison passée,  à savoir Cédric Gbo, coupable de quelques pertes de balle,  Fadi Ben Choug très remuant et la recrue Philip. Cette fois, c’est un milieu du terrain qui a finalement doublé la mise 2-1 pour l’Etoile. Suite à un corner botté de la droite, Walid Karoui n’avait plus qu’à pousser la balle devant la ligne de but, prolongée de la tête par le capitaine Slah Ghedamsi.

Les doublures en verve

Pour un test face à une équipe qualifiée, tout comme l’Etoile, à la prochaine Coupe de la CAF, le résultat est significatif, malgré le caractère non officiel de la rencontre. Dridi n’a pas eu froid aux yeux en alignant le revanchard Kanté, qui doit être plus « égoïste » et inspiré face au but. Cinq changements ont été opérés à la pause avec l’incorporation du gardien de but K. Youssef, du vétéran Boughattas, K. Ibrahim et les recrues Ricky Hans et  Goodlad. A la reprise, le rythme a baissé d’intensité. A la 55e, Kanté a cédé sa place. L’attaque a eu moins de mordant en seconde période, au point de se dissiper complètement. Petite satisfaction, le grand retour de l’enfant du club, Malek Baayou, après une pige en Europe. Il a montré de bonnes dispositions sur le plan physique. Mohamed Aziz Jebali, lui, a participé à la rencontre également, au milieu du terrain.

Au final, on a eu droit à une Etoile à deux visages, conquérante en première période et complètement repliée en seconde période, à cause des changements qui se sont avérés peu fructueux. Mais globalement, la défense a tenu le coup face aux rushs des aigles verts égyptiens. C’est une large revue d’effectif à laquelle on a eu droit avec une vingtaine de joueurs qui ont participé à ce test d’application.

Agitation au CA: Une énième zone de turbulence

25. Juli 2025 um 19:38

Secoué par des perturbations en interne, le Club Africain n’arrive décidément pas à se détacher de cette étiquette de club instable.

La Presse — Quelque peu voué aux gémonies ces derniers jours avant que l’annonce de son licenciement ne prenne davantage d’ampleur, Mohamed Sahli concentrerait en lui tous les maux du CA. Le coach a refusé de disputer des matchs amicaux. Le coach n’a pas assez d’envergure pour veiller sur les destinées du CA. Il serait à l’origine de certaines fuites le concernant et relayées par un média de la place, alors que les réseaux sociaux foisonnent depuis quelques jours d’infos fantaisistes et difficilement vérifiables. C’est décidément endémique au CA et surtout cyclique. Au départ, le club affiche un projet ambitieux, mais les résultats ne suivent pas toujours, ce qui crée un sentiment d’instabilité. La saison n’a même pas commencé et le bureau directeur nouvellement élu et intronisé n’a même pas le temps de savourer une période de quiétude, de répit et de sérénité avant d’attaquer l’exercice. Ce faisant, il y a eu le stage bloqué de Aïn Draham qui a permis au groupe de se souder davantage, mais à présent, la fragilité du club, souvent soulignée, a ressurgi à nouveau  avec des intrigues, des soi-disant complots, des présumés coups tordus, des conspirations et des mésententes entre exécutif et staff technique, rien que ça ! Gageons toutefois qu’en réalité, le tableau n’est pas si sombre, bien au contraire. Non, c’est juste propre au CA où quand les choses s’enveniment, l’effet boule de neige qui suit fauche tout sur son passage.

Le mercure grimpe

Club volcanique par excellence, le CA s’est, semble-t-il, assagi depuis quelque temps déjà, davantage avec l’élection du Dr Mohsen Trabelsi. Et au CA de prendre sur soi et d’éponger, purger, assainir et se projeter pour se renforcer, sans prétendre toutefois repartir d’une page blanche.

Club certes populaire, mais institution à l’environnement «difficile», même si les millions de fans clubistes constituent toujours le premier soutien du club, le CA a cette particularité de se complaire dans l’anxiété. L’association de 1920 n’est donc pas un club ingérable, mais un club difficile à gérer. Et là, ce n’est pas tout à fait la même chose, même si, du coup, il n’est pas facile de s’y retrouver dans cette ambiance tendue dans les arcanes clubistes. A l’heure d’entamer la seconde phase de sa préparation d’avant-saison, sous les ordres d’un technicien forcément appelé à la rescousse ou au chevet de l’équipe, le CA se retrouve forcément sous pression après la séparation avec Mohamed Sahli. Et en général, comme noté par le passé, quand le CA pique sa crise, ça ne plombe pas durablement la saison, mais ça prend la forme d’un feu d’artifice avec un retour au calme dès que le CA renoue avec la réussite sur le terrain. Il faut dire que, toujours en marge de la saison passée, la saison blanche vécue avec aucun accessit africain décroché avait de quoi amener à ruminer son échec…

Siliana et Zaghouan en alerte : Djebel Dahr et Djebel Mansour en proie aux flammes

Von: La Presse
25. Juli 2025 um 19:27

Le commissaire régional au développement agricole de Siliana, Jamel Ferchichi, a annoncé ce vendredi que la coordination est en cours avec les services compétents pour mobiliser deux avions militaires en appui aux efforts terrestres de lutte contre l’incendie qui ravage actuellement les zones forestières de Djebel Dahr à Bargou et Ouled Bouhani à Bouarada.
Selon Ferchichi, les flammes, attisées par des vents violents de type chergui (chihili), se sont propagées rapidement, atteignant désormais Djebel Mansour dans la délégation d’El Fahs (gouvernorat de Zaghouan). Il a qualifié la situation de critique, indiquant qu’un soutien aérien est devenu indispensable pour contenir le feu.
“L’incendie sévit actuellement au sommet de la montagne, ce qui complique l’accès et les opérations au sol. Les unités de la protection civile et les agents forestiers sont déployés à proximité des habitations pour prévenir toute extension vers les zones résidentielles”, a-t-il déclaré à l’Agence TAP.
Les équipes de terrain — protection civile, agents forestiers, forces de sécurité — luttent sans relâche depuis plus de 72 heures pour maîtriser ce feu, qui touche l’un des massifs les plus riches en biodiversité du pays, selon le même responsable.
En soutien aux opérations, les commissariats régionaux au développement agricole des gouvernorats du Kef, de Zaghouan et de Kairouan ont mobilisé six camions-citernes anti-incendie (deux par région) et plusieurs équipes d’intervention spécialisées.

Alerte météo : vents forts et mer très agitée sur toutes les côtes

Von: La Presse
25. Juli 2025 um 19:24

L’Institut National de la Météorologie (INM) a émis, ce vendredi, un bulletin météorologique spécial annonçant la poursuite de l’alerte concernant des vents forts affectant l’ensemble des zones maritimes du pays.
Selon l’INM, les conditions en mer seront particulièrement difficiles. La mer sera généralement très agitée, pouvant devenir localement grosse, en raison de rafales de vent soutenues.
Les autorités recommandent la plus grande prudence aux navigateurs, pêcheurs et usagers de la mer, et appellent à suivre régulièrement les mises à jour météorologiques officielles.

Au fait du jour: Un événement mais…

25. Juli 2025 um 19:10

La Presse — Effectivement, c’était un événement que d’avoir, sur le plateau de la radio nationale, un représentant du ministère de la Jeunesse et des Sports chargé de la direction générale des sports. Un homme expérimenté et qui a roulé sa bosse un peu partout, dans ce département que, malheureusement, on prend à la légère.  Pourtant, les ministères des Sports, à travers le monde, sont les départements qui encadrent ces futures générations dont le pays a besoin.

C’est ce département qui prend au berceau l’enfant, lui apprend à marcher, sauter, courir, grimper, rouler en avant et en arrière, nager, combattre, se défendre et protéger autrui, se battre pour les couleurs nationales, souffrir et encaisser des coups à tuer un bœuf, tout accepter sur un ring de boxe, sur un tatami de judo, un tapis de lutte,  pour prouver que son pays est le meilleur. C’est le département jeunesse qui lui apprend à chasser, être sur le qui-vive, suivre une trace, trouver de l’eau, allumer un feu pour se nourrir et subsister dans un lieu isolé, à éteindre un départ de feu dans une forêt, à ramener à la vie une personne inconsciente dans l’attente de l’arrivée des secours. Les scouts sont de ceux qui ont juré d’être toujours disponibles, en tout moment et en tout lieu. Mais arrêtons. Ce ministère est à la base de la formation de ces futures générations, qui sont réparties au niveau des autres lieux d’accueil et de formation de l’homme de demain. Et pour que cet encadrement soit total, les plus grandes nations sportives misent en priorité sur le milieu scolaire, pour tout projet d’envergure nationale. Nous l’avons constamment rappelé, mais nous ne savons pas, au moins, si cela a  fait sourire.

Dans cette émission, on a bien voulu fournir quelques explications pour justifier les ratés et les faux démarrages. Comme d’habitude c’est la faute des «autres».

On parle encore de « dossiers » à préparer, alors que l’on est à  l’ère de l’informatique et que cela concerne un champion du monde et olympique en puissance. De contrats, alors que le jeune s’arrache les tripes, se tue dans un bassin ou sur une piste. De dossiers, alors que plus des trois quarts des fédérations fonctionnent avec des bureaux provisoires, que les directeurs techniques sont assis entre deux chaises. De parents qui ont tout sacrifié, alors que ceux qui seront sur la photo d’accueil, seront toujours les mêmes.

A se demander, ce qu’aurait été le sport sans ces générations spontanées qui nous permettent de vivre des émotions incomparables. On se trompe d’époque.

Que ceux qui sont «responsables» de cette élite bougent. Qu’ils aillent voir, sans complexe, comment on s’organise pour faciliter la tâche de cette élite et lui éviter ces errements entre les bureaux.

Un champion du monde qui passe dix jours sous un soleil  accablant pour activer son dossier ? C’est dix jours d’entraînement qui sont fichus !

Que, par solidarité et par acquis de conscience, des Tunisiens installés à l’étranger offrent spontanément leur aide à un champion perdu, cela ressemble à quoi?

Ne serait-ce que pour le cas de Ayoub Hafnaoui que nous avons perdu durant sa suspension, n’est-il pas légitime de se demander pourquoi ceux qui sont responsables de cette élite ne  s’occupent pas de tout. Même de sa localisation qui lui a coûté cette suspension.

A quoi sert dans ce cas une  fédération dès lors, peut-on se demander? Eh bien, elle vaut ce qu’elle vaut. Et il s’est avéré, qu’elle ne valait rien.

Pour cause, ces problèmes marginaux et ces luttes intestines, ce favoritisme et ces règlements de compte qui ont fini par détruire tout un programme.

Pourtant, à tous les niveaux, nous recevons les mêmes consignes. De la même personne : que l’administration se réveille et se mette au service du peuple.

Tunisie : L’INM place toutes les régions en vigilance jaune

Von: La Presse
25. Juli 2025 um 18:58

L’Institut National la Météorologie (INM) a actualisé, vendredi, sa carte de vigilance, en plaçant toutes les régions du pays, en vigilance jaune, en raison des températures élevées et des perturbations météorologiques prévues.
D’après l’institut, la météo est marquée, vendredi, par la formation de cellules orageuses locales avec pluies isolées ainsi que de vents forts dépassant temporairement 80 km/h en rafales et sous orages avec phénomènes locaux de sable sur le sud.
La Vigilance jaune, requiert selon l’institut, une attention particulière en pratiquant des activités sensibles au risque météorologique.

La TICAD 9 veut catalyser les talents africains et promouvoir une croissance durable

Von: La Presse
25. Juli 2025 um 18:53

La 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9) se tiendra à Yokohama, au Japon, du 20 au 22 août 2025, a annoncé Kei Yoshizawa, conseiller principal au département Afrique de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), lors d’un point de presse tenu en ligne ce vendredi.
« Pour la TICAD 9, l’action de la JICA portera sur la co-création de solutions innovantes avec l’Afrique », a-t-il précisé.
Cette stratégie repose sur trois approches majeures, dont la première concerne la jeunesse, à travers un programme de développement mutuel des ressources humaines intitulé « TOMONI Africa » (signifiant se faire des amis). Dans ce cadre, de nouvelles initiatives seront lancées lors de la conférence, notamment : Le programme « JICA Africa Hometown », destiné à connecter les collectivités locales japonaises avec les pays africains et le « Japan-Africa Youth Camp », pour favoriser la création d’un réseau entre jeunes Africains et Japonais.
Les autres axes d’intervention portent sur : la transformation digitale et verte (DX/GX), incluant l’intelligence artificielle et les technologies spatiales et le renforcement de la coopération internationale, en lien avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine, pour encourager une co-création active entre l’Afrique et l’Asie.
La JICA a également défini des priorités d’action dans les domaines social, économique et sécuritaire :
Sur le plan social : formation de la prochaine génération à travers la circulation des talents dans l’enseignement supérieur entre l’Afrique et le Japon, autonomisation des femmes et des jeunes.
Sur le plan économique : promotion d’une croissance inclusive, intégration des entreprises africaines dans l’économie mondiale, amélioration des infrastructures (villes, énergie, eau) et renforcement de la résilience des systèmes alimentaires.
Pour la paix et la sécurité : construction de sociétés pacifiques et résilientes, consolidation de la confiance et adaptation aux changements climatiques.
En marge de la TICAD 9, la JICA organisera près de 40 événements thématiques du 18 au 22 août 2025.
Lancée en 1993, la TICAD est organisée par le gouvernement japonais, en partenariat avec les Nations Unies, le PNUD, la Banque mondiale et la Commission de l’Union africaine. Elle rassemble des gouvernements, bailleurs, organisations internationales, régionales, et des acteurs du secteur privé. La conférence vise à favoriser les échanges, créer de nouvelles opportunités économiques et établir des partenariats durables, en s’appuyant sur une approche pragmatique et axée sur les résultats.
Pour rappel, la TICAD 8 s’est tenue à Tunis les 27 et 28 août 2022, faisant de la Tunisie le deuxième pays africain à accueillir l’événement, après le Kenya en 2016.

«Binomi» au Festival international de Carthage: À guichets fermés… Aziz Jebali remporte son pari

25. Juli 2025 um 18:45

«Binomi» : une fresque comique et tragique de la société tunisienne sur les planches de Carthage

La Presse —Le théâtre, lieu de vérité et d’engagement, trouve en « Binomi » une expression vibrante d’une de ses principales missions. À la fois confession, espace de critique et miroir de la société, la scène devient, sous la direction d’Aziz Jebali, le terrain d’une épopée humaine où se croisent dérision, douleur et lucidité.

Présentée au théâtre antique de Carthage, « Binomi » se déploie comme un véritable éventail de personnages aussi atypiques que drôles. Mise en scène et portée par Aziz Jebali, elle réunit une pléiade talentueuse : Saber Oueslati, Yasmine Dimassi, Fatma Sfar, Jihad Charni, Issam Abssi, Mohamed Souissi, avec la participation exceptionnelle du cheikh Mohamed Ben Hammouda. Le texte, issu d’un travail collectif, est mis en valeur par une scénographie sobre et intelligente signée Sabri El Atrous.

Le décor s’ouvre sur un espace intime, presque confiné : une petite maison où vit Hamidou, styliste solitaire interprété par Jebali lui-même. Aspirant à rompre son isolement, il cherche un colocataire et fait appel à Kelkha (Saber Oueslati), agent immobilier rusé, prêt à tirer profit de la situation en défilant une galerie de nouveaux locataires.

Durant deux heures et trente-cinq minutes, les spectateurs assistent à une succession de rencontres improbables, chacune donnant lieu à une réflexion sociale où la politique est déguisée sous les traits de la comédie. «Binomi» s’apparente à une mosaïque vivante de la société tunisienne, une fresque où se mêlent drames quotidiens, absurdité des rapports humains et critique des mécanismes de pouvoir.

Sous son apparente légèreté, « Binomi» aborde frontalement les thèmes les plus brûlants de l’actualité tunisienne : la liberté d’expression, la répression, la cause palestinienne, le poids des médias, ou encore les dérives sur les réseaux sociaux. À travers le personnage de Majdouline (Yasmine Dimassi), poétesse en quête de likes plus que de sens, la pièce tourne en dérision l’élitisme creux et l’opportunisme numérique.    

Mais « Binomi » n’élude pas non plus les fractures identitaires et sociales qui traversent la Tunisie.

L’une des scènes les plus percutantes confronte un « Baldi » (citadin) à un propriétaire issu des régions de l’intérieur, mettant en lumière les hiérarchies régionales implicites, avec tout le mépris et la condescendance qu’elles véhiculent. Abdelhamid Bouchnak y brille par un jeu nuancé, livrant un portrait à la fois drôle et glaçant d’un Tunisien arrogant.

Le racisme extérieur, notamment à l’égard des Africains subsahariens vivant en Tunisie, est également évoqué avec intelligence, interrogeant le paradoxe d’un pays africain où la xénophobie reste ancrée.

«Cette pièce est nourrie du réel», confie Saber Oueslati, co-auteur et comédien. «Elle n’est pas déconnectée du peuple tunisien. Elle évolue avec les événements du monde». Cette dimension vivante, quasi documentaire, confère à « Binomi» une force rare : le texte s’adapte, les thèmes changent, et le spectacle reste en prise directe avec l’actualité.

Parmi les moments les plus poignants figure la prise de position collective en faveur de la Palestine. Le drapeau palestinien brandi sur scène, les chants du public scandant «Vive la Palestine !» — autant d’images fortes qui rappellent que le théâtre est aussi un lieu de ralliement et de solidarité.

La réussite de Binomi repose également sur l’alchimie de ses comédiens. Aziz Jebali donne à Hamidou une profondeur mêlée de fragilité et d’humour ; Saber Oueslati, en Khlékha manipulateur, insuffle rythme et énergie à la narration. Yasmine Dimassi et Fatma Sfar proposent, chacune à sa manière, des figures féminines surprenantes, loin des stéréotypes habituels.

Chaque acteur trouve sa place dans cette pièce résolument collective, où le jeu devient un acte de foi, une manière de penser et de panser les blessures de la société. À la fois comédie grinçante, pièce critique et spectacle cathartique, «Binomi » s’inscrit dans une tradition d’un théâtre capable de faire rire autant que réfléchir. Il rappelle combien la scène peut être un lieu de conscience, un champ de bataille pacifique, un espace où se tissent les récits.  Sur les planches du mythique théâtre de Carthage, « Binomi » a prouvé que le théâtre tunisien est vivant, audacieux et profondément enraciné dans son temps.

UGTT : trois jours de grève dans le transport terrestre

Von: La Presse
25. Juli 2025 um 18:45

La Fédération générale du transport, affiliée à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a annoncé une grève sectorielle de trois jours dans le secteur des transports terrestres. Ce mouvement est prévu pour les 30, 31 juillet et 1er août 2025, afin de protester contre ce que la fédération qualifie de « détérioration des conditions de travail et d’absence des garanties minimales de sécurité professionnelle ».
Dans un communiqué publié jeudi, la fédération a souligné que les agents et cadres du secteur travaillent dans des conditions particulièrement difficiles, pointant du doigt plusieurs problèmes structurels : vétusté des équipements, manque de prévention, absence de tenues de travail, conditions climatiques extrêmes en été comme en hiver, ainsi que des actes de violence verbale et physique subis pendant l’exercice de leurs fonctions.
La fédération a également critiqué la gestion du dossier par le ministère de tutelle, l’accusant d’avoir ordonné la préparation des réquisitions avant même la tenue de la réunion de négociation, prévue le 28 juillet 2025. Selon le même communiqué, les sociétés de transport ont été sommées de transmettre les listes nominatives des agents réquisitionnés avant le 26 juillet, ce que la fédération considère comme une tentative de torpiller le dialogue social, estimant que « le recours à ce mécanisme n’est pas une solution en soi ».
La Fédération générale du transport a enfin précisé que la grève sera maintenue si les revendications syndicales ne sont pas satisfaites à l’issue de la réunion de négociation prévue avec les autorités.

4e édition du festival «Nassamat Al Moutawassat»: De quoi bien animer les nuits goulettoises

25. Juli 2025 um 18:30

Un programme varié impliquant petits et grands proposera de la musique avec entre autres du Blues (le groupe sénégalais «Good vibes» le 5 août), des muwashahat avec la troupe de chant d’Alep (le 7 août), de l’opéra avec Hassen Doss (le 12 août), du cinéma avec la projection en plein air du film tunisien «Sahbek Rajel», réalisé par Kais Chekir, et du cirque avec la compagnie Paparoni.

La Presse —Lancé en 2022 à l’initiative de l’association culturelle «Nesmet La Goulette» et dirigé par l’acteur Slah Msadek, qui a concrétisé ce projet avec l’aide de la municipalité de La Goulette et d’un groupe de bénévoles de la ville, le festival «Nassamat Al Moutawassat» (Brises de la Méditerranée ) revient pour une 4e édition du 29 juillet au 13 août 2025.

L’idée derrière cet événement à l’accès gratuit est de dynamiser la vie culturelle et les nuits estivales à La Goulette: «Recréer cette proximité conviviale entre les habitants et enrichir l’été goulettois», comme l’indique Msadek

Le festival, qui se tiendra entre la place de la victoire, la Porte espagnole et la plage du Casino, sera ouvert officiellement, le 30 juillet, par un concert de Mohamed Jebali. La soirée de la clôture qui coincidera avec la Fête nationale de la femme sera assurée par Lamia Riahi, le 13 août.

Un programme varié impliquant petits et grands proposera de la musique avec entre autres du Blues (le groupe sénégalais «Good vibes» le 5 août), des muwashahat avec la troupe de chant d’Alep (le 7 août), de l’opéra avec Hassen Doss (le 12 août), du cinéma avec la projection en plein air du film tunisien «Sahbek Rajel», réalisé par Kaïs Chekir, et du cirque avec la compagnie Paparoni.

Au menu aussi le programme de formation et de sensibilisation «Le jeune secouriste» dédié aux enfants avec des ateliers et une représentation théatrale.

Seront de la partie également les chanteurs tunisiens, Moncef Abla (le 6 août), Abdelatif El Ghozzi (le 8 août) et Ahmed El Mejri (le 11 août).

Oudhna accueille la 1ere édition du Festival international des arts populaires: Célébrer les traditions

25. Juli 2025 um 18:15

Entre les pierres antiques d’Oudhna, les rythmes et les chants populaires s’apprêtent à résonner. Du 26 juillet au 5 août, le site archéologique se transforme en scène vivante pour accueillir le 1er Festival international des arts populaires, un voyage sensoriel au cœur des traditions méditerranéennes.

La Presse —Du 26 juillet au 5 août 2025, le prestigieux site archéologique d’Oudhna se transformera en une scène vivante de cultures et de traditions à l’occasion de la première édition du Festival international des arts populaires. Ce nouvel événement, placé sous l’égide du ministère des Affaires culturelles, mettra à l’honneur les expressions artistiques populaires de Tunisie, d’Egypte et de Palestine.

Onze spectacles sont au programme de ce festival, avec la participation d’artistes et de troupes emblématiques représentant les cultures populaires de la région méditerranéenne. Parmi les noms attendus : Mahmoud Ellithy (Égypte), la troupe de la Koufie (Palestine), mais aussi des figures connues de la scène tunisienne comme Samir Loussif, Zina el Gasrinia, Walid Ettounsi ou encore Nour Chiba. Le festival débutera le samedi 26 juillet avec la Troupe nationale des arts populaires Assael, et se clôturera le mardi 5 août avec le spectacle «Rbikha», signé Noureddine Kahlaoui et Mariem Noureddine. Le choix du site d’Oudhna n’est pas anodin. Situé à 30 km au sud-ouest de Tunis, dans la vallée d’Oued Miliane, ce site archéologique remarquable témoigne d’un riche passé romain. Fondée en 27 av. J.-C., Oudhna — autrefois appelée Uthina — conserve des vestiges impressionnants : capitole, temples, thermes, maisons et mosaïques romaines.

Son amphithéâtre, l’un des plus imposants de Tunisie (capacité de 16.000 spectateurs), accueillera l’ensemble des représentations.

Ce cadre exceptionnel promet de conférer à chaque performance une dimension unique, entre patrimoine immatériel et mémoire des pierres.  En plus des spectacles, le festival proposera des expositions d’artisanat et des ateliers interactifs, mettant en lumière les savoir-faire ancestraux et les traditions vivantes de la Tunisie et d’ailleurs. Dans une volonté de valorisation des arts populaires, le ministère des Affaires Culturelles a affirmé que ce festival s’inscrit dans une politique plus large de réglementation et de structuration des événements culturels, afin d’assurer une meilleure représentativité des styles artistiques dans toute leur diversité.

Avec cette première édition, le Festival international des arts populaires d’Oudhna s’annonce comme un rendez-vous incontournable de l’été culturel tunisien, alliant valorisation du patrimoine, diversité artistique et ouverture sur la Méditerranée.

 

EST — Christophe Chaintreuil, nommé directeur technique des jeunes: On se recentre sur la formation….

25. Juli 2025 um 18:10

La section de football de l’Espérance se réorganise. La formation des jeunes est de nouveau au centre de la stratégie du club. En ce sens, le Français, Christophe Chaintreuil, a été nommé directeur technique de la section des jeunes, secondé par son compatriote, Christian Bracconi.

La Presse — Des joueurs, comme Taha Yassine Khénissi, Haythem Jouini, Idriss Mhirsi, Moez Ben Chérifia, Amanallah Memmiche ou encore Mohamed Amine Ben Hmida, ont tous fait leurs premières classes au centre de formation des jeunes footballeurs de l’Espérance de Tunis. De purs produits “sang et or” qu’on a fait accéder à l’équipe première en puisant dans le vivier du club, sans avoir à aller chercher ailleurs.

A chaque période où la formation a été au cœur de la stratégie du club, l’Espérance a pu enfanter des talents qui ont fait d’abord son bonheur. Des joueurs imprégnés de la culture de la gagne, marque de fabrique de l’Espérance de Tunis.

Après le dernier échec en Ligue des champions ponctué par une élimination en quarts de finale par Mamelodi Sundowns, le président du club a d’abord concentré ses efforts sur la participation à la Coupe du monde des clubs, avant de mettre sur pied sa stratégie de travail pour la saison prochaine.

Hamdi Meddeb a déjà fait le choix de confier l’équipe première à Maher Kanzari, un entraîneur qui croit aux jeunes et qui sait leur donner la marge de progression nécessaire. Mais le président de l’Espérance n’en est pas resté là.

Retour à l’école française

Neuf ans après le départ de Gérard Buscher de la direction technique des jeunes, Hamdi Meddeb fait de nouveau confiance à l’école française, réputée pour son sens pointu de la formation. En ce sens, le président de l’Espérance a nommé Christophe Chaintreuil au poste de directeur technique de la section des jeunes du football.

Ancien milieu de terrain, Christophe Chaintreuil a fait l’essentiel de sa carrière d’entraîneur dans la formation des jeunes. Lors de la saison 2014-2015, il a été directeur du centre de formation du club Arles-Avignon. De 2016 à 2018, il a été sélectionneur national des catégories U17 et U18 à Singapour et entraîneur à l’académie nationale de football. Il a été également directeur technique du club de formation de l’Olympique de Marseille au Sénégal (2021-2022) et le dernier poste qu’il a occupé est directeur technique du club saoudien, Al-Adalah.

Pour sa mission à l’Espérance, Christophe Chaintreuil sera secondé par son compatriote, Christian Bracconi, qui a dirigé les centres de formation de Bastia et Ajaccio. Le dernier poste qu’il a occupé est entraîneur U19 de l’Olympique de Marseille de 2023 à 2025.

Bref, deux techniciens blindés en matière de formation. Un excellent choix quand on sait qu’outre les jeunes formés au club, l’Espérance a fait le choix, ces derniers temps, de recruter de jeunes footballeurs africains, à l’instar de Jack Pantoulou Diarra et Abdramane Konaté.

 

Changement climatique: Et si la menace devenait une opportunité ?

25. Juli 2025 um 17:55

Face à l’accélération des dérèglements climatiques, la Tunisie se trouve confrontée à un double défi : atténuer les effets d’une crise environnementale déjà bien visible et saisir les opportunités économiques qu’elle peut engendrer. De nombreux experts et acteurs économiques, à l’instar de Faouzi Chokri, alertent sur les risques croissants, tout en soulignant les perspectives offertes par les énergies renouvelables, l’innovation agricole et le développement d’un tourisme résilient.

La Presse — Sous l’effet du changement climatique, la Tunisie voit se multiplier les menaces sur ses secteurs économiques clés. Faouzi Chokri, expert senior en développement durable et changement climatique, explique que «le changement climatique a déjà des effets visibles en Tunisie et risque d’amplifier ses impacts socio-économiques dans les années à venir», notamment sur plusieurs plans.

Il mentionne en particulier la sécurité alimentaire, affectée par la baisse des précipitations et la hausse des températures. Ces phénomènes fragilisant les cultures pluviales comme le blé et l’orge, réduisent les revenus des agriculteurs et des éleveurs, et accélèrent l’exode des jeunes ruraux, aggravant ainsi le déséquilibre entre régions rurales et urbaines.

Des impacts déjà visibles sur les secteurs clés

Faouzi Chokri souligne également les effets sur le tourisme, un secteur sensible à l’élévation du niveau de la mer, qui menace plages, infrastructures hôtelières et écosystèmes. Ce phénomène se manifeste par l’érosion côtière, la dégradation des paysages et la perte de biodiversité, notamment à Kerkennah et Djerba. «Ce sont autant de facteurs qui risquent de décourager les touristes, surtout en été», alerte-t-il. Concernant l’industrie et l’énergie, Chokri indique que le stress hydrique pèse lourdement sur les industries consommatrices d’eau, comme l’agro-alimentaire et le textile, tandis que la chaleur extrême nuit à la santé des travailleurs et accroît les coûts de climatisation. Ces impacts combinés entraînent une baisse de la production agricole, des recettes touristiques, une hausse des dépenses en santé, infrastructures et aides sociales, accentuant l’exode rural et poussant les jeunes vers les villes ou à l’étranger.La Tunisie, déjà confrontée à un stress hydrique structurel, subit une pression croissante sur ses ressources en eau. Faouzi Chokri révèle une réduction des pluies annuelles de-5 à-15 % selon les projections du Giec, ainsi qu’une hausse des températures moyennes pouvant atteindre +2,5°C à +4°C d’ici 2100. « Cela accélère l’évaporation des réservoirs, barrages et sols, et limite la recharge des nappes phréatiques », explique-t-il. Le changement climatique pourrait ainsi réduire la disponibilité en eau de 28 à 40 % d’ici 2050.

Il rappelle que la Tunisie, avec moins de 450 m³ d’eau douce par habitant et par an, est déjà en dessous du seuil de pénurie absolue fixé à 500 m³. L’élévation du niveau de la mer et le pompage excessif favorisent l’intrusion d’eau salée, dégradant la qualité de l’eau pour l’agriculture et la consommation. Ce phénomène est particulièrement préoccupant au Cap Bon, dans le Sahel, à Gabès et à Djerba.

L’agriculture menacée dans ses fondements

Les changements climatiques constituent un défi majeur pour l’agriculture tunisienne, car ils affectent la productivité, la durabilité et la résilience d’un secteur vital pour l’économie nationale. La hausse des températures accélère l’évaporation de l’eau et affecte la croissance des cultures sensibles à la chaleur, comme le blé et les légumes, ainsi que la productivité animale. La baisse et l’irrégularité des précipitations, surtout au centre et au sud, favorisent les sécheresses, perturbent les cycles agricoles et limitent la recharge des nappes.

Faouzi Chokri évoque également la dégradation des sols, liée à la salinisation due à l’irrigation excessive et à l’intrusion marine, ainsi qu’à l’érosion provoquée par l’aridité. Il ajoute que « les changements climatiques favorisent l’expansion des espèces nuisibles, comme la mouche méditerranéenne ou les criquets, engendrant un usage accru des pesticides, avec des coûts économiques et environnementaux importants». Parmi les effets directs : la baisse de la production céréalière, oléicole et arboricole, la vulnérabilité des petits exploitants, le risque pour la sécurité alimentaire, la balance commerciale, la perte de revenus agricoles, l’exode rural et l’aggravation des inégalités régionales. « Sans adaptation, l’agriculture tunisienne risque un déclin durable, avec des conséquences sociales, économiques et régionales majeures», prévient-il. Le tourisme, qui représente 7 % du PIB, génère de nombreux emplois et repose sur des atouts climatiques, culturels et naturels, est particulièrement vulnérable aux effets du dérèglement climatique. Parmi les principales menaces: l’élévation du niveau de la mer affectant les zones côtières touristiques, l’érosion des plages, le recul du littoral et les inondations d’hôtels : les vagues de chaleur récurrentes qui nuisent à l’attractivité estivale, notamment pour les touristes européens ; l’avancée du désert, la perte de biodiversité et la raréfaction des oasis, ce qui limite la fréquentation du sud tunisien.

Chokri souligne qu’« une transition vers un modèle de tourisme durable et résilient est indispensable pour préserver ce pilier économique».

Transformer la contrainte en opportunité

Si les changements climatiques représentent un défi de taille, ils peuvent aussi ouvrir des perspectives économiques à condition que la Tunisie anticipe, innove et adapte ses politiques. Parmi les opportunités identifiées figurent le développement des énergies renouvelables, grâce à l’ensoleillement élevé et au potentiel éolien, permettant à la Tunisie de devenir un acteur régional du solaire et d’exporter de l’électricité verte ; la transition vers une agriculture durable, l’accès aux financements climatiques, l’encouragement à l’innovation dans la gestion de l’eau, les technologies propres et l’adaptation agricole : ainsi que la valorisation d’un tourisme hors saison et éco-responsable, et le développement d’activités autour du recyclage et de la bioénergie. Pour Faouzi Chokri, «le changement climatique, à condition d’être affronté par des investissements verts, la formation des jeunes, l’innovation technologique et une gouvernance cohérente, peut devenir un levier de transformation pour repositionner l’économie tunisienne sur des bases durables et compétitives».

Des faits et des chiffres

25. Juli 2025 um 17:35

599,1

La Tunisie enregistre un net recul de son déficit commercial avec la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), qui s’établit à 599,1 millions de dinars au premier semestre 2025, contre 925 millions à la même période de 2024, soit une baisse significative de 35,2 %, selon le ministère du Commerce. Cette amélioration s’explique par une hausse de 20,5 % des exportations tunisiennes vers les pays membres de la Zlecaf et une baisse de 6,9 % des importations.

Par pays, des excédents en forte progression ont été enregistrés avec le Nigéria (+481,4 %, à 83,5 MD), l’Angola (+148,9 %, à 13,2 MD) et le Maroc (+86,4 %, à 2 593 MD). Le déficit commercial avec l’Égypte et l’Algérie a également reculé, respectivement de 8 % et 3,5 %.

Du côté du Comesa, l’excédent de la balance commerciale tunisienne a crû de 16,5 %, atteignant 556,4 MD. Les exportations ont progressé de 13,7 % (1 370 MDT), tandis que les importations se sont accrues de 11,9 %, atteignant 813,7 MDT à fin juin 2025.

3,4 %

La Banque Nationale Agricole (BNA) affiche des indicateurs d’activité en progression au 30 juin 2025. L’encours des créances sur la clientèle, net de provisions et agios réservés, s’établit à 13.974 millions de dinars, contre 13.598 MD un an plus tôt. Les dépôts de la clientèle ont augmenté de 427 MD, soit une hausse de 3,4 % en glissement annuel.

Le portefeuille titres d’investissement a fortement progressé, passant de 6.185 MD à 8.750 MD, en lien avec les souscriptions à l’emprunt national et l’acquisition de BTA. Les produits d’exploitation bancaires ont atteint 1.225 MD à fin juin, contre 1.139 MD en 2024, enregistrant une croissance de 7,5 %. Les charges d’exploitation ont, elles, progressé de 42 MD, pour atteindre 682 MD.Le produit net bancaire (PNB) s’est établi à 542 MD, en hausse de 8,7 % par rapport aux 499 MD enregistrés un an plus tôt. Enfin, les charges opératoires ont augmenté de 6,8 %, passant de 186 MD à 198 MD.Ces résultats traduisent une croissance soutenue et un renforcement des fondamentaux financiers de la BNA au premier semestre 2025.

3 %

«Carthage Cement» a amorcé une reprise encourageante de son activité au deuxième trimestre 2025, avec une hausse de 3 % du chiffre d’affaires trimestriel, compensant partiellement le repli du début d’année. À fin juin 2025, le chiffre d’affaires cumulé s’élève à 183,57 millions de dinars, contre 212,96 MD à la même période en 2024. La dynamique à l’export est particulièrement remarquable : les ventes à l’international ont progressé de 125 % au deuxième trimestre, atteignant 22,1 MD contre 9,8 MD un an plus tôt. Sur l’ensemble du semestre, les ventes à l’export ont atteint 31,6 MD, enregistrant une hausse de 50 %, preuve de la compétitivité accrue de l’entreprise à l’étranger. Sur le marché local, le chiffre d’affaires a atteint 133,53 MD au 30 juin, dans un contexte national encore contraint. L’activité Agrégats a progressé avec 1,145 million de tonnes produites (+5 %) et un chiffre d’affaires de 12 MD (+4 %). Le «Ready Mix» (béton prêt à l’emploi) a atteint 31.441 m³ (+8 %) et 5,36 MD (+17 %). Les investissements s’élèvent à 12,8 MD, l’endettement est en baisse de 8 %, à 293 MD, et les placements bancaires atteignent 40,4 MD à fin juin 2025.

54,840

La verrerie «Sotuver» a réalisé un chiffre d’affaires de 54,840 millions de dinars au premier semestre 2025, marquant une progression de +9 % par rapport à la même période en 2024 (50,127 MD). Cette performance est portée principalement par l’explosion des exportations, dont le chiffre d’affaires a atteint 43,217 MD, en hausse de +31 %, avec un tonnage exporté en progression de +48 %.En revanche, sur le marché local, le chiffre d’affaires a reculé de -33 %, en raison d’une réorientation stratégique de la production vers l’international. Toutefois, en données consolidées, l’activité locale affiche une croissance de +14 %, grâce notamment à la contribution de la nouvelle filiale «Sotuver Glass Industrie». Au total, le tonnage global vendu s’inscrit en hausse de +28 %, avec une progression de +12 % sur le marché local et de +37 % à l’export. La hausse du volume, plus rapide que celle du chiffre d’affaires, s’explique par un changement dans le mix produit entre les deux périodes. «Sotuver» confirme ainsi son ancrage international et sa capacité d’adaptation aux marchés cibles.

Pharmacies et souplesse de paiement: Solidaires face à la maladie !

25. Juli 2025 um 17:25

Le contrat de confiance qui lie certains pharmaciens et leurs clients les plus fidèles reflète le souci de s’unir contre la maladie. Face à un malade qui se trouve dans le besoin de recevoir son traitement médicamenteux mais qui, en revanche, ne dispose pas d’assez d’argent pour l’obtenir, les pharmaciens de cœur se montrent compréhensifs et compatissants.

La Presse — En effet, à l’heure où la cherté de la vie intrigue les Tunisiens à revenus moyens et autres salariés et où le prix de certains traitements se taille la part du lion du budget individuel, faire preuve de souplesse devient, pour certains pharmaciens, un devoir humain. Il s’agit de l’une des plus belles manifestations de solidarité sociale à laquelle s’adonnent ces commerçants pour concrétiser le droit d’accès à la santé.

Faten Choulek est pharmacienne. Elle est en contact permanent avec des malades qui sollicitent des traitements médicamenteux. Certains d’entre eux se trouvent, souvent, à court d’argent. D’autres sont soumis à des traitements contre des maladies chroniques qui grèvent une bonne partie de leurs budgets. Pour soutenir les malades-clients et permettre l’accès — sans tarder — aux médicaments, la pharmacie où travaille Faten continue à répondre favorablement à leurs attentes, remettant le paiement à plus tard. « Ce sont des faveurs que nous accordons à certains clients fidèles. Il est impératif, pour nous, de bien connaître les personnes à qui nous ferions confiance. Cette dernière représente l’assise de cette relation de solidarité qui nous unit », souligne Faten Choulek.

La proximité au service de l’humain

Il faut dire que ce geste de confiance mutuelle est pratiqué, dans certaines pharmacies, depuis bien longtemps. « Octroyer le traitement médicamenteux à une personne qui ne dispose pas de l’argent nécessaire à cette acquisition constitue une pratique que nous perpétuons depuis toujours, mais à des conditions bien déterminées. Dans notre pharmacie, indique Rim Ghzayel, nous avons une liste restreinte de clients fidèles à qui nous facilitons l’accès aux médicaments sans pour autant leur mettre la pression pour payer la facture. Ces personnes, qui n’excèdent pas une dizaine, sont des clients fidèles depuis bien des années. Ils font partie, de surcroît, de l’entourage de notre pharmacie. La plupart d’entre eux habitent à deux pas de chez nous ».

Une générosité devenue rituelle

Dans la pharmacie où travaille Faten, située au Bardo 2, la liste des clients bénéficiant de cette souplesse de paiement compte une vingtaine de personnes. La plupart d’entre elles sont âgées et suivent des traitements à vie. « Ce sont surtout des affiliés à la Cnam qui recevront, immanquablement, des remboursements de la Caisse nationale d’assurance maladie. Aussi, suffit-il pour eux de payer une avance dans l’attente de recevoir le remboursement pour payer la totalité de la facture ; une facture qui varie entre 500dt et 1000dt », indique Faten. Il faut dire que les clients qui disposent de cette faveur ne sont autres, généralement, que des personnes âgées souffrant d’une ou de plusieurs maladies chroniques. Ces malades suivent un ou plusieurs traitements à vie dont le coût pèse lourd sur leurs budgets. «  Un traitement valable pour une durée de trois mois coûte environ 900dt. C’est pour cette raison que nous leur accordons des périodes de clémence pour payer le montant à condition que ce dernier ne dépasse pas mille dinars », renchérit Rim.

Le «  dépannage » opportun

Néanmoins, dans certains cas, et en prenant toujours compte de la relation de confiance mutuelle qui lie les pharmaciens et leurs fidèles clients, des exceptions peuvent être appliquées pour les clients, autres que les personnes âgées et les malades chroniques, qui se trouvent, eux aussi, à court d’argent. « Avant, même à court d’argent, certains clients avaient la possibilité de livrer des chèques de garantie, dans l’attente de recevoir leurs salaires. Or, depuis l’interdiction de cette solution, il est devenu difficile, pour eux d’avoir d’autres moyens pour obtenir les médicaments et payer par la suite. Nous continuons, par conséquent, à faire preuve de souplesse envers notre clientèle, n’ayant comme garantie de notre argent que la confiance établie entre nous. Pour cette catégorie, le plafond des dettes ne doit pas dépasser les 250dt », ajoute Faten.  Elle attire, toutefois, l’attention sur des cas sociaux qui n’ont pas les moyens pour se procurer les médicaments,  des personnes qui vivent dans la précarité et qui, par conséquent, sont privées du droit à la santé…

La confiance doit être bien méritée !

S’abstenir d’accorder cette faveur à tout venant est compréhensible. « On ne peut pas livrer des médicaments à des personnes qu’on ne connaît pas. Il faut bien, quand même, garantir notre droit au paiement, ce qui n’est pas possible pour des clients inconnus », précise Rim. Les critères conditionnant la souplesse de paiement dans certaines pharmacies sont largement justifiés. D’ailleurs, le moindre laisser-aller pourrait coûter cher au pharmacien. Dans l’une des pharmacies implantées à El Manar, cette pratique n’est plus exercée. C’est que la solidarité sociale a cédé la place à la prudence. « Nous avons cessé d’octroyer des médicaments sans être payés et ce, bien avant l’interdiction des chèques de garantie ; soit bien avant la pandémie de covid. Seules deux ou trois personnes âgées continuent de bénéficier de cette faveur », indique la pharmacienne qui préfère garder l’anonymat. Et d’ajouter que donner confiance à ceux qui ne le méritent pas est une grave erreur. « Je me souviens d’un monsieur que la propriétaire connaît bien. Il était venu acheter des médicaments qui avaient coûté soixante-dix dinars. Il comptait payer via sa carte bancaire, laquelle n’a pas donné une réponse favorable. Il avait promis de revenir payer au plus vite. Toutefois, nous ne l’avons plus revu », ajoute-t-elle, déçue.

Quoi qu’il en soit, la souplesse au niveau du paiement des médicaments devrait être appliquée dans un plus grand nombre de pharmacies, car le médicament diffère de tout autre produit commercialisé. Un médicament sauve des vies, sauve des familles de la distorsion sociale. L’accès aux médicaments est un droit, quitte à être obtenu non sans faveur.

Civilité et citoyenneté: des lois pour tout régenter

25. Juli 2025 um 17:05

Est-ce en désespoir de cause ou pour mettre un terme à cette indolence coupable des esprits que l’on se prépare à soumettre à la Chambre des représentants du peuple le projet de loi n° 87 de 2025, qui vise à criminaliser le dépôt ou le rejet de déchets en tous genres dans les lieux publics ?

La Presse — Pourtant, des membres de l’ancienne génération — ils ne sont plus très nombreux — vous raconteront que jeter dans la rue, n’importe où, des ordures ménagères, des déchets de construction et autres relevant d’un comportement hautement coupable, et celui qui habitait dans les environs n’hésitait pas à aller avertir le voisin, qui réagissait  immédiatement.

C’était pour dire que l’école confortait une partie de l’éducation familiale.

Source majeure de pollution

Mais actuellement, adresser un reproche de ce genre à un fautif peut se terminer à la morgue d’un hôpital.

La société s’est tellement ensauvagée qu’il est devenu difficile d’instaurer ce respect accepté et compris, cet autogouvernement  qui favorise le vivre-ensemble.

Prenons le cas des mégots de cigarettes, qui représentent une source majeure de pollution visuelle et environnementale. Les quais des stations de métro, les plages, les salles de spectacles, etc.,  en sont jonchés et en dépit des efforts déployés, on n’y mettra pas un terme de sitôt.

D’après les spécialistes en la matière, « les mégots de cigarettes comptent parmi les déchets les plus répandus dans les rues. Ils mettent de nombreuses années à se décomposer, causant ainsi des dommages directs à l’environnement et aux alentours ».

Le projet de loi prévoit que toute « personne jetant volontairement des mégots de cigarettes, des mouchoirs en papier ou des récipients en plastique légers dans la rue ou sur la voie publique sera passible d’une amende de 100 à 300 dinars, assortie d’une obligation de nettoyage des lieux publics pendant un à trois jours, à la discrétion de l’autorité locale ».

Mais il n’y a pas que cela, le jet de grands sacs de gravats ou d’ordures ménagères, dans des sacs éventrés et dégoulinants et le dépôt de déchets de construction devant les habitations, les commerces, loin des bennes à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit seront interdits.

Le projet prévoit une amende de 300 à 1 000 dinars  pour tout jet en dehors des horaires prévus  pour  cette entorse.

De simples slogans occasionnels

Ce durcissement de la loi, malheureusement nécessaire, s’inscrit dans le cadre de la protection de l’environnement et de la santé publique.

C’est également le rappel d’une culture de citoyenneté, demeurée au stade de simples slogans occasionnels qui nous incite à la protection de l’environnement dans lequel nous vivons.

Des sanctions plus lourdes seront infligées pour les infractions plus graves, notamment le déversement des déchets médicaux, industriels, électroniques ou de construction, tout comme la contamination des sources d’eau ou des parcs publics.

Les plages de Monastir, Gabès et d’autres régions côtières victimes de ces incivilités en savent quelque chose.

« La contamination des sources d’eau ou des parcs publics se multiplie. Ces infractions seront passibles d’amendes comprises entre 2 000 et 5 000 dinars, et d’une peine d’emprisonnement d’un à six mois en cas de récidive ou de risque pour la santé. Le véhicule utilisé pourra être saisi temporairement, conformément à l’article 4 de la proposition ».

La machine en marche

Si nous prenons en considération les opérations coup de poing effectuées pour rendre les trottoirs aux piétons, contrôler l’emmagasinage des eaux minérales et des produits de consommation à l’abri et non en pleine nature, qui a démarré il y a quelques jours, il semble que nous sommes sur le bon chemin.

La machine est en marche. Elle ne doit plus s’arrêter.

Nous devons à tout prix retrouver ce respect pour l’environnement, cet effort individuel qui se mue en mouvement national, pour protéger un bien commun à céder aux futures générations.

Pourquoi: Stockage des eaux minérales

Von: La Presse
25. Juli 2025 um 17:00

Il semble que les choses bougent enfin concernant le stockage des bouteilles d’eau minérale après la saisie d’une grande quantité de ce produit à Sfax. Mais cette pratique de stockage ne concerne pas ce gouvernorat seulement.

Cela se passe ainsi dans tous les coins de la République au vu et au su de tout le monde.

D’autres produits aussi sensibles sont concernés, notamment le lait, les yaourts… Il ne faut pas également oublier les conditions de transport de ces marchandises. Là aussi, il y a à boire et à manger. Espérons que cette opération ne sera pas un feu de paille, mais surtout que les revendeurs prendront conscience de leurs actes.

Une mission militante

Von: La Presse
25. Juli 2025 um 17:00

A près de deux semaines du démarrage du championnat national de football 2025-2026 prévu les 8 et 9 août prochain, l’opinion nationale sportive, en particulier, et l’opinion nationale, en général, vivent un phénomène qui devient de plus en plus inquiétant, à plusieurs égards, dont il importe d’analyser les fondements et d’en tirer les conclusions.
Il s’agit, en effet, de la frénésie galopante relative au recrutement des joueurs étrangers pour renforcer les équipes tunisiennes, celles qui jouent les compétitions continentales et aussi celles qui évoluent dans les divisions inférieures occupant les jeunes chanceux des petites agglomérations comme Soliman, Fériana, Nasrallah ou Sidi Ali Ben Aoun. Et ceux qui recrutent les jeunes Africains et parfois même des Sud-Américains que personne ne connaît les présentent comme des valeurs sûres du football africain ou même européen comme par exemple le joueur albanais qui a évolué au Club Sportif Sfaxien pendant deux ou trois mois avec la promesse de restaurer le prestige perdu du club de la capitale du Sud. Avec pour bilan, près d’un demi-million de dinars empochés contre trois ou quatre parties et zéro but ou passe décisive.
D’aucuns peuvent prétendre que l’ouverture de la Tunisie sur le continent africain et également sur l’Europe «des pauvres» et sur l’Amérique latine autorise de telles pratiques et ouvre la voie à nos jeunes pour acquérir l’expérience qu’il faut et s’illustrer sur le plan mondial avec pour ambition de faire briller, encore plus, l’image dont notre pays a toujours bénéficié sur la scène régionale et mondiale.
Sauf qu’ils semblent oublier, de bonne foi ou non, que la dilapidation de l’argent public au profit de ces joueurs ou de techniciens qui ne possèdent de la profession que la casquette ou le tee-shirt à l’effigie d’un grand joueur ou tennisman constitue un crime à l’encontre de la Tunisie qui a besoin de toutes ses ressources en cette période de crise. Et c’est aussi un acte de trahison à l’encontre de la politique de bonne gouvernance pour l’enracinement de laquelle milite le Président de la République, l’homme qui considère que le sport (entendez le football) est le miroir qui reflète au monde l’image réelle de la Tunisie, le pays qui entreprend, travaille et écrit son Histoire.

Une voiture au prix d’usine… Le projet qui fait rêver les Tunisiens

Von: La Presse
25. Juli 2025 um 15:32

Le député Mohamed Ziad Maher a annoncé le dépôt d’une initiative législative visant à permettre aux citoyens tunisiens d’acheter un véhicule au prix d’usine, c’est-à-dire sans droit de consommation, ni taxe douanière, et avec une TVA réduite à 7 %.
Ce projet de loi a été présenté à l’Assemblée des représentants du peuple par Mohamed Ziad Maher, accompagné de 20 autres députés. Il prévoit que chaque Tunisien puisse bénéficier de cet avantage une seule fois dans sa vie, sous certaines conditions. À titre d’exemple, un véhicule dont le prix sur le marché atteint 75 000 dinars pourrait ainsi être acquis pour 35 000 dinars seulement.
Lors de son intervention sur les ondes de Diwan FM, le député a précisé que le Bureau du Parlement a transmis la proposition à la Commission des finances, qui devrait entamer prochainement des discussions à ce sujet.
Selon les dispositions proposées, ce droit serait accordé : aux célibataires de plus de 30 ans, ou aux chefs de famille dont aucun membre n’a bénéficié de cet avantage auparavant.
L’objectif de cette initiative est double, selon Maher : offrir un allègement financier aux citoyens face à la flambée des prix des voitures, et inciter les jeunes à rester en Tunisie, en leur apportant un avantage concret, afin de limiter la fuite des compétences.
Cette proposition intervient dans un contexte où les coûts d’acquisition de véhicules en Tunisie sont devenus inaccessibles pour une large partie de la population, en raison des taxes élevées et de la faiblesse du pouvoir d’achat.

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