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Gestern — 22. August 2025Haupt-Feeds

Gaza : Les enfants meurent, et le monde largue sa conscience en parachute

02. August 2025 um 09:23

Ils n’ont pas cinq ans. Ils ne comprennent pas les mots « blocus », « parachutage », « négociation ». Ils savent juste qu’ils ont faim. Faim à s’évanouir. Faim à en mourir. À Gaza, les enfants tombent un à un, tués par la guerre, par la faim, par l’indifférence.

L’UNICEF parle désormais d’un rythme de décès « sans précédent ». Plus de 18.000 enfants ont été tués depuis le 7 octobre 2023, annonce Ted Chaiban, Directeur général adjoint de l’agence onusienne, à son retour de Gaza. Un enfant sur trois à Gaza passe des jours sans manger, tandis que 320.000 autres sont menacés de malnutrition aiguë. Le taux de malnutrition dépasse désormais 16,5%, franchissant le seuil critique de famine. Les visages sont creusés, les bras trop maigres pour pleurer, les ventres gonflés d’un vide qui tue.

Chaiban prévient : « Nous sommes à la croisée des chemins. Les choix faits maintenant détermineront si des dizaines de milliers d’enfants vivront ou mourront. » Il n’y a plus d’ambiguïté. Il s’agit de vie ou de mort. Et pourtant, que choisit le monde ? Des communiqués. Des parachutes. Des tonnes d’aide humanitaire larguées dans le vide.

Vendredi, la Jordanie, l’Égypte, l’Allemagne, les Émirats, la France et l’Espagne ont participé à une opération de largage d’urgence. 126 cargaisons, soit 148 tonnes de vivres. Un effort notable, mais désespérément insuffisant face à l’ampleur de la catastrophe. Le ministre français Jean-Noël Barrot reconnaît lui-même que « dans la première quinzaine de juillet, 5000 enfants de moins de 5 ans ont été admis pour malnutrition aiguë ».

Pendant que les avions larguent des biscuits, les balles continuent de pleuvoir. Samedi matin, 22 Palestiniens ont été tués, dont 12 alors qu’ils attendaient de l’aide humanitaire. Hamed Ibrahim Al-Qarnawi, sa femme, ses trois enfants ont été tués chez eux, dans un bombardement au centre de Gaza. Une tente abritant des femmes a été ciblée à Khan Younès. Même attendre l’aide devient une condamnation à mort.

Face à cela, le gouvernement israélien nie toute politique de famine. L’armée d’occupation parle de « coopération humanitaire » et dénonce les « fausses allégations ». Le mot « crime de guerre » devient un sujet de désaccord diplomatique, pendant que des corps d’enfants s’empilent dans les morgues et sous les décombres.

Où est le seuil de tolérance ? La communauté internationale semble s’être résignée à administrer l’horreur à petites doses : quelques sacs de riz, quelques couloirs humanitaires, quelques photos qu’on regardera sans les voir. Mais on ne parachute pas la dignité. On ne largue pas la justice par avion.

Ce qui se passe à Gaza n’est pas un drame naturel, c’est un effondrement organisé. Et chaque jour de retard, chaque silence, chaque hésitation, fait de nous des complices. Les enfants de Gaza n’ont pas besoin de nos larmes. Ils ont besoin qu’on les sauve. Maintenant.

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Unicef | 12 000 enfants gravement malnutris à Gaza

12. August 2025 um 11:38

Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), 12 000 enfants palestiniens sont gravement malnutris à Gaza. Ce chiffre, enregistré en juillet 2025, constitue un record, comparé aux 2 000 de février. L’organisation parle d’une augmentation «inquiétante» du nombre de cas et appelle à un cessez-le-feu et à ce que l’aide alimentaire parvienne aux enfants «de toute urgence avant que d’autres vies ne soient perdues».

Le chiffre de juillet est le «chiffre mensuel le plus élevé jamais enregistré». La comparaison avec il y a quelques mois est frappante. En février, explique l’Unicef, «2 000 enfants souffraient de malnutrition aiguë à Gaza. En juin, ce chiffre avait triplé. Aujourd’hui, il a presque doublé.» Cela prouve, pour le Fonds, que la malnutrition «s’accélère rapidement, mettant gravement en danger la vie des jeunes. Le rythme de cette détérioration est alarmant.»

L’Unicef ne laisse planer aucun doute sur l’interprétation de ses données, précisant que les 12 000 cas recensés en juillet relèvent de «malnutrition aiguë, et non de malnutrition sévère, cette dernière étant la forme la plus grave de la première et souvent associée à un risque élevé de complications et de mortalité».

L’Unicef tire la sonnette d’alarme depuis des mois. En juin, Édouard Beigbeder, directeur régional de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a explicitement évoqué une crise nutritionnelle incontrôlée, avec pas moins de 16 736 enfants hospitalisés pour malnutrition entre janvier et mai. Soit une moyenne de 112 par jour.

Il y a quelques jours, le directeur général adjoint de l’Unicef, Ted Chaiban, après une mission en Israël, à Gaza et en Cisjordanie, a publié des statistiques alarmantes. À Gaza, a-t-il déclaré, plus de 18 000 enfants ont été tués depuis le début des hostilités. C’est comme si une classe entière disparaissait chaque jour.

I. B.

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