IA – Comment la Tunisie peut-elle s’engager durablement dans une technologie de rupture?
Deux communications dans le débat du 26ème Forum international de l’Economiste Maghrébin. Celle d’Yves Montenay, industriel et universitaire français, et celle de Mahjoub Langar, CEO du groupe Poulina, avec pour modérateur Habib Karaouli, DG de Cap Bank. Elles ont insisté sur le fait que la Tunisie a toute ses chances d’aller de l’avant dans une technologie jugée de « survie ».
« IA, géopolitique et transformation des modèles économiques ». Le sujet du Freside Chat, comprenez un format de conversation informelle, n’a pas déçu. Loin s’en faut ! Avec notamment deux interventions qui ont bien annoncé la couleur. Celle d’Yves Montenay, industriel et universitaire français, et celle de Mahjoub Langar, CEO du groupe Poulina.
Ainsi, pour Mahjoub Langer, l’Intelligence artificielle (IA) n’est pas une mode, « c’est une technologie de rupture », soutient-il. Une technologie synonyme de » survie ». Pour l’entreprise, qu’elle soit tunisienne ou non, il va sans dire qu’elle conditionne le présent et l’avenir du tissu économique.
Et Mahjoub Langar d’ajouter : « Elle va influencer notre manière de penser, de concevoir, de produire, d’organiser, de décider… Des champs qui ne vont pas manquer de révolutionner un vécu avec de nombreux enjeux ».
« Des produits de qualité »
Au moins trois enjeux principaux. Premièrement, le processus devant être mis en place. Deuxièmement, prendre en compte la résistance face au changement; du reste habituelle en pareil cas. Troisièmement, la Data : « Il ne s’agit plus de produits à faible coût, mais de produits de qualité ».
Et que dire de l’accès à la technologie de l’IA ? De nombreux défis sont à relever. Comme la dépendance à la matière première. Il y a aussi le capital humain. Qui, il est vrai sans dire, ne manque pas. Mais, qu’il faut réussir à mobiliser.
Certaines entreprises tunisiennes comme Poulina se sont déjà engagées dans ce travail de longue haleine. Avec des résultats probants. Ce qui ne manque pas de poser la question cruciale de la souveraineté technologique.
Un cadre législatif incitatif
Il conclura son propos en insistant sur le fait que l’IA peut constituer une opportunité à saisir en raison de beaucoup de facteurs dont le positionnement géographique de la Tunisie et son capital humain. Précisant la nécessité d’engager des investissements qui peuvent renverser la vapeur. Des start-up existent, certes. Mais, il s’agira d’accélérer la cadence.
Et au même chapitre, Yves Montenay, intervenant à distance, ne manquera pas de parler de l’importance pour la Tunisie, mais aussi pour l’ensemble du Maghreb, de l’existence d’un capital humain, bien formé et qui manie différentes langues capables de le rapprocher de nombreux marchés : Amériques, Europe et Afrique.
Modérateur de ce Freside Chat, Habib Karouali, directeur général de Cap Bank, insistera sur l’importance de la disponibilité des talents, à côté des marchés, dans les évolutions économiques qui se dessinent.
Et le patron de Cap Bank de proposer un cadre législatif, à caractère incitatif, pour engager réellement une bonne conduite des mutations qui nous attendent sur la voie de l’IA.
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