Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

De la pyramide à la sphère : repenser les besoins humains à l’ère de l’IA

30. Juli 2025 um 11:26

** D’un modèle linéaire à une vision fluide de l’humain

Pendant des décennies, la pyramide de Maslow a structuré notre compréhension des besoins humains : une ascension progressive, des besoins vitaux à l’accomplissement de soi. Or, ce modèle, hérité d’un monde industriel, ne rend plus compte de la complexité de l’humain connecté.

** Les limites du paradigme pyramidal

Le modèle de la pyramide Maslow repose sur des postulats devenus caducs à l’ère numérique :

  • Hiérarchie rigide : les besoins ne s’ordonnent plus du bas vers le haut, mais coexistent, s’entrelacent, parfois s’inversent.
  • Progression linéaire : l’expérience humaine actuelle est simultanée, fragmentée, non séquentielle.
  • Centration biologique : l’émergence du « soi numérique » ou « moi augmenté » redéfinit la nature des besoins et des identités.
  • Temporalité stable : dans un monde connecté, les besoins évoluent au rythme des flux, des plateformes et des disruptions technologiques.

** Vers une écologie circulaire des besoins

Le paradigme sphérique remplace l’ascension en pyramide par une dynamique circulaire, fluide et contextuelle. Les besoins forment désormais un écosystème mouvant, où chaque pôle peut s’activer, interagir ou se réorganiser selon les circonstances.

Ce modèle sphérique se caractérise par :

  • Une coexistence des besoins en temps réel;
  • Un cheminement non linéaire, parfois régressif, toujours adaptatif;
  • Une priorisation variable selon l’environnement (numérique, émotionnel, social). 

** Les pôles de la sphère des besoins : Modèle – Belhedi vs Maslow –

·         Centre de gravité : Le Moi augmenté

Identité hybride, à la fois physique et numérique, le Moi augmenté incarne l’humain contemporain interagissant en permanence avec des intelligences artificielles – copilotes cognitifs, miroirs de soi, et traceurs invisibles -. Il est à la fois acteur, observateur et donnée.

·         1er cercle – Besoins physiologiques (assistés)

Les besoins fondamentaux de l’organisme humain demeurent, mais ils sont désormais surveillés, optimisés et augmentés par la technologie.

  • Surveillance biométrique continue (capteurs portables, montres connectées, apps de santé);
  • Optimisation du bien-être par des dispositifs intelligents (sommeil, nutrition, activité physique);
  • Accès assisté aux ressources vitales (soins à distance, diagnostics IA, alimentation personnalisée).

·         2ème cercle – Besoins de sécurité (numérique)

La sécurité dépasse le cadre physique pour devenir cybernétique, informationnelle et professionnelle, dans un monde où les menaces sont aussi algorithmiques, entre autres :

  • Protection des données personnelles et de l’identité numérique;
  • Cybersécurité active (authentification, cryptage, surveillance prédictive);
  • Stabilité économique face à l’automatisation (adaptation des compétences, emploi augmenté).

·         3ème  cercle – Besoins d’appartenance (connectée)

Le besoin de lien social s’étend aux espaces virtuels, où se tissent de nouvelles formes d’interactions, d’affiliation et de communauté.

  • Communautés numériques affinitaires (forums, groupes, plateformes sociales);
  • Relations hybrides (humains et IA sociales, compagnons conversationnels);
  • Appartenance émotionnelle facilitée par des environnements connectés.

·         4ème  cercle – Estime & réalisation de soi amplifiée

Estime de soi et accomplissement personnel s’entrelacent dans un environnement où créativité, expression et reconnaissance sont continuellement augmentées par l’intelligence artificielle.

  • Reconnaissance sociale via feedback algorithmique (likes, scores, influence, réputation);
  • Création assistée (art, écriture, design, code augmentés);
  • Accès élargi au savoir et à l’auto-formation (IA tutrices, mentorat virtuel, plateformes intelligentes);
  • Réalisation personnelle dans l’interaction avec la machine (co-création, auto-amélioration guidée, quête de sens technologique).

*** Visualisation schématique du modèle :

 

** L’humain en transition : augmenté, fragmenté, connecté

Dans ce nouveau cadre, l’accomplissement n’est plus un sommet, mais un état d’équilibre instable au sein d’un environnement saturé d’interactions, d’algorithmes et de stimuli. Le moi numérique devient un acteur mouvant, en tension constante entre :

  • signaler sa présence;
  • protéger son intégrité;
  • se recentrer dans le silence.

** De la verticalité à la circularité

La pyramide, figée et hiérarchique, appartient à une époque révolue.
À l’ère des identités hybrides et de l’intelligence artificielle omniprésente, il nous faut un modèle fluide, organique, inclusif.

Un modèle sphérique, qui ne hiérarchise plus les besoins, mais les fait dialoguer.
Un système en boucle, où l’humain connecté navigue continuellement entre ses besoins fondamentaux, ses désirs numériques et son aspiration à rester maître de lui-même.

Note : Cet article est extrait de mon ouvrage à paraître, « Métadonnées : les rouages d’une nouvelle économie ». Il en propose un éclairage partiel, en illustrant la portée transdisciplinaire de « l’Économie des métadonnées ».

L’article De la pyramide à la sphère : repenser les besoins humains à l’ère de l’IA est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

❌
❌