Transformation numérique, tourisme, startups : où va l’économie marocaine ?
Le Maroc affiche depuis plusieurs années une stratégie économique articulée autour de grands projets structurants et d’objectifs chiffrés à l’horizon 2030. Dans ce contexte, le pays attire l’attention d’entrepreneurs et d’investisseurs intéressés par les transformations en cours, notamment dans les domaines du numérique, du tourisme et des services.
Des projets structurants et une trajectoire affichée
Trois chantiers majeurs marquent l’agenda national : l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, la Coupe du Monde 2030 (coorganisée avec l’Espagne et le Portugal), et le Plan Maroc Digital 2030, destiné à favoriser la transformation numérique.
Ces initiatives s’accompagnent d’engagements publics conséquents, avec plus de 100 milliards de dollars d’investissements annoncés d’ici 2030, un objectif de 26 millions de touristes par an, et la création de plus de 300.000 emplois dans le cadre du Mondial 2030.
Des secteurs en mutation
Plusieurs secteurs connaissent une dynamique de croissance, en particulier :
- Le commerce en ligne,
- Les services numériques (marketing, analyse de données, développement web),
- La création de contenu pour les entreprises,
- Le tourisme, notamment écologique,
- Les services de proximité (restauration, conciergerie),
- La formation en ligne et l’éducation numérique.
Ces évolutions sont portées par une demande croissante, mais aussi par l’émergence de nouveaux usages dans l’économie locale et régionale.
Incitations et dispositifs d’accompagnement
Le cadre fiscal marocain prévoit plusieurs mécanismes visant à soutenir les porteurs de projets :
- Exonérations fiscales en zones franches pendant cinq ans,
- Régime simplifié pour les auto-entrepreneurs (1 à 2 % du chiffre d’affaires),
- Aides à l’investissement industriel, notamment via le Fonds Hassan II,
Réseaux d’incubateurs publics (Technopark, Tamwilcom), qui ont accompagné plus de 1000 startups.
Ces dispositifs restent soumis à des critères d’éligibilité et s’inscrivent dans une logique d’incitation ciblée.
Ressources humaines et dynamiques de formation
Chaque année, environ 100.000 jeunes sont formés dans les métiers du numérique. Le pays s’est fixé pour objectif de créer 240.000 emplois digitaux d’ici 2030, et de structurer un écosystème de 3.000 startups avec un volume visé de 700 millions d’euros levés.
Le retour de profils formés à l’étranger, notamment parmi les Marocains résidant à l’étranger (MRE), alimente également le vivier de compétences disponibles.
Cadre macroéconomique et stabilité
Sur le plan de la stabilité, le Maroc se positionne comme un acteur relativement stable en Afrique du Nord. Il est classé dans le Tier 1 du Global Cybersecurity Index 2024 et a enregistré 1,1 milliard de dollars d’investissements directs étrangers en 2023. Des réformes sécuritaires ont été amorcées, renforçant le cadre légal en matière de délits et de cybersécurité.
Coût de la vie et qualité de l’environnement
Enfin, le coût de la vie au Maroc reste inférieur à celui de nombreux pays européens, notamment en matière de logement, d’alimentation et de transport. Ce contexte, combiné à un mode de vie perçu comme moins stressant, attire certains porteurs de projets en quête d’équilibre.
Le Maroc articule son développement autour de projets d’infrastructure, d’un cadre incitatif et de la montée en compétences de sa jeunesse. Si le potentiel d’investissement est réel dans plusieurs secteurs, la réussite des projets dépendra aussi de la capacité des acteurs à naviguer dans un environnement en transformation, entre ambition nationale et contraintes structurelles. (source : document de rayan hadrami)
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