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Médias sportifs en Tunisie : Plaidoyer pour une déontologie renforcée et moins de sensationnalisme

Von: walid
17. März 2025 um 11:47

Une veillée ramadanesque autour du thème “les médias sportifs en Tunisie” a eu lieu, samedi soir, au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens, et permis de mettre l’accent sur l’importance de respecter la déontologie professionnelle et de s’éloigner du sensationnel dans les programmes sportifs diffusés à la radio et à la télévision.

Les interventions ont abordé plusieurs sujets, tels que les limites de l’information et de la communication dans la presse sportive, la responsabilité des médias dans le traitement des enjeux du sport, l’influence des chroniqueurs sportifs sur le paysage médiatique, ainsi que la relation entre la presse sportive et les groupes ultras.

Le journaliste Moez Ben Gharbia a souligné que les erreurs professionnelles actuelles dans les émissions sportives sont dues à la recherche du sensationnalisme au détriment de l’information. Il a insisté sur la nécessité d’instaurer un code de conduite et de mettre fin aux conflits d’intérêts avec les sponsors. Il a évoqué la forte présence dans les émissions sportives tunisiennes, de “chroniqueurs sportifs”, souvent d’anciens joueurs, dont la mission est de défendre les intérêts de leurs clubs. Il a ajouté qu’en 2005, l’émission “Belmakchouf” a été la première à traiter des sujets jusqu’alors évités, précisant que l’équipe du programme était composée exclusivement de journalistes sportifs, accompagnés d’un photographe et d’un juriste.

De son côté, la journaliste Sihem Ayadi a observé que la plupart des programmes sportifs, qu’ils soient télévisés ou radiophoniques, se concentrent sur le football, notamment sur la Ligue 1 Professionnelle, au détriment des sports individuels, féminins et scolaires. Elle a dénoncé le déséquilibre dans la couverture médiatique des clubs de football, avec une attention excessive portée aux matches des “quatre grands clubs” et une négligence des autres équipes. Elle a aussi critiqué certaines émissions qui, selon elle, provoquent délibérément des polémiques en abordant des sujets sensibles au mauvais moment, plutôt que de traiter des questions plus importantes, comme le financement du sport et les difficultés rencontrées par certains athlètes de haut niveau.

Le journaliste d’investigation Wael Lounifi a expliqué que la confiance du public dans les programmes sportifs a diminué en raison de l’influence des sponsors sur la ligne éditoriale de ces émissions. Il a souligné que le chroniqueur sportif était devenu un acteur central dans la création du contenu médiatique et qu’il devait impérativement respecter les principes déontologiques de la profession. Il a ajouté que le paysage audiovisuel tunisien était désormais saturé de chroniqueurs, et que la présence du même chroniqueur sur plusieurs plateaux n’était pas acceptable.

Evoquant l’indépendance des lignes éditoriales des programmes sportifs, le journaliste Malek Zaghdoudi a indiqué que de nombreux spectateurs reprochent aux chroniqueurs de cibler certains clubs avec des termes inappropriés, ce qui aggrave la situation, attise les rivalités régionales et alimente la violence dans les stades, menaçant ainsi la paix sociale. Cette analyse a été soutenue par Nafaâ Ben Achour, président de l’Association des journalistes sportifs tunisiens, qui a souligné que les analystes sportifs étaient souvent responsables des tensions au lieu de diffuser des messages apaisants et de désamorcer les conflits dans le milieu sportif.

Enfin, le député Thabet El-Abed a insisté sur le fait que l’absence d’organismes de régulation avait contribué à la dégradation de la qualité des médias. Il a révélé que trois projets de loi étaient en attente d’examen par les commissions parlementaires pour organiser le secteur des médias en tant que quatrième pouvoir. Le premier projet vise à renforcer l’indépendance des médias et la qualité des contenus, le deuxième propose de créer une loi fondamentale pour réguler le secteur audiovisuel, et le troisième se concentre sur la mesure de l’audience et les sondages d’opinion.

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