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Heute — 06. Mai 2025Haupt-Feeds

Fièvre aphteuse en Europe et au MENA : la FAO appelle à des mesures immédiates

Une souche exotique s’invite dans les cheptels du Moyen-Orient, pendant que le virus animal refait surface en Europe, où on le croyait pourtant maîtrisé. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) tire la sonnette d’alarme.

Fermes contaminées, troupeaux abattus, foires aux bestiaux interdites : la fièvre aphteuse, virus hautement contagieux qui touche les animaux à sabots fendus, se répand comme une trainée de poudre parmi les vaches, porcs, moutons et chèvres européens. Et elle prend une tournure inquiétante au Proche-Orient, en raison de l’apparition récente d’une nouvelle souche venue d’Afrique de l’Est.

Face à ce double foyer, la FAO appelle à des mesures immédiates.

« La FAO recommande des mesures de biosécurité urgentes et une surveillance renforcée à la suite de la détection récente de la fièvre aphteuse (FMD) de sérotype SAT1 en Iraq et à Bahreïn. Ce sérotype est exotique pour les régions du Proche-Orient et de l’Eurasie occidentale. Ce qui suscite de vives inquiétudes quant à une possible propagation du virus ». Ainsi prévient lundi l’agence onusienne, dans un communiqué de presse.

Outre l’Iraq et le Bahreïn, le SAT1, jusqu’ici cantonné à l’Afrique subsaharienne, a récemment fait irruption au Koweït, où les autorités vétérinaires ont également confirmé des cas. À cela s’ajoute un terrain déjà propice : dans ces régions, la fièvre aphteuse est endémique. Mais cette nouvelle souche introduit une incertitude majeure pour des systèmes vétérinaires parfois dépassés.

Retour du virus en Europe

L’Europe, de son côté, croyait le virus tenu à distance depuis la dernière épidémie dramatique de 2001. En janvier 2025, un foyer détecté en Allemagne a été rapidement éradiqué. Mais une autre incursion le mois suivant, en Hongrie cette fois, a pris racine. La Slovaquie voisine a depuis enregistré des cas, alors que l’épidémie se répand.

Conséquence immédiate, le Royaume-Uni a interdit l’importation de viande et de produits laitiers en provenance des pays européens touchés, ainsi que de l’Autriche, en raison de sa proximité avec la Hongrie. Des décisions qui ravivent le spectre de fermetures de marchés et de nouvelles tensions commerciales.

Car si la fièvre aphteuse ne menace pas directement la santé humaine, ses dégâts sur l’économie agricole sont massifs : baisse de la production de lait et de viande, abattages massifs, effondrement du commerce. La FAO chiffre à 21 milliards de dollars les pertes annuelles directes et les coûts de vaccination dans les zones touchées par le virus. Un fardeau pour les petits éleveurs, surtout en zones rurales, sans compter l’impact lié à la perturbation des marchés internationaux.

Une riposte en quatre axes

Pour contenir cette résurgence, la FAO appelle à une mobilisation généralisée, notamment via des campagnes de sensibilisation dans les zones à risque. Elle prône un renforcement drastique de la biosécurité : « Séparer les animaux malades, éviter d’introduire des bêtes d’origine inconnue, désinfecter marchés et véhicules entre les ventes, empêcher les déplacements suspects entre fermes ». Un effort colossal pour des secteurs parfois peu outillés.

La vaccination, quant à elle, reste « un outil hautement efficace », à condition d’utiliser des vaccins bien adaptés aux souches en circulation. Encore faut-il pouvoir identifier ces dernières rapidement. D’où l’importance, souligne la FAO, de renforcer la surveillance et les plans de contingence. Ces procédures d’urgence qui permettent d’endiguer une épidémie à la source.

La FAO en première ligne

Face à cette alerte, l’agence onusienne active tous ses leviers. Son système de prévention d’urgence accompagne les pays touchés dans la mise en place de stratégies de surveillance et de contrôle. En collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), elle soutient aussi la stratégie mondiale de lutte contre la fièvre aphteuse.

« De nombreuses souches du virus continuent de circuler dans différentes régions du monde. Et les récentes flambées en Europe et au Proche-Orient rappellent les risques persistants que cette maladie fait peser sur les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire et la sécurité des échanges commerciaux », souligne la FAO.

Le message est clair : face à une menace globale, la réponse doit être collective, rapide et coordonnée.

Source : site de la FAO

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