Un communiqué de la présidence de la République informe que cette réunion périodique a été consacrée à l’examen de la situation générale dans le pays.

Pour le chef de l’Etat, la Tunisie connaît aujourd’hui un moment de « tri historique » à travers lequel le peuple tunisien est interpellé dans sa conscience. Il affirme suivre de près et en continu la situation à Gabès et dans les différentes villes du pays.

Justement, il est revenu sur les mouvements de protestation à Gabès sur fond de la crise liée à l’environnement, saluant les habitants de Gabès qui ont manifesté avec autant de responsabilité et de patriotisme. Tout en ajoutant que le pays mène aujourd’hui une bataille de libération tous azimuts afin de démanteler à jamais les réseaux de corruption et les corrompus.

Fidèle à son narratif fondé sur les symboles et les figures de proue de l’histoire de la Tunisie, le président Saïed a indiqué que si le militant Mohamed Daghbaji était encore en vie, il se serait tenu aux côtés des habitants de Gabès pour faire face aux comploteurs qui se dressent contre le peuple tunisien. Au passage, il rend hommage aux habitants « honnêtes » de la région qui se sont opposés aux tentatives visant à récupérer leurs maux et souffrances à des desseins bien connus et démasqués.

Le président de la République a indiqué, dans ce contexte, que ce moment de « tri historique » se produit avec autant de célérité et que ses résultats seront bientôt connus. Promettant de faire porter la responsabilité aux responsables fauteurs et défaillants en raison de leurs actes: et ce, conformément à la loi.

Le chef de l’État a rappelé que les jeunes et les universitaires de Gabès ont élaboré en 2013 un plan visant à mettre fin à la catastrophe environnementale qui sévit dans la région, rappelant qu’il était parmi eux et que certains ont élaboré une thèse de doctorat portant sur les solutions scientifiques appropriées pouvant être mises en œuvre afin de permettre à la population locale de vivre dans un environnement sain.

Le président de la République a par ailleurs indiqué qu’en 2017 des équipements ont été achetés moyennant des millions de dinars avant d’être abandonnés et délaissés sciemment dans les locaux du Groupe chimique de Gabès (GCT) par des mercenaires, dans le dessein de céder ce complexe industriel mais aussi la Tunisie tout entière.

Ceux-ci ont été refoulés par l’histoire, a fait savoir le chef de l’Etat, réaffirmant que le pays ne peut nullement faire l’objet de vente ou de location et qu’il n’y a plus de place pour faire du commerce avec les souffrances du peuple tunisien.