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La noisette en crise : Ferrero défie Ankara alors que la récolte mondiale s’effondre

15. November 2025 um 09:08

La filière mondiale de la noisette traverse sa pire crise depuis des décennies, avec une récolte turque en chute libre et des prix qui ont presque doublé en quelques mois. Une situation explosive alors que la Turquie fournit 70% de la production mondiale. Et dans cette tempête, un acteur concentre toutes les tensions : Ferrero, premier acheteur mondial. C’est ce que rapporte la RTBF.

Les mauvaises récoltes en Turquie — gel, sécheresse et invasion d’une punaise venue d’Asie — pourraient diviser la production par deux. L’Italie et le Chili ont également été frappés par les aléas climatiques, resserrant encore l’offre. Résultat : la tonne de noisettes, vendue autour de 9 000 dollars l’an dernier, s’échange désormais entre 15 000 et 18 000 dollars sur certaines plateformes. Voilà une niche à exploiter au plus vite par les agriculteurs tunisiens tout en sachant toutefois que la concurrence sera rude, mais une place est à prendre.

Face à cette flambée, Ferrero a adopté une stratégie de résistance : ralentir ses achats en Turquie, puiser dans d’importants stocks stratégiques et diversifier ses approvisionnements (Italie, Serbie, États-Unis, Chili). Une politique qui contrarie les négociants turcs, qui comptaient sur une pénurie pour imposer leurs prix.

Le site belge va jusqu’à affirmer que la tension est telle que le gouvernement turc a ordonné à Ferrero d’acheter 30 000 tonnes entre septembre et décembre 2025, sous peine d’amende. Un bras de fer inédit dans une filière où l’italien pèse près d’un tiers de la consommation mondiale, notamment via Nutella, Ferrero Rocher et Kinder. On comprend alors que Ferrero n’ait pas de choix, en ce sens que cet ultimatum d’Ankara arrive à un mauvais moment: la fin de l’année…

Pour les consommateurs, les hausses de prix pourraient arriver plus tard. Les industriels disposent encore de stocks, mais si les cours restent durablement élevés, les chocolats aux noisettes, glaces, pralinés et pâtes à tartiner pourraient augmenter de 10 à 20% dans les prochains mois.

Cette crise révèle un marché ultra-concentré : un seul pays tient la production, et une multinationale domine la demande. Un équilibre fragile où chacun tente désormais de briser… l’autre coque.

La Tunisie, à travers ses agriculteurs, sera-t-elle capable de capter une petite part du marché de la noisette?

L’avenir nous le dira.

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