Le Japon perd sa couronne de premier créancier mondial
Les prix des obligations japonaises ont augmenté après que des rapports ont indiqué que Tokyo envisageait de réduire ses émissions de dette, perdant ainsi sa position de plus grande nation créancière au monde pour la première fois en 34 ans.
Le pays du Soleil Levant – le Japon – a perdu sa position de premier prêteur mondial pour la première fois en 34 ans, bien qu’il continue de détenir des montants records d’actifs étrangers. A souligner au passage que le Japon avait ravi la première place à l’Allemagne en 1991 et l’a conservée jusqu’à la fin de 2023.
Le ministère japonais des Finances a annoncé, mardi 27 mai, que ses actifs étrangers nets avaient atteint 533 050 milliards de yens (environ 3 700 milliards de dollars) à la fin de l’année 2024. Soit une augmentation de près de 13 % par rapport à l’année précédente.
Bien que ces actifs aient atteint un niveau record, l’Allemagne les a dépassés pour devenir le plus grand prêteur au monde. En effet, ces actifs étrangers ont atteint 569,7 billions de yens, selon l’agence de presse allemande (dpa).
La Chine conserve la troisième place, avec des actifs nets de 516,3 billions de yens…
L’excédent du compte courant du Japon a atteint 29 400 milliards de yens l’année dernière. Soit environ 180 milliards d’euros, selon les données du ministère japonais des Finances.
Il convient de noter que les « actifs étrangers nets » d’un pays sont calculés en soustrayant les actifs nationaux détenus par des étrangers des actifs extérieurs du pays; et ce, après ajustement des fluctuations du taux de change. Cet indicateur est considéré comme un reflet de la variation cumulative du compte courant du pays.
Dans le cas du Japon, la faiblesse du yen a contribué à une augmentation des actifs et des passifs extérieurs. Mais les actifs ont augmenté à un rythme plus rapide, en partie grâce à l’expansion des investissements étrangers des entreprises japonaises.
Les données de mardi reflètent une tendance plus large en matière d’investissement direct étranger. Ainsi, le ministère japonais des Finances précise que les entreprises japonaises ont maintenu un fort intérêt pour les investissements directs étrangers (IDE) en 2024, en particulier aux États-Unis et au Royaume-Uni, des secteurs tels que la finance, les assurances et la vente au détail attirant des capitaux importants de la part des investisseurs japonais.
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