Crise des PME : l’ANPME alerte sur le blocage bancaire en Tunisie
L’Association nationale des petites et moyennes entreprises (ANPME) a appelé la Présidence du gouvernement et la Banque centrale de Tunisie à intervenir d’urgence pour mettre fin à ce qu’elle qualifie de « pratiques abusives » contraires à l’esprit de la loi et nuisibles à l’économie nationale, émanant de certaines banques publiques et privées.
Des refus répétés de restructuration et de financement
Dans un communiqué, l’Association explique que cet appel intervient après le refus de plusieurs banques de restructurer les dettes des PME ou de leur accorder de nouveaux crédits, et ce malgré la présentation d’une preuve valable concernant les chèques sans provision. Cette situation, souligne-t-elle, accentue les difficultés financières de nombreuses entreprises déjà fragilisées.
La “preuve valable” ignorée par les banques
L’ANPME rappelle que cette preuve valable constitue légalement un moyen de règlement ou un accord visant à apurer les engagements financiers et à régulariser la situation juridique du chef d’entreprise. Or, les banques continuent d’ignorer cette disposition, invoquant la présence de chèques impayés pour refuser tout financement ou rééchelonnement de dettes.
Le secteur bancaire justifie son intransigeance
Le secteur bancaire justifie ce refus par la crainte que les bénéficiaires de nouveaux crédits utilisent ces fonds pour régler les chèques sans provision, afin d’éviter les poursuites pénales, plutôt que pour relancer leur activité économique. Selon cette logique, l’objectif du financement risquerait de dériver d’un soutien à l’entreprise vers l’évitement de la sanction pénale.
Une rigidité qui menace le tissu économique national
L’Association dénonce une attitude de rigidité excessive qui aggrave la situation financière des PME et expose nombre d’entre elles à la faillite ou à des litiges judiciaires, menaçant ainsi le tissu économique national et freinant la croissance et l’emploi.
“Un acharnement injuste” contre les chefs d’entreprise
Elle estime enfin que marginaliser les chefs d’entreprise en les privant de toute solution financière ou juridique constitue une forme d’acharnement et de traitement inéquitable, exerçant une pression psychologique et économique qui conduit inévitablement à l’effondrement de l’entreprise plutôt qu’à son redressement.
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