Centenaire de Frantz Fanon : Beit al-Hikma interroge l’actualité de sa pensée anticoloniale
A l’occasion du centenaire de la naissance de Frantz Fanon (1925-1961), psychiatre et acteur majeur des luttes anticoloniales, dans le contexte de la guerre d’indépendance algérienne. le département des sciences humaines et sociales de l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts Beit al-Hikma organise le vendredi 19 décembre 2025 à 15h00 au siège de l’Académie une conférence intitulée “Frantz Fanon aujourd’hui la présence d’une absence”. La conférence qui sera donnée par le professeur de sciences politiques et sociologue de formation Mohamed Kerrou, sera modérée par le professeur et historien Abdelhamid Henia et discutée par le professeur Seddik Jeddi, neuropsychiatre et psychanalyste. Ancien Chef de service de psychiatrie à l’hôpital Razi (1973), Dr Seddik Jeddi a été nommé en 1980 professeur titulaire et chef de service de psychiatrie universitaire et de psychologie médicale à l’hôpital Razi à la Manouba et à la faculté de médecine de Tunis.
Né le 20 juillet 1925 à Fort-de-France, en Martinique, Frantz Fanon s’est engagé à l’âge de 18 ans, dans les Forces françaises libres pour combattre le nazisme durant la Seconde Guerre mondiale.
Après la guerre, il retourne brièvement en Martinique, puis s’installe en France métropolitaine, où il obtient son baccalauréat et entreprend des études de médecine à Lyon. Il se spécialise en psychiatrie, tout en suivant également des cours de littérature et de philosophie.
En 1952, il publie “Peau noire, masques blancs”, un essai majeur dans lequel il analyse les effets psychologiques du colonialisme et de l’aliénation raciale.
En 1953, il est nommé médecin-chef à l’hôpital psychiatrique de Blida-Joinville en Algérie, alors colonie française. Il y introduit des méthodes thérapeutiques novatrices fondées sur le respect de la dignité humaine, rompant avec les approches psychiatriques coloniales autoritaires.
Il publie plusieurs textes fondamentaux du mouvement anticolonial, parmi lesquels “L’An V de la révolution algérienne” (1959), et surtout “Les Damnés de la Terre” (1961), considéré comme son œuvre majeure, préfacée par Jean-Paul Sartre.
Atteint d’une leucémie, il meurt le 6 décembre 1961 à Bethesda, dans le Maryland (Etats-Unis), à l’âge de 36 ans, quelques mois avant l’indépendance de l’Algérie. Conformément à ses souhaits, il est enterré en terre algérienne, à Ain Kerma, près des frontières de la Tunisie où il a vécu pendant près de cinq ans, entre 1957 et 1961, faisant un passage à l’hôpital Razi à la Manouba, et dans les services psychiatriques de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis.
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