Nouveaux droits de douane américains sur les produits algériens : Ali Bey Nasri appelle à des mesures de « préservation »
Les nouveaux droits de douane américains, qui touchent pratiquement le monde entier, ont provoqué peur, panique et incompréhension/sidération partout.
L’Algérie n’est pas en reste, puisqu’elle voit ses exportations sur le marché des Etats-Unis taxées de 30 % de droits de douane, ce qui « suscite une vive inquiétude dans les milieux économiques algériens », rapporte Observer Algérie.
Mais dans ce climat de panique, le vice-président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal) et expert en commerce extérieur, Ali Bey Nasri, invite ses confrères à garder le calme et à considérer que le marché américain ne doit pas être abandonné.
En effet, Nasri affirme que « l’Algérie ne doit pas lâcher le marché américain et pourra prendre des mesures pour soutenir ses exportations vers ce pays, notamment pour ce qui est des produits sidérurgiques, le clinker, les engrais et pneumatiques ».
Il faut rappeler que la surtaxe, qui passe de 19 % à 30 %, concerne principalement toutes les exportations algériennes (hors hydrocarbures – 2,5 milliards de dollars des 3,1 milliards de dollars), évaluées à environ 600 millions de dollars par an. Il s’agit entre autres des articles sidérurgiques, les engrais, les pneumatiques et les dattes.
Des mesures de soutien ciblées
L’Anexal plaide pour des mesures de soutien ciblées pour faire à cette “hausse brutale des droits de douane“. « L’une des pistes avancées serait une augmentation du soutien étatique au coût du fret aérien, le portant de 50 à 80 % », suggère l’association. D’ailleurs, « cette méthode a déjà fait ses preuves, notamment pour les exportations vers l’Irak et la Libye ».
Et ce n’est pas tout. L’Anexal propose un second “levier stratégique“, en l’occurrence « le développement de réseaux de distribution directs aux États-Unis, notamment pour les pneumatiques. Ce mécanisme permettrait de réduire l’exposition aux droits de douane en maximisant la valeur ajoutée sur place, tout en renforçant la compétitivité des produits locaux », assure-t-on.
Et l’expert d’inviter le gouvernement algérien à agir vite, car le temps c’est de l’argent, comme disent les Anglo-saxons. « L’Algérie doit agir sans attendre pour préserver ses parts de marché et encourager ses exportateurs à investir dans des solutions logistiques et commerciales viables à long terme », souligne Ali Bey Narsi. D’ailleurs, «… si la surtaxe américaine représente une véritable source de difficultés économiques pour les exportateurs algériens, elle n’est pas une fatalité. Avec une stratégie proactive et un soutien public renforcé, l’Algérie peut continuer à se positionner sur l’un des marchés les plus porteurs au monde », conclut-il.
Voilà qui devrait inspirer les exportateurs tunisiens.
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