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9 Avril : Marche nationale pour la liberté et la démocratie

09. April 2025 um 12:51

La commémoration du 9 avril, connue comme la Fête des Martyrs, revêt une importance historique et symbolique pour la Tunisie. Cette date marque un tournant dans la lutte pour l’indépendance tunisienne. En 1938, la Tunisie vivait dans un mouvement d’agitation marqué par des manifestations et des heurts violents. Un grand nombre de dirigeants furent emprisonnés à la suite de ces événements.

Le 9 avril 1938, deux grandes manifestations patriotiques se sont rencontrées sur l’avenue de France, devant la résidence générale française. Une confrontation violente éclata entre les forces coloniales françaises et les manifestants tunisiens. La répression brutale conduisit à des tirs sur la foule, causant des morts et des blessés. Le sang des Tunisiens a marqué cette journée, qui reste gravée dans la mémoire collective du pays.

Le 9 avril 2025, le Parti Destourien Libre (PDL) a organisé en coordination avec le mouvement Hak  une marche de protestation à Tunis pour commémorer cette journée tout en dénonçant les atteintes aux libertés fondamentales et la détérioration de la situation politique et économique en Tunisie. La marche a débuté à la Place Pasteur et s’est dirigée vers l’avenue de la Liberté, peu avant le siège de la Radio nationale.

Les manifestants ont brandi des pancartes et scandé des slogans appelant à la liberté et exprimant leur solidarité avec les détenus politiques, notamment Abir Moussi, présidente du parti emprisonnée. Cette marche visait à réaffirmer l’attachement aux principes démocratiques tout en revendiquant un avenir meilleur pour la Tunisie.

Thameur Saad, dirigeant du Parti Destourien Libre (PDL), a rappelé dans une déclaration que cet événement est célébré chaque année en hommage aux martyrs qui ont donné leur vie pour la patrie. Il souligne : « En tant qu’héritiers du Parti Destourien, nous honorons cette journée tout en revendiquant un avenir démocratique pour la Tunisie. »

Cependant, il déplore que malgré les manifestations actuelles, il est difficile de parler véritablement de liberté d’expression ou de démocratie en Tunisie aujourd’hui. Selon lui, l’atmosphère générale est marquée par des restrictions croissantes sur les libertés fondamentales. Des lois et décrets limitent la liberté d’expression, l’organisation politique et d’autres droits essentiels. Ces mesures vont à l’encontre des aspirations démocratiques que le peuple tunisien avait pour son pays.

Thameur Saad appelle à l’abrogation des textes législatifs qui restreignent les libertés et plaide pour un régime démocratique inclusif où chacun peut trouver sa place. Il insiste sur le fait que ceux au pouvoir doivent permettre à l’opposition de s’exprimer dans des conditions normales. Malheureusement, il estime que l’environnement politique actuel n’est pas équitable pour les opposants.

Concernant les rencontres avec le mouvement Hak, Thameur Saad souligne qu’il s’agit d’une première étape pour rassembler les forces vives du pays : partis politiques, société civile et personnalités indépendantes. L’objectif est de réfléchir collectivement à un système politique démocratique pour la Tunisie. Il espère organiser prochainement une grande réunion afin d’établir un accord-cadre commun qui servirait de base à un régime démocratique inclusif.

 

Il ajoute qu’un dialogue avec toutes les parties prenantes, y compris l’UGTT  ou l’UTICA, est prévu afin d’engager une réflexion collective. Avec l’UGTT, il précise qu’il n’y a aucune raison que cela n’avance pas dans le bon sens : « Notre volonté et nos aspirations sont communes. Nous sommes convaincus qu’un dialogue constructif autour d’une table est possible. »

De son côté, Naoufel Bouden, membre du comité de la défense de Abir Moussi a souligné: “Aujourd’hui, en commémorant l’indépendance de la Tunisie, il est crucial de se rappeler les sacrifices consentis par ceux qui ont lutté pour la liberté et la souveraineté du pays. Cependant, il est également important de souligner que la préservation de ces libertés et droits constitutionnels est un devoir actuel pour tous les Tunisiens. Cela inclut de garantir que les libertés individuelles ne soient pas bafouées, comme c’est le cas pour Abit Moussi, présidente du parti PDL, qui est en prison depuis octobre 2023 pour des raisons jugées non valables par le comité des droits de l’homme des Nations Unies.”

En résumé, les manifestants traduisent également les demandes des Tunisiens  face à la crise économique, à la détérioration du pouvoir d’achat, et aux problèmes liés à la migration irrégulière Ils soulignent la nécessité d’une mobilisation des partis civils pour soutenir ces revendications et d’ouvrir un dialogue national inclusif pour résoudre ces problèmes.

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