Kaïs Saïed mobilise le Conseil de sécurité nationale en évoquant l’héritage de la résistance
Le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé, le jeudi 20 mars 2025, une réunion du Conseil de sécurité nationale consacrée à plusieurs sujets liés à la situation sécuritaire, à la lutte contre la migration irrégulière, le trafic, la spéculation, le monopole et la résistance à la propagation des stupéfiants.
Il a rappelé que la date du 20 mars, fête de l’indépendance, coïncide avec d’autres décisions majeures. Il souligne à cet effet : « Un jour, l’indépendance réelle et la pleine souveraineté ne seront jamais contestées par quiconque. Vous serez libres de choisir ce qui vous convient, conformément à ce que l’histoire a enregistré, avec des exemples nombreux qui méritent d’être rappelés. Par exemple, la résistance à l’oppression a commencé dans le nord-ouest, où un grand nombre de citoyens s’est réuni dans cette région avant de converger pour combattre les forces d’occupation partout. C’est ainsi que l’indépendance a été conquise. Les martyrs, les justes, ont sacrifié leur vie pour cette indépendance, qui est une confiance placée sur nos épaules et doit rester une confiance sacrée pour les générations futures. »
Tout comme il a mis l’accent sur l’importance du 17 décembre 2010 qui est un hommage à la lutte contre les réseaux de corrompus et de traîtres. en déclarant : « Ce choix est un appel au devoir national. La Tunisie, comme vous le savez, était alors engagée dans une lutte de libération nationale, une bataille plus intense et plus forte que jamais. »
Le Chef de l’Etat a souligné que la Tunisie a fait face à des pressions fortes, internes et externes, mais que la volonté de poursuivre la bataille de libération nationale reste plus forte. Il a confirmé que les événements ont été traités avec prudence et patience, en priorisant la paix sociale et l’unité de l’État.
Lutte contre la corruption
Kaïs Saïed a insisté sur la nécessité de stopper les bandes criminelles dans les établissements publics et de tenir responsables tous ceux impliqués, sans exception. Il précise dans ce contexte: “La Tunisie continuera à lutter contre la corruption et à œuvrer pour que la justice règne, tout en protégeant les intérêts du peuple et en défendant l’unité nationale.”
Le président a réaffirmé la détermination de la Tunisie à déjouer toutes les conspirations et à maintenir le drapeau national haut, sans jamais sacrifier une partie du territoire national.
En effet, les groupes de rébellion tentent désespérément de poursuivre leurs plans, tandis que certaines parties rejetées appellent à un dialogue national, mais cet appel a échoué car le peuple a rejeté ceux qui l’ont initié dans l’histoire.
Il a poursuivi en décrivant une série d’incidents qui se sont produits avant l’arrivée du mois de Ramadan, notamment une semaine d’incendies par immolation, une semaine de cas d’empoisonnement, des barrages routiers et une disparition soudaine de produits dans certaines régions, ainsi que des jets de pierres après le coucher du soleil, vers 21h15, dans plusieurs zones. Ces événements rappellent ceux de 2011 et 2012, lorsque des fusées étaient lancées à la même heure partout dans le pays, en même temps qu’une réunion dans une capitale occidentale qui n’a pas attiré l’attention.
Il a ajouté que ces incidents coïncident avec le procès des accusés dans l’affaire du complot contre la sécurité de l’État, et que la situation est évidente par elle-même.
Il a également souligné que les adversaires d’hier sont devenus des alliés, et que les ennemis, qui semblaient en désaccord en apparence, sont maintenant amis. L’ennemi implacable d’autrefois est aujourd’hui un ami chéri pour ceux qui n’étaient pas ses ennemis auparavant. Il a fait une analogie avec un accord historique à l’époque des guerres de l’apostasie, où il était prétendu “que la moitié de Quraych appartiendrait à celui qui prétendait être prophète, et l’autre moitié à celui qui acceptait sa femme.”
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