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La Francophonie amputée de trois pays africains

19. März 2025 um 10:58

Niger, Burkina Faso et Mali, trois pays africains gouvernés par des régimes militaires opposés à la France, ont annoncé leur retrait de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), comme le souligne France24.

« Le gouvernement nigérien a décidé souverainement du retrait du Niger de l’Organisation internationale de la Francophonie ». C’est ce qu’a écrit le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Laouali Labo, dans une lettre adressée aux ambassadeurs du pays.

Le Niger, où l’OIF a été créée en 1970, est une ancienne colonie où la langue officielle est le français. « Le Niger a écrit à la France et la France nous a informés de cette notification », a confirmé la porte-parole de l’organisation, Oria K. Vande Weghe, lundi 17 mars. Le pays compte 13 % de francophones, soit un peu plus de trois millions d’habitants.

L’OIF, « au lieu d’accompagner ces pays dans la réalisation des objectifs légitimes de leurs peuples, (…) s’est illustrée par l’application sélective de sanctions sur la base de considérations géopolitiques et le mépris pour leur souveraineté. Elle est ainsi devenue un instrument politiqué téléguidé », affirment les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance des États du Sahel (AES). Ils s’exprimaient ainsi dans un communiqué conjoint rendu public dans la soirée de mardi 18 mars, écrit la Télévision publique française.

 

 

A noter que le Niger avait été suspendu de l’organisation quelques mois après le coup d’État, qui avait renversé en juillet 2023 le président élu Mohamed Bazoum. Toutefois, quelques programmes avaient bénéficié d’une exception. L’OIF avait exigé un retour rapide à l’ordre constitutionnel et la libération de Mohamed Bazoum, séquestré depuis le coup d’État avec son épouse dans le palais présidentiel.

Idem pour le Burkina Faso qui aurait déjà annoncé une démarche similaire, selon Oria K. Vande Weghe.

Pour sa part, le Mali a lui aussi annoncé, mardi 18 mars, son retrait de l’OIF dans une lettre du ministère des Affaires étrangères. « Le Mali ne peut demeurer membre d’une organisation aux agissements incompatibles avec les principes constitutionnels (…) fondés sur la souveraineté de l’État », indique le document.

Comme le Niger et le Burkina Faso, le Mali avait été suspendu de l’OIF en 2020, après le coup d’État ayant renversé le président élu Ibrahim Boubacar Keïta.

Basée à Paris, l’OIF compte désormais 91 États et gouvernements avec pour mission de promouvoir la « langue française et la diversité culturelle et linguistique », « la paix, la démocratie et les droits de l’Homme », ou encore « d’appuyer l’éducation », rapporte France24.

Est-ce que pour autant, ces trois pays vont remplacer le français par une autre langue, forcément étrangère? Auquel cas laquelle? Et en attendant, les Maliens, Burkinabès et Nigériens vont-ils continuer à parler la langue de Molière?

Rappelons le précédent rwandais après le génocide « tutsi » de 1994. Le nouveau pouvoir tutsi a tout de suite imposé l’anglais comme langue de l’administration aux dépens du français. Et ce n’était pas contre la France, mais parce les nouveaux dirigeants étaient majoritairement anglophones.

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