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Gestern — 07. Mai 2025Haupt-Feeds

Sécurisation routière et autoroutes : les PPP au cœur du développement camerounais

07. Mai 2025 um 09:08

En marge de la FITA 2025, qui réunit à Tunis d’un grand nombre de décideurs économiques venus d’Afrique et d’ailleurs pour discuter de l’investissement et du commerce sur le continent, le panel sur les partenariats public-privé (PPP) mettra en lumière le rôle central de ces montages contractuels dans l’accélération du développement des infrastructures africaines. 

Face à l’écart grandissant entre les besoins d’investissement et les ressources publiques disponibles, les PPP apparaissent comme une solution innovante pour mobiliser des capitaux privés, diversifier les sources de financement et permettre la réalisation rapide de projets structurants, tout en exigeant une gestion rigoureuse des risques budgétaires et contractuels. Rencontré à l’issue du panel 3 de la fin de journée 6 mai 2025, Dieudonné Bondoma Yokono, président du Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariat au Cameroun, nous dresse un état des lieux. Interview :

En quoi consistent les partenariats publics-privés et quels sont leurs avantages pour le financement des infrastructures?

Le Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariat est l’unité en charge des partenariats publics-privés (PPP) au Cameroun. Concernant mon intervention de la journée du 7 mai 2025, le thème général porte sur les infrastructures comme accélérateur de la croissance économique en Afrique. Je participerai au panel dédié aux partenariats publics-privés. Les PPP sont une modalité de la commande publique qui permet d’associer le secteur privé à la conception, au financement, à l’exploitation et à la maintenance d’un projet d’investissement public, avec la particularité que l’État n’a pas nécessairement besoin de disposer du budget initial pour réaliser l’infrastructure.

Lors de ce panel, nous présenterons ce mode contractuel comme une solution innovante pouvant accélérer le développement des infrastructures en Afrique. Toutefois, cet outil doit être utilisé avec prudence, car il comporte des risques, notamment budgétaires, qui n’étaient pas toujours anticipés par les États. Ces risques se traduisent par des passifs que les budgets publics doivent supporter, allant de l’investissement initial aux subventions d’exploitation, voire à la prise en charge de certains éléments de l’infrastructure.

Quels sont les types principaux de PPP et quelles différences présentent-ils?

Nous exposerons ces aspects aux participants lors des échanges de cette journée .

En ce qui concerne les modèles de PPP, il en existe trois types :

  • Le partenariat public-privé à paiement public;
  • Le partenariat public-privé de type concessif;
  • Le partenariat public-privé de type mixte.

Le modèle concessif est souvent le plus avantageux pour un pays, car il engage moins l’État. Dans ce cas, le partenaire privé se rémunère via les paiements des usagers, le projet étant financièrement rentable.

À l’inverse, dans un PPP à paiement public, généralement pour des projets sociaux non rentables, le partenaire privé est rémunéré par l’État afin de couvrir ses charges, car il ne fait pas de philanthropie. Ainsi, le modèle le plus bénéfique financièrement pour l’État est le PPP de type concessif.

Pourquoi le modèle concessif est-il souvent considéré comme le plus avantageux pour un État?

Ainsi, le modèle le plus bénéfique financièrement pour l’État est le PPP de type concessif. Cependant, tous les projets ne sont pas rentables, et il est donc délicat de qualifier un modèle de « bon » ou « mauvais ». Cela dépend des objectifs fixés par chaque État : un État soucieux du bien-être social devra être prêt à subventionner le partenaire privé, tandis qu’un État priorisant la rentabilité financière privilégiera le modèle concessif.

De ce fait, des exemples concrets seront discutés, notamment dans le domaine des autoroutes au Cameroun. Sur certains axes, le trafic est insuffisant pour que l’opérateur privé réalise des bénéfices, ce qui oblige l’État à compenser pour couvrir les coûts.

En revanche, il existe aussi des PPP de type concessif, comme le projet de sécurisation routière par vidéosurveillance, où le partenaire privé est rémunéré par les transporteurs abonnés. Ce partenariat est en place depuis trois ans au Cameroun.

Concernant la perception des automobilistes, le système surveille le comportement du chauffeur, notamment sa lucidité au volant, et une tour de contrôle peut l’alerter en cas de conduite à risque. Ce projet a permis de réduire significativement le nombre d’accidents de circulation, probablement de plus de 50 %.

Les sanctions pour infractions varient selon la nature de l’infraction : excès de vitesse, franchissement de ligne continue, etc. Par ailleurs, des radars installés le long des itinéraires contribuent à discipliner les automobilistes.

Un mot de la fin 

Pour conclure, c’est ma première participation à cet événement, et je trouve formidable de réunir des centaines de personnes venues de plusieurs pays d’Afrique pour discuter d’une thématique aussi importante. C’est une initiative à encourager.

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