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Salma Baccar : « J’espère que nous ne reviendrons jamais en arrière »

11. August 2025 um 13:22

Aujourd’hui, les outils du monde virtuel sont à double tranchant. D’un côté, ils représentent une forme incontournable d’évolution à l’échelle internationale, servant aussi bien d’expression que de transmission de valeurs et de pensées. Mais d’un autre côté, ils peuvent rapidement devenir des instruments de violence. Dans certains courts-métrages, des filles sont agressées via des messages qui peuvent briser quelqu’un, voire le conduire au suicide. Comme nous l’avons encore vu lors de la cérémonie de clôture du concours vidéo pour sensibiliser les jeunes à la cyberviolence contre les femmes. Lequel avait lieu le jeudi 7 août 2025. Il était organisé par le Conseil de l’Europe, en partenariat avec le Ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Seniors. Rencontrée lors de cet événement, Salma Baccar, la réalisatrice et la présidente du Syndicat indépendant des réalisateurs-producteurs (SIRP) estime que les paroles blessantes sont particulièrement dangereuses. Elle précise dans ce contexte : « Si une personne manque de force intérieure ou de maturité pour résister, cela devient très difficile. C’est un réel piège. On pourrait penser qu’il suffit de bloquer l’agresseur; mais cela demande une lucidité que n’ont pas forcément les jeunes. Surtout à un âge où ils sont vulnérables. Contrairement aux adultes, qui peuvent rire de telles remarques, les jeunes ne disposent pas toujours d’outils de défense. Et ces attaques peuvent conduire à la dépression, voire au suicide, comme cela a malheureusement été le cas. On a ainsi entendu parler de jeunes écolières qui se sont suicidées. L’enquête révélant que la clé se trouvait dans leur téléphone, là où elles étaient agressées. »

Par ailleurs, elle a aussi évoqué la violence conjugale, qui est une autre forme importante de violence, notamment psychologique. Pour changer cela, il faut avant tout briser le mur du silence. Salma Baccar souligne à cet effet : « C’est une étape cruciale, que ce soit pour les femmes battues ou pour les jeunes filles harcelées qui ont peur d’en parler, même à leurs parents. C’est ce silence qui est le plus dangereux. Une fois ce mur brisé, la moitié du combat est déjà gagné. Malheureusement, certaines victimes ont tendance à se culpabiliser, alors qu’elles sont les victimes et non les coupables. Ce manque de prise de conscience doit être combattu : il faut dire que cette agression est celle de l’autre, jamais la faute de la victime. Ce message doit provenir aussi bien de la famille, de l’éducation à l’école, que des médias, même à travers de petites initiatives modestes comme celles que nous avons vues aujourd’hui. »

Quant au message adressé en ce 13 août,  à l’occasion de la Journée nationale de la femme tunisienne, elle conclut : « J’espère que nous ne reviendrons jamais en arrière. Il est essentiel que les lois continuent d’évoluer grâce à des actions sociales et culturelles qui sensibilisent autant les hommes que les femmes. Une société ne peut prétendre à la démocratie ni à la liberté si la moitié de sa population est privée de parole. »

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Lutte contre la cyberviolence à l’égard des femmes: un enjeu majeur à l’ère numérique

08. August 2025 um 12:36

Au fil des années, les actes de violence fondés sur le genre auxquels sont confrontées les femmes et les filles ont pris une nouvelle dimension avec l’essor constant des technologies numériques. Bien que les technologies de l’information et de la communication (TIC) offrent des avantages considérables en matière de communication et de diffusion des connaissances, elles sont aussi devenues un terrain propice à l’émergence de nouvelles formes de violences, souvent invisibles mais tout aussi dévastatrices. La cyberviolence à l’égard des femmes, au-delà d’être une atteinte grave aux droits humains, représente aujourd’hui un véritable défi social et sanitaire.

Les conséquences pour les victimes sont nombreuses : peur pour leur sécurité physique; atteinte à leur estime de soi; perte de confiance; et souffrance psychologique. Face à cette réalité, des instruments internationaux existent pour protéger les femmes et lutter contre ces violences. Le Conseil de l’Europe, notamment, a développé des cadres juridiques essentiels.

La Convention d’Istanbul, adoptée par le Conseil de l’Europe, est le principal traité international consacré à la prévention et à la lutte contre la violence à l’égard des femmes, y compris la violence domestique. Ce texte impose aux États parties des mesures fortes de prévention, de protection des victimes et de poursuite des auteurs. Reconnaissant que la violence en ligne s’inscrit comme une extension des formes traditionnelles de violences basées sur le genre. En 2021, le Groupe d’experts sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes (GREVIO), en charge du contrôle de la mise en œuvre de cette convention, a publié une recommandation spécifique sur la dimension numérique de la violence à l’égard des femmes. Et ce, en soulignant la nécessité d’adapter les réponses juridiques et sociales face à ces nouveaux défis.

Parallèlement, la Convention de Budapest sur la cybercriminalité, autre traité international du Conseil de l’Europe, vise à renforcer la lutte contre les infractions commises en ligne en criminalisant les actes malveillants et en facilitant la coopération judiciaire et la collecte de preuves électroniques. Son Protocole additionnel améliore la collaboration internationale, un aspect fondamental lorsque la cybercriminalité transcende les frontières.

Dans ce contexte, la Tunisie a récemment franchi une étape importante. En effet, en 2024, elle a officiellement adhéré à la Convention de Budapest et est candidate à la Convention d’Istanbul depuis 2020, avec une invitation à rejoindre ce traité prolongée jusqu’en avril 2027. Ces adhésions marquent la volonté du pays d’intensifier sa lutte contre la cyberviolence et d’améliorer la protection des femmes.

Sur le plan national, le combat contre la violence à l’égard des femmes, y compris la cyberviolence, s’inscrit au cœur des priorités du Ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Seniors (MFFES). Le ministère promeut une démarche orientée vers la prévention, par le biais d’initiatives qui valorisent la cohésion familiale, le respect mutuel et le dialogue. Sous la devise « prévention pour la protection », la campagne nationale contre la violence à l’égard des femmes lancée en 2024 illustre cet engagement.

Dans ce cadre, une initiative multisectorielle rassemble plusieurs acteurs pour prévenir les comportements à risques et les phénomènes sociaux liés à la violence. L’éducation aux médias joue un rôle central en sensibilisant les jeunes aux dangers du numérique afin qu’ils deviennent acteurs de la prévention.

À l’occasion de la Journée mondiale de la femme, célébrée chaque 8 mars, a été lancé un concours Cette compétition invite les participants âgés de 18 à 30 ans à user de leur créativité pour dénoncer les formes multiples de cyberviolence à l’égard des femmes et proposer des solutions concrètes pour y faire face.

Les résultats du concours national de vidéos à destination des jeunes, organisé par le Conseil de l’Europe en partenariat avec le ministère sont très prometteurs. Ils montrent que les jeunes sont de plus en plus conscients des enjeux liés à la cyberviolence et qu’ils participent activement à sensibiliser leur entourage. Les vidéos primées sont désormais utilisées dans les campagnes de sensibilisation nationales, renforçant ainsi l’impact des messages portés. En outre, les lauréats bénéficient d’une formation en production audiovisuelle. Ce qui valorise leurs compétences et les encourage à poursuivre leur engagement.

La cérémonie de clôture du concours a eu lieu  7 août 2025 à  Tunis, en présence des finalistes, des membres du jury, des représentants du ministère, du Conseil de l’Europe, des partenaires internationaux et d’acteurs clés de la société civile et des médias. Cet événement s’inscrit également dans le cadre des célébrations de la Journée nationale de la femme en Tunisie, le 13 août, symbolisant le renforcement de l’engagement du pays en faveur des droits des femmes.

Malgré ces avancées, de nombreux défis restent à relever pour assurer un environnement numérique sûr pour les femmes. La mobilisation collective, l’amélioration des législations, l’éducation permanente et la coopération internationale sont essentielles pour éradiquer la cyberviolence et garantir le respect des droits fondamentaux dans l’espace numérique.

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Cyberviolence contre les femmes : agir pour un numérique plus sûr

07. August 2025 um 19:07

Au-delà de leur rôle positif dans la transmission de la communication, les technologies de l’information et de la communication (TIC) ont également ouvert la voie à de nouvelles formes de violence à l’égard des femmes, notamment la cyberviolence. Ce phénomène constitue non seulement une atteinte aux droits humains, mais aussi un enjeu social et de santé publique majeur.

 

Le Conseil de l’Europe dispose de plusieurs instruments juridiques destinés aux États membres pour prévenir la violence numérique envers les femmes, protéger les victimes et poursuivre les auteurs. La Convention d’Istanbul, ou Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, prévoit de nombreuses mesures de prévention et de protection, et oblige les États parties à garantir une réponse efficace face à ces graves violations des droits humains.

Par ailleurs, la Convention de Budapest du Conseil de l’Europe sur la cybercriminalité est un autre traité international clé qui encadre la répression des infractions commises en ligne et la gestion des preuves électroniques.

Ces deux instruments, qui visent à combattre la cyberviolence contre les femmes, sont essentiels pour bâtir un environnement numérique sûr et pour optimiser l’usage d’Internet à l’échelle mondiale.

Il convient de rappeler que la Tunisie a adhéré en 2024 à la Convention de Budapest sur la cybercriminalité et est candidate à la Convention d’Istanbul, à laquelle elle devrait adhérer d’ici avril 2027.

Mais une chose est sûre: la violence envers les femmes va bien au-delà de simples problèmes sociaux. Il ne s’agit pas seulement d’une violation grave des droits humains qui perturbe profondément l’harmonie sociale, mais elle  entrave le développement global. Cela dit, indépendamment  des progrès juridiques, les chiffres montrent que ce problème persiste. Et ce  en raison des structures sociales et des valeurs traditionnelles qui maintiennent les inégalités entre hommes et femmes.

À l’échelle nationale, la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la cyberviolence est intégrée dans un plan national conduit par le Ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Seniors. Ce ministère promeut les valeurs de valorisation de la famille, de respect et de dialogue. La prévention demeure une priorité, comme en témoigne la campagne de 2024 contre la violence à l’égard des femmes.

Dans ce cadre, une cérémonie de clôture du concours vidéo  pour sensibiliser les jeunes à la cyberviolence contre les femmes a lieu ce jeudi 7 août 2025. Organisé par le Conseil de l’Europe en partenariat avec le ministère, ce concours invite les jeunes, entre 18 et 30 ans, amateur·trices de vidéo, à utiliser leur créativité pour dénoncer les différentes formes de cyberviolence et proposer des solutions.

Cette initiative fait partie du partenariat voisinage entre la Tunisie et le Conseil de l’Europe (2022-2025), visant à renforcer la sensibilisation et la prévention de la violence numérique contre les femmes.

Nous y reviendrons…

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