« Pas de place pour les criminels dans l’État » : avertissement de Kaïs Saïed aux corrompus de l’Éducation
Le président de la République, Kaïs Saïed, a effectué jeudi une visite surprise au Centre national pédagogique où il a dénoncé fermement la « corruption endémique » dans certains établissements éducatifs, promettant que « quiconque s’est rendu coupable de corruption devra assumer pleinement ses responsabilités devant la justice ».
Lors de cette visite non annoncée, le chef de l’État a catégoriquement rejeté que la distribution des manuels et cahiers subventionnés soit considérée comme une « aide » ou une « faveur », affirmant qu’il s’agit d’« un droit légitime pour chaque enfant tunisien et non une charité ». « Je déteste le mot ‘aide’ », a-t-il insisté.
Au cours des échanges, plusieurs employés ont dénoncé une « corruption endémique » dans certaines institutions éducatives et des représailles pour avoir révélé des irrégularités. Face à ces témoignages, le président a réagi fermement : « Quiconque s’est rendu coupable de corruption devra assumer pleinement ses responsabilités devant la justice. Il n’y a pas de place pour les criminels au sein des institutions de l’État. »
Il a en outre appelé à assainir le pays et à traduire en justice tous ceux qui ont commis des « forfaits contre le peuple », assurant que le processus de réforme se poursuivrait malgré les obstacles. « L’État ne reculera pas », a-t-il affirmé, ajoutant que les véritables responsables sont ceux qui « internalisent leurs institutions » en servant l’intérêt général sans obéir à des ordres occultes.
Le président Saïed a également adressé un message d’encouragement aux élèves et aux personnes à besoins spécifiques, saluant leurs réalisations « remarquables » et les qualifiant de « créateurs et personnes exceptionnelles ».
Enfin, il a fustigé les parties qui tentent, selon lui, « d’entraver le fonctionnement de l’État et de saboter le pays », promettant de ne pas permettre une telle situation.