Tunisie – UE : reprise du dialogue parlementaire et coopération renforcée sur l’économie, la migration et la Palestine
Le Groupe de coopération parlementaire tuniso-européen a reçu les députés européens italiens Giorgio Gori et Ruggero Razza, marquant la reprise des échanges après plusieurs années d’interruption. Sous la présidence de Dhoha Selmi, les discussions ont porté sur le renforcement de la coopération économique, notamment autour du projet énergétique Elmed, la promotion de l’agriculture durable et l’élargissement de la participation tunisienne au programme Erasmus.
La question migratoire a été au cœur des débats. Les députés européens ont salué les efforts tunisiens pour lutter contre l’immigration irrégulière. Tout en appelant à une approche coopérative et durable. Et rejetant l’idée de faire de la Tunisie un pays d’accueil ou de transit forcé. Ils ont dénoncé les expulsions forcées de migrants tunisiens en Europe et les mauvais traitements subis.
De plus, ils soulignent la nécessité d’investir davantage dans la rive sud de la Méditerranée et de développer des canaux de migration régulière, notamment par des programmes de formation universitaire et technique.
Par ailleurs, les eurodéputés ont insisté sur l’importance de maintenir un dialogue actif, de diversifier les domaines de coopération et d’encourager l’investissement en Tunisie via des réformes favorables. Tout en réaffirmant le respect de la souveraineté tunisienne par l’Union européenne.
Enfin, les deux parties ont évoqué la situation en Palestine, réaffirmant leur engagement pour une solution politique durable et appelant à intensifier la mobilisation humanitaire.
A cet égard, notons que la réunion du 23 avril 2025 du Comité des ministres du Conseil de l’Europe s’est penchée sur la prorogation du délai d’adhésion de la Tunisie, plus précisément, le délai accordé à la Tunisie pour adhérer à la Convention d’Istanbul. Cette prolongation signifie que la Tunisie dispose de deux années supplémentaires pour finaliser ses procédures internes avant de devenir officiellement partie à cette convention.
L’Union européenne doit définir sa position à ce sujet, car cette prolongation pourrait avoir des conséquences juridiques pour elle. En effet, en renouvelant l’invitation faite à la Tunisie, cela pourrait entraîner des relations juridiques entre l’Union et la Tunisie dans le cadre de cette convention. Cette décision pourrait aussi influencer le fonctionnement du comité chargé de la convention.
L’adhésion de la Tunisie serait bénéfique pour l’Union européenne, car elle étendrait les normes élevées de la Convention d’Istanbul à ce pays. Comme l’Union européenne n’est pas membre du Conseil de l’Europe, sa position sera exprimée par ses États membres, qui agiront ensemble au sein du Comité des ministres.
Le Comité des ministres du Conseil de l’Europe sur la prorogation du délai d’adhésion de la Tunisie
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