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‘‘Julien l’Apostat’’ | Le dernier Romain, contre la fable de l’Europe (judĂ©o) chrĂ©tienne

27. April 2025 um 08:50

La soi-disant lĂ©gitimitĂ© politique actuelle issue du christianisme de l’empire romain et qui se rĂ©sume dans la dĂ©mocratie, dont se targuent les thĂ©oriciens d’une hypothĂ©tique europĂ©anitĂ© judĂ©o-chrĂ©tienne, n’est qu’une fable dangereuse, quand elle sert Ă  en exclure, parmi les hĂ©ritiers de l’hellĂ©nisme, ceux qui ne leur siĂ©ent pas, les musulmans.      

 Dr Mounir Hanablia

 Lorsqu’on aborde l’Histoire romaine, on croit communĂ©ment que le paganisme a cĂ©dĂ© la place au christianisme d’un trait de plume selon une logique de l’Histoire, celle du progrĂšs et des martyrs chrĂ©tiens. Outre que cette conviction n’a pour la soutenir que la conversion supposĂ©e de l’empereur Constantin sur son lit de mort Ă  la foi des NazarĂ©ens, une obscure secte nĂ©e en GalilĂ©e en Palestine et rejetĂ©e par les juifs, elle laisse de cĂŽtĂ© le processus par le biais duquel les paĂŻens ont Ă©tĂ© supplantĂ©s dans le gouvernement de l’Empire, et surtout la raison qui en a poussĂ© les classes supĂ©rieures Ă  devenir chrĂ©tiennes et Ă  rejeter leur religion d’origine.

C’est d’autant plus remarquable que les chrĂ©tiens n’ont en rien rĂ©novĂ© la culture et l’éducation grecques d’essence paĂŻenne dispensĂ©es Ă  tous les jeunes gens de bonne famille destinĂ©s Ă  occuper les principales fonctions au service de l’Empire, en particulier les mathĂ©matiques, la rhĂ©torique, la philosophie, mais aussi l’Histoire, parfois la physique ou la mĂ©decine, auxquelles le pragmatisme romain a ajoutĂ© le droit.

Ainsi les chrĂ©tiens et les paĂŻens se sont abreuvĂ©s aux mĂȘmes sources, qu’on a nommĂ© hellĂ©nisme, et cela n’explique nullement l’acuitĂ© de l’antagonisme qui les a opposĂ©s. Plus que cela, cette Ă©ducation issue d’Aristote et de Platon, aprĂšs la quasi-extinction du paganisme, a constituĂ© l’essence de la culture europĂ©enne dispensĂ©e dans les Ă©glises au Moyen-Ăąge et jusqu’à la Renaissance en Europe.

Devenu «apostat» pour avoir quitté la foi chrétienne

A un moment, on a reconnu aux Arabes musulmans le mĂ©rite de l’avoir conservĂ©e et transmise, pour dire que leur mission s’étant terminĂ©e, ils pouvaient quitter la scĂšne de l’Histoire, et nier ainsi qu’ils eussent constituĂ© une part essentielle de l’hellĂ©nisme. N’est pas europĂ©en qui veut !

A contrario, si on considĂšre que cette Ă©volution Ă  sens unique vers la christianisation n’a pas Ă©tĂ© dĂ©mentie par les faits, l’Empereur Romain Julien qui a vĂ©cu au IVe siĂšcle de l’Ère Universelle, devenu «l’apostat» pour avoir quittĂ© la foi chrĂ©tienne, constitue l’exemple typique, d’autres diront l’exception, d’une restauration du paganisme, prouvant que les choses n’ont pas Ă©tĂ© aussi limpides qu’on veuille bien l’avancer.

Il faut dĂ©jĂ  considĂ©rer que l’épithĂšte qui lui a Ă©tĂ© accolĂ©e, celle d’apostat, est un indice de toute la rancune que les Ă©crivains ultĂ©rieurs au service d’un empire devenu irrĂ©mĂ©diablement chrĂ©tien, ont dĂ©versĂ©e sur lui, qui prĂ©tendait Ă©liminer le christianisme, ou Ă  tout le moins, le sĂ©parer de l’Etat, afin de rĂ©tablir la religion des origines qui a fait la grandeur de Rome. Et cette religion a un nom, le culte du Soleil, symbole en rĂ©alitĂ© de la grandeur et du gĂ©nie romain.

Car il ne faut pas s’y tromper, l’empereur Julien Ă©tait en rĂ©alitĂ© un philosophe adepte de l’école nĂ©o-platonicienne pour qui, schĂ©matiquement, il existait trois Ă©tats du soleil, celui source de toute chose qu’on ne se reprĂ©sente pas, celui qu’on se reprĂ©sente par la pensĂ©e, et celui qu’on perçoit. C’est une philosophie Ă©trangement Ă©vocatrice des doctrines en provenance de l’Inde sur les trois Ă©tats de la conscience: le sommeil, le rĂȘve, et l’éveil, ou les trois Ă©tats du Savoir: la mĂ©ditation, la pensĂ©e, et l’expĂ©rience, ou bien encore les trois divinitĂ©s: le crĂ©ateur, le conservateur, le destructeur.

Sur le plan du rite religieux tout ceci se traduisait par des rites sacrificiels sanglants dont les victimes Ă©taient des animaux, le culte le plus typique Ă©tant celui de Mithra, le dieu taureau reprĂ©sentant le soleil dont la naissance Ă©tait justement le 25 dĂ©cembre, le jour que l’Eglise Romaine choisirait pour cĂ©lĂ©brer la naissance du Christ, marquant ainsi l’importance des emprunts faits au paganisme par un christianisme opportuniste et dĂ©nuĂ© de scrupules.

Mensonge, hypocrisie et opportunisme

C’est justement ce que l’empereur Julien reprochait Ă  ses adversaires, leur manque de moralitĂ©, et leur opportunisme, en Ă©tant prĂȘts Ă  abjurer la foi de leurs ancĂȘtres afin de satisfaire leurs ambitions du moment. Pour tout dire, il les considĂ©rait comme des menteurs et leur foi, en un Dieu se sacrifiant pour le salut de ses adeptes, comme une baliverne d’autant plus inacceptable que sa mort sur la croix comme un criminel Ă©tait infamante, et que sa rĂ©surrection supposĂ©e relevait de la fable.

Plus que tout, cette foi avait Ă©tĂ© rĂ©cusĂ©e par ceux-lĂ  mĂȘmes parmi qui elle Ă©tait nĂ©e, le peuple juif. On pourrait y ajouter combien les polĂ©miques entre les diffĂ©rentes Ă©coles chrĂ©tiennes sur ce que l’on a nommĂ© la christologie mettait en cause la crĂ©dibilitĂ© d’une religion dont les adeptes ne s’accordaient pas sur la nature de leur Dieu et n’hĂ©sitaient pas Ă  s’entretuer ou Ă  s’excommunier Ă  cause de cela.

Il convient d’autant mieux de le souligner, que l’Empereur Constance, cousin et prĂ©dĂ©cesseur de Julien, Ă©tait un disciple d’Arius, pour qui le PĂšre avait la prééminence par rapport au Fils, et cela en faisait donc un hĂ©rĂ©tique aux yeux de  l’orthodoxie. C’est ce mĂȘme Constance qui avait exterminĂ© la famille de Julien afin d’asseoir son pouvoir. Il l’avait Ă©pargnĂ© ainsi que son frĂšre Gallus parce que considĂ©rant qu’ils n’étaient pas dangereux vu leur jeune Ăąge, Ă©loignĂ©s en Ă©tant surveillĂ©s serait suffisant.

Mais le destin serait inexorable. DĂ©pourvu de descendance mĂąle et instigateur d’un rĂ©gime policier, Constance n’allait rien trouver de mieux pour faire face aux rĂ©voltes des lĂ©gions romaines faisant face aux Germains sur le Rhin, que de faire de Gallus son successeur, une responsabilitĂ© dont le jeune homme ne ferait pas bon usage au point de fournir le prĂ©texte adĂ©quat aux courtisans pour rĂ©clamer et obtenir son Ă©limination. Gallus Ă©liminĂ©, Constance allait faire appel Ă  l’instigation de son Ă©pouse Eusebia Ă  Julien, considĂ©rĂ© comme un rĂȘveur inoffensif qui toute sa vie ne s’était occupĂ© que de lecture.

Il semble que pour des motifs de succession Eusebia ait nĂ©anmoins jouĂ© un rĂŽle dans la mort du nouveau-nĂ© que Julien avait eu avec son Ă©pouse. EnvoyĂ© sur le Rhin, il ferait d’abord son apprentissage militaire en tant que simple accompagnant. Les circonstances allaient cependant le soumettre Ă  des Ă©preuves dont il se sortirait brillamment face aux Germains en acquĂ©rant le prestige militaire suffisant pour constituer aux yeux de l’Empereur une menace dont il n’aurait de cesse de se dĂ©barrasser. Celui-ci dĂ©ciderait donc de le priver d’une bonne partie de l’armĂ©e du Rhin, composĂ©e essentiellement de Gaulois, en en envoyant les soldats se battre sur l’Euphrate contre les Perses. L’annonce de cette dĂ©cision provoquerait un soulĂšvement des soldats concernĂ©s, qui n’ayant aucune envie de s’éloigner de leurs familles et de leurs fiefs, proclameraient empereur Julien. Contre son grĂ© ainsi qu’il le dirait? Qu’importe !

L’armĂ©e du Rhin se dirigerait vers l’Est vers Constantinople et franchissait le Danube afin de combattre celle de l’Empereur Constance. Bien avant la bataille, celui-ci dĂ©cĂ©derait, sans qu’on n’en connaisse la raison; il avait pris soin de faire de son adversaire son successeur, prouvant que sa mort n’avait pas Ă©tĂ© aussi subite.

L’empereur qui rĂ©tablit le paganisme

Julien devenait ainsi empereur, et il pouvait donc dĂ©sormais professer ouvertement le paganisme que jusque-lĂ  il avait adoptĂ© secrĂštement. Parmi ses dĂ©cisions, la plus significative de son idĂ©alisme serait la constitution d’un corps de prĂȘtres consacrĂ©s au rite paĂŻen sans aucun doute sur le modĂšle de l’Eglise chrĂ©tienne et qui serait astreint Ă  la vertu. Car si la vertu se pratique, elle ne s’administre pas. La plus contestable serait l’élimination des chrĂ©tiens de tous les postes d’enseignement, que mĂȘme ses amis philosophes paĂŻens contesteraient comme contraire Ă  la compĂ©tence qui devrait primer. La plus Ă©trange serait la reconstruction du Temple de JĂ©rusalem et sa restitution au culte juif, il voulait s’assurer le concours des juifs sans doute afin de faire piĂšce Ă  la propagande des chrĂ©tiens. En fait, cette reconstruction n’aurait jamais lieu. Les auteurs chrĂ©tiens prĂ©tendraient aprĂšs la mort  de ce sioniste avant l’heure, que des phĂ©nomĂšnes divins, nuĂ©es tombĂ©es du ciel, tremblement de terre, l’ont empĂȘchĂ©e, et on doit Ă©videmment tenir leurs tĂ©moignages pour ce qu’ils valent, issus de propagandistes zĂ©lĂ©s.

Mais il n’y eut finalement qu’un seul affrontement sĂ©rieux Ă  EphĂšse au temple de DaphnĂ©, dont l’oracle aurait Ă©tĂ© rĂ©duit au silence par la prĂ©sence d’un cimetiĂšre de la foi rivale  en face du temple paĂŻen, et qui aboutirait Ă  la fermeture d’une Église, et Ă  l’interdiction faite aux chrĂ©tiens d’enterrer leurs morts et de se rendre aux cimetiĂšres autrement que dans l’obscuritĂ© de la nuit.

C’est plutĂŽt maigre pour parler d’une persĂ©cution gĂ©nĂ©ralisĂ©e comparable Ă  celles qui avaient eu lieu sous Decius ou DioclĂ©tien. NĂ©anmoins, l’issue fatale allait se profiler avec la dĂ©cision d’attaquer l’empire Perse Sassanide et d’occuper sa capitale CtĂ©siphon, prĂšs de l’actuelle Bagdad. Sous l’autoritĂ© de Shapour, iI Ă©tait au fait de sa puissance. Pourquoi donc l’empereur Julien a-t-il pris une dĂ©cision aussi hardie? Sans doute cela procĂ©dait-il des augures qu’il consultait rĂ©guliĂšrement et dont il s’était convaincu qu’il aurait un destin comparable Ă  celui d’Alexandre le Grand. Afin de le dire, les augures ne furent plus aussi favorables dĂšs lors que la campagne s’engagea. Pour ne pas tout rejeter sur les Dieux,  les conseillers incompĂ©tents dont il s’était entourĂ© n’y avaient non plus pas Ă©tĂ© Ă©trangers. En fait, chargĂ© de sa bibliothĂšque, ce fut le destin tragique d’Achille, le hĂ©ros d’HomĂšre, son auteur prĂ©fĂ©rĂ©, qu’il rencontra.

Les armĂ©es romaines bien soutenues par une flottille de combat suivent le cours de l’Euphrate et arrivent presque sans encombre sous les murailles de la capitale perse aprĂšs avoir pris pied sur la rive gauche du Tigre par une manƓuvre audacieuse, pour se rendre compte de son caractĂšre dĂ©fensif inexpugnable. Le reste de l’armĂ©e romaine accompagnĂ©e des contingents du roi d’ArmĂ©nie n’est pas au rendez-vous. Comme Ă  Carrhes quelques siĂšcles auparavant, les ArmĂ©niens ont fait dĂ©fection. L’empereur dĂ©cide alors de faire retraite avant l’arrivĂ©e du gros de l’armĂ©e perse. La cavalerie ennemie ne cesse de harceler les lĂ©gions en Ă©vitant le corps Ă  corps. Au cours d’un engagement, Julien est mortellement blessĂ© au foie par un javelot.

D’aucuns diront qu’il s’agissait d’un trait romain, pour ne pas dire chrĂ©tien. Les Perses  avaient en effet commĂ©morĂ© par des Ă©crits et des sculptures les rĂ©cits de la capture de l’empereur ValĂ©rien Ă  Edesse et la mort de Gordien Ă  CtĂ©siphon, qui auraient dĂ©jĂ  dĂ» engager Ă  plus de prudence. Ils demeureront Ă©trangement silencieux sur celle de Julien, suggĂ©rant ainsi n’avoir pris aucune part Ă  sa mort, et donnant subsĂ©quemment quelque crĂ©dit Ă  la thĂšse de la trahison.

Le rétablissement du christianisme

Les Romains, encerclĂ©s, s’en tireront pour sauver leur armĂ©e, en rĂ©trocĂ©dant toute la Haute MĂ©sopotamie ainsi que l’ArmĂ©nie Ă  leurs ennemis. Ce ne sera pas cher payĂ©. Mais la consĂ©quence la plus dramatique de cette dĂ©faite et de la disparition prĂ©coce de l’Apostat sera l’élimination dĂ©finitive du paganisme dans l’Etat romain. Naturellement elle se fera progressivement sur une vingtaine d’annĂ©es par une sĂ©rie de mesures qui Ă©loigneront d’abord du pouvoir les collaborateurs les plus proches de l’ancien empereur,  rĂ©tabliront les professeurs dans l’enseignement, restitueront les biens confisquĂ©s, et pour finir interdiront le paganisme en en fermant l’enseignement et les lieux du culte.

A  Alexandrie les choses prendront une tournure dramatique avec l’assassinat dans des Ă©meutes et des affrontements intercommunautaires de la prĂȘtresse pĂ©ripatĂ©ticienne Hypatie. Le fanatisme chrĂ©tien pourra dĂšs lors donner sa pleine mesure sans restriction avec le plein appui de l’autoritĂ© impĂ©riale, et d’abord contre les Ă©glises autres que celles reconnues.

Au terme de cette Histoire Ă  rebours rĂ©tablissant Mithra HĂ©lios, aux dĂ©pens de JĂ©sus-Christ, un constat s’impose. Ce que l’on a fini par nommer christianisme se situe en droite ligne de la tradition philosophique paĂŻenne grĂ©co-romaine. C’est simplement dans les manifestations publiques que la nouvelle foi constitue une rupture par rapport Ă  l’ordre ancien en supprimant les cruautĂ©s Ă©rigĂ©es en spectacle. Les combats de gladiateurs n’ont plus leur place dans le nouvel État chrĂ©tien, pas plus que les sacrifices sanglants dans l’exercice du rite. La priĂšre et la lecture des textes sacrĂ©s remplacent dĂ©sormais les offrandes. L’eucharistie, qui symbolise la consommation de la chair et du sang du nouveau Dieu, se substitue aux hĂ©catombes et aux holocaustes. Le fidĂšle acquiert ainsi une place plus importante dans le culte. De spectateur il devient acteur.

C’est dĂ©sormais le crĂ©puscule annoncĂ© du prĂȘtre, que plus tard l’islam mĂšnera Ă  son terme en supprimant le clergĂ©. Cependant sur le plan politique, l’autoritĂ© de droit divin, le Roi prĂȘtre (il n’y a qu’à lire le Roi d’Assyrie implorant son Dieu) et l’idĂ©al du pouvoir juste (traditions perse et indienne) ne sont que la perpĂ©tuation d’idĂ©es issues du paganisme. Simplement au CĂ©sar Dieu paĂŻen s’est substituĂ© le CĂ©sar lĂ©gitimĂ© en tant que serviteur du nouveau Dieu chrĂ©tien. La nature du nouvel État romain n’a donc pas changĂ©. Il est simplement moins prodigue du sang versĂ© (en public), Ă  l’exception de la guerre, oĂč l’extension de l’empire romain devient un devoir dĂ» au (nouveau) Dieu, tout comme il Ă©tait dĂ» Ă  l’ancien, celui du Soleil.

Le Djihad a donc de qui tenir, il substituera simplement Ă  l’Empire Romain, celui des Arabes. On comprend dĂšs lors la frĂ©nĂ©sie des dĂ©vots chrĂ©tiens saccageant les bas-reliefs des temples Ă©gyptiens en voulant dissimuler toute ressemblance avec la croix, ou bien incendiant la bibliothĂšque d’Alexandrie, en en attribuant la responsabilitĂ©, quelques siĂšcles plus tard, aux musulmans. Une quelconque similitude entre la mort de Horus et sa rĂ©surrection, symbolisant l’éternel triomphe de la vie, et celles du Christ, devait Ă  leurs yeux, ĂȘtre masquĂ©e Ă  tout prix.

Eu Ă©gard Ă  cela, le combat d’arriĂšre-garde de l’empereur Julien Ă©tait vouĂ© Ă  l’échec simplement parce que les Romains Ă©taient fatiguĂ©s de guerroyer et voulaient se trouver des raisons de devenir pacifistes afin de jouir de leurs conquĂȘtes. NĂ©anmoins, en les examinant de prĂšs, on ne peut nullement considĂ©rer comme illĂ©gitimes les raisons qui l’y ont poussĂ©. D’autant que, il aura dĂ©montrĂ© bien avant l’heure, que la soi-disant lĂ©gitimitĂ© politique actuelle issue du christianisme de l’empire romain et qui se rĂ©sume dans la dĂ©mocratie, dont se targuent les thĂ©oriciens d’une hypothĂ©tique europĂ©anitĂ© judĂ©o-chrĂ©tienne, n’est qu’une fable dangereuse, quand elle sert Ă  en exclure parmi les hĂ©ritiers de l’hellĂ©nisme, ceux qui ne leur siĂ©ent pas, les musulmans.      

* Médecin de libre pratique.

‘‘Julien dit l’Apostat’’ de Lucien Jerphagnon, prĂ©face de Paul Veyne Ă©ditions Tallandier, Paris,  19 novembre 2020, 357 pages.

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