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Heute — 10. März 2025Haupt-Feeds

Dégustations, découvertes et partages : Le Festival du thé et du café s’installe à Nabeul et Tunis

10. März 2025 um 10:58

Du 14 au 16 mars 2025, Nabeul et Tunis seront les hôtes d’un événement exceptionnel : la première édition du Festival international du thé et du café, organisé par l’Association Saveurs de mon pays. Ce festival est une occasion unique de célébrer deux des boissons les plus prisées des Tunisiens : le café et le thé. Organisé sous le signe de la convivialité et du partage, l’événement s’adresse à tous les amateurs, producteurs, et professionnels désireux de découvrir ou redécouvrir les saveurs et les rituels entourant ces boissons incontournables.

Latifa Khairi, la Présidente du festival, nous invite à revivre cette tradition séculaire à travers des expériences gustatives et interactives. “L’idée a germé il y a cinq ans, avec Fethi Zaghdoudi, Président de l’association Saveurs de mon pays de Nabeul. Ce rêve est devenu une réalité”, a-t-elle indiqué, tout en ajoutant que ce festival met en avant l’esprit de partage propre à ces boissons qui, bien plus que des plaisirs quotidiens, sont des vecteurs de liens sociaux et de convivialité.

Un festival entre culture et arômes

Le café et le thé font partie intégrante de la culture tunisienne. Dégustés dans des lieux dédiés comme les cafés et les restaurants, mais également à domicile ou au travail, ces breuvages réconfortants et symboliques sont des sources de plaisir quotidien. “Le café et le thé inspirent les arts de la table et sont perçus comme des sources de plaisir”, a souligné Khairi. Les Tunisiens, en effet, ne montrent aucun signe d’essoufflement dans leur consommation : près de la moitié de la population consomme du thé ou du café chaque jour, qu’il soit noir, vert ou blanc, avec des variantes aux arômes fruités, floraux ou épicés.

Le festival, qui s’étendra sur trois jours, permettra aux visiteurs de découvrir une grande variété de thés et de cafés. En plus des dégustations, les participants auront l’opportunité de dialoguer avec des artisans torréfacteurs, d’explorer leur savoir-faire unique, leur terroir et leurs techniques de préparation. “C’est un rendez-vous culturel et culinaire qui permettra de faire découvrir également nos pâtisseries traditionnelles, en particulier celles de Ramadan”, a précisé Khairi.

Les bienfaits pour la santé des thés et cafés seront également mis en lumière. Le thé vert, par exemple, est réputé pour ses propriétés détoxifiantes, tandis que le thé noir stimule la concentration et le thé blanc est souvent loué pour son rôle dans le renforcement de l’immunité. Quant au café, il reste un véritable compagnon du quotidien, avec de nombreux amateurs qui aiment le déguster dans ses multiples formes : expresso, cappuccino, ou encore en café moka.

Une célébration de la culture tunisienne

Les visiteurs auront aussi la possibilité de participer à des ateliers interactifs et de découvrir les secrets de la préparation du thé et du café, ainsi que les rituels associés à chaque boisson. Ces moments seront enrichis par des échanges d’expériences et du réseautage avec des producteurs locaux, des torréfacteurs, des experts et des amateurs passionnés. Le festival se veut également un espace d’apprentissage, où les participants pourront explorer les tendances actuelles du marché, notamment l’engouement pour des thés et cafés de plus en plus sophistiqués. La variété des arômes et des saveurs des différents thés et cafés proposés sera une invitation à un véritable voyage sensoriel.

Il est aussi à noter que le festival se clôturera par la Journée nationale de l’habit traditionnel, une occasion de mettre en avant l’importance du patrimoine culturel tunisien sous toutes ses formes, y compris les costumes traditionnels. Ce moment de célébration contribuera à renforcer les liens entre la culture du thé et du café, et celle de l’artisanat et des traditions tunisiennes.

Ainsi, du 14 au 16 mars, le Festival international du thé et du café sera le carrefour de la culture, de la gastronomie et du bien-être. Une occasion à ne pas manquer pour tous les passionnés de ces boissons essentielles à la convivialité et à la culture tunisienne.

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Bureaucratie, fiscalité, incitations… : Pourquoi l’investissement ne décolle pas ?

10. März 2025 um 10:11

L’expert-comptable Anis Wahabi a tiré la sonnette d’alarme sur la situation préoccupante de l’investissement en Tunisie. Lors de son passage ce lundi 10 mars 2025 sur les ondes d’Express FM, il a affirmé que la seule solution pour sortir de la crise économique, créer de la richesse et des emplois, et améliorer la qualité de vie, est d’encourager l’investissement public et privé.

Le constat est sans appel. La part de l’investissement dans le PIB tunisien n’a cessé de reculer au fil des années. En 2000, elle représentait 23,5 %, avant de chuter à 21,9 % en 2010, puis à moins de 16 % en 2022 et enfin à moins de 15 % aujourd’hui. “Cette baisse place la Tunisie derrière plusieurs pays comparables. En France, ce taux atteint 24 %, en Italie 19,9 %, au Maroc 27,1 % et en Turquie 28 %. L’investissement privé en Tunisie ne représente que 55 % du total, soit moins de 8 % du PIB, un chiffre bien en dessous des moyennes observées en Asie, où il dépasse généralement 25 %”, a expliqué l’expert.

Il a ajouté que l’investissement étranger est également en déclin. “En 2013, il s’élevait à 1,5 % du PIB, contre 1,4 % en 2022, un niveau jugé insuffisant pour soutenir la croissance économique”, a-t-il encore précisé.

Anis Wahabi estime aussi que la Tunisie a un besoin urgent d’attirer des capitaux étrangers afin de relancer son économie et améliorer ses perspectives de développement.

Pourtant, des réformes ont été entreprises pour inciter à l’investissement. Le Code d’incitation aux investissements de 1993, considéré à son époque comme révolutionnaire, avait permis d’attirer de nombreux capitaux. Cependant, après 2011, il a été jugé trop généreux, sans pour autant produire de résultats convaincants. C’est dans cette optique qu’un nouveau cadre législatif a été mis en place avec la loi n° 71 de 2016 et la loi n° 8 de 2017 sur les avantages fiscaux. Mais selon Wahabi, ces nouvelles dispositions ont eu des effets contre-productifs. Il estime que la réforme a réduit les incitations dans des secteurs clés tels que le développement régional, l’agriculture, l’éducation, les industries culturelles, l’animation jeunesse, la protection de l’enfance, les jeunes entrepreneurs, les technologies innovantes, l’économie verte et les startups.

Outre ces réformes jugées inefficaces, le poids de la bureaucratie continue de freiner l’initiative privée. Wahabi rappelle que, malgré un décret adopté en 2018 pour alléger les procédures, une soixantaine d’autorisations devaient être remplacées par de simples cahiers des charges en six mois, mais cette mesure n’a jamais été appliquée. Il estime que même les cahiers des charges sont assimilés à des autorisations, car le contrôle préalable reste omniprésent et dissuasif pour les investisseurs.

Pour sa part, le système fiscal, censé encourager l’investissement, souffre d’une faible efficacité. “En 2020, seulement 339 millions de dinars ont été consacrés aux incitations fiscales à l’investissement, un montant qui a chuté à 145 millions en 2022. La part du budget de l’État dédiée à l’investissement public s’est également réduite. En 2010, l’État consacrait 3 milliards de dinars à l’investissement sur un budget total de 18 milliards… Aujourd’hui, ce budget est de 6 milliards de dinars sur un total de 79 milliards”, a-t-il expliqué.

Pour Wahabi, ces chiffres démontrent un désengagement progressif de l’État en raison des difficultés financières.

Face à cette situation préoccupante, l’expert appelle à une refonte en profondeur du système d’investissement. La simplification des démarches administratives est une priorité. Il plaide pour la mise en place d’un guichet unique afin de fluidifier les processus et éviter les lourdeurs bureaucratiques. L’amélioration du cadre institutionnel est également essentielle. Modifier les lois ne suffit pas si l’environnement global de l’investissement reste inchangé.

Wahabi insiste également sur la nécessité de rétablir la confiance entre les secteurs public et privé. Il estime que le partenariat entre ces deux acteurs peine à se concrétiser en raison d’un manque de dialogue, d’une absence de complémentarité et de craintes persistantes de la part du secteur privé. Définir des priorités claires pour l’investissement public et mieux gérer les projets sont également des axes fondamentaux pour relancer la dynamique économique.

Selon lui, la Tunisie doit impérativement clarifier sa stratégie en matière d’investissement. Une gouvernance efficace et des objectifs bien définis sont indispensables pour attirer les investisseurs et dynamiser l’économie. “Tant que la direction n’est pas claire, les investisseurs hésiteront à s’engager”, a-t-il conclu.

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