Slaheddine Maaref : « Renforcer la confiance entre les secteurs public et privé »
Les partenariats public-privé (PPP) sont devenus une priorité pour accélérer la croissance économique et le développement du pays. Malgré quelques expériences réussies, il est souhaitable que ce modèle se développe davantage, en impliquant non seulement les grands investisseurs, mais aussi les petites et moyennes entreprises (PME). C’est ce qu’il ressort de la matinée-débat organisée par la CONECT, au siège de l’IHET, ce jeudi 27 février 2025.
Slaheddine Maaref, expert ONU en TIC & Ancien Haut Cadre à l’Union Internationale des Télécommunications, met l’accent sur les axes prioritaires pour les PPP; et ce, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com
Il revient sur les différents secteurs tels que le transport et Logistique (projets de routes, chemins de fer, aéroports et ports). Il en va de même du secteur de l’énergie et de l’environnement : projets d’énergie renouvelable, gestion des déchets, etc.
Dans ce contexte, il rappelle que les PPP ont été introduits en Tunisie dans les années 90. Avec des projets réussis comme le développement du Lac de Tunis et la production d’électricité. Cependant, aujourd’hui, il est nécessaire de réactiver et d’élargir ces partenariats pour répondre aux besoins économiques actuels du pays. La loi de 2015 et les réformes ultérieures ont visé à faciliter les procédures pour les PPP. Mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour surmonter les défis actuels et encourager davantage l’investissement privé.
En outre, Slaheddine Maaref estime que les PPP font face à plusieurs défis. A savoir : le manque de confiance entre le secteur public et privé; ainsi que les problèmes de financement. Il part du constat que l’État est confronté à des difficultés financières. Ce qui limite sa capacité à investir dans les projets PPP.
Toutefois la mauvaise gouvernance et la clarification des contrats ne sont pas en reste. A cet égard, il précise que la solution réside dans le besoin d’une meilleure gouvernance et de contrats clairs pour éviter les conflits d’intérêts. Et ce, à travers la participation des PME et l’encouragement de la participation des PME tunisiennes dans les projets technologiques.
Pour surmonter ces défis, il est proposé de renforcer la confiance entre les secteurs public et privé. Et ce, à travers la mise en place des mécanismes de soutien, dont des institutions et des bureaux de conseil pour encadrer et suivre les projets PPP. Et par dessus tout, partager les risques de manière équitable.
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