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ECLAIRAGE – De la surabondance à la rareté : Enjeux et débats sur la politique monétaire de la Banque centrale de Tunisie

28. Januar 2025 um 06:03

La situation économique de la Tunisie en 2025 est de plus en plus marquée par une crise macro-financière aiguë, mettant en exergue les défis auxquels la Banque centrale de Tunisie (BCT) est confrontée dans sa gestion de la politique monétaire.

Les analyses critiques des décisions récentes de la BCT soulignent l’urgence d’une réflexion sur les implications de ces politiques pour l’économie tunisienne.

À travers l’étude des choix monétaires et budgétaires, cette contribution propose d’explorer les enjeux qui pourraient mener à un retour à la rareté.

 

  • Contexte économique et décisions de la BCT

A la lumière de la situation préoccupante de la dette publique en Tunisie, la décision de la BCT d’augmenter son volume d’appels d’offres sur le marché monétaire s’inscrit dans un contexte où l’État est acculé par des remboursements de dettes conséquents, notamment des Bons du Trésor et des dettes extérieures.

Cette dépendance croissante de l’État envers la BCT pour le financement de ses obligations soulève des inquiétudes quant à la viabilité de cette stratégie à long terme, comme je le signalais à maintes reprises, sur les colonnes de « https://www.leconomistemaghrebin.com/ ».

En effet, cette situation révèle non seulement la fragilité structurelle de l’économie tunisienne, mais aussi le risque d’une instabilité financière si la BCT ne parvient pas à gérer son équilibre financier.

 

« Cette situation révèle non seulement la fragilité structurelle de l’économie tunisienne, mais aussi le risque d’une instabilité financière si la BCT ne parvient pas à gérer son équilibre financier ».

 

  • A la merci des risques d’une politique monétaire restrictive

Les critiques signalent que, malgré l’augmentation de ses interventions, la BCT semble orientée vers une politique monétaire restrictive, visant à réduire sa participation sur le marché de l’Open market. Cette direction soulève des inquiétudes quant à la capacité de l’État à maintenir ses engagements financiers.

La nécessité d’un crédit direct de 7 milliards de dinars à l’État est présentée comme un fardeau insoutenable pour la BCT, risquant de compromettre sa réputation auprès des institutions financières internationales.

Une telle situation pourrait entraîner une perte de confiance en la politique monétaire tunisienne, aggravant ainsi les tensions économiques.

 

  • Quid des perspectives de croissance et des implications budgétaires ?

Les prévisions de croissance jugées irréalistes, avec une estimation de 3,2 % face à un consensus international autour de 2 %, mettent en lumière un autre aspect critique de la situation.

Une contraction économique, exacerbée par des nouvelles réglementations strictes (notamment concernant l’émission de chèques), pourrait réduire les ressources budgétaires de l’État.

Cela pourrait forcer le gouvernement à adopter des mesures d’austérité, risquant de plonger le pays dans une nouvelle crise de pénurie auto-entretenue.

Cette dynamique soulève des questions sur la capacité de l’État à stimuler la croissance tout en respectant ses engagements financiers.

 

« Cela pourrait forcer le gouvernement à adopter des mesures d’austérité, risquant de plonger le pays dans une nouvelle crise de pénurie auto-entretenue ».

 

  • Quelles perspectives pour 2025 et + ?

L’observation d’une gestion économique à court terme, caractérisée par des décisions pénalisantes à long terme dont notamment la dépendance excessive de l’État envers la BCT pour financer ses opérations témoigne d’un manque de réformes structurelles nécessaires pour diversifier les sources de financement.

Les principales analyses fondamentales appellent à une réflexion sur la nécessité de réformes économiques radicales, qui pourraient non seulement stabiliser la situation financière, mais aussi améliorer la résilience de l’économie tunisienne face aux crises futures.

 

In fine, le vrai débat met en exergue des interrogations cruciales sur la viabilité de la politique monétaire actuelle en Tunisie.

Les choix budgétaires restrictifs, conjugués à une dépendance accrue envers la BCT et à un soutien international insuffisant, représentent des risques majeurs susceptibles de précipiter une nouvelle crise économique.

Il est donc essentiel que le gouvernement tunisien adopte des mesures proactives afin de préserver la stabilité économique et d’éviter un effondrement des finances publiques.

La mise en place de réformes structurelles et la diversification des sources de financement apparaissent comme des leviers indispensables pour garantir un avenir économique plus résilient et durable.

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG).

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