Une maladie rare et mortelle se propage à Gaza suite à la destruction des stations de traitement des eaux
Une épidémie préoccupante d’une maladie rare et grave, la poliomyélite aiguë flasque (AFP), touche actuellement la bande de Gaza. Cette flambée est directement liée à la destruction par l’entité sioniste des infrastructures vitales de traitement des eaux, selon un récent rapport relayé par le journal britannique The Independent.
Au cours des trois derniers mois, le nombre de cas signalés de poliomyélite aiguë flasque a atteint 110, un chiffre alarmant comparé aux un ou deux cas annuels observés auparavant dans la région. Cette maladie se manifeste par une faiblesse musculaire sévère pouvant rapidement évoluer vers la paralysie.
Les experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Dr Ahmed Al-Farra, chef du service pédiatrique à l’hôpital Nasser de Khan Younès, ont attribué cette recrudescence à la contamination massive des eaux. Les analyses de laboratoire montrent que les patients ont été infectés par des virus intestinaux transmis via l’eau, elle-même contaminée par des eaux usées en raison de la destruction des stations d’épuration.
“Voir 110 cas en si peu de temps est incroyable”, a déclaré le Dr Al-Farra. “C’est une épidémie majeure qui représente l’un des plus grands défis sanitaires que Gaza ait connus depuis 2023”.
Il souligne que l’accès à une eau potable saine est compromis, aggravant la propagation des maladies transmissibles par l’eau. La situation sanitaire dans la région demeure extrêmement fragile, avec un système d’assainissement gravement endommagé.
Cette crise sanitaire met en lumière les conséquences humanitaires dramatiques des conflits armés sur les infrastructures essentielles et appelle à une réponse urgente pour protéger les populations vulnérables.