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Heute — 01. Juli 2025La Presse de Tunisie

Réforme de l’article 96 du Code pénal : vers une réduction des peines et l’introduction de l’intention dans l’abus de fonction

Von: La Presse
01. Juli 2025 um 21:33

La commission de législation générale de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté une version consensuelle des deux propositions de loi amendantes l’article 96 du Code pénal, lors de sa réunion du lundi 30 juin. Ce texte prévoit notamment la réduction de la peine d’emprisonnement à six ans et l’introduction du critère intentionnel dans le délit d’abus de fonction.
Cette réforme, qui sera soumise au vote lors de la prochaine séance plénière, vise à corriger les lacunes de l’article en question, lequel sanctionne l’abus de fonction visant à procurer un avantage injustifié. L’amendement exige désormais la preuve d’une intention délibérée, transformant ainsi l’infraction d’un délit matériel en délit intentionnel.
L’article 96 du Code pénal, qui concerne les violations commises par les fonctionnaires publics, fait l’objet de critiques depuis 2011 pour son application excessive, ayant perturbé l’environnement administratif et découragé les investissements. Le texte actuel couvre six actes criminels liés à l’abus de fonction ou à la violation des règlements.
La version consensuelle, adoptée après consultation d’experts en droit pénal, prévoit la réduction de la peine maximale de dix à six ans de prison, avec possibilité de sursis ou d’amende, ainsi que l’introduction de la preuve de l’intention délibérée.
Les professeurs Mongi Lakhdhar, Hatem Bellahmar et Najet Brahmi, auditionnés par la commission, ont unanimement soutenu la réforme. Ils recommandent notamment l’abandon du délit de “nuire à l’administration”, jugé trop flou et relevant davantage du disciplinaire que du pénal. Ils ont également plaidé pour l’introduction d’une enquête préalable avant toute suspension d’un fonctionnaire accusé, afin d’éviter les plaintes abusives. Il est aussi question d’élargir la définition du fonctionnaire public pour couvrir davantage de cas.
Cette initiative législative s’inscrit dans une démarche de modernisation du droit pénal tunisien, visant à instaurer un climat de confiance entre citoyens et fonctionnaires, permettre aux agents publics d’exercer leur jugement sans crainte excessive, limiter les plaintes malveillantes, et se conformer aux standards internationaux en matière de restriction de la criminalisation. La réforme traduit la volonté du législateur de trouver un équilibre entre la protection des deniers publics et la préservation d’un environnement administratif fonctionnel.

Tunisie : la BAD accorde à la BIAT une garantie de transaction de 50 millions de dollars pour promouvoir le commerce

Von: La Presse
01. Juli 2025 um 21:29

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé, le 30 juin 2025 à Abidjan, une facilité de garantie de transaction pour le financement du commerce d’un montant de 50 millions de dollars américains à la Banque internationale arabe de Tunisie (BIAT) pour la promotion du commerce.
La garantie de transaction soutiendra notamment les importations d’intrants, de machines de production et d’équipements de télécommunications et d’énergie renouvelable nécessaires pour accompagner le processus d’industrialisation de la Tunisie. Bien que l’agro-industrie et l’industrie manufacturière légère soient les principaux secteurs visés par cette intervention, la garantie facilitera également les importations de produits de première nécessité pour satisfaire la demande locale à court terme.
Selon Ahmed Attout, directeur du Département du développement du secteur financier au sein du Groupe de la Banque africaine de développement, « cette facilité permettra à la Banque africaine de développement de fournir jusqu’à 100 % de garantie aux banques confirmatrices afin de faciliter la confirmation des lettres de crédit et autres instruments similaires de financement du commerce émis par la BIAT au profit des grandes entreprises locales et des petites et moyennes entreprises, y compris les entreprises dirigées par les femmes. ».
« En soutenant les importations d’intrants, d’équipements et de machines de production nécessaires à la promotion de l’industrie manufacturière, cette facilité permet de contribuer à la création d’emplois et à la diversification économique à travers le développement du secteur privé », a déclaré Malinne Blomberg, directrice générale adjointe du Groupe de la Banque pour l’Afrique du Nord et responsable du bureau pays de l’institution en Tunisie.
Le directeur général de la BIAT, Elyes Jebir, s’est félicité de cette première entrée en relation directe avec la Banque africaine de développement. « Ce partenariat s’inscrit pleinement dans la stratégie de la BIAT, qui fait du financement du commerce international l’un des piliers de son action en Tunisie. Cette facilité permettra de mieux accompagner de nombreuses entreprises tunisiennes et de renforcer leur intégration dans les échanges internationaux », a-t-il souligné. 
La BIAT consolide ainsi son positionnement à l’appui des performances solides qui lui ont permis de soutenir l’économie tunisienne, grâce à une saine gouvernance, une expertise locale avérée et un large réseau de partenaires stratégiques.
La facilité, d’une durée de trois ans, bénéficiera aux grandes entreprises locales et aux PME, dont celles dirigées par des femmes.
 
D’après Communiqué

Maîtres-nageurs sous-payés : le gouvernement promet une révision des statuts

Von: La Presse
01. Juli 2025 um 20:48

La circulaire n°12 de 2022 relative au poste de maître-nageur est en cours de révision afin d’inciter ces derniers à intégrer les rangs de la protection civile et améliorer leurs conditions de travail. Leur nombre reste en effet insuffisant par rapport aux besoins du pays, a indiqué le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafid, lors d’une séance plénière tenue mardi à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
« En Tunisie, les salaires des maîtres-nageurs ne dépassent pas le Salaire minimum garanti (SMG), ce qui les pousse souvent à se tourner vers les unités hôtelières », a-t-il précisé, au cours d’une plénière consacrée à l’examen d’un projet de loi portant approbation d’un accord de prêt entre la Tunisie et l’Agence française de développement (AFD), destiné à contribuer au financement du projet de modernisation de l’Office national de la protection civile (ONPC).
Le ministre a par ailleurs souligné que le décret n°99-2428 du 1er novembre 1999, qui fixe les modalités et procédures d’emploi des volontaires civils par l’ONPC, est également en cours d’amendement. L’objectif est d’attirer un plus grand nombre de volontaires, sachant que l’Office ne compte actuellement que 4 000 volontaires répartis dans 19 associations.
Concernant le secourisme routier, Abdelhafid a évoqué la création de points de secours sur les autoroutes ainsi que de postes de secours sur les plages. Il a ajouté que 2 335 maîtres-nageurs seront recrutés dans ce cadre.
Il a également indiqué que l’ONPC a élaboré un plan national d’évaluation des risques afin de réduire les délais d’intervention, ce plan reposant sur la création de nouvelles unités de protection civile visant à couvrir 70 % des habitants dans chaque gouvernorat.
Par ailleurs, le ministre a rappelé que le gouvernement œuvre à la réduction du déficit budgétaire, afin d’éviter un endettement excessif, en misant sur l’élargissement de l’assiette fiscale, l’intégration de l’économie parallèle et l’incitation des Tunisiens résidant à l’étranger à accroître leurs transferts en devises, sans augmenter les taux d’imposition.
Il a ajouté que le recours à l’endettement extérieur n’est pas incompatible avec une politique de souveraineté économique, dès lors que ces financements sont orientés vers des projets de développement rentables, tant sur le plan économique que social.
L’État mobilise en effet ces financements pour des projets structurants tels que le pont de Bizerte, l’autoroute Tunis–Jelma ou encore la construction de barrages.
Le ministre a mis en avant l’amélioration de plusieurs indicateurs économiques, notamment le taux de croissance et le taux d’inflation, soulignant que cela contribue à restaurer la confiance des investisseurs et à relancer l’activité économique.
Il a néanmoins reconnu les difficultés rencontrées dans la gestion des projets bloqués, affirmant que le gouvernement s’emploie à instaurer une nouvelle dynamique pour accélérer leur réalisation.
Enfin, il a nié toute forme de conflit avec les hommes d’affaires respectueux de la loi, invitant ceux qui subissent un harcèlement administratif à contacter directement son département afin de trouver des solutions appropriées.

l’USM se retrousse les manches : Les yeux dans les Bleus

01. Juli 2025 um 19:30

Après avoir décroché son ticket pour la Ligue des champions, la saison dernière, l’US Monastirienne, la surprise de la L1 qui n’en est plus une cela dit, s’est donc remise au travail sous le commandement de Faouzi Benzarti dès jeudi dernier.

La Presse — Pour bien figurer en C1, les dirigeants du club du Ribat ont déjà commencé à explorer des pistes sur le marché des transferts pour renforcer leur effectif. Sur ce, pour rappel, la moitié de saison de Faouzi Benzarti à la tête des affaires techniques des Bleus a été une réussite, même si l’USM n’a pas été titrée.

Les Bleus ont cependant terminé deuxièmes de Ligue 1 et disputeront donc la reine des compétitions continentales la saison prochaine, une échéance qui a poussé les dirigeants usémistes à s’activer très rapidement sur le marché des transferts, afin d’améliorer l’équipe pour l’exercice 2025-2026. Ce faisant, les joueurs du groupe monastirien ont récemment repris le chemin des entraînements et leur feuille de route obéit à trois règles : primo, le passage par le plateau technique pour effectuer les tests physiques.

Secundo, pour les joueurs ayant obtenu le feu vert et étant validés par le staff, le retour sur les terrains afin de débuter leur préparation. Enfin, pour donc le gros des groupes, les joueurs armés pour figurer au sein de l’effectif, un premier stage bloqué où l’escouade usémiste sera affinée et même apurée, si Benzarti en juge ainsi.

Là-dessus, quels objectifs pour l’USM la saison prochaine ? Les Bleus ont toujours affirmé que leur ambition était de remporter la Ligue 1 en devançant les cadors de notre championnat. Et en l’état, la saison à venir, les Usémistes tenteront à nouveau, encore et toujours, de créer la surprise et de talonner et concurrencer les meilleurs, les rivaux historiques.

Vaste programme, sans oublier que les Bleus devront également faire bonne figure en Ligue des champions et ambitionner de passer en phase de groupe, là où tout devient possible. En football, on dit souvent que le passé éclaire le présent, et, inversement, qu’un « retour vers le futur » permet de tirer les enseignements qu’il faut pour se projeter, voire rebondir.

A Monastir, depuis le retour à l’élite, en 2017, l’USM a méthodiquement gravi les échelons qui mènent au Top 4, puis au podium et haut du pavé. Et après avoir glané la Coupe de Tunisie en 2020 et la supercoupe (organisée, quant à elle, en 2021), le club du Ribat a gardé par la suite son rang, passant, tel un Poulidor, à très peu de chose d’être titré en 2024, puis en 2025. 

Quid de Mastouri ?

Revenons à présent à l’activité des Usémistes et pas seulement au terrain. Les Bleus ont ainsi mis fin aux litiges concernant Amor Bouraoui, Fadi Arfaoui et surtout avec le FC San Pedro, après le paiement de la première tranche de la somme réclamée par le club ivoirien. Ce qui a permis de lever l’interdiction de recruter et de prendre jusque-là Adnène Yaâkoubi, Ayoub Chaâbane et surtout Skander Sghaïer, solide défenseur de l’Olympique de Béja.

Et ce n’est pas tout, puisque l’USM a aussi confirmé son portier Abdessalem Hlaoui qui va rempiler pour une année supplémentaire. Enfin, rappelons qu’en football, un club, qui joue les premiers rôles et qui veut bien figurer en compétition continentale, doit s’en donner les moyens. A juste titre, si l’offre marocaine du Raja Casablanca pour enrôler le buteur Hazem Mastouri n’est pas de type irrésistible, le garder permettrait à l’USM de faire coup double : bénéficier de son apport pour viser plus haut, puis le céder plus cher en hiver.

L’ASM s’active sur le marché des transferts : Béchir Abbassi, première recrue de l’été !

01. Juli 2025 um 19:20

Le gardien de but de 22 ans, Béchir Abbassi, retrouve La Marsa trois ans après l’avoir quittée.

La Presse — A l’Avenir Sportif de La Marsa, on ne perd pas de temps. Moins d’une semaine après la reprise des entraînements, un accord a été trouvé avec le gardien de but, Béchir Abbassi. Trois ans après avoir quitté l’ASM pour l’USBG, Abbassi fait donc son come-back. L’accord de principe est conclu entre les deux parties et la signature du contrat peut se faire à partir d’aujourd’hui.

Selon des informations concordantes, Béchir Abbassi devra signer un contrat de deux ans en faveur de l’ASM. Un transfert en tant que joueur libre. 

Pour rappel, le bureau sortant s’est engagé à faire signer les contrats des joueurs avec lesquels des accords ont été conclus, à partir d’aujourd’hui, date d’ouverture du mercato estival. 

Les intentions sont bonnes, mais… 

Candidat du consensus, Moez Gharbi a été chargé par le président sortant, Taoufik Ben Nsib, de gérer la section football et négocier, entre autres, les contrats des joueurs en coordination avec le staff technique. 

Les intentions sont, certes, bonnes, mais il est temps de mettre en place le processus administratif pour préparer l’assemblée générale élective annoncée pour le 21 juillet. Si on veut respecter cette date, le club devra publier rapidement un communiqué pour annoncer la tenue des élections, ainsi que la période du dépôt des candidatures. Pour ce faire, les rapports moral et financier doivent être préparés à temps. 

Et même si la nomination de Moez Gharbi à la tête de la section football avec des pouvoirs étendus part d’une bonne intention pour ne pas perturber la préparation à l’intersaison, l’enclenchement du processus administratif pour la tenue de l’assemblée générale élective est essentiel si on veut entériner l’idée que Moez Gharbi soit le candidat du consensus.

Pas d’intérêt pour les élections…

Pour rappel, des figures sportives marsoises se sont dépêchées, la semaine dernière, à annoncer publiquement qu’elles ne se portent pas candidates dans une deuxième liste, outre celle de Moez Gharbi. Les personnalités sportives en question sont Hichem Znaïdi, Hichem Manaï et Bilel Ben Messaoud. S’est ajouté à eux Mohamed Salah Nachi. 

Bref, il est temps d’accélérer le processus, mais aussi de faire les recrutements qu’il faut en amenant des joueurs ayant l’expérience de la Ligue 1 et ne pas faire les erreurs du passé quand on s’est contenté de faire confiance aux joueurs qui avaient assuré l’accession pour se trouver relégués de nouveau au bout d’une saison. 

L’espoir sportif de Jerba descend en ligue 3 : Le pire est à craindre !

01. Juli 2025 um 19:10

C’est de nouveau le désenchantement dans le camp des « Bleu et Blanc » de l’ESJ avec la peur de s’enliser en football amateur.

La Presse — L’Espoir Sportif de Jerba a surpris tous ses fans par sa rétrogradation à l’issue de la saison 2024-2025 en Ligue 3. Un véritable choc pour ne pas dire un séisme pour ce club fondé en 1976 et que l’on pensait bien ancré dans le football professionnel de deuxième division et capable même, avec sa bonne infrastructure (un stade de 10.000 places dans la magnifique région touristique d’Aghir et une pelouse en gazon naturel en très bon état) et avec les grandes ressources financières que peut lui offrir la municipalité du quartier chic de Midoun, de viser l’accession en Ligue 1.

Le 23 mai 2025 a scellé le triste destin de la rétrogradation  et hantera les esprits des fans de l’ESJ jusqu’à ce que les «Bleu et Blanc» redorent leur blason et retrouvent leur place dans le football pro.

Mauvais souvenirs  

Cette saison 2024-2025 n’est pas sans rappeler la saison 2007-2008, à l’issue de laquelle l’ESJ a connu le même sort qui lui avait coûté une longue traversée de désert. Les Jerbiens de Midoun avaient pataugé durant 10 saisons dans le bourbier du championnat amateur et n’avaient réussi à en  sortir qu’au terme de la saison 2017-2018.

«C’est inimaginable ce que nous avions vécu et enduré durant tout ce temps avant de trouver la porte du salut», raconte un supporter encore abasourdi. «Le foot amateur, c’est un autre football où les qualités techniques et le beau jeu sont relégués au second plan. Seul le jeu direct, assez viril avec beaucoup d’engagement physique et de jeu décousu en raison des pelouses pitoyables et impraticables,  peut vous rapporter les trois points de la victoire.

Loin des bases, le succès est un challenge dur à relever. A l’abri des regards, en l’absence de retransmission télévisée, avec des arbitres-maisons qui ne pensent qu’à éviter la grogne du public local, il est risqué dans les matches en déplacement  de penser à un coup d’éclat. La priorité est donnée au retour avec les moindres dégâts. Pour ce championnat à visage différent, il faut donc des joueurs et des entraîneurs avec un profil bien spécifique à la dure mission.

Des joueurs  assez costauds, bien rompus aux batailles physiques. Et des entraîneurs bien rusés pour construire des victoires sur de petits détails et des coups de dés. La reconversion et l’adaptation à ce football d’une toute autre nature exigent pour le club qui rétrograde un groupe de joueurs de combat et un autre état d’esprit dans le jeu. C’est pourquoi à Midoun, qui en a vu de toutes les couleurs dans ces divisions inférieures, on craint une longue période de transition».

Quelle suite ?

Après une désillusion d’une telle ampleur, ce qu’on redoute le plus à l’ESJ, c’est le relâchement total. Et les premiers signes d’un avenir sombre et incertain commencent effectivement à se profiler à l’horizon. Le président du Comité directeur provisoire, Zied Jameî, a déjà capitulé et convoquera une assemblée générale élective fin juillet.

L’entraîneur Nidhal Khiari, qui a pris le 22 janvier la succession de Hatem Ounalli, est également parti sous les sifflets. Les joueurs en fin de contrat ont eux aussi fait leur valise pour s’engager avec d’autres clubs qui leur préserveront leur statut de joueurs pros. Tout ce vide, en train de se faire dans le club, n’est pas de très bon augure.

La question qui se pose est comment parvenir à se remettre debout après le K.-O. et à planifier avec un budget réduit de plus de la moitié, un projet de retour express à la deuxième division qui empêche l’enlisement dans les marécages de la troisième division. Les différentes composantes de la famille élargie de l’ESJ n’ont d’autre alternative que de se rassembler derrière un seul objectif : la sortie rapide de cette situation délicate.

Au fait du jour : Un et indivisible

01. Juli 2025 um 19:00

La Presse — On nous a appris que lorsqu’on donne, «la main gauche ne doit jamais savoir ce que la droite a donné».

C’était au temps où l’éducation civique et religieuse servait à quelque chose.

Pour se tenir informés de ce qui se passe, nous sommes bien obligés de parcourir les médias d’un certain nombre de pays pour analyser, comparer et, pourquoi pas, nous inspirer lorsque l’idée est bonne. Dans ce cas, il ne faut jamais avoir de complexes. Le savoir est universel et il suffit d’en indiquer la source, pour prendre et adapter ce qui pourrait nous intéresser.

C’est la raison pour laquelle, par exemple, nous avons conseillé de s’inspirer du professionnalisme français en football qui est un des meilleurs au monde, qui a parfaitement fonctionné, formé et mis sur le marché des générations d’excellents dirigeants et joueurs.

Mais notre problème n’est pas là.

Dans tout ce que nous avons lu, nous n’avons jamais vu ces séances grandioses, au cours desquelles on annonce qu’un ministère, une fédération, un club ou tout un autre organisme, a décidé d’accorder une bourse, une aide, une intervention pour activer un dossier.

Tout se fait certainement avec discrétion, doigté et élégance.

Ces parents, ces athlètes  en perdition, ces hommes ou femmes qui ont servi le sport et leur pays, ne doivent, en aucun cas,  rester à quai.

Il faut les aider. A plus d’un titre, parce qu’ils le méritent d’abord, parce qu’ils ont tout sacrifié et parce que, pour eux, le monde s’est arrêté de tourner.

Ce que le responsable leur remet en toute discrétion, honore tous les citoyens de ce pays. A moins  de nous tromper, ils ne donnent rien de leurs poches et tout appartient à la communauté. Ce qu’on se propose de leur servir pour les tirer du mauvais pas où ils sont, nul ne doit le savoir, à part le service financier qui aura à rédiger le chèque.

Agir autrement, monter toute une mise en scène  avec photographies à l’appui, procède d’une vulgaire utilisation de la détresse d’autrui pour soigner sa propre image. Et ce n’est pas du tout acceptable.

On devrait agir tout en préservant la dignité de ceux qui, acculés, ont fini par tendre la main en frappant aux portes. Que ce soit au niveau des premiers responsables du sport dans le pays, des organismes sous tutelle, ou tout autre intervenant, cela devrait être la règle. Le sport national est un et indivisible.

Un point c’est tout.

Le 5 juillet, NOR-BE à Dougga : Que le rêve devienne réalité

Von: Alya HAMZA
01. Juli 2025 um 18:50

Un grand musicien, un jour, lui a dit : tu pourras faire tout ce que tu veux. Il l’a pris au pied de la lettre, et a inventé une musique personnelle, inspirée et inspirante.

La Presse — Nor-Be, un musicien étrange venu d’ailleurs. D’où très exactement ? Difficile à cerner: né en Slovaquie, voyageur aux semelles des vents musicaux, il a vécu et travaillé tout autour de la Méditerranée, en Grèce, à Malte, en Tunisie à plusieurs reprises, faisant son miel de sonorités, d’harmonies, d’échos et de rythmes.

Un grand musicien, un jour, lui a dit : tu pourras faire tout ce que tu veux. Il l’a pris au pied de la lettre, et a inventé une musique personnelle, inspirée et inspirante selon les termes qu’il aime à employer dans son vocabulaire.

Compositeur brillant, guitariste virtuose, il évolue entre musique classique, rock, jazz, récusant les clivages, universalisant les inspirations, métissant les harmonies avec audace et talent.

Nor-Be aura cet été 49 ans, ce qui aurait été anecdotique si ce n’avait également été l’âge anniversaire du festival de Dougga.

Pour cette double célébration, il fallait voir grand, offrir et s’offrir de l’inédit, de l’exceptionnel. 

Aussi pour ce concert, intitulé avec à- propos et justesse: «Dream come true», Nor-Be a invité à l’accompagner le prestigieux Jeune Orchestre Symphonique de Barcelone, 65 jeunes talents dirigés par un chef d’orchestre à la réputation mondialement reconnue : Carlos Checa.

Jamais la scène antique et les pierres millénaires n’avaient reçu un tel aréopage de musiciens.

Le compositeur, qui a joué avec les plus grands musiciens, qui a déjà collaboré avec l’orchestre de Moscou ou l’orchestre de Prague, nous offrira un concert inspiré de son ancrage tunisien, un pays auquel il s’est attaché, un peuple qu’il a aimé découvrir et auquel il rend hommage.

C’est ainsi qu’il alternera compositions classiques et créations contemporaines, que l’orchestre symphonique jouera avec un groupe rock-jazz aux sonorités singulières, et que les solos intimistes succèderont aux grands élans orchestraux.

Carmen de Bizet, Mambo de Bernstein alterneront avec Echoes of life et All for you.

Et pour clôturer cette célébration unique, Nor-Be a choisi une œuvre traditionnelle joyeuse alliant les rythmes tunisiens  et andaloux avec l’iconique « Mahla Layali Echbilia », hymne aux nuits de Séville.

Il a invité à l’accompagner plusieurs musiciens de renom dont le célèbre jazzman Faouzi Chekili.   

Et pour que cette célébration soit complète, pour que le public tunisien puisse adhérer totalement à cette rencontre exceptionnelle, pour que vibrent ces rythmes inédits au cœur du pays antique, pour que le rêve devienne réalité, Nor-Be a souhaité que les droits d’entrée soient aussi accessibles que faire se peut. 

Notes de lecture – M’hamed Hassine Fantar : Carthage et sa présence en Méditerranée

01. Juli 2025 um 18:40

Edité par les soins de l’association « Générations Hilaliennes » au printemps dernier, ce volume de 628 pages traite de l’histoire de la prestigieuse métropole antique à la manière d’une visite guidée dans les couloirs d’un musée qui conduit de la naissance à l’extinction d’une des principales cités de l’Antiquité méditerranéenne en passant par son plein épanouissement.

Un traité d’histoire peut-il constituer une lecture d’été à la manière d’un roman ? Cela dépend du style adopté par son auteur. Dans le cas présent, nous avons entre les mains le dernier ouvrage en langue arabe du doyen des historiens tunisiens contemporains, M’hamed Hassine Fantar. A vrai dire, celui-ci s’est distingué parmi ses pairs par son art de la vulgarisation de la connaissance scientifique pour la mettre à la portée du public le plus large. 

«Carthage et sa présence en Méditerranée » est la dernière en date des œuvres de ce savant prolifique. Edité par les soins de l’association «Générations Hilaliennes » au printemps dernier, ce volume de 628 pages traite de l’histoire de la prestigieuse métropole antique à la manière d’une visite guidée dans les couloirs d’un musée qui conduit de la naissance à l’extinction d’une des principales cités de l’Antiquité méditerranéenne en passant par son plein épanouissement.

Ce qui retiendra l’attention, de prime abord, c’est le style emprunté par l’auteur. Celui-ci, sans rien sacrifier de sa rigueur scientifique, recourt à une formulation à la portée de tout un chacun. Bien plus, il adopte un style narratif qui contraste avec la formulation lapidaire et absconse généralement en usage dans la sphère scientifique.

Il s’agirait presque d’un conte qui se déroule au fil de l’histoire avec un grand H. On embarque sur les côtes orientales de la Méditerranée pour partir à l’exploration des rivages opposés, là où se niche ce havre à la croisée de toutes les routes du bassin dans lequel une princesse va fonder le berceau d’une nouvelle civilisation. 

L’auteur nous ouvre les portes de la cité légendaire et nous guide dans tous ses méandres : la société, le pouvoir, la politique et l’administration, l’économie, l’architecture et l’urbanisme et l’industrie. Tout cela en des chapitres dont la lecture peut s’effectuer en « tranches » indépendantes les unes des autres tout en étant réunies par le fil conducteur de l’histoire.

Puis s’ouvrent les horizons des conquêtes. Celles de nouveaux territoires mais aussi celles de la connaissance. Et avec elles les découvertes, les échanges… et les confrontations. Les guerres dites puniques sont un moment décisif de l’histoire de notre région. Et au-delà, qu’y a-t-il ? L’Au-delà, pardi ! Les croyances et les rites lesquels, bien plus tard, nous renseignent sur bien des aspects de cette civilisation qui, en dépit de sa longévité —huit siècles, sans compter leurs prolongements dans le quotidien de la population des siècles après— n’a pas su se faire adopter par les autochtones qui n’ont raté aucune occasion pour la combattre ?

C’est à cette question que répond la présentation de l’ouvrage en sa quatrième page de couverture. Et cette réponse est sous-jacente à tout le développement de l’ouvrage qui insiste sur l’échec de la civilisation punique à s’intégrer dans son environnement humain autochtone.

Nous avons visité pour vous : L’échappée belle à Lourmarin

01. Juli 2025 um 18:30

Voyager éclaire et édifie, surtout quand on opte pour des circuits insolites ! Une aubaine que de se retrouver dans un village provençal rempli d’histoires, d’anecdotes et de traces indélébiles d’érudits qui l’ont traversé. Bienvenue à Lourmarin, un des 10 plus beaux villages de France, mais aussi cette toute petite commune où reposent des écrivains comme Albert Camus, le romancier français Henri Bosco ou l’auteur britannique Peter Mayle.

La Presse — En groupe, nous nous sommes empressés de répondre à cette invitation au voyage. Par une journée d’été ensoleillée et à 36°, un soleil méditerranéen irradie vignobles, clairières et arbres ombragés. L’itinérance routière prend aussitôt des airs d’échappée dominicale. Notre route empruntée serpente des étendues de champs et des montagnes à perte de vue, nous donnant un avant-goût de l’esprit de villégiature qui règne dans ce joyau pittoresque du sud de la France, à 30 mn en voiture d’Aix en Provence et à 1 heure d’Avignon. 

Des vignobles, certes, mais aussi des vignes, amandiers, ou oliveraies à couper le souffle bercent les 1.200 villageois vivant sur place, nichés au creux de la vallée du Luberon, au Vaucluse. Lourmarin est pittoresque à souhait : elle happe ses visiteurs par ses bâtiments historiques et sa faune et sa flore qui réjouiront les plus ornithologues d’entre nous.   

Rendez–vous à l’ombre à 11h00 tapantes pour une visite passionnante, assurée par deux spécialistes du village, Florian Bouscarle, professeur des écoles, originaire de la région, accompagné de Michèle Stubbe Robinet. Le duo est connaisseur de l’histoire du Lourmarin, et spécialiste d’Albert Camus.

A travers leur travail associatif charnu, ils se sont consacrés à l’œuvre de ce pilier de la littérature française moderne en organisant de nombreuses conférences et événements littéraires tout public, autour de l’œuvre et la vie camusienne sur place, mais aussi dans d’autres régions. De nos jours, ils s’ouvrent davantage sur d’autres formats et activités littéraires et culturelles. Michèle et Florian ont organisé une conférence à succès autour de la vie d’Albert Camus, à Hammamet en 2022. 

Les retrouvailles se font au pied du «Château Renaissance», restauré depuis les années 20 et qui accueille toute sorte de concerts et d’événements musicaux depuis des décennies. L’édifice existe depuis 1480. Son restaurateur est Robert Laurent–Vibert. Le lieu accueille aussi résidences artistiques et expositions.

Son jardin surplombe le village, un petit paradis qui accueille insectes, oiseaux et poissons d’eau douce qui cohabitent en harmonie. Lourmarin est un village à moitié catholique et à moitié protestant. L’ancien donjon du premier château médiéval est visible de loin, tout comme la cloche qui sonne chaque heure et rappelle cet aspect spirituel et paisible. Au loin, un édifice fait office de temple protestant. L’architecture puise dans son époque médiévale. L’édifice a été bâti sous le règne de Napoléon Bonaparte sur des années. 

Le village s’envole tel un colimaçon construit comme une coquille d’escargot et tient son nom du latin qui signifie «lieu marécageux», «nom légionnaire», ou plus probable «forêt marécageuse». Lourmarin tient son éclat grâce aux maires qui ont su la préserver en l’aménageant et en luttant contre les constructions anarchiques.

Plusieurs fontaines historiques jalonnent le village et sont classés monuments historiques depuis 1914. Le site a vu passer diverses civilisations dont les Maures ou Sarrazins et possède son histoire néolithique, qui est attestée.

Lourmarin possède son centre-village jalonné de petits commerces et de cafés et restaurants gastronomiques. «Chez Gaby» offre salades fraîches et autres plats méditerranéens succulents. Lourmarin vit au rythme des touristes qui la traversent, spécialement en plein été. Ils peuvent ainsi profiter des marchés provençaux et leurs nombreux stands, et des marchés, avec leurs producteurs locaux d’huile d’olive, de miel, tomates, gibassié… et l’agriculture locale spécialisée davantage dans les vignobles des Côtes‑du‑Luberon (AOC) ou les cultures fruitières des cerises, amandes et huile d’olive.

La chocolaterie Zucchini et les pâtisseries Riquier font le bonheur des touristes et des locaux.

Artisanerie, culture, nature, faune, flore, gastronomie fusionnent harmonieusement dans cet écrin, situé entre montagnes, terres à perte de vue et forêts. Une destination qui a fait rêver intellectuels et écrivains et qui bouleverse toujours autant ses visiteurs. Albert Camus a écrit «Le premier homme» à Lourmarin avant d’y être inhumé.

Syngenta et InstaDeep accélèrent la modification génétique des cultures grâce à l’IA

Von: La Presse
01. Juli 2025 um 18:24

L’intelligence artificielle (IA) est aujourd’hui en plein essor dans de nombreux secteurs, et son utilisation s’étend désormais à la sélection des plantes. Un partenariat a été conclu entre Syngenta, l’une des principales entreprises mondiales de technologie agricole, et la société britannique d’IA et de machine learning InstaDeep, pour « apprendre le langage de l’ADN des plantes », prédire le comportement de leurs différentes séquences génétiques, et ainsi modifier leurs performances.
Cette collaboration entre Syngenta et InstaDeep, une société d’origine tunisienne rachetée par la biotechnologie allemande BioNTech, permet de réduire les cycles de sélection des plantes, qui duraient jusqu’à 6 ans, à seulement 4 mois grâce à l’analyse des données génomiques assistée par IA.
La solution innovante développée par InstaDeep, baptisée « AgroNT1 », interprète le langage complexe du code génétique pour mieux contrôler les caractéristiques et les performances des cultures.
Les concepteurs de cette technologie estiment que le décodage rapide du langage de l’ADN offrira plus efficacement aux agriculteurs les traits nécessaires pour améliorer et protéger leurs rendements.

Festival du théâtre et de la société À Siliana : Penser la société autrement

01. Juli 2025 um 18:20

En donnant la parole aux artistes régionaux, en favorisant la transmission, en osant le débat et en s’installant au cœur de la cité, ce festival interroge la place de l’art dans notre société et affirme, avec force, que la culture est un droit, un moteur de lien social.

La Presse — La quatrième édition du Festival du Théâtre et de la Société s’est achevée ce dimanche 29 juin dans une ambiance festive et chargée d’émotions. Pendant une semaine, du 23 au 29 juin, la ville de Siliana s’est transformée en véritable scène à ciel ouvert, offrant à ses habitants un programme artistique riche et engagé.

C’est avec la pièce «Danse celeste » de Tahar Issa El Arbi, précédée d’un concert du groupe musical Ankhab, que le rideau est tombé sur cette édition au complexe culturel de Siliana. Mais bien avant ce final poétique, le festival avait déjà conquis le public.

Siliana a vibré au rythme des musiques du monde, accueillant tour à tour Donia Hattab, Ines Chaabani, Rania Jdidi, Khawla Taous, Nourhane, Raouf Hadhaoui et bien d’autres. Les soirées théâtrales, quant à elles, ont su réunir un public hétérogène, jeunes et moins jeunes, curieux ou passionnés, venu assister en nombre à des spectacles aux thématiques fortes.

Chaque représentation a été suivie de débats et d’échanges nourris, révélant un public avide de questionnements artistiques et sociaux.

Le festival n’a pas seulement été un espace de diffusion, mais aussi un lieu d’apprentissage. Plusieurs ateliers de formation ont permis à des jeunes de s’initier aux langages du corps et du jeu : Voix et corps avec Rania Jdidi. Art du mime avec Khaled Bouzid. Écriture pour marionnettes :  de la conception à la réalisation avec Walid Souaï.

À cela s’ajoutent des spectacles atypiques comme le cirque Laga Cirque ou encore la création chorégraphique « Nafas» d’Amel Aouini, qui ont élargi les frontières du théâtre pour embrasser d’autres formes artistiques.

Moment fort du festival, la série de rencontres intitulée Horizontale a proposé un espace de réflexion collective autour d’un thème central: «La spécificité artistique des expériences tunisiennes ». Artistes, chercheurs et écrivains ont partagé leurs points de vue dans un échange ouvert et interdisciplinaire. Parmi eux :

Slimane El Kamel (artiste plasticien), Yassine Laouni (enseignant en art dramatique), Seïf Ferchichi (chercheur en théâtre régional), ainsi que le metteur en scène Mounir El Argui, et les écrivains Salah Bargoui, Mokhtar Zribi, Amjed El Obaidi, Jazia El Hammami et Nasser Rahali.

L’un des aboutissements de ces échanges est la volonté de créer une cellule de recherche conjointe avec l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Siliana, autour des esthétiques et des pratiques artistiques contemporaines.

Depuis sa création, le Festival du Théâtre et de la Société de Siliana incarne une démarche de décentralisation culturelle ambitieuse. Il investit l’espace public — rues, places, quartiers populaires— pour aller à la rencontre des citoyen·nes, loin des lieux culturels traditionnels souvent centralisés.

En donnant la parole aux artistes régionaux, en favorisant la transmission, en osant le débat et en s’installant au cœur de la cité, ce festival interroge la place de l’art dans notre société et affirme, avec force, que la culture est un droit, un moteur de lien social et un levier de transformation collective.

Entretien des ponts : la Tunisie s’inspire du Japon pour passer à la vitesse supérieure

Von: La Presse
01. Juli 2025 um 18:14

Le « Projet d’amélioration du plan de gestion et d’entretien des ponts » (HASHIMORI, signifiant « Protection des ponts » en japonais) a été lancé mardi avec la tenue de la première réunion du Comité Conjoint de Coordination.
D’une durée de trois ans, ce projet vise à renforcer les capacités du ministère de l’Équipement et de l’Habitat en appuyant l’élaboration de plans de maintenance fondés sur le transfert de technologies liées à l’inspection et au diagnostic des ouvrages, selon un communiqué de l’Agence Japonaise pour la Coopération Internationale (JICA).
« Notre objectif commun est clair : développer un Système de Gestion des Ponts (SGP) fiable et durable, renforcer les capacités institutionnelles et techniques en matière d’inspection et de diagnostic, et poser les bases d’une culture proactive de maintenance », a indiqué la représentante résidente adjointe de la JICA en Tunisie, Jogo Rinko, citée par la même source.
Ce système sera utilisé pour la programmation et l’exécution des opérations d’entretien et de réparation des ponts directement gérés par la Direction Générale des Ponts et Chaussées (DGPC) et ses différentes directions régionales, notamment celle de Radès-La Goulette, a-t-on ajouté.
Il s’agit également de mettre en place des manuels d’inspection et de réparation afin d’assurer une gestion efficace et pertinente des ponts.
L’assistance technique comprendra aussi des formations en Tunisie et au Japon sur des thèmes liés au projet, ainsi que la fourniture des équipements nécessaires à la réussite des activités prévues.
À noter que la JICA a lancé dès 2016 un programme de renforcement des capacités pour l’entretien du pont Radès-La Goulette, financé par un prêt japonais, incluant une formation au Japon pour les ingénieurs du ministère de l’Habitat, rappelle-t-on.
Suite à cette formation, il a été décidé d’élaborer un plan de maintenance couvrant l’ensemble des ouvrages d’art sous la responsabilité de la DGPC, ce qui a donné lieu au projet Hashimori, selon la même source.

Climat des affaires : Des réformes structurelles pour huiler la machin

01. Juli 2025 um 18:10

Dans un contexte où l’investissement en Tunisie marque le pas, plusieurs voix appellent à une modernisation du cadre économique et fiscal. Mohamed Salah Ayari, conseiller fiscal et membre du Conseil national de la fiscalité, plaide pour une approche globale fondée sur la libéralisation de l’initiative privée, la simplification des procédures et la consolidation d’un climat favorable aux affaires.

La Presse —L’économie tunisienne traverse une période d’adaptation face aux crises successives, et le pays doit définir un nouveau cap. Dans ce contexte, Mohamed Salah Ayari, conseiller fiscal, estime qu’« une approche globale est nécessaire pour relancer l’investissement. Cette dernière est censée encourager l’initiative privée et améliorer le climat des affaires.

Cela permettrait à l’investissement public de jouer pleinement son rôle de levier pour le privé. Cette démarche pourrait accélérer la croissance économique. L’expérience du secteur touristique en témoigne», fait-il savoir. 

Il explique que dans les années 1960, l’Etat a fortement investi, ouvrant la voie au secteur privé. La loi d’avril 1972 a favorisé la diversification, notamment dans l’exportation et l’industrie. Elle a introduit des avantages pour le développement régional. Ayari révèle qu’en 1994, le Code d’incitation aux Investissements a simplifié les procédures.

Il a regroupé les textes juridiques et élargi les incitations fiscales et financières à plusieurs secteurs. Mais cette dynamique s’est essoufflée. «La nouvelle loi sur l’investissement de 2016 et celle sur les avantages fiscaux de 2017 ont ralenti le rythme. Deux raisons principales expliquent ce frein: la suppression du dégrèvement fiscal sur les bénéfices réinvestis et la dispersion des avantages fiscaux dans différents textes comme ceux de l’Irpp, l’IS, la TVA ou encore les droits d’enregistrement». 

Pour lui, d’autres facteurs ont aggravé la situation, à savoir l’absence d’une vision claire de développement et l’affaiblissement de l’Etat après la révolution de 2011, l’instabilité politique… Tout cela a découragé les investisseurs. Il relève par ailleurs que le climat des affaires s’est dégradé, «la corruption et la recherche de profits faciles se sont enracinées.

La crise du Covid-19 et la guerre en Ukraine ont encore affaibli l’économie. Pour y remédier, des réformes de fond s’imposent. Il faut cibler les secteurs à forte valeur ajoutée et réviser les lois bloquantes. Par exemple, le Code des changes, qui date de 1976, doit être modernisé. Il faut faciliter les démarches bancaires, notamment pour les jeunes dans le secteur du freelance». 

Revoir le cadre du Partenariat Public-Privé

Il mentionne d’autre part qu’il est aussi urgent de supprimer les autorisations inutiles et les cahiers des charges complexes. « On pourrait les remplacer par une liste restreinte d’activités sensibles. La digitalisation des démarches administratives est un levier clé. Elle réduirait la corruption et faciliterait la création d’entreprises.

Il faut aussi revoir le cadre du Partenariat Public-Privé, régi par la loi de 2015. Cela ouvrirait la voie à de grands projets structurants. Ces réformes rendraient la Tunisie plus attractive. Les chiffres de la Fipa le confirment. Durant les neuf premiers mois de 2024, les IDE ont atteint 2.910,2 millions de dinars. Il s’agit d’une hausse de 21,5 % par rapport à la même période en 2023».

Les prévisions pour 2025 visent 3.400 millions de dinars, selon Ayari qui assure que la relance de l’investissement passe aussi par le renforcement des ressources propres de l’État.D’après le fiscaliste, il est important de lutter contre l’évasion fiscale. Il faut intégrer l’économie parallèle et diversifier les sources de financement du budget. «Malgré une fraude fiscale élevée et un secteur informel important, les recettes fiscales ont progressé. 

Elles devraient atteindre 45.200 millions de dinars en 2025. Mais la fraude reste préoccupante : elle représenterait 50 % des recettes fiscales. En cause, un taux élevé de non-dépôt des déclarations fiscales, entre 50 % et 60 %. Le secteur parallèle, lui, représenterait 35 % du PIB selon l’INS, soit 166.000 millions de dinars en 2024 et 183.000 en 2025» confirme Ayari.

Et de poursuivre; «L’Institut tunisien des études stratégiques l’évalue même à 40 % du PIB. Il est donc crucial de mener une réforme fiscale en profondeur. Elle doit simplifier les procédures et élargir l’assiette fiscale à toutes les catégories. Il faut aussi renforcer le contrôle fiscal. Cela nécessite plus de moyens humains, des outils performants et une digitalisation étendue.

L’administration fiscale devrait avoir accès à toutes les données sur les contribuables. En parallèle, les services publics doivent être améliorés, notamment la santé, l’éducation et le transport. Des mesures audacieuses sont nécessaires pour freiner l’économie parallèle dont il faut favoriser le décashing, réduire les taux d’imposition, renforcer les contrôles douaniers, créer des zones franches aux frontières avec l’Algérie et la Libye et envisager, à terme, un changement de monnaie».

Selon lui, pour préparer ces réformes, la loi de finances 2026 pourrait inclure des mesures incitatives et un dégrèvement fiscal physique pour encourager les entreprises à réinvestir dans leurs activités. «La restitution du crédit d’impôt sans avance, sous réserve d’un rapport sans réserve du commissaire aux comptes plus d’un contrôle fiscal a posteriori avec pénalités en cas d’abus.

Des incitations pourraient aussi viser l’investissement dans la construction écologique. Les sommes réinvesties seraient déductibles de l’assiette fiscale. Les contrats dans ce domaine bénéficient d’un droit fixe de 30 dinars par page, dans la limite de 700.000 dinars pour le logement et de 1.000.000 pour les bâtiments sanitaires, éducatifs ou sportifs. Enfin, rattacher les services de légalisation des signatures aux services fiscaux permettrait de créer une base de données utile aux vérifications », conclut Mohamed Salah Ayari.

Express

01. Juli 2025 um 18:00

Transfert des comptes bancaires inactifs 
L’État récupère les fonds dès aujourd’hui

La Presse — À partir d’aujourd’hui, les avoirs détenus sur des comptes bancaires inactifs en Tunisie seront transférés à la Trésorerie générale de l’Etat, en application d’une disposition de la loi de finances 2025. Selon le professeur de droit bancaire, Mohamed Nekhili, cette mesure vise à renforcer la transparence et à mobiliser des ressources publiques non utilisées.

«L’Etat a décidé d’accélérer la mise en œuvre de cette procédure pour assainir le secteur bancaire et récupérer les fonds qui dorment depuis des années», explique-t-il. Les comptes dits inactifs sont ceux pour lesquels aucun mouvement n’a été enregistré depuis au moins quinze ans.

Des associations de défense des consommateurs s’inquiètent toutefois d’un manque d’informations des clients. «Beaucoup de personnes ignorent qu’elles détiennent encore des comptes ouverts il y a longtemps. Les banques devraient les contacter activement avant le transfert», estime un responsable d’une association de protection des usagers des banques.

Le gouverneur de la Banque centrale a affirmé que les banques ont reçu instruction d’informer leurs clients et de faciliter la régularisation de leurs comptes avant la date limite.

Microfinance 
Un TEG record à 25,7 %

Le Taux Effectif Global (TEG) appliqué aux emprunteurs des institutions de microfinance a atteint 25,7 % à la clôture de l’année 2024, c’est ce qui ressort des dernières données de l’Autorité de Contrôle de la Microfinance (ACM). Cette mesure standardisée exprime, en pourcentage annuel, le coût total réel d’un crédit pour l’emprunteur.

Il inclut non seulement le taux d’intérêt nominal appliqué au prêt, mais aussi tous les frais et charges obligatoires liés à l’opération de crédit, comme : les intérêts, les commissions, les frais de dossier, les primes d’assurance liées au prêt et parfois d’autres coûts annexes.Chargée d’exercer une surveillance rigoureuse du secteur, l’ACM est une autorité indépendante dont la mission principale est la régulation des institutions de microfinance.

Elle est organisée autour d’une direction générale et d’un conseil d’administration comprenant des représentants du ministère des Finances et de la Banque centrale de Tunisie. En 2024, plus de 800.000 personnes ont bénéficié de crédits accordés par ces institutions, pour un encours total de 2.562,5 millions de dinars, en hausse par rapport à 2023 où 769.150 clients avaient reçu un montant global de 2.211,3 millions de dinars.

Cette croissance reflète à la fois une augmentation du nombre de bénéficiaires et un accroissement des ressources mobilisées par le secteur. Toutefois, l’ACM met en garde contre la hausse du TEG, qui pourrait mettre en péril la mission centrale du microcrédit: faciliter l’accès aux services financiers des populations fragiles.

Pour répondre à cet enjeu, les autorités financières tunisiennes renforcent les programmes d’inclusion financière, favorisant ainsi l’accès aux financements, la croissance économique, la réduction de la pauvreté et la création d’emplois. La loi de finances 2025 a également alloué une enveloppe de 20 millions de dinars destinée à soutenir les initiatives en faveur des populations vulnérables.

Le secteur de la microfinance en Tunisie se compose actuellement de sept institutions opérant via 232 agences réparties sur tout le territoire, complétées par une structure associative et 289 associations régies par le décret-loi n° 2011-117.

«Gitas» et «Gifas» s’unissent pour l’innovation et la formation
L’Aérospatial se dynamise

Lors du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace– Paris Le Bourget 2025, le Groupement des industries tunisiennes aéronautiques et spatiales (Gitas) et le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) ont signé un mémorandum d’entente stratégique. Cette coopération vise à dynamiser la «Supply Chain aéronautique franco-tunisienne» autour de trois axes principaux.

Le programme «AeroExcellence» ambitionne d’élever les compétences et la performance industrielle des acteurs tunisiens, en les alignant sur les standards internationaux. Parallèlement, le projet «Air Cyber» renforce la cybersécurité dans les chaînes de valeur aéronautiques, un enjeu crucial face aux risques numériques croissants.

Un troisième volet important concerne le développement de la formation professionnelle et universitaire, essentiel pour répondre à la demande croissante de main-d’œuvre qualifiée dans ce secteur en pleine expansion. Cette collaboration s’inscrit dans un contexte dynamique : la France demeure le principal investisseur aéronautique en Tunisie. Les entreprises françaises y intensifient leurs activités pour accompagner la montée en cadence des grands donneurs d’ordres mondiaux.

Le partenariat entre le « Gitas» et le «Gifas» illustre l’importance des coopérations euro-méditerranéennes dans l’aéronautique, permettant de relever ensemble des défis liés à la souveraineté industrielle, à l’innovation technologique et à la durabilité. Ainsi, cette nouvelle étape consolide la compétitivité et la résilience de la filière aéronautique tunisienne et française, tout en favorisant une intégration régionale renforcée, bénéfique pour l’ensemble des acteurs économiques.

Le prix du kWh en Tunisie s’établit à environ 472 millimes, dont 70 % liés au gaz naturel

Von: La Presse
01. Juli 2025 um 17:57

Le prix du kilowattheure (kWh) d’électricité en Tunisie s’élève à environ 472 millimes, selon des responsables du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie. Ce tarif comprend 70 % de gaz naturel, réparti entre 50 % d’importations algériennes, 15 % de redevances et le reste assuré par la production locale.
Ces informations ont été présentées lundi lors d’une audition devant la commission des Finances et du Budget, en présence de représentants du ministère de l’Économie, de la Planification et de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG). L’objectif principal était d’examiner l’accord de murabaha conclu avec l’Institution internationale islamique de financement du commerce, visant à financer l’importation de gaz naturel.
Les responsables du ministère de l’Industrie ont souligné la nécessité de maintenir le prix de l’électricité grâce au développement des énergies renouvelables, tout en améliorant l’autonomie énergétique nationale. Ils ont également insisté sur la nécessité d’une vision claire pour la fixation des tarifs dans les années à venir.
Le volume des subventions dans le secteur électrique atteint environ 40 %. Par ailleurs, 85 % des consommateurs utilisent moins de 200 kWh par mois. Toute augmentation tarifaire devra être précédée d’une étude approfondie, d’autant que la STEG est appelée à réduire ses coûts de production.
Concernant le prêt obtenu via l’accord de murabaha, il financera la trésorerie de la STEG. Les responsables ont présenté un historique des emprunts depuis 2015, l’évolution de la dette d’exploitation et un résumé du partenariat financier avec l’Institution internationale islamique de financement du commerce.
Lors du débat, plusieurs députés ont relevé les difficultés financières majeures de la STEG, appelant à une intervention urgente pour accélérer la transition énergétique. Ils ont souligné l’importance de renforcer les mécanismes de recouvrement pour limiter la dette, ainsi que d’améliorer la gouvernance de la société.
Certains députés ont également critiqué la présence éventuelle de taux d’intérêt dans les accords de murabaha, estimant que la baisse actuelle du prix du pétrole ne justifie pas un nouvel endettement. Ils ont jugé le montant du prêt insuffisant pour résoudre les problèmes financiers de la STEG et ont demandé des éclaircissements sur la convention-cadre liée à ce prêt.
Enfin, ils ont proposé d’approfondir l’examen du projet en auditionnant la ministre de l’Industrie sur les stratégies de transition énergétique, le développement des énergies renouvelables, l’amélioration de la production autonome et la préservation du rôle de la STEG.

Projet ELMED : la pose du câble sous-marin entre la Tunisie et l’Italie s’achèvera en juillet

Von: La Presse
01. Juli 2025 um 17:51

La Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) prévoit d’achever, en juillet 2025, l’installation du câble sous-marin dans le cadre du projet de liaison électrique “ELMED” entre la Tunisie et l’Italie. Le décaissement des prêts liés à ce projet stratégique interviendra progressivement jusqu’à fin 2026, en fonction de l’avancement des travaux.
Lors d’une audition tenue lundi par la Commission des finances et du budget à l’Assemblée des représentants du peuple, le PDG de la STEG, Faïçal Trifa, a présenté l’état d’avancement du projet, soulignant que les offres techniques ont été ouvertes et qu’il ne reste plus que l’accord de la Banque mondiale pour procéder à l’ouverture des offres financières, prévue avant septembre 2025.
Des retards initiaux ont été signalés en raison du manque d’expertise locale, nécessitant le recours à des bureaux d’études étrangers, ainsi que de problèmes liés à la mutation foncière.
Les travaux des stations de conversion du courant continu en courant alternatif, des câbles à haute tension, de la station blindée “Grombalia 2” et des lignes aériennes de 400 kV (Mlaâbi – Grombalia 2 / Grombalia 2 – Mornaguia) devraient progresser jusqu’en juin 2025.
Le projet ELMED, d’une capacité de 600 mégawatts, vise à renforcer l’échange d’électricité entre les deux rives de la Méditerranée, stabiliser le réseau tunisien, consolider l’interconnexion avec l’Algérie et répondre aux pics de consommation estivale. Il ambitionne aussi de diversifier les sources d’approvisionnement énergétique de la Tunisie et de préparer son intégration au futur marché euro-africain de l’électricité.
Les députés ont insisté sur la nécessité de respecter le calendrier de mise en œuvre et d’assurer une coordination technique et juridique étroite avec la partie italienne. Ils ont appelé à lever les obstacles fonciers et à accélérer la réalisation du projet, tout en s’interrogeant sur ses retombées pour l’Italie et sur le potentiel de la Tunisie à atteindre l’autosuffisance énergétique et à exporter de l’électricité.

Ingénieurs tunisiens : Créer un climat propice à la valorisation de la profession

01. Juli 2025 um 17:50

L’ingéniorat est une discipline ou un domaine qui concerne tous les maillons du système économique et social tunisien de l’aéronautique, à l’informatique, à l’industrie, en passant par les NTIC. En plein branle-bas de combat durant cette dernière décennie, il ne saurait rester plus longtemps à végéter sans réformes, ou nivellement qualitatif vers le haut…

La Presse — Tout comme les jeunes médecins, les ingénieurs sont parfois en proie à la précarité professionnelle et au manque d’appui institutionnel. Sans ingénieurs dûment qualifiés à leurs postes et compétents dans leur spécialité, le pays tarde à connaître la relance économique, tant recherchée. Ainsi, la nomination d’un nouveau président à la tête de l’Ordre des ingénieurs tunisiens, en l’occurrence Mohsen Gharsi, est venue chambouler la donne dans un secteur, qui bat de l’aile depuis la révolution et même bien avant.

A telle enseigne que l’on se demande ce qu’il faut faire pour le voir décoller singulièrement en Tunisie, en proie à de grandes aspirations. C’est qu’en parallèle la fuite des cerveaux est une réalité qui continue de peser sur toutes les têtes et constitue une menace sérieuse pour les équilibres macroéconomiques de la Tunisie qui ne peut plus payer le prix fort de la fuite de son élite en ingéniorat.

Salaires historiquement bas par rapport aux réalités du marché mondial, problèmes d’équivalences dans les diplômes obtenus et de requalifications, carrière à l’évolution pernicieuse, manque de valorisation et beaucoup d’autres points qui obligent la majorité d’entre eux à plier bagages, au grand dam des décideurs et gouvernants qui n’arrivent plus à orienter le pays, vers l’évolution économique tant promise après la révolution du jasmin.

La menace est réelle et pèse encore de l’avis même des décideurs du secteur qui veulent parer au plus urgent,  à savoir sauver l’élite d’un nouveau flux de départ vers le “Vieux continent». C’est sans doute le point le plus saillant. Un nombre croissant de jeunes ingénieurs fait face à des difficultés pour trouver un emploi stable et bien rémunéré, ce qui peut mener à la désillusion et à l’émigration.

La persistance de ce phénomène souligne les défis structurels du marché du travail tunisien et la nécessité d’améliorer les conditions pour retenir les compétences. En parallèle, la situation des ingénieurs en Tunisie depuis 2011 est un sujet complexe, marqué par des évolutions significatives sur les plans matériel et statutaire.

Depuis la révolution de 2011, la Tunisie a traversé des périodes de transition politique, économique et sociale qui ont inévitablement impacté le marché de l’emploi, y compris celui des ingénieurs. Les défis incluent une croissance économique fluctuante, des taux de chômage élevés, notamment parmi les jeunes diplômés, et des réformes structurelles.

De surcroît, la valeur sur le marché de l’emploi tunisien est de plus en plus liée à l’expérience professionnelle, aux compétences spécifiques, notamment en nouvelles technologies, et à la capacité d’adaptation.

Situation matérielle et employabilité

Après 2011, et particulièrement avec les difficultés économiques persistantes, le pouvoir d’achat des ingénieurs, comme celui de la majorité des Tunisiens, a été érodé par l’inflation. Les augmentations salariales dans le secteur public n’ont pas toujours suivi le rythme de la hausse du coût de la vie.

Le décalage entre le secteur public et privé a compliqué la situation, au lieu de la décanter.  Traditionnellement, les salaires dans le secteur public ont été plus stables mais potentiellement moins attractifs que dans certains segments du secteur privé, notamment pour les ingénieurs hautement qualifiés ou spécialisés (TIC, énergie, etc.).

Cependant, les différences peuvent varier considérablement en fonction de l’entreprise, du secteur et de l’expérience. Le chômage des jeunes ingénieurs est une préoccupation majeure. Beaucoup de nouveaux diplômés peinent à trouver un emploi correspondant à leurs qualifications, ce qui peut les conduire à accepter des postes moins rémunérateurs ou en dehors de leur domaine, ou encore à prolonger leur période de recherche d’emploi.

Le sous-emploi, où un ingénieur occupe un poste ne nécessitant pas son niveau de qualification, est également une réalité qui affecte le revenu potentiel.

La difficulté à trouver des postes bien rémunérés et des perspectives de carrière satisfaisantes a poussé de nombreux ingénieurs tunisiens, en particulier les plus jeunes et les plus qualifiés, à émigrer, principalement vers l’Europe (France, Allemagne) et les pays du Golfe. Cette «fuite des cerveaux» a un impact sur le stock de compétences disponibles en Tunisie.

Les conditions de travail peuvent varier grandement. Si certaines entreprises, notamment multinationales ou grandes entreprises tunisiennes, offrent des environnements de travail modernes et des avantages sociaux, d’autres peuvent présenter des conditions moins favorables, surtout dans les petites et moyennes entreprises ou dans des secteurs moins structurés.

Reconnaissance et valorisation accrues

Le statut d’ingénieur en Tunisie jouit d’une reconnaissance sociale indéniable. L’ingénierie est perçue comme une profession prestigieuse et exigeante. Cependant, cette reconnaissance ne se traduit pas toujours par une valorisation matérielle et statutaire adéquate, surtout pour les jeunes diplômés.

Dans ce cadre, l’OIT joue un rôle crucial dans la défense des intérêts des ingénieurs, la régulation de la profession et la promotion de son éthique. Il a été actif dans les revendications pour l’amélioration des salaires et des conditions de travail des ingénieurs, notamment dans le secteur public.

Des négociations ont eu lieu, et continuent d’avoir lieu, entre les syndicats, l’OIT et le gouvernement ou les employeurs pour améliorer le statut et les grilles salariales des ingénieurs, en particulier dans la fonction publique. Des avancées ont parfois été obtenues, mais leur impact réel est souvent tempéré par le contexte économique général. A côté de cela, le système éducatif tunisien a continué à former un grand nombre d’ingénieurs chaque année. 

Si  cette situation témoigne d’un potentiel humain important, elle a aussi conduit à un déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché de l’emploi, accentuant la concurrence et pesant sur les salaires, surtout pour les spécialités les moins demandées.

En somme, si la profession d’ingénieur en Tunisie conserve son prestige, la période post-2011 a été caractérisée par une dégradation relative de la situation matérielle de nombreux ingénieurs, particulièrement les jeunes diplômés, due en grande partie à un marché de l’emploi sous pression et à des défis économiques persistants.

Des efforts sont nécessaires pour mieux aligner la formation avec les besoins du marché du travail et pour créer un environnement propice à la valorisation et à la rétention de ce capital humain essentiel au développement du pays.

El Jem : Trois maisons romaines restaurées dans le cadre d’une coopération tuniso-italienne

Von: La Presse
01. Juli 2025 um 17:47

La deuxième phase du projet de restauration des mosaïques des demeures romaines d’El Jem (Thysdrus) a démarré le 9 juin et se poursuivra jusqu’au 4 juillet 2025. Menée dans le cadre de la coopération archéologique tuniso-italienne entre l’Institut national du patrimoine (INP) et le Parco Archeologico del Colosseo à Rome, cette nouvelle campagne fait suite à une première intervention lancée en avril dernier, selon une publication de l’INP sur sa page Facebook.
Cette mission a débuté en avril 2025 par une phase initiale de relevé au scanner laser 3D, visant à effectuer le levé topographique et le géoréférencement de l’ensemble de la zone archéologique concernée. Cette étape avait pour objectif de constituer une base documentaire solide pour les projets de restauration, tout en permettant la création de modèles 3D en vue de la reconstitution et de la valorisation du site.
La deuxième phase, portée par le Parco Archeologico del Colosseo et l’INP, a bénéficié d’un don de la partie italienne sous forme de produits et d’équipements spécialisés en restauration. Elle consiste en des travaux de conservation des mosaïques des domus romaines de Thysdrus. Cette mission a été confiée à C.S.R. Restauri de Riccardo Mancinelli, expert en restauration de mosaïques, avec l’assistance et la collaboration de conservateurs et restaurateurs du site archéologique d’El Jem.
Jusqu’à présent, les actions entreprises dans le cadre de cette phase ont permis la documentation et la restauration des mosaïques de trois maisons romaines sur le site d’El Jem : la Domus Sollertiana, la Maison du Paon et la Maison des Dauphins.

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