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Tunisie : un quart de la population est en situation d’insĂ©curitĂ© alimentaire

29. MĂ€rz 2025 um 12:49

Une Ă©tude intitulĂ©e “La SĂ©curitĂ© Alimentaire de la Tunisie Ă  l’horizon 2035” a rĂ©cemment Ă©tĂ© publiĂ©e par L’Institut Tunisien des Études StratĂ©giques (ITES), en partenariat avec la Konrad Adenauer Stiftung , analysant la sĂ©curitĂ© alimentaire du pays et les rĂ©percussions de la pandĂ©mie de la Covid-19.

Un choc global aux conséquences économiques et sociales
La pandĂ©mie de la Covid-19 a provoquĂ© un bouleversement Ă  l’échelle mondiale, affectant Ă  la fois la santĂ© publique, les conditions sociales et l’économie des nations. Le secteur agroalimentaire n’a pas Ă©tĂ© Ă©pargnĂ© par cette crise, qui s’est traduite par une baisse de 3,5 % du produit intĂ©rieur brut mondial et une contraction de 5,3 % des Ă©changes internationaux de marchandises entre 2019 et 2020.

Une insécurité alimentaire en hausse
L’épidĂ©mie a fragilisĂ© le systĂšme alimentaire, augmentant le risque d’insĂ©curitĂ© alimentaire, notamment pour les populations les plus vulnĂ©rables. Le Middle East Institute a ainsi constatĂ© une dĂ©tĂ©rioration de la sĂ©curitĂ© alimentaire en Tunisie entre la pĂ©riode prĂ©-Covid et post-Covid. Selon la FAO, 25,1 % des Tunisiens Ă©taient en situation d’insĂ©curitĂ© alimentaire modĂ©rĂ©e Ă  grave entre 2018 et 2020, contre 18,2 % entre 2014 et 2016.

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Tunisie : un quart de la population est en situation d’insĂ©curitĂ© alimentaire

29. MĂ€rz 2025 um 11:50

Une Ă©tude intitulĂ©e “La SĂ©curitĂ© Alimentaire de la Tunisie Ă  l’horizon 2035” a rĂ©cemment Ă©tĂ© publiĂ©e par L’Institut Tunisien des Études StratĂ©giques (ITES), en partenariat avec la Konrad Adenauer Stiftung , analysant la sĂ©curitĂ© alimentaire du pays et les rĂ©percussions de la pandĂ©mie de la Covid-19.

Un choc global aux conséquences économiques et sociales
La pandĂ©mie de la Covid-19 a provoquĂ© un bouleversement Ă  l’échelle mondiale, affectant Ă  la fois la santĂ© publique, les conditions sociales et l’économie des nations. Le secteur agroalimentaire n’a pas Ă©tĂ© Ă©pargnĂ© par cette crise, qui s’est traduite par une baisse de 3,5 % du produit intĂ©rieur brut mondial et une contraction de 5,3 % des Ă©changes internationaux de marchandises entre 2019 et 2020.

Une insécurité alimentaire en hausse
L’épidĂ©mie a fragilisĂ© le systĂšme alimentaire, augmentant le risque d’insĂ©curitĂ© alimentaire, notamment pour les populations les plus vulnĂ©rables. Le Middle East Institute a ainsi constatĂ© une dĂ©tĂ©rioration de la sĂ©curitĂ© alimentaire en Tunisie entre la pĂ©riode prĂ©-Covid et post-Covid. Selon la FAO, 25,1 % des Tunisiens Ă©taient en situation d’insĂ©curitĂ© alimentaire modĂ©rĂ©e Ă  grave entre 2018 et 2020, contre 18,2 % entre 2014 et 2016.

 

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QNB Tunisia sur la voie de la Croissance et le Retour à la Rentabilité

29. MĂ€rz 2025 um 11:19

L’annĂ©e 2024 a Ă©tĂ© une annĂ©e dĂ©cisive dans la restructuration et l’exĂ©cution de la nouvelle stratĂ©gie de QNB Tunisia, filiale de la plus grande institution financiĂšre au Moyen-Orient et en Afrique. GrĂące Ă  une gestion rigoureuse et une stratĂ©gie axĂ©e sur l’efficacitĂ© opĂ©rationnelle, la banque a consolidĂ© sa performance et prĂ©pare activement son retour Ă  la rentabilitĂ© en 2025.

Une Poursuite de la Croissance et des Indicateurs en Amélioration Continue

Au terme de l’exercice 2024, l’encours des engagements de QNB Tunisia a enregistrĂ© une progression de 12% pour atteindre 1887 millions de dinars, confirmant ainsi le rĂŽle actif de la banque dans le financement de l’économie tunisienne. Les engagements envers le secteur public ont continuĂ© Ă  croĂźtre atteignant 466 millions de dinars. Le portefeuille d’investissement en Bons du TrĂ©sor et en Emprunt National s’est Ă©galement renforcĂ© pour atteindre 558 millions de dinars en 2024, illustrant l’engagement de la banque Ă  participer dans la stabilitĂ© Ă©conomique nationale.

Par ailleurs, la qualitĂ© du portefeuille de crĂ©dit a poursuivi son amĂ©lioration avec une rĂ©duction significative des engagements classĂ©s, qui se sont contractĂ©s de 91 millions de dinars pour se situer Ă  514 millions de dinars. Le taux des crĂ©ances accrochĂ©es s’est amĂ©liorĂ© pour atteindre 27,3 %, poursuivant sa tendance baissiĂšre amorcĂ©e depuis 2021 conformĂ©ment Ă  la feuille de route mise en place par la banque.

Une Croissance Continue de la Collecte de DĂ©pĂŽts

QNB Tunisia a enregistrĂ© une progression notable de sa collecte de dĂ©pĂŽts en 2024, soit une Ă©volution de 14,4% par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, atteignant un encours total de 1582 millions de dinars. Cette performance a Ă©tĂ© portĂ©e par l’évolution du volume de tous les types de dĂ©pĂŽts, avec une croissance de 12% de l’épargne pour atteindre 146 millions de dinars, une Ă©volution de 13% des dĂ©pĂŽts Ă  terme atteignant 992 millions de dinars et une progression de 11% des dĂ©pĂŽts Ă  vue pour atteindre 376 millions de dinars. La banque a Ă©galement renforcĂ© ses offres de dĂ©pĂŽts pour les particuliers, les entreprises et les institutionnels, contribuant ainsi Ă  l’amĂ©lioration de sa liquiditĂ©.

Dans un contexte de maĂźtrise des coĂ»ts, QNB Tunisia a mis en place une politique de gestion optimisĂ©e des ressources. La diversification des sources de dĂ©pĂŽts, notamment Ă  travers des produits Ă  faible coĂ»t et une meilleure structuration des dĂ©pĂŽts Ă  terme, a permis d’amĂ©liorer la rentabilitĂ© de la banque et de renforcer sa position concurrentielle sur le marchĂ©.

Vers un Retour à la Rentabilité en 2025

La stratĂ©gie de redressement de QNB Tunisia mise en place depuis 2021 commence Ă  porter ses fruits. En 2024, le Produit Net Bancaire (PNB) a poursuivi sa croissance avec une Ă©volution de 25,7% par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente atteignant 70 millions de dinars. Cette progression rĂ©sulte d’une amĂ©lioration soutenue de la marge d’intĂ©rĂȘt, portĂ©e par une gestion optimisĂ©e des ressources, ainsi que d’une diversification stratĂ©gique des sources de revenus, renforçant ainsi la rĂ©silience et la compĂ©titivitĂ© de la banque.

La maĂźtrise des charges opĂ©rationnelles et la poursuite de la rĂ©duction du coĂ»t du risque ont permis d’attĂ©nuer davantage le dĂ©ficit du rĂ©sultat net de 36% soit une amĂ©lioration de 25 millions de dinars. Fort de cette dynamique positive, QNB Tunisia se projette dĂ©sormais vers un retour Ă  la rentabilitĂ© en 2025, confirmant ainsi l’efficacitĂ© des efforts consentis pour repositionner la banque sur son marchĂ©.

En outre, les fonds propres de la banque ont atteint 282,9 millions de dinars, consolidant ainsi sa solidité financiÚre. Les ratios de solvabilité (25,5 %) et de liquidité (245,9 %) restent largement au-dessus des exigences réglementaires, garantissant ainsi la résilience de QNB Tunisia face aux évolutions du marché. Le ratio de couverture des crédits par les dépÎts a atteint 104% contre 120%, le plafond exigé par la Banque Centrale de Tunisie.

La restructuration de la banque et la mise en place d’une bonne gouvernance en conformitĂ© avec les circulaires de la Banque Centrale de Tunisie et les politiques de la banque mĂšre, ont permis Ă  la banque la maĂźtrise des risques principalement liĂ©s aux crĂ©dits, Ă  la liquiditĂ© et au marchĂ©, ainsi que les risques opĂ©rationnels.

Un ModĂšle de DĂ©veloppement Responsable

L’engagement de QNB Tunisia envers le dĂ©veloppement durable s’est intensifiĂ© en 2024 Ă  travers plusieurs initiatives ESG majeures. La banque a renforcĂ© son soutien Ă  la microfinance avec plus de 57,3 millions de dinars allouĂ©s au financement des institutions de microfinance et de petites entreprises, favorisant ainsi l’inclusion financiĂšre et la crĂ©ation d’emplois.

De plus, QNB Tunisia a Ă©tendu ses services bancaires Ă  des populations sous-bancarisĂ©es Ă  travers de nouveaux canaux digitaux, permettant ainsi Ă  une large frange de la population d’accĂ©der aux services financiers.

Sur le plan sociĂ©tal, la banque a initiĂ© plusieurs actions en faveur de l’éducation et de l’autonomisation des jeunes entrepreneurs, notamment par des programmes d’éducation financiĂšre.

Elle a également confirmé son engagement à soutenir le secteur de la santé, qui est un pilier fondamental de sa stratégie de responsabilité sociétale. La banque a lancé

plusieurs initiatives notamment les campagnes de collecte de don de sang en collaboration avec le Centre National de Transfusion Sanguine, des campagnes de sensibilisation au cancer du sein ainsi que l’amĂ©lioration des conditions des hĂŽpitaux publics. Il convient Ă©galement de mentionner que QNB Tunisia soutient le sport et les athlĂštes en Tunisie, en particulier le sport fĂ©minin.

Enfin, la banque rĂ©affirme son engagement et sa volontĂ© constante au service de l’économie tunisienne, avec pour objectif un retour Ă  la profitabilitĂ© d’ici la fin de l’exercice 2025, tout en renforçant son rĂŽle sur le plan financier national.

QNB Tunisia est prĂ©sente dans 11 gouvernorats Ă  travers 29 agences, dont deux agences QNB First Ă  Tunis et Ă  Sousse, 3 centres d’affaires Corporate pour les Entreprises au Grand Tunis et Ă  Sousse.

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SĂ©curitĂ© alimentaire en Tunisie : dĂ©fis et perspectives Ă  l’horizon 2035

29. MĂ€rz 2025 um 11:13

L’Institut Tunisien des Études StratĂ©giques (ITES), en collaboration avec la Konrad Adenauer Stiftung, a publiĂ© une Ă©tude dĂ©taillĂ©e sur l’avenir de la sĂ©curitĂ© alimentaire en Tunisie. Le rapport met en lumiĂšre les Ă©volutions du secteur agricole, les menaces pesant sur les terres cultivables et les dĂ©fis liĂ©s aux changements environnementaux.

Le poids du secteur agricole dans l’économie tunisienne a considĂ©rablement diminuĂ© au fil des dĂ©cennies. Alors qu’il reprĂ©sentait 20,8 % du PIB en 1965, il est tombĂ© Ă  10,2 % en 2020. Si l’on inclut le secteur agroalimentaire, cette part atteint 13,5 %. Toutefois, depuis 2011, la croissance annuelle moyenne du secteur agricole reste positive (+2,8 %), dĂ©passant celle du secteur agroalimentaire (+1,4 %), selon l’Institut National de la Statistique (INS).

Les terres agricoles tunisiennes sont confrontĂ©es Ă  des dĂ©fis environnementaux croissants, notamment l’érosion des sols et la dĂ©sertification. Plusieurs Ă©tudes menĂ©es au cours des vingt derniĂšres annĂ©es rĂ©vĂšlent :

-L’érosion hydrique, qui affecte principalement le Nord et le Centre du pays, menace 2,6 millions d’hectares, dont plus d’un million est touchĂ© de maniĂšre forte Ă  moyenne.

-L’érosion Ă©olienne, particuliĂšrement prĂ©occupante dans le Centre et le Sud, impacte environ 5,5 millions d’hectares.

-La désertification, qui frappe sévÚrement la Tunisie méridionale, avec 25 % des terres productives fortement touchées et 40 % exposées à une désertification moyenne.

-La salinisation des sols, qui affecte plus de 30 % des terres irriguées, soit environ 100 000 hectares, notamment dans les grandes plaines alluviales de la Medjerda, du Kairouanais et des oasis.

La superficie agricole utile (SAU) en Tunisie est estimĂ©e Ă  5,3 millions d’hectares, dont 4,9 millions d’hectares (93 %) sont labourables. Le reste (environ 387 000 hectares) est constituĂ© de terres de parcours et de pĂąturages.

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Mustapha Mezghani nommé directeur général de la Technopole de Sfax

29. MĂ€rz 2025 um 10:49

Le Conseil d’Administration de la SociĂ©tĂ© de Gestion de la Technopole de Sfax (SGTS) a officialisĂ© la nomination de Mustapha Mezghani en tant que directeur gĂ©nĂ©ral lors de sa rĂ©union du 27 mars 2025. Cette dĂ©cision fait suite Ă  un appel Ă  candidature lancĂ© le 13 fĂ©vrier et Ă  un processus de sĂ©lection rigoureux.

Fort de plus de 30 ans d’expĂ©rience dans le secteur du numĂ©rique et des technologies de l’information, Mustapha Mezghani a occupĂ© plusieurs postes de responsabilitĂ©. Il a dirigĂ© des sociĂ©tĂ©s de services informatiques, des bureaux d’études et de conseil pendant plus de deux dĂ©cennies. Son parcours comprend Ă©galement la prĂ©sidence de l’entreprise publique TTN ainsi qu’un rĂŽle de conseiller auprĂšs de plusieurs ministres.

Avec cette nomination, la Technopole de Sfax s’appuie sur une expertise confirmĂ©e pour renforcer son positionnement dans l’écosystĂšme technologique tunisien.

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Yosra Tahri, fondatrice de Phytopro: «Il ne faut pas abuser des antibiotiques sur les élevages»

29. MĂ€rz 2025 um 10:35

«Nous avons deux innovations en cours. D’abord un additif Ă  base de plantes qui pourrait diminuer le taux de mortalitĂ©. Ensuite, fruit de 10 ans de R&D, une solution hydrosoluble qui amĂ©liore la fonction respiratoire et le rendement», assure Yosra Tahri, fondatrice de Phytopro (Tunisie), lors du webinaire tenu le 26 mars 2025 sur le thĂšme «L’élevage africain Ă  l’ùre de la transformation: innover, performer et prospĂ©rer» avec des intervenants du SĂ©nĂ©gal, de Mauritanie et de Tunisie dans la sĂ©rie de sĂ©minaires Wings Growth Boost organisĂ©s par Managers avec l’ambition de mettre en lumiĂšre les opportunitĂ©s de collaboration entre Tunis, Dakar et Nouakchott dans le cadre du programme WING4Africa, soutenu par le projet Qawafel financĂ© par l’AFD et mis en Ɠuvre par Expertise France.

Elle explique comment l’innovation dans les complĂ©ments alimentaires pourrait amĂ©liorer le prix de revient des cĂ©rĂ©ales destinĂ©es aux volailles: «Nos essais ont donnĂ© des rĂ©sultats spectaculaires. Il s’agit d’une hausse de rentabilitĂ© de 5% et d’une rĂ©duction du taux de mortalitĂ© de 30%. Nous avons notĂ© que le taux de mortalitĂ© au SĂ©nĂ©gal Ă©tait supĂ©rieur Ă  celui de la Tunisie. En simulant le systĂšme immunitaire, il y a des affections courantes sur lesquelles nous avons testĂ© notre produit naturel avec succĂšs. Notre approche permet de ne pas abuser des antibiotiques qui sont la cause de l’anti bio-rĂ©sistance des volailles, et -par extension- des humains. Elle permet aussi de rentabiliser l’élevage et d’assurer la qualitĂ© des viandes».

Elle souligne que l’approche de Phytopro de limiter l’usage des antibiotiques n’est pas seulement une question de souverainetĂ© mais une contribution Ă  l’effort mondial pour rĂ©soudre ce problĂšme international: «Notre approche favorise l’autonomie des agriculteurs sans recourir Ă  des produits Ă©trangers, avec des solutions plus accessibles tout en renforçant les capacitĂ©s locales africaines et en soutenant les chercheurs qui travaillent sur la prĂ©servation des cheptels».

 

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Seynabou Drame, diététicienne nutritionniste, entrepreneure (Sénégal): «Les poulets sont chers parce que leur alimentation coûte cher»

29. MĂ€rz 2025 um 10:13

«On ne peut pas Ă©voquer le dĂ©veloppement de l’économie locale sans parler d’élevage et d’agriculture durable. Nous devons travailler Ă  la bio-fortification du lait, Ă  optimiser les viandes en omĂ©ga3, rĂ©gler les problĂšmes d’accessibilité», soutient Seynabou Drame, diĂ©tĂ©ticienne nutritionniste, experte en gestion de projet et innovation, entrepreneure (SĂ©nĂ©gal), lors du webinaire tenu le 26 mars 2025 sur le thĂšme «L’élevage africain Ă  l’ùre de la transformation: innover, performer et prospĂ©rer» avec des intervenants du SĂ©nĂ©gal, de Mauritanie et de Tunisie dans la sĂ©rie de sĂ©minaires Wings Growth Boost organisĂ©s par Managers avec l’ambition de mettre en lumiĂšre les opportunitĂ©s de collaboration entre Tunis, Dakar et Nouakchott dans le cadre du programme WING4Africa, soutenu par le projet Qawafel financĂ© par l’AFD et mis en Ɠuvre par Expertise France.

«Pour que l’élevage soit un levier Ă©conomique, il faut briser le cercle entre l’agriculture, la santĂ© et la durabilitĂ©. Il est trĂšs important d’investir en mĂȘme temps aussi bien dans l’agriculture que dans l’élevage durable. On ne peut pas continuer Ă  consommer nos ressources n’importe comment».

Elle estime que, malheureusement, l’innovation n’est pas prioritaire et qu’il faut d’abord briser le cercle pour pouvoir lutter contre la malnutrition. Elle avertit Ă©galement contre la persistance des problĂšmes d’accessibilitĂ©: «Les poulets coĂ»tent cher. Si la population n’y a pas accĂšs, comment rĂ©ussir Ă  prĂ©venir les problĂšmes de santĂ©. En un mot, nous devons nous engager dans une prise en charge holistique; one health».

Elle revient encore sur l’impĂ©ratif de casser le cercle vicieux entre l’élevage et la santĂ© et estime qu’il est absolument nĂ©cessaire d’investir dans l’agriculture durable: «Les poulets sont chers parce que leur alimentation coĂ»te cher. Si nous avions des moyens de produire localement les cĂ©rĂ©ales, les prix baisseraient. Une exonĂ©ration fiscale des entreprises concernĂ©es y contribuerait Ă©galement».

 

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Mohamed Lemine Vayda, expert en commerce international (Mauritanie): «Relance du secteur avicole à partir des mécanismes des chaßnes de valeur»

29. MĂ€rz 2025 um 10:05

«Le rĂŽle de l’élevage est trĂšs important en Mauritanie avec 20 millions de tĂȘtes de bĂ©tail et des exports de 900 millions de dollars, notamment vers le SĂ©nĂ©gal», souligne Mohamed Lemine Vayda, directeur du commerce extĂ©rieur au ministĂšre mauritanien du Commerce et du Tourisme et expert en commerce international, lors du webinaire tenu le 26 mars 2025 sur le thĂšme «L’élevage africain Ă  l’ùre de la transformation: innover, performer et prospĂ©rer» avec des intervenants du SĂ©nĂ©gal, de Mauritanie et de Tunisie dans la sĂ©rie de sĂ©minaires Wings Growth Boost organisĂ©s par Managers avec l’ambition de mettre en lumiĂšre les opportunitĂ©s de collaboration entre Tunis, Dakar et Nouakchott dans le cadre du programme WING4Africa, soutenu par le projet Qawafel financĂ© par l’AFD et mis en Ɠuvre par Expertise France.

 Â«Le secteur a chez nous un potentiel de cheptel. Nous exportons 5 millions de peaux vers la Chine. Et pour valoriser le secteur, nous avons nĂ©gociĂ© des accords prĂ©fĂ©rentiels avec l’Union europĂ©enne pour que nous exportions vers elle sans droits de douane. C’est aussi le cas avec les USA. Nous avons un mĂ©canisme de certification sanitaire qui permet aux investisseurs de travailler en rĂšgle. Les investisseurs peuvent Ă©galement faire les dĂ©marches administratives par smartphone
 mais nous avons Ă©videmment quelques contradictions Ă  rĂ©gler», ajoute-t-il.

Vayda voit d’un bon Ɠil des collaborations rĂ©gionales sur les mĂ©canismes des chaĂźnes de valeur pour relever les dĂ©fis environnementaux et de coĂ»t. En matiĂšre de coopĂ©ration, ce nĂ©gociateur aguerri est ouvert sur la rĂ©gion: «Nos collĂšgues d’Abidjan et de Tunis sont les bienvenus Ă  Nouakchott pour discuter de plans de relance du secteur sans tabous. Nous pouvons Ă©galement avoir une triple prĂ©sence dans les foires et notre fĂ©dĂ©ration de l’élevage est prĂȘte au contact et disposĂ©e Ă  offrir des solutions».

 

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Leila Ben Braiek, CEO de SLPI et Meva Perfect: «Un rĂŽle prĂ©ventif contre les pathologies pour prĂ©server l’élevage

29. MĂ€rz 2025 um 09:55

«Nous fabriquons des unitĂ©s de traitement de volailles, des abattoirs et des machines de grillade, avec cinq brevets Ă  ce jour. Nous dĂ©veloppons des solutions mĂ©taboliques et digestives, des complĂ©ments minĂ©raux, des solutions spĂ©cifiques en cas de pathologies ou de fiĂšvres; ces solutions sont administrĂ©es par voie orale. Quant aux anti-parasitaires et aux cosmĂ©tiques pour animaux, il sont administrĂ©s de l’extĂ©rieur», dĂ©clare Leila Ben Braiek, CEO de SLPI et Meva Perfect (Tunisie), lors du webinaire tenu le 26 mars 2025 sur le thĂšme «L’élevage africain Ă  l’ùre de la transformation: innover, performer et prospĂ©rer» avec des intervenants du SĂ©nĂ©gal, de Mauritanie et de Tunisie dans la sĂ©rie de sĂ©minaires Wings Growth Boost organisĂ©s par Managers avec l’ambition de mettre en lumiĂšre les opportunitĂ©s de collaboration entre Tunis, Dakar et Nouakchott dans le cadre du programme WING4Africa, soutenu par le projet Qawafel financĂ© par l’AFD et mis en Ɠuvre par Expertise France.

Selon elle, son approche est intĂ©grĂ©e et son rĂŽle est essentiellement prĂ©ventif contre les pathologies, les dĂ©fis sanitaires, l’affaiblissement d’immunitĂ©. Des Ă©tudes d’impact ont prouvĂ© l’efficacitĂ© de ses produits dans des fermes pilotes en Tunisie et au SĂ©nĂ©gal.

Pour cela, elle vise le renforcement du volet sanitaire au SĂ©nĂ©gal et en Mauritanie, l’investissement dans des centres locaux R&D mais d’abord l’amĂ©lioration des facteurs gĂ©nĂ©raux: «Il faut renforcer le cadre rĂ©glementaire rĂ©gional, harmoniser les normes d’enregistrement des produits, construire de bons rĂ©seaux de distribution avec des partenaires locaux, des partenariats aussi pour que les Ă©leveurs aient accĂšs Ă  nos produits, des programmes de formation sur l’utilisation optimale des produits ».

 

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Un fonds souverain tunisien? Pourquoi pas!

29. MĂ€rz 2025 um 09:53

Se doter d’un fonds souverain est devenu un moyen pour prĂ©parer un meilleur avenir pour les gĂ©nĂ©rations futures. C’est notamment le cas des pays pĂ©troliers, conscients que cette richesse naturelle est Ă©puisable et qu’il faut changer de structures de revenus au fur et Ă  mesure de l’évolution du mix Ă©nergĂ©tique mondial. L’Égypte a Ă©galement mis en place son propre fonds, en y mettant une partie des recettes de cession de ses entreprises publiques.

Pour un pays comme la Tunisie, la question ne se posait mĂȘme pas quelques annĂ©es auparavant au vu de la situation. La prioritĂ© Ă©tait donnĂ©e au rĂ©tablissement des Ă©quilibres macroĂ©conomiques. Toutefois, nous pensons que nous pouvons commencer Ă  envisager cette idĂ©e sĂ©rieusement. D’ailleurs, nous avons un noyau prĂȘt et bien rodĂ© au niveau de la gestion, Ă  savoir la CDC. La diffĂ©rence est qu’un tel fonds est orientĂ© essentiellement vers les investissements locaux, en infrastructure en premier lieu. Il est capable de mettre des montants importants, qu’il rentabilise sur 20 et 30 ans. Les investissements vont des autoroutes, de l’immobilier social, des Ă©nergies renouvelables, jusqu’à la santĂ© et l’éducation.

Nous n’avons pas besoin de dĂ©buter avec des dizaines de milliards de dollars. Nous pouvons capitaliser sur la CDC et lui donner plus de moyens, et nous pouvons effectivement le faire. Un fonds souverain pourra jouer le rĂŽle du pilier d’un vrai partenariat public-privĂ©. C’est de cette maniĂšre que nous pouvons briser le cercle de la faible croissance et rĂ©soudre le problĂšme de l’accĂšs au financement. Il faut penser Ă  ce type de solution et oser pour retrouver l’espoir, l’élĂ©ment clĂ© qui manque aux Tunisiens.

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Guy Marius Sagna, dĂ©putĂ©, chantre de l’aviculture au SĂ©nĂ©gal: «Il faut des mĂ©dicaments bio qui assurent un traitement naturel Ă  la volaille»

29. MĂ€rz 2025 um 09:50

«Il faut scruter ce fait dans les prĂ©s, interroger les Ă©leveurs sur la progression des poussins et promouvoir auprĂšs d’eux les mĂ©dicaments Ă  base naturelle», avertit Guy Marius Sagna, dĂ©putĂ©, chantre de l’aviculture au SĂ©nĂ©gal, lors du webinaire tenu le 26 mars 2025 sur le thĂšme «L’élevage africain Ă  l’ùre de la transformation: innover, performer et prospĂ©rer» avec des intervenants du SĂ©nĂ©gal, de Mauritanie et de Tunisie, dans la sĂ©rie de sĂ©minaires Wings Growth Boost organisĂ©s par Managers avec l’ambition de mettre en lumiĂšre les opportunitĂ©s de collaboration entre Tunis, Dakar et Nouakchott dans le cadre du programme WING4Africa, soutenu par le projet Qawafel financĂ© par l’AFD et mis en Ɠuvre par Expertise France.

Il atteste que le taux de mortalité des volailles est élevé au Sénégal, du 1er au 35e jour: «Il faut aussi comprendre que le coût des céréales fait augmenter le prix des volailles. Si on parvient à assurer des sources locales et si le taux de mortalité est réduit, cela peut compenser le coût des céréales et donner accÚs à des poulets moins chers».

Selon lui, certaines prioritĂ©s sont Ă  mettre en place: «Il faut trouver les mĂ©dicaments bio qui assurent un traitement naturel Ă  la volaille et qui sont surtout sans effets secondaires. Ces produits sont dĂ©jĂ  dĂ©veloppĂ©s par les fabricants dans la rĂ©gion et maintenant il faut se mobiliser pour les commercialiser. Et, par-dessus tout, saisir que le secteur de la volaille ne peut vraiment ĂȘtre dĂ©veloppĂ© comme il faut si nous ne veillons pas en mĂȘme temps Ă  dĂ©velopper notre agriculture».

 

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Comment l’IA offre une piste pour exploiter les donnĂ©es ESG?

29. MĂ€rz 2025 um 09:42

Les risques liĂ©s Ă  l’intelligence artificielle ont tendance Ă  faire les gros titres, mais comment la communautĂ© des investisseurs peut-elle dĂ©ployer la technologie Ă  des fins durables?

Alors que les professionnels de l’investissement intĂšgrent les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leur processus dĂ©cisionnel, ils sont confrontĂ©s Ă  un dĂ©fi majeur: la qualitĂ© de ces donnĂ©es.

ProgrĂšs rapides

Il s’agit d’un domaine financier relativement nouveau, et les donnĂ©es peuvent ĂȘtre fragmentaires, obsolĂštes, non vĂ©rifiĂ©es, voire inexistantes. Elles peuvent ĂȘtre incohĂ©rentes et difficiles Ă  comparer. Certains facteurs ESG, tels que ceux liĂ©s Ă  l’impact social, sont difficiles Ă  mesurer. Les investisseurs peuvent tout simplement ĂȘtre submergĂ©s par des montagnes d’informations et ne pas ĂȘtre sĂ»rs de ce qui est important ou de la maniĂšre de l’appliquer. Si la disponibilitĂ© des donnĂ©es sur les diffĂ©rentes questions ESG a augmentĂ© ces derniĂšres annĂ©es, toutes ne sont pas bonnes. L’utilisation de donnĂ©es ESG erronĂ©es expose les investisseurs Ă  des risques financiers et de rĂ©putation. En outre, l’examen rĂ©glementaire de l’étiquetage des fonds, notamment les rĂšglements dans les marchĂ©s dĂ©veloppĂ©s, sur la divulgation des informations relatives Ă  la finance durable, et qui vise Ă  empĂȘcher l’écoblanchiment, a accru les risques liĂ©s Ă  l’utilisation de donnĂ©es mĂ©diocres ou insuffisantes. Les progrĂšs de l’intelligence artificielle (IA) ont alimentĂ© l’espoir que cette technologie puisse aider Ă  combler les lacunes des ensembles de donnĂ©es ESG, tout comme elle aide les investisseurs Ă  effectuer des analyses plus gĂ©nĂ©rales. Par exemple, l’IA a jouĂ© un rĂŽle clĂ© dans l’élaboration de la taxonomie ESG de la SustainableDevelopment Investment AssetOwner Platform, dont les propriĂ©taires d’actifs membres gĂšrent ensemble 1 500 milliards de dollars amĂ©ricains. Cette initiative est conçue comme une norme d’investissement dans les Objectifs de dĂ©veloppement durable des Nations unies et vise Ă  mesurer la contribution des actifs, tels que les entreprises, Ă  ces ODD.

La puissance de la capacité de traitement

L’IA peut contribuer Ă  amĂ©liorer la disponibilitĂ© et la fiabilitĂ© des donnĂ©es ESG de plusieurs maniĂšres. De nombreux gestionnaires d’actifs utilisent dĂ©jĂ  l’IA, directement ou par l’intermĂ©diaire de fournisseurs de donnĂ©es, pour trouver et traiter des donnĂ©es qu’ils peuvent utiliser pour identifier des opportunitĂ©s d’investissement durable, des tendances Ă©mergentes ou des risques imminents pour leurs portefeuilles. Certains investisseurs utilisent des services de filtrage de donnĂ©es pour exclure les investissements qui ne rĂ©pondent pas Ă  leurs critĂšres ESG. Les donnĂ©es ESG dont les investisseurs ont besoin sont probablement dispersĂ©es dans de nombreuses sources et sous diffĂ©rents formats. L’IA peut ĂȘtre utilisĂ©e pour parcourir des centaines de milliers de sources accessibles au public dans plusieurs langues. Il peut s’agir de sites web d’entreprises, de rapports ou de documents sur le dĂ©veloppement durable, d’articles d’actualitĂ©, de communiquĂ©s de presse, de recherches indĂ©pendantes, de transcriptions de confĂ©rences tĂ©lĂ©phoniques et, de plus en plus, de mĂ©dias sociaux. En bref, la technologie peut aider les investisseurs Ă  accĂ©der Ă  plus d’informations que ne le permettrait une analyse humaine, et ce, beaucoup plus rapidement. Le traitement du langage naturel (NLP), une branche de l’IA dans laquelle les ordinateurs analysent le langage de la mĂȘme maniĂšre que les humains, permet par exemple de dĂ©tecter le sentiment d’un texte. Si les critiques nĂ©gatives des clients Ă  l’égard d’une entreprise se multiplient ou si une controverse commence Ă  naĂźtre sur les mĂ©dias sociaux, la technologie pourrait ĂȘtre en mesure d’identifier une menace ESG imminente avant qu’un analyste humain ne s’en aperçoive ou que le cours de l’action de l’entreprise n’en subisse le contrecoup. La PNL peut signaler des informations sur des entreprises qui polluent ou qui traitent mal leurs employĂ©s avant que ces informations ne gagnent du terrain. Elle peut Ă©galement ĂȘtre en mesure de recueillir des informations sur des facteurs difficiles Ă  mesurer. Par exemple, en analysant les donnĂ©es des sites web d’évaluation des emplois, l’IA peut quantifier la satisfaction des employĂ©s, ce qui pourrait ĂȘtre une mesure utile de la performance sociale d’une entreprise. Le NLP est utilisĂ© pour relever les dĂ©fis les plus courants auxquels sont confrontĂ©s les investisseurs institutionnels dans le domaine de l’ESG, notamment le manque de donnĂ©es tierces normalisĂ©es, les informations limitĂ©es fournies par les entreprises et les mesures subjectives.

Coup de pouce au reporting

L’IA peut Ă©galement contrĂŽler la maniĂšre dont les activitĂ©s des entreprises affectent la biodiversitĂ© et les Ă©cosystĂšmes, par exemple en dĂ©terminant si ou dans quelle mesure une entreprise contribue Ă  la dĂ©forestation ou produit des dĂ©chets ou de la pollution atmosphĂ©rique. Elle peut Ă©galement ĂȘtre utilisĂ©e pour passer au crible les images satellites afin de dĂ©tecter les Ă©missions de mĂ©thane ou la pollution de l’environnement. Cela pourrait permettre d’identifier les risques tout au long de la chaĂźne de valeur d’une entreprise, en dehors de ses activitĂ©s directes. À l’inverse, l’IA pourrait ĂȘtre en mesure de discerner l’impact des catastrophes naturelles ou des conditions mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes sur les actifs et les activitĂ©s de l’entreprise. L’IA peut mĂȘme aider Ă  vĂ©rifier la conformitĂ© des entreprises avec les exigences croissantes en matiĂšre de rapports, telles que celles imposĂ©es par la directive sur les rapports de durabilitĂ© des entreprises ou par le groupe de travail sur les informations relatives au climat. L’utilisation de la technologie pour exploiter les donnĂ©es prĂ©sente des avantages Ă©vidents, notamment son potentiel Ă  surpasser les capacitĂ©s humaines, l’analyse humaine Ă©tant subjective et pouvant contenir des erreurs. Mais l’IA peut Ă©valuer de vastes quantitĂ©s de donnĂ©es beaucoup plus rapidement et avec plus de prĂ©cision que les humains. Cela pourrait permettre aux gestionnaires d’actifs d’intĂ©grer davantage de facteurs ESG dans leurs dĂ©cisions d’investissement.

ProblÚmes de sécurité

NĂ©anmoins, il peut y avoir des limites. L’analyse basĂ©e sur les donnĂ©es publiĂ©es par une entreprise ne vaut que pour les donnĂ©es elles-mĂȘmes. Bien que les exigences en matiĂšre de rapports augmentent, les informations ESG ne sont pas encore normalisĂ©es et ne couvrent que les grandes entreprises et certains marchĂ©s. Les dirigeants peuvent Ă©viter les mots Ă  connotation nĂ©gative pour dĂ©jouer les analyses de sentiments des rapports d’entreprise basĂ©es sur l’IA. La prolifĂ©ration des donnĂ©es signifie que les analystes doivent donner un sens Ă  diffĂ©rents ensembles de donnĂ©es. En outre, si l’utilisation de l’IA pour exploiter les donnĂ©es ESG prĂ©sente des avantages, elle comporte Ă©galement des risques environnementaux et sociaux. L’IA nĂ©cessite une puissance de calcul importante. L’alimentation de l’IA mondiale pourrait nĂ©cessiter plus d’électricitĂ© que de nombreux petits pays, ce qui augmenterait considĂ©rablement les Ă©missions de carbone. Certains experts mettent Ă©galement en garde contre les dommages que la technologie pourrait causer Ă  la sociĂ©tĂ©. La crainte la plus tangible et la plus actuelle est sans doute que l’IA ne provoque des pertes d’emplois, voire pire. Selon certaines estimations, les progrĂšs de l’automatisation rĂ©sultant de l’IA gĂ©nĂ©rative pourraient avoir un impact sur 300 millions d’emplois. L’IA pourrait reprĂ©senter un risque existentiel pour l’humanitĂ© si, un jour, elle se mettait Ă  faire des choses que les humains ne veulent pas qu’elle fasse. On craint Ă©galement que l’IA ne perpĂ©tue les prĂ©jugĂ©s parce qu’elle est basĂ©e sur des donnĂ©es d’entraĂźnement qui peuvent inclure des prĂ©jugĂ©s humains. L’IA gĂ©nĂ©rative constituerait une menace sĂ©rieuse en raison de sa capacitĂ© Ă  manipuler et Ă  tromper les populations. Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©es, l’IA qui exploite les donnĂ©es personnelles des individus ou qui suit leur activitĂ© en ligne soulĂšve des inquiĂ©tudes en matiĂšre de protection de la vie privĂ©e. Aux États-Unis et en Europe, les lĂ©gislateurs et les rĂ©gulateurs ont exprimĂ© leur inquiĂ©tude quant Ă  l’utilisation de l’IA dans les services financiers, en particulier en ce qui concerne la confidentialitĂ© des informations et les risques de cybersĂ©curitĂ©. Les gestionnaires d’actifs devront tenir compte de la possibilitĂ© que de nouvelles rĂ©glementations sur l’IA soient introduites dans les annĂ©es Ă  venir avant d’investir dans le dĂ©veloppement de la technologie. Dans tous les cas, l’IA aidera significativement dans la productivitĂ© et reprĂ©sentera une force pour le bien. La gestion d’actifs est un domaine oĂč cette technologie a dĂ©jĂ  un impact positif, en tant qu’outil efficace pour exploiter les donnĂ©es ESG.

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Ordre du jour et projet de résolutions dans les assemblées générales des sociétés anonymes

PublicitĂ© de l’ordre du jour

L’ordre du jour d’une assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale est arrĂȘtĂ© par l’auteur de la convocation (art. 283 al. 1er C.S.C). Il est indiquĂ© Ă  l’avis de convocation dans une formulation claire qui se suffit Ă  elle-mĂȘme sans besoin de consulter un quelconque autre document. L’exigence de clartĂ©, qui n’est pas formulĂ©e par la loi mais qui s’impose comme rĂšgle de raison, doit conduire Ă  bannir la pratique des «questions diverses». En principe, l’auteur de la convocation prĂ©pare le projet de rĂ©solutions correspondant Ă  l’ordre du jour. Ce projet est mis Ă  la disposition des actionnaires au siĂšge social quinze jours avant la date de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale. Les administrateurs qui ne respectent pas cette obligation sont punis d’une amende (art. 222 al. 2 C.S.C).

Protection limitée des minoritaires

Un ou plusieurs actionnaires reprĂ©sentant au moins cinq pour cent du capital social peuvent demander l’inscription de projets supplĂ©mentaires de rĂ©solutions Ă  l’ordre du jour (art. 283 al. 2 C.S.C). La loi ne fixe pas un dĂ©lai butoir. InterprĂ©tĂ© littĂ©ralement, le texte autorise de dĂ©poser le projet des rĂ©solutions Ă  la veille de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, ce qui est incompatible avec le droit d’information des actionnaires. Une rĂšgle Ă©quivalente est posĂ©e Ă  l’art. 14 de la loi n°94-117 du 14 novembre 1994 portant rĂ©organisation du marchĂ© financier et prĂ©voit que «la dĂ©tention du vingtiĂšme des actions ou des droits de vote permet de requĂ©rir l’inscription de projets de rĂ©solutions Ă  l’ordre du jour des assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales de la sociĂ©tĂ© (faisant appel public Ă  l’épargne)». Il ne semble pas possible de faire application de l’art. 283 al. 2 quand la convocation de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale est faite par un mandataire ad hoc dĂ©signĂ© par le juge. Les actionnaires minoritaires n’ont pas la possibilitĂ© de demander l’inscription de points supplĂ©mentaires Ă  l’ordre du jour. Cette solution restrictive a une source matĂ©rielle dans l’ancien art. L.225-105 C.com. français qui reconnaissait aux actionnaires reprĂ©sentant, seuls ou Ă  plusieurs, au moins 5% du capital ou aux associations d’actionnaires rĂ©pondant aux conditions fixĂ©es Ă  l’article L. 225-120 uniquement la facultĂ© de requĂ©rir l’inscription Ă  l’ordre du jour de projets de rĂ©solution. Mais l’article L.225-105 a reçu une nouvelle rĂ©daction issue d’une modification intervenue par l’ordonnance du 9 dĂ©cembre 2010 afin de se conformer Ă  une directive europĂ©enne du 11 juillet 2007 qui prĂ©voit que «chaque État membre fixe un dĂ©lai unique, dĂ©terminĂ© par rapport Ă  un nombre donnĂ© de jours prĂ©cĂ©dant la date de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ou de la convocation, dans lequel les actionnaires peuvent exercer le droit d’inscrire Ă  l’ordre du jour des points et des projets de rĂ©solution. (Voir Philippe Rosenpick, Le droit de participation aux dĂ©cisions collectives renforcĂ© pour les actionnaires de SA et de SCA, Revue Le Lamy droit des affaires, n°60, 1er mai 2011, p. 107). En raison de cette modification et pour se conformer aux impĂ©ratifs de publicitĂ© prĂ©alable de l’ordre du jour, un texte rĂ©glementaire fixe les conditions de mise en Ɠuvre de la facultĂ© de proposer des questions Ă  l’ordre du jour ou un projet de rĂ©solutions. Ainsi, avant de procĂ©der Ă  la convocation proprement dite, la sociĂ©tĂ© doit publier suffisamment Ă  l’avance un avis aux actionnaires les renseignant entre autres sur le texte du projet des rĂ©solutions qui seront prĂ©sentĂ©es Ă  l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale par le conseil d’administration ou le directoire. Les actionnaires intĂ©ressĂ©s doivent adresser leurs propositions avant un certain dĂ©lai de la tenue de l’assemblĂ©e et sans dĂ©passer un certain autre dĂ©lai Ă  compter de l’avis. À son tour, le prĂ©sident du conseil d’administration ou le directoire accuse rĂ©ception des propositions ainsi reçues. Les points et les projets de rĂ©solutions sont inscrits Ă  l’ordre du jour et les rĂ©solutions sont soumises au vote. MalgrĂ© les diffĂ©rentes modifications qu’a connues le code des sociĂ©tĂ©s commerciales depuis sa promulgation en l’an 2000, l’article 283 al. 2 C.S.C n’a pas Ă©voluĂ©. Les petits actionnaires ne peuvent que proposer des projets de rĂ©solutions rattachĂ©s Ă  l’ordre du jour fixĂ© par l’avis de convocation.

Un précédent

Dans une espĂšce connue par la chambre commerciale du tribunal de premiĂšre instance de Tunis (n°49130 du 8 dĂ©c. 2022, inĂ©dit), un actionnaire minoritaire a prĂ©sentĂ© un projet de rĂ©solution prĂ©voyant que «l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale dĂ©lĂšgue au directeur gĂ©nĂ©ral et Ă  l’actionnaire dĂ©tenant le plus grand nombre d’actions le choix d’un cabinet d’expert-comptable pour la rĂ©alisation d’un audit de la gestion; Ă  dĂ©faut d’accord entre le directeur gĂ©nĂ©ral et l’actionnaire sur le choix de l’expert et sur le cahier des charges dĂ©finissant sa mission, il appartient Ă  l’actionnaire de dĂ©cider». Le bureau de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale a refusĂ© de faire voter ce deuxiĂšme projet de rĂ©solution, car, d’une part, il ne cadre pas avec l’ordre du jour de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale et, d’autre part, il constitue une immixtion dans la gestion. MĂ©content, l’auteur du projet de rĂ©solution agit en nullitĂ© de toute l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale. Il obtient gain de cause en premier degrĂ© pour deux motifs qui ne traitent que du premier argument avancĂ© par la sociĂ©tĂ© dĂ©fenderesse. Le tribunal estime d’une part que l’interprĂ©tation restrictive de l’article 283 C.S.C qui limite le droit des actionnaires minoritaires Ă  l’ajout de projet de rĂ©solutions Ă  l’ordre du jour Ă  l’exclusion de l’ajout d’un point Ă  l’ordre du jour vide la protection accordĂ©e aux actionnaires minoritaires. Le tribunal juge, d’autre part, que de toute façon le projet de rĂ©solution cadre avec l’ordre du jour de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale annuelle qui a pouvoir de contrĂŽler les actes de gestion (art. 275 C.S.C).

Appréciation critique 1

Le premier argument retenu par le tribunal n’est pas respectueux de la lettre de l’article 283 C.S.C. Il existe en effet une nuance d’importance entre l’ajout d’un point Ă  l’ordre du jour et l’ajout d’un projet de rĂ©solution. Certes, l’article 283 cherche Ă  protĂ©ger les actionnaires minoritaires mais cela n’autorise pas Ă  aller au-delĂ  de la facultĂ© qu’il consacre. L’article 283 ne consacre pas un principe gĂ©nĂ©ral de protection des minoritaires Ă  partir duquel le juge peut dĂ©river des rĂšgles particuliĂšres.  Outre cet aspect de la lettre du texte, l’interprĂ©tation qu’on en fait doit ĂȘtre en harmonie avec l’ensemble de la rĂ©glementation de la question de l’ordre du jour. La loi exige qu’il soit portĂ© Ă  la connaissance de tous les actionnaires non avant la tenue de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale mais lors de la convocation. Il est interdit de dĂ©libĂ©rer sur un point non annoncĂ©. Si le lĂ©gislateur permet aux actionnaires d’adresser leurs projets de rĂ©solutions avant la tenue de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, c’est parce que nĂ©cessairement ces projets ne sortent pas des points de l’ordre de jour annoncĂ© dans l’avis de convocation.

Appréciation critique 2

La chambre commerciale qui a donnĂ© un sens large Ă  l’article 283 C.S.C a cherchĂ© tout de mĂȘme Ă  rattacher le projet de rĂ©solution litigieuse Ă  l’ordre de jour de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale annuelle. Pour ce faire, elle a fait appel Ă  l’article 275 C.S.C qui confĂšre Ă  l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale le pouvoir de contrĂŽler la gestion. Dans la mesure oĂč le projet de rĂ©solution tend Ă  la dĂ©signation d’un auditeur de gestion et que l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale est convoquĂ©e Ă  contrĂŽler la gestion, la rĂ©solution proposĂ©e ne sort pas de l’ordre du jour annoncĂ©. L’argument n’a que l’apparence de validitĂ©, car quand bien mĂȘme ce serait une assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale annuelle qui a Ă©tĂ© convoquĂ©e, il faut prĂ©ciser les questions de son ordre du jour. Par ailleurs, quand il s’agit de proposer une rĂ©solution non seulement elle doit cadrer avec l’ordre du jour mais aussi relever de la compĂ©tence de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale. Sur ce terrain, la chambre commerciale commet une erreur. Certes, l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale est compĂ©tente pour contrĂŽler les actes de gestion mais ce contrĂŽle elle l’exerce elle-mĂȘme avec les moyens mis Ă  sa disposition par la loi. Or, aucun texte ne prĂ©voit que l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale a le pouvoir de dĂ©signer un auditeur de gestion, qu’il soit ou non un expert-comptable. L’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ne peut que dĂ©signer un commissaire aux comptes et elle contrĂŽle elle-mĂȘme la gestion Ă  travers les rapports qu’elle reçoit de ce professionnel et le rapport annuel de gestion qu’établit le conseil d’administration ou le directoire (art. 201 C.S.C). Ces rapports de contrĂŽle comptable et de gestion sont soumis Ă  la discussion entre les actionnaires et les organes de contrĂŽle et d’administration. Les actionnaires sont amenĂ©s Ă  poser des questions et Ă  recevoir des rĂ©ponses. Le contrĂŽle de la gestion est assurĂ© dans le cadre de cette assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale et pendant sa durĂ©e. Il donne, le cas Ă©chĂ©ant, Ă  des dĂ©cisions de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de rĂ©voquer les dirigeants et/ou d’engager contre eux des actions en responsabilitĂ© (Paul Le Cannu, Droit des sociĂ©tĂ©s, 2e Ă©d. Montchrestien, p. 2003, p. 522). Le contrĂŽle de gestion est Ă©galement exercĂ© sur les opĂ©rations entrant dans le cadre de l’article 200 C.S.C (approbation des conventions rĂ©glementĂ©es et des rĂ©munĂ©rations accordĂ©es aux dirigeants). Commentant la compĂ©tence de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, un auteur a Ă©crit que l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale a un rĂŽle informatif : «Normalement, l’assemblĂ©e se rĂ©unit pour adopter des projets de rĂ©solution. Toutefois, elle a aussi une compĂ©tence de pure information, c’est-Ă -dire qu’elle reçoit communication de certains documents sans se prononcer sur eux par un vote» (Yves Guyon, AssemblĂ©es d’actionnaires, RĂ©pertoire SociĂ©tĂ©s Dalloz, Septembre 2002, n°211). Ainsi, selon nous, l’article 275 C.S.C qui donne compĂ©tence Ă  l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de contrĂŽler les actes de gestion ne fait que consacrer un droit Ă  l’information sur la gestion. L’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale exerce un pouvoir de contrĂŽle dĂ©cisoire en approuvant ou non les Ă©tats financiers, en les modifiant au besoin, en affectant le rĂ©sultat, en rĂ©voquant les dirigeants ou les commissaires aux comptes, en dĂ©cidant d’engager leur responsabilitĂ©, etc. La cour d’appel de Tunis a rendu un jugement confirmatif par une motivation lapidaire. «Contrairement Ă  ce qui a Ă©tĂ© soutenu par l’appelante, les termes de l’article 283 C.S.C. sont clairs dans leur gĂ©nĂ©ralitĂ©; ils ne subordonnent pas le droit de la minoritĂ© de demander l’inscription de projet de rĂ©solutions Ă  la condition qu’ils relĂšvent des points de l’ordre du jour fixĂ©s par les auteurs de la convocation Ă  l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale». La cour d’appel ne cherche pas Ă  fonder le projet de rĂ©solution dans la compĂ©tence de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale annuelle Ă  contrĂŽler les actes de gestion. Elle ne rĂ©pond pas Ă©galement au grief de l’immixtion dans la gestion. En dĂ©finitive, quand il s’agit de proposer une rĂ©solution Ă  l’ordre du jour, son contenu doit cadrer avec l’ordre du jour et correspondre Ă  un acte que l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale peut dĂ©cider en vertu de la loi.

L’exclusivitĂ© de l’ordre du jour

En principe, l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ne dĂ©libĂšre que sur les points inscrits Ă  l’ordre du jour. Ainsi, par exemple, l’assemblĂ©e qui dĂ©cide d’une augmentation de capital ne peut dĂ©libĂ©rer sur la question de la suppression du droit prĂ©fĂ©rentiel de souscription bĂ©nĂ©ficiant aux actionnaires que si elle figure Ă  l’ordre du jour (Cass. Com., 25 sept. 2012, Revue Lamy droit des affaires, nÂș 76, 1er novembre 2012, p. 15). Pourtant, dans cette espĂšce, l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale extraordinaire a comme ordre du jour «une augmentation de capital
 rĂ©servĂ©e aux salariĂ©s». Selon un annotateur (HervĂ© La Nabasque, Rev. des sociĂ©tĂ©s 2013, p. 160), «la question de la suppression du droit prĂ©fĂ©rentiel est forcĂ©ment incluse et sous-jacente Ă  l’augmentation de capital rĂ©servĂ©e de sorte que mentionner la seconde sur l’ordre du jour d’une assemblĂ©e revient Ă  y figurer Ă©galement la premiĂšre». Mais la Cour de cassation française a tenu Ă  la rigueur de la rĂšgle de la complĂ©tude de l’ordre du jour. Un jugement rendu par la chambre commerciale de Tunis confirmĂ© par la cour d’appel de Tunis (24998 du 3 juin 2020) prend le contrepied de cette solution. Il s’agissait dans cette espĂšce d’une assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale extraordinaire ayant Ă  l’ordre du jour une question relative Ă  l’augmentation de capital. Or l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale extraordinaire avait dĂ©cidĂ© d’ajouter aux statuts une clause de non-concurrence Ă  effet rĂ©troactif et une clause d’exclusion en cas de manquement. L’action en nullitĂ© de la dĂ©libĂ©ration prise sur ces points fut rejetĂ©e au motif sommaire que l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale extraordinaire n’est pas sortie de l’ordre du jour, puisqu’elle dĂ©libĂšre dans les limites de sa compĂ©tence pour changer les statuts. Le recours en cassation est rejetĂ©. EspĂ©rons que ce type de jugement demeure un Ă©piphĂ©nomĂšne.

Exceptions au caractùre exclusif de l’ordre du jour

L’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale peut exceptionnellement statuer sur des questions non inscrites Ă  l’ordre du jour. C’est le cas lorsqu’il s’agit de rĂ©voquer un ou plusieurs membres du conseil d’administration, du directoire ou du conseil de surveillance et de procĂ©der Ă  leur remplacement (art. 283 C.S.C) ou lorsqu’il s’agit de dĂ©cider de poursuivre une action en responsabilitĂ© Ă  leur encontre (art. 220 C.S.C). De mĂȘme, l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale peut procĂ©der au remplacement de l’administrateur qui prĂ©sente sa dĂ©mission.

FixitĂ© de l’ordre du jour

L’ordre du jour de l’assemblĂ©e ne peut ĂȘtre modifiĂ© sur une deuxiĂšme convocation (art. 283 in fine C.S.C). C’est le principe de la fixitĂ© de l’ordre du jour.

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Le passage de la valeur au prix d’une entreprise

Dans des chroniques prĂ©cĂ©dentes, nous avons abordĂ© la distinction entre la valeur et le prix, en soulignant l’importance de l’évaluation dans tout processus de transmission pour faciliter la rĂ©alisation de la transaction. En effet, si l’évaluation constitue le point de dĂ©part d’une nĂ©gociation, le prix en est le rĂ©sultat final. Entre ces deux chiffres, divers facteurs peuvent expliquer cette diffĂ©rence et le passage de la valeur au prix. Le premier facteur influençant la valeur est constituĂ© des risques identifiĂ©s lors des travaux de due diligence, qui portent sur les divers aspects de l’entreprise (stratĂ©gique, opĂ©rationnel, comptable, financier et technique). Le niveau de contrĂŽle et les synergies potentielles dĂ©coulant d’une opĂ©ration de rapprochement reprĂ©sentent Ă©galement des facteurs clĂ©s dans la dĂ©termination du prix. En effet, les synergies et les coĂ»ts de restructuration sont souvent discutĂ©s afin d’ĂȘtre intĂ©grĂ©s dans le plan d’affaires. En ce qui concerne le niveau de contrĂŽle, celui-ci peut justifier une prime de contrĂŽle ou, Ă  l’inverse, une dĂ©cote de minoritaire.

D’autres facteurs liĂ©s Ă  l’environnement Ă©conomique et au marchĂ© dans lequel Ă©volue l’entreprise peuvent Ă©galement influencer la nĂ©gociation entre repreneurs et cĂ©dants. En effet, la situation des marchĂ©s financiers et le contexte macroĂ©conomique impactent gĂ©nĂ©ralement le climat de la transaction, favorisant ou entravant sa concrĂ©tisation. Ainsi, pendant les pĂ©riodes de dynamisme Ă©conomique, les nĂ©gociations ont davantage de chances de rĂ©ussir comparativement aux pĂ©riodes de rĂ©cession. L’environnement rĂ©glementaire et politique peut Ă©galement avoir un impact significatif sur le processus de transmission. En effet, certaines contraintes rĂ©glementaires, telles que celles liĂ©es Ă  la concurrence ou au marchĂ© boursier, peuvent faire capoter le projet. Enfin, il est essentiel de ne pas sous-estimer l’influence du climat gĂ©nĂ©ral des nĂ©gociations entre repreneur et cĂ©dant. En fonction de leurs contraintes et objectifs respectifs, chacune des parties peut ĂȘtre amenĂ©e Ă  faire des concessions ou, au contraire, se montrer plus exigeante. En conclusion, pour passer de la valeur au prix, la confrontation des travaux d’évaluation avec tous les facteurs susmentionnĂ©s permet d’aboutir Ă  une fourchette de prix proposĂ©e au vendeur, accompagnĂ©e des principales modalitĂ©s de la transaction.

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Les formes de rapprochement d’entreprises et modalitĂ©s de paiement (1e partie)

Un rapprochement d’entreprises peut ĂȘtre initiĂ© sous diffĂ©rentes formes. Il peut impliquer l’acquisition des capitaux propres d’une autre entreprise ou l’achat de l’actif net (actifs et passifs) de celle-ci. Cette opĂ©ration peut ĂȘtre effectuĂ©e par l’émission d’actions (ou Ă©change d’actions) ou par le transfert de liquiditĂ©s, d’équivalents de liquiditĂ©s ou d’autres actifs. Cette chronique s’intĂ©resse Ă  l’exposĂ© des transactions rĂ©alisĂ©es moyennant un paiement en liquiditĂ©s pour l’acquisition de titres de capital. Il s’agit du cas le plus courant, offrant l’avantage d’ĂȘtre Ă  la fois simple et rapide. Lorsqu’un vendeur cĂšde l’intĂ©gralitĂ© de ses actions d’une entitĂ©, il n’a plus d’exposition patrimoniale vis-Ă -vis de celle-ci et ne conserve aucun lien rĂ©siduel avec l’acheteur aprĂšs la transaction, sauf si le contrat de cession inclut une clause de garantie d’actifs et de passifs ou prĂ©voit un complĂ©ment de prix, connu sous le nom d’« earn-out ». Une clause de garantie d’actifs et de passifs est vivement recommandĂ©e pour protĂ©ger l’acquĂ©reur lors de l’achat d’une cible.

Elle permet de lui assurer l’exactitude et la consistance des Ă©lĂ©ments d’actifs (immobilisations, stocks, clients, etc.) et de passifs dont il est le dĂ©tenteur Ă  compter de la date du transfert de propriĂ©tĂ©, et de le prĂ©munir contre la survenance d’un passif latent. Ainsi, le contrat stipule que le vendeur s’engage Ă  indemniser la cible et/ou ses crĂ©anciers en cas d’augmentation des passifs ou de diminution des actifs, si ces changements surviennent aprĂšs la date de transfert Ă  cause d’évĂ©nements antĂ©rieurs. Cela permet Ă  l’acquĂ©reur d’avoir une certaine sĂ©curitĂ© quant Ă  la valeur rĂ©elle de ce qu’il achĂšte. La clause d’earn-out est en revanche prĂ©vue dans le contrat de cession de titres pour ajuster le prix. Il s’agit gĂ©nĂ©ralement d’un complĂ©ment de prix indexĂ© aux performances futures de la cible (EBE, rĂ©sultat net, etc.). Bien qu’elle puisse ĂȘtre bĂ©nĂ©fique pour ajuster le prix de cession, cette clause prĂ©sente certains inconvĂ©nients, dont notamment: l’incertitude quant au prix final, la possibilitĂ© d’avoir des dĂ©saccords entre le vendeur et l’acheteur sur la maniĂšre dont les performances sont mesurĂ©es ou interprĂ©tĂ©es, le risque de manipulation des rĂ©sultats financiers et la complexitĂ© de son application qui pourrait nĂ©cessiter la mobilisation de ressources supplĂ©mentaires pour Ă©valuer les performances.

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La révolution africaine du commerce digital est en marche

29. MĂ€rz 2025 um 08:31

Le commerce Ă©lectronique est en train de transformer le paysage Ă©conomique de l’Afrique, crĂ©ant de nouvelles opportunitĂ©s de croissance rĂ©elle. Ce changement important s’est produit alors que l’accord sur la Zone de libre-Ă©change continentale africaine (Zlecaf) et ses protocoles ont commencĂ© Ă  jouer un rĂŽle crucial dans l’augmentation du commerce intra-africain, stimulant la croissance Ă©conomique et le dĂ©veloppement Ă  travers le continent.

En particulier, le protocole de la Zlecaf sur le e-commerce, le premier du genre dans le monde, et le protocole sur le commerce des services changent la donne en cette pĂ©riode charniĂšre, un point d’inflexion dans le parcours africain. La Zlecaf devrait faire passer le commerce intra-africain de 18% en 2022 Ă  50% d’ici Ă  2030, selon les estimations de la BAD. Le e-commerce en est un Ă©lĂ©ment clĂ©, l’économie de l’internet devant contribuer Ă  hauteur de 5,2% au PIB de l’Afrique cette annĂ©e, selon la Banque mondiale. D’ores et dĂ©jĂ , le commerce digital et celui des services sont reconnus comme des moteurs essentiels de la transformation Ă©conomique du continent, contribuant Ă  la diversification des Ă©conomies, Ă  l’accroissement de la compĂ©titivitĂ© et Ă  l’amĂ©lioration de la productivitĂ©. L’économie numĂ©rique du continent devrait atteindre 180 milliards de dollars fin 2025, contre 115 milliards de dollars en 2020, crĂ©ant de nouvelles opportunitĂ©s et dĂ©veloppant le commerce rĂ©gional. En termes de crĂ©ation d’emplois, la Banque mondiale estime que les technologies numĂ©riques peuvent crĂ©er plus de 10 millions d’emplois en Afrique Ă  la fin de 2025, principalement dans le secteur des services. Pour que le continent y parvienne, la Zlecaf devrait catalyser la crĂ©ation de nouvelles opportunitĂ©s d’emploi dans divers secteurs, notamment les services, l’industrie manufacturiĂšre et l’agriculture, grĂące Ă  l’expansion du commerce rĂ©gional. En consĂ©quence, la mise en Ɠuvre initiale de cet accord a dĂ©montrĂ© qu’elle offrait aux PME et aux particuliers de nouvelles possibilitĂ©s de commerce transfrontalier de services et de marchandises, favorisant progressivement un marchĂ© unique de 1,4 milliard de personnes, avec le secteur des services en tĂȘte en termes de contribution au PIB pour la plupart des Ă©conomies africaines. Aujourd’hui, la fintech est l’une des industries de services les plus solides d’Afrique, avec un marchĂ© qui devrait atteindre 3,3 milliards de dollars en 2025. Cette croissance est due Ă  l’adoption croissante des paiements mobiles, des services bancaires en ligne et d’autres services financiers numĂ©riques. En outre, l’économie crĂ©ative et le commerce Ă©lectronique sont d’importantes industries de services en Afrique. L’industrie musicale du continent devrait Ă  elle seule gĂ©nĂ©rer 1,3 milliard de dollars de recettes d’ici Ă  2025, selon PwC, grĂące Ă  la demande croissante de musique, de films et d’autres contenus crĂ©atifs africains. Le marchĂ© du commerce Ă©lectronique connaĂźt Ă©galement une croissance rapide et devrait atteindre 75 milliards de dollars cette annĂ©e, selon McKinsey.

L’APPORT DE LA ZLECAF

La finance numĂ©rique, l’e-santĂ© et l’e-learning connaissent Ă©galement une croissance rapide, en raison de l’adoption croissante des nouvelles technologies et de la nĂ©cessitĂ© de trouver des solutions innovantes pour relever les dĂ©fis du dĂ©veloppement du continent. En outre, la montĂ©e en puissance des licornes africaines, telles qu’Interswitch, Wave ou MNT-Halan, dĂ©montre le potentiel de l’Afrique Ă  crĂ©er des entreprises prospĂšres et Ă©volutives dans des secteurs axĂ©s sur les services. Dans l’ensemble, la force dans les industries de services est catalysĂ©e par la croissance de l’économie numĂ©rique, alimentĂ©e par un entrepreneuriat innovant et une demande croissante de services numĂ©riques. MalgrĂ© ce potentiel, plusieurs dĂ©fis ont entravĂ© leur dĂ©veloppement. La fragmentation de la rĂ©glementation et l’incohĂ©rence des normes transfrontaliĂšres sont des obstacles majeurs qui empĂȘchent les fournisseurs de services numĂ©riques d’opĂ©rer de maniĂšre transparente dans diffĂ©rents pays. L’accĂšs limitĂ© au financement pour les fournisseurs de services digitaux, le manque d’inclusion numĂ©rique, les dĂ©ficits d’infrastructure et de connectivitĂ©, et le dĂ©ficit de compĂ©tences contribuent tous aux dĂ©fis auxquels sont confrontĂ©s le e-commerce et le commerce des services. En outre, les problĂšmes de cybersĂ©curitĂ©, notamment les menaces croissantes et les violations de donnĂ©es, compromettent l’intĂ©gritĂ© des transactions commerciales numĂ©riques et Ă©rodent la confiance dans les services numĂ©riques. Pour relever ces dĂ©fis, diverses solutions sont mises en Ɠuvre. Par exemple, la Zlecaf harmonise actuellement les rĂ©glementations et les normes sur l’ensemble du continent, facilitant ainsi la croissance du commerce numĂ©rique. En outre, des initiatives telles que le systĂšme panafricain de paiement et de rĂšglement d’Afreximbank, l’initiative Digital Africa de la BAD et l’initiative Digital Economy for Africa de la Banque mondiale s’efforcent d’amĂ©liorer l’infrastructure, de renforcer les compĂ©tences et de promouvoir l’inclusion numĂ©rique. Des mesures de cybersĂ©curitĂ©, telles que la Convention sur la cybersĂ©curitĂ© de l’Union africaine, sont mises en Ɠuvre pour protĂ©ger les transactions commerciales numĂ©riques et renforcer la confiance dans les services numĂ©riques.

LE NIGERIA, DU POTENTIEL AU LEADERSHIP

Les pays du continent pourront s’inspirer des leaders africains du commerce numĂ©rique qui travaillent sur le protocole sur le commerce numĂ©rique de l’accord Zlecaf. Ils doivent s’efforcer de renforcer l’harmonisation des politiques en alignant les rĂ©glementations nationales sur les cadres de l’accord, en amĂ©liorant la facilitation du commerce grĂące Ă  des processus douaniers numĂ©riques et Ă  des politiques de commerce Ă©lectronique, et en dĂ©veloppant l’infrastructure numĂ©rique en augmentant la pĂ©nĂ©tration du haut dĂ©bit et en encourageant les investissements public-privĂ© dans la connectivitĂ©. L’approche de la facilitation numĂ©rique du commerce est cruciale. L’élargissement de l’accĂšs au haut dĂ©bit, la modernisation des procĂ©dures douaniĂšres pour le commerce Ă©lectronique et la garantie de l’interopĂ©rabilitĂ© des systĂšmes de paiement seront essentiels pour stimuler la croissance inclusive. Le pays qui renforce son engagement dans les cadres commerciaux rĂ©gionaux et harmonise ses rĂ©glementations numĂ©riques se positionnera comme la plaque tournante continentale pour les exportations de services numĂ©riques, facilitant les transactions transfrontaliĂšres, encourageant l’innovation et attirant les investissements mondiaux. Pour le moment, c’est le Nigeria qui joue ce rĂŽle, et ce n’est pas tout. Avec la taille de son marchĂ©, son esprit d’entreprise et son infrastructure en pleine expansion, ce pays possĂšde tous les ingrĂ©dients nĂ©cessaires pour ĂȘtre Ă  l’avant-garde de la transformation de l’Afrique. Il a rĂ©alisĂ© des progrĂšs significatifs dans la libĂ©ralisation des secteurs prioritaires de la Zlecaf, comme l’industrie agroalimentaire, les produits pharmaceutiques, le transport et la logistique, ainsi que l’automobile, en s’alignant sur les efforts d’intĂ©gration commerciale rĂ©gionale. Avec un secteur des services contribuant pour plus de 50% au PIB, le Nigeria est dĂ©jĂ  un leader rĂ©gional en matiĂšre de technologies financiĂšres, d’industries crĂ©atives, de services professionnels et de plateformes numĂ©riques. La rĂ©volution fintech du pays, qui abrite 5 des 9 licornes africaines, dont Flutterwave, Interswitch, Moniepoint et OPay, a favorisĂ© les paiements transfrontaliers, l’adoption de l’argent mobile et l’inclusion financiĂšre, en alimentant les transactions numĂ©riques sur tout le continent. ParallĂšlement, l’économie crĂ©ative florissante du Nigeria dĂ©montre comment les plateformes numĂ©riques peuvent transformer les biens culturels en services exportables Ă  l’échelle mondiale, façonnant et redĂ©finissant les perceptions prĂ©conçues sur le continent. Les entreprises d’externalisation des technologies de l’information se dĂ©veloppent sur de nouveaux marchĂ©s, renforçant ainsi la position du pays dans l’économie de la connaissance en Afrique. Des initiatives telles que le National Talent Export Program et l’Outsource to Nigeria Initiative favorisent cette croissance et ouvrent des possibilitĂ©s d’accĂšs Ă  des talents nigĂ©rians de grande qualitĂ© Ă  l’échelle mondiale. Dans le domaine des services professionnels, les services juridiques, de conseil et de comptabilitĂ© ainsi que l’essor des solutions de santĂ© et d’apprentissage en ligne soulignent le rĂŽle du pays dans la fourniture de services axĂ©s sur la technologie qui comblent les lacunes continentales dans les domaines de la santĂ© et de l’éducation. La voie Ă  suivre exige une action dĂ©libĂ©rĂ©e, des stratĂ©gies audacieuses et tournĂ©es vers l’avenir qui remĂ©dient aux carences et transforment les dĂ©fis en opportunitĂ©s. Le Nigeria dispose du marchĂ©, des talents et de la dynamique numĂ©rique nĂ©cessaires pour mener la rĂ©volution du commerce numĂ©rique. Le leadership n’est pas seulement une question de potentiel, c’est une action dĂ©libĂ©rĂ©e et stratĂ©gique. En alignant les politiques, les infrastructures et les efforts de collaboration, Abuja peut passer du statut d’acteur clĂ© Ă  celui de leader incontestĂ© du commerce numĂ©rique en Afrique et pour l’Afrique.

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14,5 millions d’Euros de l’Allemagne pour soutenir la Tunisie dans son adaptation au changement climatique

29. MĂ€rz 2025 um 08:18

La KfW, Banque Allemande de DĂ©veloppement, a signĂ© ce vendredi 28 mars, pour le compte du Gouvernement FĂ©dĂ©ral Allemand, un contrat de financement sous forme de don d’un montant de 14,5 millions d’Euros avec l’Agence de Protection et d’AmĂ©nagement du Littoral (APAL). Ce financement est destinĂ© au programme « Adaptation climatique intĂ©grĂ©e dans la rĂ©gion cĂŽtiĂšre tunisienne-renforcement de la rĂ©silience, PPLT + » qui fait partie du Programme de Gestion IntĂ©grĂ©e des Ressources en Eau (changements climatiques).

« ProtĂ©ger le littoral, c’est placer son Ă©cosystĂšme au cƓur d’une approche intĂ©grĂ©e et concertĂ©e essentielle pour prĂ©server l’économie locale, l’eau et l’agriculture », a dĂ©clarĂ© Dr. Nejla Ghachem, ChargĂ©e de Mission SĂ©nior Secteur de l’Environnement au bureau de la KfW en Tunisie. « Ce projet illustre notre volontĂ© commune de bĂątir un avenir plus rĂ©silient et durable pour le bassin mĂ©diterranĂ©en, Mare Nostrom ».

Le Projet s’inscrit dans le cadre du programme de la coopĂ©ration tuniso-allemande en matiĂšre de gestion intĂ©grĂ©e des ressources en eau, visant Ă  contribuer Ă  l’adaptation au changement climatique. Ce nouveau financement permet d’élargir le pĂ©rimĂštre des phases 4 et 5 du Programme de Protection du Littoral Tunisien (PPLT) en cours. Il a pour objectif de protĂ©ger le littoral tunisien contre l’érosion, en particulier dans les zones de Bizerte et le littoral allant de Sousse Sud Ă  Monastir, tout en finançant les Ă©tudes clĂ©s nĂ©cessaires Ă  la mise en Ɠuvre des phases en cours.

L’objectif de ce projet est d’augmenter la rĂ©silience de la rĂ©gion cĂŽtiĂšre tunisienne face aux effets nĂ©gatifs des changements climatiques, notamment contre l’érosion cĂŽtiĂšre causĂ©e par l’élĂ©vation du niveau de la mer et les houles de tempĂȘte, grĂące Ă  des mesures de rĂ©habilitation et de protection. Il contribuera Ă  la valorisation Ă©cologique et Ă©conomique de ces zones cĂŽtiĂšres, ainsi qu’à l’amĂ©lioration des conditions de vie de la population bĂ©nĂ©ficiaire.

Pour la coopĂ©ration financiĂšre de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d’Allemagne, la KfW soutient des programmes de dĂ©veloppement dans la rĂ©gion MENA, sur le continent africain dans son ensemble, en Asie, en AmĂ©rique latine et en Europe du Sud-Est. Elle soutient les pays partenaires pour qu’ils puissent amĂ©liorer les conditions de vie de leurs populations tout en prĂ©servant le climat, les ressources rares et l’environnement.

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Webinaire sur l’élevage africain: se transformer et innover pour performer et prospĂ©rer

28. MĂ€rz 2025 um 12:36

«Le secteur de l’élevage avicole est essentiel dans la sĂ©curitĂ© alimentaire de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne oĂč la consommation de volailles reprĂ©sente 41% des protĂ©ines issues des viandes. Le secteur est Ă©galement important pour ĂȘtre fortement employeur, porteur d’opportunitĂ©s pour les petites exploitations familiales
 mais il est grevĂ© par une certaine dĂ©pendance, car une grande partie des cĂ©rĂ©ales pour l’alimentation des volailles reste importĂ©e», atteste Sahar Mechri, ED de Managers, lors du webinaire tenu le 26 mars 2025 sur le thĂšme «L’élevage africain Ă  l’ùre de la transformation: innover, performer et prospĂ©rer» avec des intervenants du SĂ©nĂ©gal, de Mauritanie et de Tunisie, dans la sĂ©rie de sĂ©minaires Wings Growth Boost organisĂ©s par Managers avec l’ambition de mettre en lumiĂšre les opportunitĂ©s de collaboration entre Tunis, Dakar et Nouakchott dans le cadre du programme WING4Africa, soutenu par le projet Qawafel financĂ© par l’AFD et mis en Ɠuvre par Expertise France.

Pour lancer le dĂ©bat dont elle assure la modĂ©ration, elle pose les questions qui reprĂ©sentent les grands soucis de l’élevage africain: comment rendre ce secteur plus rĂ©sistant?  Comment le rendre plus rentable? Comment substituer les produits locaux aux produits importĂ©s? Comment atteindre l’autosuffisance?

Mohamed Lemine Vayda: «Des collaborations régionales sur les mécanismes des chaßnes de valeur»

«Ces enjeux sont prioritaires en Mauritanie. Le rĂŽle de l’élevage y est trĂšs important avec 20 millions de tĂȘtes de bĂ©tail et des exports de 900 millions de dollars, notamment vers le SĂ©nĂ©gal», rĂ©agit Mohamed Lemine Vayda, directeur du commerce extĂ©rieur au ministĂšre mauritanien du Commerce et du Tourisme et expert en commerce international.

«Le secteur a chez nous un potentiel de cheptel. Nous exportons 5 millions de peaux vers la Chine. Et pour valoriser le secteur, nous avons nĂ©gociĂ© des accords prĂ©fĂ©rentiels avec l’Union europĂ©enne pour que nous exportions vers elle sans droits de douane. C’est aussi le cas avec les USA. Nous avons un mĂ©canisme de certification sanitaire qui permet aux investisseurs de travailler en rĂšgle. Les investisseurs peuvent Ă©galement faire les dĂ©marches administratives par smartphone
 mais nous avons Ă©videmment quelques contradictions Ă  rĂ©gler», ajoute-t-il.

Vayda voit d’un bon Ɠil des collaborations rĂ©gionales sur les mĂ©canismes des chaĂźnes de valeur pour relever les dĂ©fis environnementaux et de coĂ»t: Â«Parmi les exigences environnementales, il faut faire attention aux volailles alimentĂ©es aux OGM. Les dĂ©fis d’investissement doivent ĂȘtre Ă©tudiĂ©s prĂ©cisĂ©ment pour l’élevage». Il regrette qu’il n’y ait pas vraiment de mĂ©canismes de financement pour monter des projets dans ce secteur. Mais il estime que la solution rĂ©side dans le soutien des hommes d’affaires aux opĂ©rateurs, surtout pour les infrastructures de l’abattage. En matiĂšre de coopĂ©ration, ce nĂ©gociateur aguerri est ouvert sur la rĂ©gion: «Nos collĂšgues d’Abidjan et de Tunis sont les bienvenus Ă  Nouakchott pour discuter de plans de relance du secteur sans tabous. Nous pouvons Ă©galement avoir une triple prĂ©sence dans les foires et notre fĂ©dĂ©ration de l’élevage est prĂȘte au contact et disposĂ©e Ă  offrir des solutions».

Seynabou Drame: «Les poulets sont chers parce que leur alimentation coûte cher»

Seynabou Drame, diĂ©tĂ©ticienne nutritionniste, experte en gestion de projet et innovation, entrepreneure (SĂ©nĂ©gal), estime que les innovations en matiĂšre de nutrition animale permettront Ă  l’élevage de rĂ©pondre aux enjeux de santĂ© publique: «On ne peut pas parler de dĂ©veloppement de l’économie locale sans un Ă©levage et une agriculture durables. Nous devons travailler Ă  la bio-fortification du lait, Ă  optimiser les viandes en omĂ©ga3, rĂ©gler les problĂšmes d’accessibilité».

Selon elle, le secteur connaĂźt de profonds problĂšmes. Par exemple, quand la Mauritanie exporte des moutons vers le SĂ©nĂ©gal, les environnementalistes vont venir. Toutes les dimensions du secteur s’entrecroisent, il a des liens solides avec l’économie gĂ©nĂ©rale du pays: «Pour que l’élevage soit un levier Ă©conomique, il faut briser le cercle entre l’agriculture, la santĂ© et la durabilitĂ©. Il est trĂšs important d’investir en mĂȘme temps aussi bien dans l’agriculture que dans l’élevage durable. On ne peut pas continuer Ă  consommer nos ressources n’importe comment».

Elle estime que, malheureusement, l’innovation n’est pas prioritaire et qu’il faut d’abord briser le cercle pour pouvoir lutter contre la malnutrition. Elle avertit Ă©galement contre la persistance des problĂšmes d’accessibilitĂ©: «Les poulets coĂ»tent cher. Si la population n’y a pas accĂšs, comment rĂ©ussir Ă  prĂ©venir les problĂšmes de santĂ©. En un mot, nous devons nous engager dans une prise en charge holistique; one health».

Elle revient encore sur l’impĂ©ratif de casser le cercle vicieux entre l’élevage et la santĂ© et estime qu’il est absolument nĂ©cessaire d’investir dans l’agriculture durable: «Les poulets sont chers parce que leur alimentation coĂ»te cher. Si nous avions des moyens de produire localement les cĂ©rĂ©ales, les prix baisseraient. Une exonĂ©ration fiscale des entreprises concernĂ©es y contribuerait Ă©galement».

Yosra Tahri: «Notre approche permet de ne pas abuser des antibiotiques»

Yosra Tahri, fondatrice de Phytopro (Tunisie), explique comment l’innovation dans les complĂ©ments alimentaires pourrait amĂ©liorer le prix de revient des cĂ©rĂ©ales destinĂ©es aux volailles: «Nous avons deux innovations en cours. D’abord un additif Ă  base de plantes qui pourrait diminuer le taux de mortalitĂ©. Ensuite, fruit de 10 ans de R&D, une solution hydrosoluble qui amĂ©liorer la fonction respiratoire et le rendement. Nos essais ont donnĂ© des rĂ©sultats spectaculaires. Il s’agit d’une hausse de rentabilitĂ© de 5% et d’une rĂ©duction du taux de mortalitĂ© de 30%. Nous avons notĂ© que le taux de mortalitĂ© au SĂ©nĂ©gal Ă©tait supĂ©rieur Ă  celui de la Tunisie. En simulant le systĂšme immunitaire, il y a des affections courantes sur lesquelles nous avons testĂ© notre produit naturel avec succĂšs. Notre approche permet de ne pas abuser des antibiotiques qui sont la cause de l’anti bio-rĂ©sistance des volailles, et -par extension- des humains. Elle permet aussi de rentabiliser l’élevage et d’assurer la qualitĂ© des viandes».

Elle souligne que l’approche de Phytopro de limiter l’usage des antibiotiques n’est pas seulement une question de souverainetĂ© mais une contribution Ă  l’effort mondial pour rĂ©soudre ce problĂšme international: «Notre approche favorise l’autonomie des agriculteurs sans recourir Ă  des produits Ă©trangers, avec des solutions plus accessibles tout en renforçant les capacitĂ©s locales africaines et en soutenant les chercheurs qui travaillent sur la prĂ©servation des cheptels».

Cheikh Guy Marius Sagna: «Promouvoir les médicaments à base naturelle»

Guy Marius Sagna, dĂ©putĂ©, chantre de l’aviculture au SĂ©nĂ©gal, atteste que le taux de mortalitĂ© des volailles est Ă©levĂ© au SĂ©nĂ©gal, du 1er au 35e jour: «Il faut scruter ce fait dans les prĂ©s, interroger les Ă©leveurs sur la progression des poussins et promouvoir auprĂšs d’eux les mĂ©dicaments Ă  base naturelle. Il faut aussi comprendre que le coĂ»t des cĂ©rĂ©ales fait augmenter le prix des volailles. Si on parvient Ă  assurer des sources locales et si le taux de mortalitĂ© est rĂ©duit, cela peut compenser le coĂ»t des cĂ©rĂ©ales et donner accĂšs Ă  des poulets moins chers».

Selon lui, certaines prioritĂ©s sont Ă  mettre en place: «Il faut trouver les mĂ©dicaments bio qui assurent un traitement de base naturelle Ă  la volaille et qui sont surtout sans effets secondaires. Ces produits sont dĂ©jĂ  dĂ©veloppĂ©s par les fabricants dans la rĂ©gion et maintenant il faut se mobiliser pour les commercialiser. Et, par-dessus tout, saisir que le secteur de la volaille ne peut vraiment ĂȘtre dĂ©veloppĂ© comme il faut si nous ne veillons pas en mĂȘme temps Ă  dĂ©velopper notre agriculture».

Leila Ben Braiek: «Un rÎle essentiellement préventif contre les pathologies»

«Nous fabriquons des unitĂ©s de traitement de volailles, des abattoirs et des machines de grillade, avec cinq brevets Ă  ce jour. Nous dĂ©veloppons des solutions mĂ©taboliques et digestives, des complĂ©ments minĂ©raux, des solutions spĂ©cifiques en cas de pathologies ou de fiĂšvres; ces solutions sont administrĂ©es par voie orale. Quant aux anti-parasitaires et aux cosmĂ©tiques pour animaux, ils sont administrĂ©s de l’extĂ©rieur Â», dĂ©clare Leila Ben Braiek, CEO de SLPI et Meva Perfect (Tunisie). Selon elle, son approche est intĂ©grĂ©e et son rĂŽle est essentiellement prĂ©ventif contre les pathologies, les dĂ©fis sanitaires, l’affaiblissement d’immunitĂ©. Des Ă©tudes d’impact ont prouvĂ© l’efficacitĂ© de ses produits dans des fermes pilotes en Tunisie et au SĂ©nĂ©gal.

Pour cela, elle vise le renforcement du volet sanitaire au SĂ©nĂ©gal et en Mauritanie, l’investissement dans des centres locaux R&D mais d’abord l’amĂ©lioration des facteurs gĂ©nĂ©raux: «Il faut renforcer le cadre rĂ©glementaire rĂ©gional, harmoniser les normes d’enregistrement des produits, construire de bons rĂ©seaux de distribution avec des partenaires locaux, des partenariats aussi pour que les Ă©leveurs aient accĂšs Ă  nos produits, des programmes de formation sur l’utilisation optimale des produits ».

Le dernier mot est un message de confiance de Sahar Mechri: «Nos pays sont en train de renforcer la coopĂ©ration rĂ©gionale, car il y a vraiment du potentiel ici. Il y a des solutions africaines qui permettent de rĂ©ussir Ă  amĂ©liorer le rendement et la santĂ© animale, et donc humaine. Les partenaires de la rĂ©gion sont manifestement enthousiastes et volontaires en vue de faire avancer les choses. Nous portons en nous l’ADN du travail en commun».

 

 

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PME en difficultĂ©: les inscriptions au programme d’appui prolongĂ©es jusqu’au 15 avril

28. MĂ€rz 2025 um 09:59

Le ministĂšre de l’Emploi et de la Formation professionnelle a annoncĂ©, dans un communiquĂ© publiĂ© le jeudi 27 mars, la prolongation des dĂ©lais d’inscription au programme d’appui aux projets et aux PME en difficultĂ©.

Initialement fixĂ© au lundi 31 mars, le dĂ©lai d’inscription est dĂ©sormais Ă©tendu jusqu’au mardi 15 avril. Les intĂ©ressĂ©s peuvent s’inscrire via ce lien.

La deuxiĂšme phase de mise en Ɠuvre de ce programme a Ă©tĂ© lancĂ©e aprĂšs la signature, le 3 mars 2025, d’un mĂ©morandum rĂ©glementaire conjoint dĂ©finissant les procĂ©dures et Ă©tapes opĂ©rationnelles. Ce cadre a Ă©tĂ© Ă©tabli en collaboration avec la Banque tunisienne de solidaritĂ© (BTS Bank), l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indĂ©pendant (Aneti), l’Agence de promotion des investissements agricoles (APIA), l’Office national de l’artisanat (ONA), l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII) et la Direction gĂ©nĂ©rale pour la promotion des PME au sein du ministĂšre de l’Industrie.

Ce programme s’inscrit dans la stratĂ©gie de l’État visant Ă  soutenir l’initiative privĂ©e en mettant Ă  disposition des mĂ©canismes d’accompagnement et d’encadrement. Son objectif principal est d’aider les projets et les PME en difficultĂ© Ă  assurer leur viabilitĂ© et Ă  prĂ©server les emplois.

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