2e cas de virus du Nil Occidental détecté à Zaghouan

Tunis, UNIVERSNEWS (Santé) – Un deuxième cas du virus du Nil Occidental a été détecté chez une personne âgée de 68 ans à Zaghouan. Le directeur de la santé de base, Dr. Nabil Ouerfelli a indiqué à l’Agence TAP que des tests de laboratoire ont confirmé l’infection du patient par ce virus, ajoutant que l’état de santé de ce dernier admis à l’hôpital régional de Zaghouan demeure critique.
Dr. Ouerfelli a révélé qu’un test de dépistage en laboratoire du virus du Nil occidental sera, également, effectué sur le fils du patient présentant des signes de contamination.
Il s’agit du deuxième cas enregistré dans la région, depuis le mois d’août, après le décès d’un quadragénaire originaire d’El Fahs des suites de cette maladie, d’après la même source.
Le virus West Nile, ou virus du Nil occidental, touche principalement les oiseaux mais peut aussi infecter les humains et d’autres mammifères. Il tire son nom du district de West Nile, en Ouganda, où il a été isolé pour la première fois en 1937 chez une femme souffrant d’une forte fièvre. Transmis par la piqûre de moustiques infectés, il sévit principalement dans les zones tempérées et tropicales. Aujourd’hui, le virus est endémique en Europe Centrale, autour de la mer Méditerranée et en Amérique du Nord.
La transmission du virus West Nile se fait via la piqûre de moustiques du genre Culex : après avoir piqué des oiseaux infectés, les femelles moustiques assurent la multiplication, puis la transmission du virus aux humains lors d’un repas sanguin. Tous les facteurs favorisant la multiplication des moustiques vecteurs (pluies abondantes, irrigation, stockage d’eau, températures plus élevées que la normale…) sont susceptibles d’augmenter l’incidence de la fièvre à virus West Nile dans les régions où il circule. À la différence du moustique tigre Aedes albopictus, le moustique Culex pipiens colonise des gîtes de plus grandes tailles et généralement très pollués.
Les mammifères -les chiens, chats, chevaux, êtres humains- sont des hôtes accidentels du virus et des « culs-de-sac épidémiologiques » : un moustique piquant un mammifère infecté n’est pas capable de transmettre le virus à un autre mammifère car l’hôte ne développe pas une virémie suffisamment élevée pour infecter les moustiques.
La transmission entre humains est exceptionnelle, mais peut survenir dans de rares cas notamment lors de transfusions sanguines ou de transplantations d’organes.