Visa refusé : l’Algérie parmi les nationalités les plus rejetées au monde
Dans un monde où le passeport devrait ouvrir les frontières, il sert parfois à les refermer. D’après les données publiées récemment par Imperial Citizenship, l’Algérie figure au 4ᵉ rang mondial, derrière le Nigeria, la Syrie et l’Afghanistan, des nationalités les plus fréquemment confrontées au refus de visa, avec un taux de rejet atteignant 43 %.
Derrière ces chiffres, une réalité brutale : des milliers d’Algériens voient leurs projets d’études, de travail ou de voyage brisés, non pour des raisons individuelles, mais à cause de leur nationalité, regrette le site algérien.
Demander un visa est déjà un processus complexe. Mais pour les Algériens, cela relève souvent de l’épreuve. Dossiers volumineux, frais élevés, justificatifs à répétition, délais longs et, au bout du compte, un simple « non » – souvent sans justification officielle.
Ce refus n’est pas une abstraction statistique. « Concrètement, il signifie des étudiants privés d’avenir, des chercheurs empêchés de collaborer à l’international, des familles séparées, et des talents découragés. Une injustice structurelle qui alimente un sentiment d’exclusion et pousse parfois les plus déterminés à l’exil définitif ».
Un passeport, deux mondes
L’indice Henley Passport Index, publié le 22 juillet 2025, classe l’Algérie à la 81ᵉ place mondiale en termes de liberté de circulation, avec un accès à seulement 55 destinations sans visa préalable ou avec visa à l’arrivée. À l’échelle africaine, le passeport algérien se classe 34ᵉ sur 54, au même niveau que le Mali.
À l’autre bout du spectre, des pays africains comme les Seychelles (156 destinations) ou l’Île Maurice (149) démontrent qu’une stratégie diplomatique active peut améliorer considérablement la mobilité de leurs citoyens, rapporte algerie360.com.
Pour de nombreux jeunes Algériens, ajoute la même source, cette réalité est vécue comme une inégalité de traitement. Dans une époque qui valorise la mobilité, l’interconnexion et l’ouverture, être limité par son passeport est plus qu’un désagrément : c’est un obstacle à l’épanouissement personnel, professionnel et académique.
Appel à repenser la mobilité algérienne
« Cette situation pose une question fondamentale : comment permettre aux Algériens d’accéder plus librement au monde ? », s’interroge algerie360.com. Et de répondre : « Les solutions existent : renforcer les relations bilatérales, négocier des accords de mobilité ciblés, améliorer la transparence des procédures, et surtout, changer l’image diplomatique du pays à l’international. Il ne s’agit pas seulement d’améliorer un classement, mais de donner à chaque citoyen la possibilité de construire son avenir au-delà des frontières ».
Plus facile à dire qu’à faire.
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