Mahdia – Une ville dans le temps estival
Mahdia enfle pendant la période estivale. Avec un doublement de la population de la ville. Les cafés et restaurants sont l’épicentre d’une intense activité nocturne. Et la médina de la ville ne manque pas d’attractions.
Mahdia, 22 heures, un jour de la fin du mois d’août 2025. Sur l’avenue Habib-Bourguiba, il n’est pas rare de voir des membres d’une même famille installés sur un des trottoirs. Devant une porte d’entrée qui comporte un large rideau bariolé. Une pratique que l’on aperçoit du reste dans nombre de contrées du Sahel et du centre du pays. Et même bien au-delà.
La circulation est dense et ponctuée d’un tintamarre de klaxons. Souvent le fruit de passage de cortèges organisés à l’occasion des cérémonies de mariage. Le spectacle est familier des estivants dont certains vivent à l’étranger. Et qui, comme Noureddine, un mètre quatre-vingts, chemise bleue et short kaki, restaurateur en Sicile (Italie), reconnaît aisément l’origine.
La circulation est dense et est ponctuée d’un tintamarre de klaxons. Souvent le fruit de passage de cortèges organisés à l’occasion des cérémonies de mariage. Le spectacle est familier des estivants dont certains vivent à l’étranger. Et qui, comme Noureddine, un mètre quatre-vingts, chemise bleue et short kaki, restaurateur en Sicile (Italie), reconnaît aisément l’origine.
Des estivants qui, le plus souvent, s’installent jusqu’à des heures indues dans les terrasses des cafés et autres restaurants. Et si ce n’est pas le cas, les commerçants font jouer, à plein rendement, la climatisation. « Ils ne semblent pas s’inquiéter de la prochaine facture d’électricité », opine Noureddine, qui a aidé son frère à louer un local de sportswear sur cette avenue commerçante de la ville. « Une des plus longues du pays », commente Noureddine, avec un sourire à peine perçu.
Loin de la cohue des mois de juillet et d’août
Il faut dire que Mahdia enfle en cette période de l’année. « La ville qui compte d’habitude près de 70 000 habitants voit le nombre de ses habitants augmenter d’au moins le double », raconte Habib, un ancien cadre du gouvernorat de Mahdia.
Mahdois de retour dans la ville pour les vacances, Mahdois vivant à l’étranger, estivants venus de Sfax et d’ailleurs, les quartiers de la ville sont largement « investis » par de « nouveaux venus », déclare Habib, qui assure qu’avec l’arrivée du mois de septembre, la ville dort à partir de pratiquement 20 heures.
Et selon toute évidence, il fait toujours bon. Certains estivants viennent dans la ville pour profiter de la plage et des restaurants loin de la cohue des mois de juillet et d’août. Reste que cette année, le mois de juillet n’a pas été, et contrairement à son habitude, beaucoup animé.
Mahdois de retour dans la ville pour les vacances, Mahdois vivant à l’étranger, estivants venus de Sfax et d’ailleurs, les quartiers de la ville sont largement « investis » par de « nouveaux venus », déclare Habib, qui assure qu’avec l’arrivée du mois de septembre, la ville dort à partir de pratiquement 20 heures.
Le café à la « zezoua »
En attendant septembre, la ville brille de mille feux. La médina de Mahdia ne désemplit pas et est donc beaucoup visitée. Avec des attractions comme le café Gamra. Un des lieux les plus emblématiques de la médina de la cité des Fatimides. D’ailleurs, le nom de certains dignitaires de la dynastie des Fatimides, qui a conquis la Tunisie aux Aghlabides et qui a régné de 909 à 1171, est donné à des rues de la médina.
Le café Gamra est souvent le lieu de rencontres de nombreux Mahdois et de visiteurs de la ville. La terrasse est couverte d’une longue bâche de couleur permettant de se protéger du soleil brulant le matin. Le café sert jusqu’à des heures tardives des boissons bien tunisiennes comme le café à la « zezoua » et du thé à la menthe.
Le café Gamra
Un été studieux
En admirant une de ces bâtisses des alentours et en se remémorant notamment, à ce propos, l’une d’entre elles, qui a servi de décor à un des feuilletons de la télévision des années 90 dans lequel Lamine Nahdi a joué le rôle d’un instituteur venu travailler dans la ville.
Dans les rues avoisinantes, les commerces de produits artisanaux sont nombreux. Ils « survivent », nous assure Amor, la quarantaine dynamique, casquette jaune et barbe en broussaille, qui tient l’un de ces commerces, surtout« de juin à septembre ». Et, comme ailleurs, beaucoup de commerces se plaignent de la qualité des touristes, de leur manque de moyens et de la vie chère.
Le café Gamra est souvent le lieu de rencontres de nombreux Mahdois et de visiteurs de la ville. La terrasse est couverte d’une longue bâche de couleur permettant de se protéger du soleil brulant le matin. Le café sert jusqu’à des heures tardives des boissons bien tunisiennes comme le café à la « zezoua » et des thés à la menthe.
À Mahdia, il arrive que l’été soit studieux. Ainsi, le 23 août 2025, et sur la terrasse du club « Nadi Ettawen de Mahdia » (Le Club de la coopération de Mahdia), une des plus vieilles associations de la ville (1920), il y a foule. À l’occasion d’un débat organisé autour du livre de notre confrère Noureddine Hadj Mahmoud sur « La nouvelle communication et l’explosion sociale » paru il y a un an. À l’intérieur se dresse un comptoir servant des boissons, mais aussi une bibliothèque qui regorge d’ouvrages. Comme des photos racontant les manifestations culturelles organisées par le Club.
Prévues pour les locations estivales
Le Club « Nadi Ettawen de Mahdia » est situé à proximité de la Grande Mosquée des Fatimides, construite en 916 et qui a élu domicile sur le front de mer. Il est situé également face au Souk aux poissons. Il est situé à proximité du port de plaisance, du port de pêche de Mahdia ainsi que de la place des Martyrs. La pêche est une des grandes activités économiques de Mahdia. On voit à toute heure passer des chalutiers dont certains sont spécialisés dans la pêche nocturne au lamparo. La sardine est une marque de fabrique de la ville.
La Grande Mosquée des Fatimides
Mahdia vit également de l’agriculture. On compte dans ses alentours des champs d’oliveraies, des amandiers, des cultures maraîchères, comme les tomates, les piments ou les pommes de terre et l’élevage bovin. Mahdia est le second bassin laitier du pays.
Comme elle est connue pour ses tissages, qu’il s’agisse de la soie et de la laine, ou encore pour son artisanat de bijoux, de cuir et de bois. Le tissage de la soie existe depuis le XIVe siècle. Il utilise des métiers à tisser manuels pour créer une variété de produits : écharpes et capes notamment ornées de fil d’argent.
Le tourisme tient une place centrale. Il faut visiter la Corniche pour se rendre compte de la variété de restaurants, cafés et autres nouveaux projets immobiliers. Dont certaines résidences prévues pour les locations estivales.
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