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Nocturnes d’El Jem : Symphonie d’innovations et fête de la femme

13. August 2025 um 14:51

Haut lieu de la musique classique depuis des années, l’amphithéâtre d’El Jem, appelé aussi le Colisée de Thysdrus, accueille du 12 juillet au 16 août 2025 les  Nocturnes d’El Jem . La soirée du mardi 12 août 2025 a particulièrement marqué les esprits, avec la prestation de l’Orchestre Symphonique de Carthage sous la direction de Hafedh Makni, qui s’est produit sur la prestigieuse scène d’El Jem. Il convient de noter que la Fondation des Arts & Culture by UIB est le mécène principal de l’événement.

Bien avant le spectacle, nous avons rencontré Moufida Hamza, vice-présidente en charge de la programmation et du sponsoring, ainsi que trésorière de la Fondation Art et Culture by UIB. Elle nous a expliqué que, concernant la place de la femme tunisienne dans le secteur bancaire, le principal défi demeure la continuité.

En effet, il ne s’agit pas d’un obstacle nouveau, mais d’une constante nécessité d’être présente, proactive et engagée face aux multiples enjeux de la banque, au bénéfice de toutes ses parties prenantes. Au sein de l’UIB, elle rappelle que femme ou homme ne font pas de différence : on parle de responsables, de managers et de collaborateurs, au delà du genre.

Par conséquent, l’égalité entre hommes et femmes est une réalité concrète. Ainsi, le véritable défi consiste à relever ceux liés à la banque elle-même, qu’il s’agisse d’adaptation à l’environnement social, économique. La femme, au sein de l’UIB,selon elle, occupe une place importante où elle est écoutée et reconnue comme force de proposition.

La représentation féminine est quasi paritaire

En effet, la représentation féminine est quasi paritaire, avec un partage de 50-50% dans les instances de gouvernance et au Comex, tandis que dans le conseil d’administration, les femmes représentent environ 33% (4 sur 12). Cette présence féminine est également visible dans le quotidien où l’on atteint une proportion de 40 à 50% et un niveau d’engagement de 70%.

Sur le plan sociétal, la femme de l’UIB est très active, notamment à travers l’association féminine qui a su créer un véritable écosystème.

Par ailleurs, toutes les femmes tunisiennes occupant des postes clés au sein des entreprises et institutions du pays sont affiliées à cet environnement, renforçant ainsi l’influence et l’impact sociétal de la femme à la banque.

À l’occasion de la Journée nationale de la femme tunisienne, qui se tient le 13 août, Moufida Hamza adresse un message fort à toutes les Tunisiennes : « bravo pour tout ce qui a été accompli et surtout, garder le cap, rester fortes, présentes et croire en elles, car elles sont des femmes merveilleuses ».

Rencontré à l’issue de cette édition, Mabrouk Laayouni, directeur du festival d’El Jem, souligne que chaque édition est marquée par une volonté constante d’innovation et d’ambition pour se réinventer.

Le programme, riche et varié, a proposé un large éventail de styles : musique classique, latine, orientale, à l’instar de Oum Kalthoum alf lila w lila, musique  tunisienne  de Hédi Jouini, et quelques medley du gospel comme We are family   offrant ainsi un panorama complet mêlant musiques internationale et locale. Le travail du professeur Makni qui forme près de 150 jeunes musiciens mérite d’être salué et encouragé.

Par ailleurs, un rendez-vous est d’ores et déjà fixé chaque 12 août avec cet orchestre, lequel parvient à réunir à la fois jeunes et moins jeunes, rappelant la tradition des opéras classiques. Cette mixité attire un public diversifié, petits et grands, qui suivent avec enthousiasme tous les styles présentés.

Le festival a remporté un grand succès cette année, ouvrant la voie à des programmations encore plus ambitieuses. Sur le plan financier, bien que l’État joue un rôle important, il est essentiel de développer d’autres ressources via des mécènes et sponsors culturels. “C’est pourquoi la Fondation Arts & Culture by UIB est à remercier pour son soutien. Un appel est ainsi lancé à tous les acteurs culturels tunisiens pour soutenir ce festival et pérenniser son rayonnement”, poursuit-il.

Reconnu comme l’un des festivals les plus prestigieux du pays, une chose est sûre: il doit continuer à innover pour attirer un public nouveau.

Ainsi il est temps de promouvoir des formes modernes de musique symphonique, telles que le hip-hop symphonique, qui séduit particulièrement les jeunes générations. À l’international, plusieurs ensembles intègrent jazz, rap et hip-hop dans des arrangements symphoniques, ouvrant la musique classique à de nouveaux publics.

Pour le cas de la Tunisie, l’objectif est d’encourager la collaboration entre orchestres symphoniques et artistes rap pour créer des spectacles innovants et accessibles à un large public.

Et de conclure: « Ce projet prometteur, mêlant tradition et modernité, offre ainsi à la scène musicale tunisienne un avenir riche en découvertes et diversité, combinant des mariages culturels, entre le rap et la symphonie ou le jazz et le classique. »

Aujourd’hui, il est certain que la musique classique s’impose et s’affirme, attirant toujours plus de publics, jeunes comme moins jeunes. Cela démontre que la musique seule unit les diverses cultures, sans avoir besoin de mots, car elle demeure le summum de la multiculturalité.

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