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COP30 au Brésil : va-t-on vers un échec sur la sortie des énergies fossiles?

22. November 2025 um 10:36

Les négociations de la COP30 au Brésil sont entrées en prolongation depuis vendredi soir 21 novembre, et ce au terme de deux semaines d’âpres débats en Amazonie qui pourraient s’achever sans avancée majeure sur la sortie des énergies fossiles.

L’objectif de cette conférence est pourtant crucial : combler le retard mondial dans la réduction des émissions carbone, renforcer l’adaptation climatique des pays les plus vulnérables et démontrer que le multilatéralisme reste viable dans un contexte international profondément fragmenté.

Mais depuis vendredi, les délégations s’affrontent à Belém autour d’un texte présenté par la présidence brésilienne, dont le terme « fossiles » a disparu. La création d’une véritable « feuille de route » pour éliminer progressivement pétrole, charbon et gaz — portée par au moins 80 pays, de l’Europe à l’Amérique latine en passant par les États insulaires, et soutenue par Lula lui-même — a elle aussi été évacuée.

L’incapacité à avancer a poussé l’Union européenne à évoquer la possibilité de quitter la conférence sans accord, une perspective qui constituerait un revers sévère pour le Brésil…

Selon la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, les principaux opposants à tout engagement sur les fossiles sont l’Inde, l’Arabie saoudite et la Russie, en plus de plusieurs pays émergents.

Romain Ioualalen, de l’Ong « Oil Change International« , met toutefois en garde contre les « narratifs simplistes », rappelant que les négociations achoppent aussi sur les aides promises aux pays pauvres, « bloquées par les pays développés ».

Pour Arunabha Ghosh, émissaire de la COP30 pour l’Asie du Sud, les débats doivent rester centrés sur l’essentiel : « l’accès à l’énergie pour les plus pauvres, la sécurité énergétique pour tous et la durabilité pour la planète ».

Le texte en discussion appelle à tripler les financements destinés à l’adaptation climatique des pays défavorisés. Mais les pays riches hésitent, encore échaudés par les engagements de long terme pris lors de la COP29.

Après une réunion infructueuse vendredi soir avec les délégations des pays présents, la présidence brésilienne a changé de stratégie. Elle a enchaîné par les discussions à huis clos avec un cercle restreint de pays représentatifs des différents blocs…

« Ceux qui doutent de la coopération seront ravis de constater qu’elle nous échappe », a ironisé le président de la COP30, André Correa do Lago, confronté à la tâche ardue de rallier les 194 États parties à l’accord de Paris à un texte final adopté par consensus.

L’idée d’une feuille de route claire pour accélérer la sortie des énergies fossiles est née de la frustration devant l’absence de progrès après l’engagement de leur élimination progressive acté à la COP28. Alors que de nombreuses capitales occidentales se détournent du climat en cette année troublée, ce sujet semblait voué à rester marginal, jusqu’à ce que Lula le remette au centre des débats dès l’ouverture du sommet.

Pour Irene Vélez Torres, ministre colombienne de l’Environnement, dont le pays s’impose comme chef de file du mouvement anti-pétrole, l’issue est claire : « La COP30 ne peut pas se conclure sans une feuille de route pour abandonner les énergies fossiles ».

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