Le premier trimestre 2025 a été marqué par un environnement économique et réglementaire en pleine mutation pour Carthage Cement. L’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les chèques a temporairement perturbé les flux de paiement, impactant la dynamique commerciale, notamment sur le marché local du ciment. À cela s’est ajouté l’effet traditionnel du Ramadan, période durant laquelle la demande connaît un ralentissement avant une reprise progressive.
Dans ce contexte, la société a enregistré un chiffre d’affaires de 79,97 millions de dinars (MDT), en retrait par rapport au premier trimestre 2024. Malgré cette baisse conjoncturelle, Carthage Cement reste confiante dans sa capacité d’adaptation pour les prochains mois.
L’activité ciment a subi les effets combinés d’une demande ralentie et des arrêts techniques programmés pour la maintenance des installations. Résultat : la production de clinker a chuté de 17 %, s’établissant à 321 990 tonnes, tandis que celle de ciment a atteint 347 514 tonnes.
Sur le plan commercial, le marché local a généré un chiffre d’affaires de 60,87 MDT, tandis que les exportations, bien que résilientes, ont reculé de 12 % pour s’établir à 10,47 MDT. Cependant, des signes encourageants de reprise se dessinent depuis avril 2025, laissant présager une amélioration progressive de la demande.
Les agrégats et le béton : des performances contrastées
L’activité agrégats a enregistré une légère baisse, avec une production de 1,07 million de tonnes, en recul de 16 % par rapport à 2024. Son chiffre d’affaires s’élève à 5,87 MDT, soit une contraction modérée de 11 %.
En revanche, le segment du béton prêt à l’emploi (Ready Mix) affiche une stabilité, avec 15 827 m³ produits, un niveau identique à celui de l’année précédente. Son chiffre d’affaires, lui, a progressé de 12 %, atteignant 2,75 MDT, témoignant d’une bonne dynamique commerciale.
Investissements et situation financière : une gestion maîtrisée
Carthage Cement a poursuivi ses investissements, avec un montant engagé de 4,21 MDT au 31 mars 2025.
Par ailleurs, l’endettement net a été réduit de 1,9 %, s’établissant à 312,83 MDT. Tandis que les placements bancaires ont atteint 40,687 MDT, renforçant la trésorerie de l’entreprise.
Perspectives : vers un rebond progressif
Si le premier trimestre a été marqué par des facteurs externes défavorables, Carthage Cement mise sur une reprise de la demande dans les prochains mois. La société conserve une approche agile pour naviguer dans ce contexte en mutation. Tout en maintenant ses efforts d’optimisation financière et opérationnelle.
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