« Les scientifiques contre-attaquent. Vendredi 7 mars, une marche pour défendre la science est organisée à Washington et dans des dizaines de villes aux États-Unis, par le mouvement Stand Up for Science (Debout pour les sciences). Celle-ci est relayée dans de nombreux pays, dont la France ».

C’est ce qu’écrit le site spécialisé reporterre.com, en précisant que « l’initiative est une réaction à la brutale offensive contre la recherche lancée par l’administration Trump depuis le 20 janvier et son investiture à la présidence des États-Unis ».

Pris de court, les scientifiques dénoncent des coupes budgétaires et autres licenciements massifs opérés dans les institutions et laboratoires de recherche, qui s’ajoutent à la suppression de données scientifiques, de censure et de filtre idéologique des financements, souligne notre source.

Mobilisation

L’astrophysicien au CNRS et co-initiateur en France de la mobilisation « Debout pour les sciences », Olivier Berné, déclare: « Il y a eu un moment de sidération aux États-Unis. Mes collègues là-bas n’osent plus s’exprimer, ils ont peur, ils ne s’attendaient pas à être attaqués à ce point-là». Par conséquent, les multiples mobilisations du 7 mars 2025 visent à permettre de dépasser ce marasme. «Des chercheurs s’organisent au niveau fédéral et à l’international, de manière spontanée et populaire. Ce mouvement est le premier et le seul grand mouvement de contestation aujourd’hui aux États-Unis », dit Olivier Berné.

Dans les textes du collectif de scientifiques, on indique qu’il s’agit tout d’abord de « mettre des mots sur le basculement en cours », à savoir : Obscurantisme; mise en application littérale et affolante de la dystopie orwellienne; attaques d’une ampleur inédite depuis la Seconde Guerre mondiale.

Pour eux, il ne s’agit plus ni moins que « du négationnisme scientifique d’extrême droite ».

« On vit un moment illibéral, avec des méthodes faisant penser à des régimes totalitaires. Même si l’on n’a pas envie de sortir ce mot tout de suite, il faut attendre de voir la réaction des contre-pouvoirs, des États fédérés, de la justice, des mobilisations dans la rue, commente Emmanuelle Perez Tisserant, historienne spécialiste des États-Unis, également initiatrice de la mobilisation en France, citée par reporterre.net. Mais lorsque Trump menace de couper les financements aux universités qui autoriseraient des manifestations, cela fait clairement penser à de l’autoritarisme, voire à du fascisme ».

Lui barrer la route

Selon les scientifiques en colère, aux Etats-Unis et en France notamment, la crainte et la peur sont palpables. « Ils (les Trump and co., ndlr) cherchent à museler ou supprimer les sciences les plus critiques : celles qui alertent sur les inégalités sociales ou l’urgence écologique, et montrent qu’un changement radical de société est nécessaire », dit Odin Marc, chercheur en sciences de la Terre au CNRS, membre de Scientifiques en rébellion et du collectif scientifique toulousain Atécopol, les deux organisations soutenant la mobilisation. Il affirme : « C’est du négationnisme scientifique d’extrême droite et une dynamique de criminalisation des lanceurs d’alerte, scientifiques et au-delà ».

Rappelons qu’Adolf Hitler est arrivé démocratiquement au pouvoir en 1933. On connaît la suite. Alors, cela devrait nous servir de leçon à tous pour stopper Donald Trump pendant qu’il est temps, autrement dit avant qu’il ne soit trop tard. Malheureusement, seuls les Américains – aveuglés – pourraient sauver éventuellement le monde de ce dangereux en devenir.

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