«Sur la côte de Soliman, trois jeunes filles de la région de Khanguet Al-Hajjej se sont noyées. Le corps de l’une d’elles, âgée d’environ 17 ans, a été retrouvé.
Les équipes de la Protection civile ont poursuivi leurs efforts pour retrouver les deux jeunes filles disparues, malgré des conditions météo difficiles dues à des vents violents.
Selon une source bien informée, une fillette d’environ trois ans a disparu sur la plage d’Ain Gharnez à Kélibia après avoir été emportée par les vagues alors qu’elle était assise sur une bouée, à cause des vents violents, tandis que sa mère nageait.
Des communiqués pareils, nous risquons d’en voir encore.
En effet, Partout où il y a de l’eau, il y a un risque de noyade, surtout pour les jeunes enfants» Si pour la plupart des enfants, l’eau est synonyme de plaisir, de jeu et d’aventure, que ce soit à la piscine ou à la mer, elle peut être aussi à l’origine de la noyade d’un jeune enfant dans sa baignoire.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, environ 300.000 décès par noyade surviennent chaque année dans le monde, dont près d’un quart chez les enfants de moins de cinq ans.
Dans la plupart des pays du monde, la noyade figure parmi les trois principales causes de décès par traumatisme accidentel, La hausse des températures se traduit par un été plus chaud pour les enfants comme pour les adultes. Sortir, rejoindre les côtes est important, pour le développement physique, mental et émotionnel des enfants.
Mais les parents doivent surveiller l’indice de chaleur, le comportement de leurs enfants pour leur éviter la fatigue, l’insolation et autres problèmes de santé.
Des conseils de sécurité nous avons préféré les avoir auprès d’un pédiatre qui a été un très grand nageur international; «Dès que la température dépasse 32 °C, les parents doivent limiter le temps passé par leurs enfants à l’extérieur. Selon les experts en la matière, il est conseillé de rester à l’intérieur d’une tente, sous un parasol, dès que la température atteint 37 °C.
Il faudrait leur faire boire de l’eau et rester à l’ombre, pour garder les enfants au frais plus longtemps et profiter des bienfaits du plein air en toute sécurité. Si les enfants transpirent ce n’est pas grave. Au contraire, c’est positif. La transpiration est en quelque sorte le système de climatisation de notre corps. Notre chaleur interne transforme la sueur en vapeur, ce qui baisse la température corporelle. Tant que cela ne présente aucun danger, encouragez les enfants à jouer et à travailler dur, sans se laisser décourager par la transpiration Expliquez-leur les bienfaits de ce processus ingénieux, que le corps subit automatiquement. Gardez simplement des bouteilles d’eau à proximité pour compenser les pertes d’eau.
La sécurité aquatique
Que ce soit à la piscine ou à la plage, la sécurité aquatique est primordiale. Parents ou moniteurs, se doivent de surveiller attentivement les enfants lorsqu’ils sont à proximité ou dans l’eau. La noyade peut survenir en quelques minutes en eau peu profonde, et même si les enfants semblent capables de nager seuls, il est essentiel de les avoir à l’œil en permanence. Il est essentiel d’apprendre aux enfants à nager dès leur plus jeune âge avec un moniteur spécialisé, car cette compétence peut s’avérer vitale en cas de noyade.
En Hollande, un pays gagné sur la mer, n’est inscrit à l’école que l’enfant qui présente son brevet de natation !
Utilisation de gilets de sauvetage et de flotteurs
On a tendance à négliger le port du gilet de sauvetage et on opte pour les bouées. C’est une faute, car les bouées peuvent se renverser et l’enfant n’aura plus aucun recours. Ne pouvant plus flotter, il devient difficile de le repérer. Le gilet de sauvetage permet une bien meilleure visibilité pour les sauveteurs. Les gilets de sauvetage doivent être homologués lorsqu’ils pratiquent des sports nautiques. Encouragez-les également à utiliser des flotteurs portés sur le corps et les épaules pour les maintenir à flot.
Les risques d’hydrocution
On a tendance à oublier que l’on peut se noyer dans dix centimètres d’eau. Il faudrait sensibiliser les enfants aux dangers de l’eau, notamment à l’importance de ne pas courir près des piscines ou au bord de la mer et de ne pas plonger dans les zones peu profondes, pour se protéger des blessures à la tête et surtout de ne pas risquer une hydrocution. Entrer dans la mer ou dans une piscine, se fait de manière progressive. Le choc thermique peut être fatal.
Leur rappeler que c’est dans leur intérêt de ne pas rester hors de votre vue et à toujours nager avec vous ou avec un adulte».
Drones et zones protégées
Nous avons régulièrement souhaité que les autorités municipales, avec le concours de la Protection civile et la fédération tunisienne de natation, créent des zones protégés qui reçoivent les enfants pour leur apprendre à nager et les surveiller durant cette journée pour eux exceptionnelle. Ces «champs d’eau» (un ou des espaces pris sur la mer en zone peu profonde et entourés de simples cordes.
On les mettait en place durant une bonne partie de la saison estivale avant l’indépendance, mais elles disparurent quelques années après.
Pour un pays comme le nôtre, ils sont importants. La preuve, des enfants perdent la vie parce que tout simplement, on les laisse seuls tout d’abord et on ne sait pas les surveiller ensuite.
Les agents de la Protection civile à part leurs matériels spéciaux, leurs moyens d’intervention rapides en mer, pourraient être équipés de drones pour leur permettre de repérer plus rapidement ceux qui sont en perdition.
Ces drames, en tout début de la saison estivale, pousseront -ils les autorités des lieux, à remettre en place ces champs d’eau protégés ?