Youssef Mimouni : la chute d’un self made man peu scrupuleux
Le juge d’instruction auprès le Tribunal de première instance de Tunis a émis, samedi 2 novembre 2024, un mandat de dépôt contre l’homme d’affaires Youssef Mimouni pour des soupçons d’abus dans l’exploitation des facilités octroyées dans le cadre d’une activité professionnelle et sociale.
Le juge d’instruction du Pôle judiciaire financier avait décidé de le placer en garde à vue, ainsi qu’un de ses proches et des cadres d’une banque publique, dont un ancien directeur général, dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons d’obtention de prêts bancaires par des moyens contraires aux réglementations en vigueur.
Mimouni a été déféré devant la Chambre correctionnelle spécialisée dans les affaires de corruption financière près le Tribunal de première instance de Tunis pour des délits à caractères douanier et bancaire.
Ancien peintre en bâtiment qui s’est enrichi grâce à sa proximité avec l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali, Mimouni, lequel lui mit le pied à l’étrier, a fait fortune avant mais aussi après la chute de ce dernier grâce à ses «entrées dans le système» et quelques pots de vin opportunément distribués.
Les activités du sieur Mimouni vont de la peinture à la construction métallique, en passant par le liège et la biomasse. Mais aussi la restauration (à travers le restaurant Le Grand Bleu à Gammarth) et l’hôtellerie (chaîne Dar Ismaïl).
Ce self made man, qui a longtemps rogné sur les biens de l’Etat, et notamment le domaine public maritime, a entraîné dans sa chute beaucoup de monde dans l’administration publique, les finances et les médias.
I. B.
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